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De l'effet Hall dans les lames métalliques infiniment minces

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00240543

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240543

Submitted on 1 Jan 1901

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De l’effet Hall dans les lames métalliques infiniment minces

Georges Moreau

To cite this version:

Georges Moreau. De l’effet Hall dans les lames métalliques infiniment minces. J. Phys. Theor. Appl.,

1901, 10 (1), pp.478-493. �10.1051/jphystap:0190100100047801�. �jpa-00240543�

(2)

478

aimants suspendus à une balance ordinaire et attirés par deux bobines. Le principe est le méme que celui de l’appareil décrit plus haut ; mais la substitution de la balance à torsion à la balance ordi- naire augmentc considérablement la sensibilité de l’appareil. Plus tard, le même auteur a construit un galvanomètre muni de deux aiguilles antagonistes et eo11r’es aux extrémités d’un levier horizon- tal formant balancier de torsion. L’astasie est produite par l’antago-

nisme des deux aiguilles, et le principe de l’appareil est donc celui

du galvanomètre de Nobili. Il n’en est pas de même du galvanomètre

construit par 11T. d’Arsonval et sur lequel l’auteur a bien voulu atti-

rer mon attention ( 1 ) : une aiguille aimantée est portée par un pivot

fixé à l’extrémité d’un levier horizontal. Ici, l’astasie est bien due à

ce que, théoriquement, l’aiguille se déplace parallèlement il elle-

même. Pratiquement, le frottement du pivot intervient pour limiter la sensibilité.

DE L’EFFET HALL DANS LES LAMES MÉTALLIQUES INFINIMENT MINCES;

Par M. GEORGES MOREAU.

Les nombreuses recherches sur le phénomène de Ilall 011t été

faites jusqu’ici avec des lames d’épaisseur finie, et les lois du phénol-

mène semblent déterminées pour un même corps par la formule (1) :

E, force électro nmtrice latérale ; H, champ mab nétique ; I, courant t primaire.; E, épaisseur de la lame; cz, coefficient caractéristique du

métal.

On peut se demander si cette formule convient aux lames infini- ment t minces, dont l’épaisseur est plus petite que les longueurs

d’ondes lumineuses. A ma connaissance, le seul travail qui ait été fait

sur ce sujet est à lsundt (~ j. Seule, l’inf~.uence du champ a été étu-

diée et trouvée analogue à celle observée avec des lames épaisses.

Il faut ajouter quelques expériences peu précises de Hall sur les

(1) Lrroziè~°e élect~°ic~zce, 1885.

(’2) KUXOT, V’iecl. Ann., 1893;

-

HALL, Philos. ~6lug., 1880.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100047801

(3)

479 lames d’a1-gent. Dans le présent travail, j’ai cherché si le coefficient

ce

est défini pour les lames de plus en plus minces. J’ai étudié des lames d’argent déposées chimiquement sur le verre et des lames de

nickel obtenues sur des lames argentées, par électrolyse du sulfate

ammoniacal de nickel.

La formule (1) s’écrit :

J’ai déterminé, pour ces lames, les variations de y avec E, Il et I . inles recherches ont été faites pour l’argent entre les limites F-

=

40 pp et 140 pp et, pour le nickel, entre 30 uu et 180 pu. L’indice (pp) exp~’ir~~e le ~nilZionièr~2e du t~zilZi~~2éCy~e.

1.

-

~I1G~BT.

Par le procédé lVlartin, on peut obtenir sur vel°rei comme l’a mon-

iré Vincent (’), des lames d’argent d’épaisseur uniforme variant de 20 u,u. à ~.~0 p..p. et par(a£le1nent définies si on les utilise quelques Jours a~r~s l’a~°c~entu~~e.

Fro. 1..

