HAL Id: jpa-00236920
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Submitted on 1 Jan 1874
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P. Desains
To cite this version:
P. Desains. Note sur les anneaux colorés de Newton. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.105-108.
�10.1051/jphystap:018740030010500�. �jpa-00236920�
NOTE SUR LES ANNEAUX COLORÉS DE NEWTON;
PAR M. P. DESAINS.
Lorsque
les anneaux colorrés de Newton se sont formés dans unemince couche d’air
comprise
entre une lentillesphérique
et unverre
plan sous-jacent,
si la taclie centrale noire n’existe pas encore,on la fait aisément
apparaitre
en exerçant unelégère pression
sur lalentille. Pendant que l’on
appuie
ainsi les verres l’un contrel’autre,
on voit un ou
plusieurs
anneaux nouveaux sedégager
du centre enrepoussant
ceuxqui
existaientdéjà; mais, quand
lapression
diminueou cesse, il arrive souvent que les anneaux ainsi sortis du centre
s’en
rapprochent,
et même ydisparaissent
en totalité ou enpartie,
tandis que ceux
qu’ils
avaientpoussés
devant eux reviennent versles
places qu’ils occupaient
d’abord.Ces mouvements
paraissent
surtoutremarquables quand
on lesobserve dans une lumière
homogène,
parcequ’alors
le nombre desan seaux est
beaucoup plus
considérable que dans la lumière b!d.nche. Toutefois lephénomène
esttoujours fugace
et seproduit
avec
irrégularité,
tantqu’on
seborne,
comme nous venons de lesupposer, à agir
sur les verres par lapression
directe de la main.Les efl’ets
deviennent,
aucontraire,
très-beauxlorsqu’à
l’aide de dis-r citions convenables on se donne la
possibilité
de faire varier d’unefaçon
lente et biengraduée l’épaisseur
de la lame d’air danslaquelle
les anneaux sedéveloppent.
L’appareil
quej’emploie
pour obtenir ce résultat a été construit par M.Laurent-Duboscq.
Leplan
est mobile sous l’action diiiie bonne vismicrométrique
dont le pas est del millimètre.
La lentilleau contraire est
fixe ;
seulement des vis derappel permettent
d’enrégler
laposition
de manière que son axeoptique
soitperpendicu-
faire au
disque plan
mobile et passe par son centre.Ces conditions
satisfaites,
si l’on éclaire lesystème
des deuxurres avec une lumière
monocliromatique,
celle de l’alcool salé parexemple,
on voit sedévelopper
autour dupoint
de contact unesérie d’anneaux
qui
couvrent toute la surface de lalentille. ;
etquand, à partir
de cetteposition qui répond
au contact, on écartelentement
les deux verres, on voit seproduire très-régulièrement,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030010500
système
que décrits à la pageprécédente.
Lorsqu’on
veut les observer dans d’autres couleurssimples
que cel1l’’’ Je la ilammc du gaz ou de l’alcoolsalé,
onemploie
pour lu- mière éclairante des faisceaux de rayons sensiblementhomogènes, pris
dans unspectre
bien pur : à défaut desoleil,
lalampe
Drummondpeut
servir de source de lumière,. Avec les rayons de cettelampe
etun
prisme
deflint,
on fait un beauspectre
danslequel le
rouge aitenv
iron 4
centimètres delarge
à l’endroit où la netteté est maximum.En cet
endroit,
onplace
un écranpercé
d’une fenterectangulaire
dont la
largeur
ne doit pas excéder une douzaine de millimètres.La fente recevant la lumière avec
laquelle
on-veutopérer,
on faittomber sur les verres les rayons que l’on a ainsi
isolés,
et l’on ob-serve le
phénomène
avec uneloupe
de distance focale un peugrande.
Les anneaux sont très-nets ettrès-nombreux;
ils seraientmême assez brillants pour être
projetés
si l’onopère,
nonplus
avecla
lampc Druinmond,
mais avec une belle lumière solaire.Toutefois, quand
on veut aussi montrerle phénomène
enprojection
et avec un
grossissement considérable,
il est souventplus
commodede ramener la lumière éclairante à
l’homogénéité,
nonplus
par laréfraction,
mais parl’absorption.
Onpeut,
parexemple, opérer
dela manière suivante.
Avec une
lentille,
de0m,30
de distancefocale,
on concentre, sur les verres,les
rayons solaires ou ceux d’unelampe Drummond,
enfaisant en sorte que l’incidence soit peu
considérable; puis,
avecune bonne lentille de
projection placée perpendiculairement
auxravins
réfléchis,
on forme sur un écranl’image
des verres considé-rablement
ampliilée.
Les anneauxapparaissent
au centre de cetteimage :
ils sont sensiblement circulaires et visibles àgrande distance,
seulement ils sont irisés et peu
nombreux; mais,
quel’on place
surle
trajet
des rayons incidents une augeplate,
d’environ i centimètred’épaisseur
etpleine
d’une solution de rouged’aniline,
et aussitôttout’
l’Innée
d( s B rires sc trouve recouverte d’anneaux alternati-vement rouges et noirs. et
qui
conservent un éclatremarquable.