Soit ~1BCD une de ces lames, de ~~ centimètres de long sur

4centimètres de large environ. L’argent est enlevé ~~g. 1) parallèle-

ment à chaque grand côté de la lame, sur une largeur de 5 à 7 milli-

mètres, sauf au voisinage de la ligne médiane EF, ou des petits rec- tangles communiquent avec la partie centrale par des canaux de 2 millimètres de largeur. Les parties enlevées sont couvertes de traits dans la figure ci-contre. Sur ces rectangles et sur AB et CD,

sont serrées par des pinces à vis, entre des lames de cuivre, plu-

sieurs épaisseurs de papiers d’étain qui assurent un bon contact

(1) 1°IxcEx.r, J. cle Phys., 3e série, t. IX, p. 78; 1900.

(4)

480

entre l’argent et le cuivre. AB et CD sont les éZectro~’es du courant

primaire 1, E et F celles du courant de Hall.

La plaque ainsi préparée est introduite entre les armatures cylin- driques d’un électro-aimant vlreiss et les forces électromotrices E mesurées par la méthode que j’ai utilisée dans mon travail sur les

couna~zts ther~3zo-m~çc~néti~ues (1).

Le courant primaire 1 ne peut dépasser 0amP,04, si on veut que réchauffement de la lame soit négligeable. Exceptionnellement pour deux lames, il atteignit O~p,07. Il est mesuré par un milliampére-

mètre de Hartmann, étalonné par comparaison avec un ampèremètre

de Hartmann étudié par électrolyse.

Soit, pour le champ H, le courant I, la déviation à, du galvano-

mètre placé dans le circuit secondaire, A la déviation produite dans

le même circuit par un cent-millième d’étalon Gouy (1390 U. C. G. S.

à ~.~°), on a :

d’où ~

Mesure de l’éjJaisseur d’une lc~r~ae.

-

10 Pour les épaisseurs com- prises entre 30 et 90 pp, j’ai appliqué la méthode de3 anneaux d’io- dure d’argent de Fizeau, vérifiée par M. Mascart. Dans la région

moyenne de la lame, on place une lamelle d’iode qui transforme la couche sous-jacente d’argent en une plage transparente, colorée uniformément, entourée d’anneaux irisés qui présentent, sous l’inci-

dence normale, la suite des couleurs des anneaux de Newton. L’ob- servation à la loupe du nombre d’anneaux, des couleurs de ceux-ci,

de la plage centrale, permet de calculer l’épaisseur de l’argent à

1 ou 2 ~p. près. J’ai suivi, pour ces mesures, la technique indiquée pa r M. àteslin (2).

2° Pour les épaisseurs supérieures à 90 pp, les couleurs des

anneaux deviennent ternes, et l’observation manque de précision. J’ai

mesuré alors la résistance électrique des lames en utilisant le pro- cédé de Vincent (loc. cit.) et la formule qu’il a établie :

(1) ~loREAu, J. de Plz., série, t. IX, p. 497 ; 1900.

(2) lB1ESLlx, Ann. de Phys., et Chim , 1890.

(5)

481 où :

C est la conductibilité d’un carré découpé dans la lame, les lignes de cou-

rant étant parallèles à l’un des côtés.

C = ~ où p est la résistivité en ohms, F- l’épaisseur en pp.

Exe~~z~~le de 1nesures.

--

Observations faites à 150, température

moyenne de toutes mes expériences : -.

La moyenne est

L’erreur possible est la moitié de l’écart des valeurs extrêmes du

rapport, divisée par 1,79, soit 1 ~

60

La formule (4) donne en unités C. G. S.

à deux unités près du dernier chiffre décimal.

Résultats pour les d~i f~’é~er~tes lames.

(6)

482

La courbe de variation de y en fonction de ~ se confond avec une

clioiie jusqu’au voisinage de 50 u.u.. Pour les épaisseurs plus petites,

elle tend plus rapidement vers l’axe des E (courbe I).

L’équation de la droite est :

y

=

0,000216 (s

-

~5).