Le
phénomène
est encore oietrès-beau, quoiquc plus sombre, quand
onprend
pour absorbant une solution de sulfate de cuivre ammoniacal.Le mouvement (1 des , inneaux ainsi vus en
projection dans
une lu-miere sensiblement
homogène
constitue une belleexpérience d’op-
tique,
et l’onpeut déduire, immédiatement,
de cetteexpérience
lamesure des
longueurs
d’onde des rayons que l’onemploie
pour la faire. Eneffet, d’après
la théorie des anneauxcolorés,
si l’on veut,en
partant
de laposition qui répond
au contact des verres, ramenern fois de suite le centre à être bien
noir,
il faut écarter les verresde
n L/2,
h étant lalongueur
d’onde de la lumièrehomogène
em-ployée;
enparticulier,
avec la lumière du gaz ou de l’alcoolsalé,
pour faire rentrer soixante anneaux dans la tache
centrale,
il fautécarter, les verres
de 60 x omm,000589/2 puisque 0mm, 000589 est 1
longueur
d’onde de cette lumière. Partant delà,
si le pas de la visest
égal à -L millimètre,
il faudra tourner cette v is d’un nonWre x dedegrés
donné parl’équation
d’où l’on déduit
L’expérience
m’a donné x =12°, 88, c’est-à-dire qu’elle
m’a con-duit par ce
procédé rapide
à une valeurqui
ne diflère pas de1/100
de cellc que l’on
adopte
ordinairement. Dans des mesures de cegenre, l’incertitude
dépend
surtout de cellequi peut
exister sur lavaleur absolue du pas de la vis dans la
portion
même que l’on em-ploie ;
mais cette incertitude n’aplus
d’influence fâcheuse si l’onveut seulement comparer les
longueurs
d’onde des rayons de diffé-rentes teintes. Dans mon
appareil,
la vis estrégulière
dansplus
dela
moitié de salongueur.
Un nombre assez considérable
d’expériences
m’amontré,
eneffet,
que, dans
plus
de la moitié de salongueur,
au passage de 60 anneaurépond
une rotationtoujours comprise
entre12°, 84
et12°, 94.
Cepoint
estimportant,
et parconséquent
il n’est pas inutilc d’indi- quer parquelle disposition
ompeut
aussiemployer
aux mesurestelle ou telle
partie
de la vis motrice. L’écrou danslequel
cettevis se meut est fixé d’une
façon
tout à fait invariable sur une des faces d’une forte colonneplate
decuivre;
celle-ciporte
en outre. utsur la même
face,
une coulisse danslaquelle glisse,
sous l’action dela
vis,
unerègle rigide, perpendiculaireulcnt
àlaquelle
est fixé ledisque Quant
encliàssée dans un anneau de cuivre
très-solide, qui,
par l’intermé- diaire d’unepatte
latéraleperpendiculaire
à sonplan,
se fixe soli-dernent à la face
postérieure
de la colonneplate.
C’est à 1 aide defortes v is de
pression
que lapatte
se trouve ainsiassujettie
contrela
colonme ;
mais le mode d’attache esttel, qu’en
desserrant un peu les vis on se donne lapossibilité
de haussier ou baisser la lentille d’unequantité
variable à la volonté del’opérateur.
Quand
on veut ralentirbeaucoup
le mouvement des anneaux,au lieu de conduire la vis motrice directement à la
main,
il vautmieux
agir
sur elle à l’aide d’une vis tangentemicrométrique
elle-même. Gràce à cet
artifice, l’appareil
à l’aideduquel
se font les ex-périences qui
viennent d’être décritespermet
de fractionner en unecinquantaine
departics égales
undéplacement
du vcrre mo-bile a peu
près égal
a un demi-millième de millimètre.SUR LA TRANSFORMATION DE L’ACHROMATISME OPTIQUE DES OBJECTIFS EN ACHROMATISME CHIMIQUE;
PAR M. A. CORNU.
(Note présentée au Congrès tenu à Lyon par l’Association française pour l’avancement des Sciences, séance du 22 août
I873.)
Je m’étais
propose
leproblème
suivant à l’occasion des travauxpréparatoire
de la Commision du passage de Vénus -Transformer l’objectif
d’une lunetteastronomique,
achroma-tisee pour les rayons
visibles,
de manière àobtenir,
aufoyer principal
desépreuves photographiques
dont la netteté soit c’oin-pat-able
à celle desimages optiques
directes.Des études antérieures sur la
photographie.
duspectre
ultra- violet(’)
m’avaicnt conduit a examiner larépartition
des foyers desdiverses raies du
spectre
dans une lunette despectroscope,
forméeavec un
objectif achromatique.
Unegraduation
enmillimètres,
(’ ) l’oir le Compte rendu de l’Association française, Congrès de Bordeaux, t. 1,
p. 300.