~

La troisième colonne du tableau précédent contient les valeurs cal- culées d’après (6), et la quatrième, les différences entre les vale.urs calculées et observées. Jusqu’à 50 :1.11-, elles ne dépassent pas les

erreurs possibles d’observation, qui peuvent atteindre trois unités du dernier chiffre pour les fortes épaisseurs.

Influence du el2~~n~~ 1nagnélique.

-

Les résultats qui précèdent

se rapportent à un champ compris entre 3.000 et 4.000 unités. Ils

persistent si le champ a des valeurs différentes. Voici les observa- tions faites avec une lame d’argent de 49 y-y, d’épaisseur :

L’effet Hall reste donc proportionnel au cha1J¿p pour toutes les

épaisseurs. Il est d’ailleurs proportionnel au courant primaire d’après le premier tableau ci-dessus, de sorte que la formule (6)

caractérise conlplèle’inent le ~~7zé~2o‘nè~2e lJour les lccmes »zinces.

Conclusions.

-

La formule (6), valable Jusqu’à 50 pp, donne, si on

.

E

se souvient C~Lle ~ _ - ;

CI..

~ augmente quand e décroît .

Si on exprime s en centimètres, on aurait :

d’oit :

La valeur de a2 est celle qu’on obtient avec les lames d’argent

(7)

483

d’épaisseur finie. Elle diffère notablement de 0,00080 trouvée par Hall et von Ettingshausen pour l’argent ordinaire. Ceci tient à la différence d’état moléculaire de l’argent cllimidue et de l’argent ordi-

naire. Vincent a constaté un écart du même genre pour la résistivité.

Hall a fait, comme je.l’ai dit plus haut, quelques observations sur

les lames argentées. Pour évaluer l’épaisseur de ses dépôts, il mesura

leur résistance électrique : mais, adoptant pour la résistivité le nombre de l’argent ordinaire, il trouva un effet Hall hors de proportion

avec ses autres résultats sur les lames épaisses. J’ai corrigé ses cal-

culs en adoptant les nombres donnés par la formule (5 j ; on obtient

une parfaite concordance avec mes observations.

l~emccj°c~zce.

--

La force électromotrice de Ilall a, pour l’argent, le

sens de l’action électromagnétique du champ sur le courant pri-

n1aire I. Il en est de même pour le nickel, de sorte que, dans les doubles lames nickel-argent dont je vais parler, les deux effets s’ajoutent et les mesures de la force électromotrice totale sont très

précises. 11 n’en est pas de même pour les lames fer-argent, les

effets se retranchent. C’est pour cette raison que j’ai étudié seule- ment le nickel.

II.

-

NICKEL.

r

Prépar-ation des lanies el 1néthode de nlesure. -Les lames de nickel sont déposées sur une lame de verre argenté de 12 centimètres de

longueur, 4 à 5 centimètres de largeur, jusqu’aux trois quarts de la longueur.

Le bain d’électrolyse est une solution faite à froid de 20 grammes

~

de sulfate ammoniacal de nickel cristallisé, dans 1 litre d’eau.

L’anode est une lame de platine de même surface que la cathode,

celle-ci étant parfaitement régulière et sans voile. Le courant d’élec-

trolyse ne doit pas dcyasse~~ Oamp ,00006 par centimètre carré, sinon la lame d’agent s’écaille ou le dépôt de nickel est pulvérulent.

On obtient avec un courant convenable une couche de nichel aussi brillante que la lanle d’argent qui la porte. Observée au microscope Lechatelier, elle offre une surface parfaitement lisse et sans trous, si l’argent n’en contient pas. Ces dépôts sont incontestablement sup~-

rieurs comme régularité à ceux qu’on obtient sur verre platiné, car

ces derniers semblent discontinus et f01’IlléS de grains entourant les

grains de platine.

(8)

484

La mesure de la force électromotrice de Hall est faite comme pré-

cédemment pour l’argent. Le nombre obtenu E, comprend la force

électromotrice e~ 1 due à la couche d’argent et e, due au nickel.

En appliquant les théorèmes de Kirchhoff au circuit secondaire

comprenant le système des deux lames, on a. facilement :

~ 11 :

C,

_

-*

=

conductibilité d’une aire carrée d’argent d’éi>aisseur éj,

p,

C2 == ~

=

conductibilité d’une aire carrée de nickel d’épaisseur Ë2.

P2

Le courant primaire de Hall, I, se divise entre les deux lames, sui-

vant il et i2 :

Si nous posons d’ailleurs :

~

il vient :

Nous cherchons la relation entre y, et é2; donc, à l’observation de

2013 faite comme avant, il faut

joindre celles de A,, A2, c’est-à-dire la HI

détermination des conductibilités C, et C2, des épaisseurs E et e~.

y, est donné par les recherches sur l’argent.

Il Epaisseur du dépôt de nickel E2.

-

Jusqu’ici, les épaisseurs des

lames minces de nickel ou de fer ont été évaluées par des pesées (Kundt; du Bois). Or, pour une épaisseur de 180 ~~, le maximum dans mes expériences, le poids de nickel est de 3 milligrammes en

prenant comme densité 8,9 (’), et ceci pour un substratum (verre ar- genté) de 10 à 20 grammes. Ces pesées m’ont paru trop incertaines et délicates pour être utilisées. Comme les lames sont bien Ü’anspa- rentes, on aurait pu observer la rotation magnétique du plan de polarisation d’une vibration donnée ; mais il eût fallu utiliser la cons-

tante dont la détermination provient de pesées du même ordre.

(1) De Bois, H’ied. Ann., 31.

(9)

485 J’ai préféré étudier l’électrolyse de sulfate de nickel ammoniacal

avec des courants un peu supérieurs à ceux qui forment les lames.

Dans une auge rectangulaire contenant la solution électrolyte, entre

une lame de platine et une lame d’argent polie, je faisais passer un courant de 1 à 3 milliampères par centimètre carré ; je pesais au

bout d’un temps convenable le dépôt de nickel, toutes les fois qu’il

me paraissait uniforme. Tant que la solution restait neutre, l’élec-

trolyse était régulière. Le poids de nickel déposé, rapporté à l’am- père et à la minute, fut trouvé égal à ogr,0133 (moyenne de vingt obser- vations, à j1 près) . Quelques-unes des solutions ayant seî-vi a formen cles la11zes ~~2inces furent décomposées de la n1ême façon, et j’obtins la

~~Zéme constante. J’étais donc autorisé à admettre la régularité des électrolyses et à prendre, pour calcul de =:2’ la formulé

°

S

==

surface couverte de la cathode,

i et

1"

courant et durée d’électrolyse,

~

,

~==8,9 Ii # 0Ùr,0135.

L’erreur possible provient de erreur de 1 sur Il, c’est-à-dire 40

qu’elle sera de £ .110 sur l’épaisseur au maximum.

2° iliesure cle la co~c~c~M~ c2 dit ~~c~~.

-

On doit s’attendre à des résultats analogues à ceux de Vincent et définis par la for- mule (5). Le nickel étant sept à huit fois plus résistant que l’argent il

Fic. 2.

y a intérêt à faire les dépôts sur les lames d’argent les plus minces

possibles. Les lames utilisées varient entre 1J pp et 80 pp. Je n’ai ~ u

(10)

486

obtenir de dépôt régulier sur des lames d’argent inférieures à 45 ~p..

Une lame d’argent est recouverte dans sa moitié inférieure du

dépôt de nickel d’épaisseur connue e~ (formule 8). On sépare paral-

1 èlement à la longueur (fig. 2) un rectangle ¡B.BA1 B de 1 centimètre

de large, et, dans ce rectangle, deux petits rectangles ~1 et 2, de

1 centimètre de long sur 6 à 8 millimètres de largeur, et on déter-

mine la résistance de la partie restante, les lignes de courant allant

de AB vers A1Bt. On recommence la mesure après avoir enlevé le

rectangle 3 de l’argent et ensuite 4 dans le Ni-Ag.

Les premiers rectangles 1 et 2 éliminent la correction due aux

électrodes d’entrée et de sortie du courant (1).

Si Ar est la variation de résistance observée quand on a enlevé le rectangle 3, et ~~~~, pour le rectangle 4, il vient :

a ou

C2-

-

Les dimensions des rectangles sont évaluées au microscope à ocu-

laire micrométrique.

Exe1nples de mesu~°es.

--

Lame 79.

E 2 == 122 U.,U.

Courant de formation : Oa,0012.

Surface : S == 19~,9.

: --._

durée d’électrolyse : 134 minutes.

Les longueurs sont évaluées en centimètres et les résistances en

ohms.

Il vient :

.

1

avec une erreur possible ~~~

Il) ~I1VCENT~ Zoc. cil.

(11)

487

Les résultats suivants ont été obtenus ainsi :

(Les lames sont étudiées huit jours après leur préparation, et on a

vérifié que leur résistance ne changeait pas sous l’action des étincelles.)

La courbe représentative des variations de C2 avec ê2 est une droite jusqu’à 50 pp environ. Pour les épaisseurs plus petites, elle parait s’incliner plus vite vers l’axe des e~ (courbe II) (fig. 3).

-

L’équation de la droite est :

6. est évalué en p-p..

(12)

488

La formule (9) a servi au calcul des valeurs indiquées dans la quatrième colonne du tableau. La concordance est satisfaisante, si on

remarque que l’erreur possible sur t;~, atteint 2 unités du dernier clliffre pour les grandes épaisseurs et 1 unité pour les petites. Il

est difficile d’avoir une précision plus grande, étant données les nom-

breuses mesures qu’on doit faire sur chaque lame. Pour avoir’les quinze

lccy~zes du tableau précédent, j’ai ciâ prépare1-- plus de cent dépôts.

La formule (9) est analogue à la formule (5) relative à l’argent. L in- terprétation de cette formule peut être faite, comme celle de ~5), par

l’hypothèse des couches superficielles dont la somme des épaisseurs

est 50 py. (Vincent, loc. cit. ) ; je reviendrai plus loin sur cette inter- prétation. Retenons seulement que 50 pp est l’épaisseur critique pour

le nickel comme pour l’argent, et que la droite 9 rencontre l’axe des E2 au point 22 voisin de 25,75, qui correspond à la droite de l’équa-

tion ~â~ .

La formule (,9) donne :

ou

La résistivité p, relative à une couche épaisse, sera :

P2 représente la résistance d’une aire carrée de 1;~,,~~ d’épaisseur, découpée dans la couche homogène, les lignes de courant étant parallèles à l’un des côtés. Le nombre observé avec le nickel ordinaire est 123 ohms. L’écart doit être attribué à la différence d’état molé- culaire, comme pour l’argent. Pour ce corps, on a, d’après (5),

p

=

24",2L au lieu de 16l"} ,6, nombre de Mathiessen relatif à l’argent, ordinaire

3° Effet Hall dans le nickel.

-

L’équation (7) :

nous donnera Y2.

La double lame Ni-Ag, découpée comrne les lames d’argent

ci-dessus, est soumise au champ magnétique. On observe Eo, 1 et H.

1~’é~aisseur ~~ de l’argent substratum est donnée par la méthode

des anneaux, d’oû C, et yj .

(13)

489

L’épaisseur S2 est connue, d’où C , et ~, et A2 et, par suite, y, (; ~ . l~’~.·~et~zples de 1nesures :

oit

d’oÍl :

y2

=

0,000262 en unités C. G. S.

Résu liats :

Ici encore, on trouve une courbe qui se confond avec une droite jusqu’au voisinage de 50 ~J.p. et qui tend rapidement vers 0~~, pour les

épaisseurs inférieures.

L’équation de la droite est (courbe III) :

La troisième colonne du tableau ci-dessus a été obtenue à l’aide de

1’*quation (~0~ . La différence Yc - Yo est de l’ordre des erreurs d’obser- vation.

Pour le nickel, comme pour l’argent, le coefficient (1.2 de la formule

(1) J’ai vériiié que les modifications de C2 dues au champ sont négligeables

vis-à-vis des erreurs d’expérience.

(14)

490

de Hall varie avec l’épaisseur d’après la formule :

En exprimant t ~2 en centimètres, on a : Pour:

pour donc :

Action du cjz~~~2~ et j2ystérési.s.

-

J’ai constaté sur une lame de 54 u.u.

que l’effet Hall dépendait de 1-1 comme avec les lames épaisses. Il est proportionnel à l’aimantation de la Zar~ze (1). Avec la même lame, j’ai

recherché l’hystérésis de la force électromotrice de Hall. Une varia- tion cyclique du champ + 5.000 unités à

-

5.000 unités ne m’a

donné aucune dissymétrie de la force électromotrice.

-

Enfin, la proportionnalité au courant primaire résulte des tableaux ci-dessus.

En résumé, pour les champs inférieurs à 5.000 unüés,la formule (10)

caractérise le phénomène pour les épaisseurs supérieures à l’épais-

seur critique 50 u u..

III.

-

INTERPRETATION DES RÉSULTATS.

Les courbes 1, II, III, et celle que caractérise l’équation (5), ont une

étroite analogie : jusqu’à ~0 u.;~, elles sont rectilignes et, au-dessous,

tombent rapidement vers l’axe des abscisses.

Les parties rectilignes passent par le rnême point A dont l’abscisse est 25 pp environ. J’ai trouvé 23 u.m. pour l’argent, 22 et 23 pour le nic- kel. Si on tient compte des erreurs possibles d’observation, on peut admettre un point unique de concordance et une a~2eyne opaisseur C?-i- tique 50 ILPH

On peut écrire pour un corps :

Conductibilité électrique.

Effet Hall.

(1) KUNDT, Zoc. cil.

(15)

491 A et B sont des constantes caractéristiques du corps.

L’interprétation de l’équation (12) est toute simple par les couches de passage. Celle de ~~~) a été faite par Vincent pour l’argent; je n’ai

pas à y revenir.

Admettons qu’une couche métallique mince, dont l’épaisseur e dé-

passe l’épaisseur critique 50 p..(1-, se compose d’une couche homogène

à conductibilité C2 et coefficient de Hall x, bien définis, comprise

entre deux couches de passage à constantes fixes C, et u, , et dont

l’épaisseur est pour chacune ê4

~

~~ ~t~..

Soit Ej l’épaisseur de la couche homogène :

y étant la conductibilité d’une aire carrée de 1 tLp. d’épaisseur dans

la couche centrale homogène., on a :

et, par suite, la conductibilité C de l’aire carrée d’épaisseur s est :

Donc, d’après l’équation (1 i) :

Reprenons l’équation (7) ; étendons-la à trois lames superposées

dont les deux ext~°érr~es sont ide~2tz~~~ces.

Elle devient :

En postant -.

on a :

C’est y que l’observation fournit et que, dans l’hypothèse des

couches de passage, l’équation précédente relie à jjj de ces couches

et Y2 de la couche centrale homogène.

(16)

492

Remarquons que :

donc :

«~ est le coefficient de Hall de la couche homogène ; il est déduit des

formules (6) et (10) oii e

=

oc ;

(1,., se déduit des mêmes formules où s

~

2E~

=

50 p"p..

Donc :

D’après cette relation et la relation (13), la formule (14) devient :

ce qui concorde avec (i2).

IV.

-

CONCLUSIONS.

1° Couches s2c~e~~~’cielles. - La réalité des couches superficielles ou

de passage me parait une nouvelle fois démontrée par les expériences qui précèdent. Je crois pouvoir dire qu’elles ont même épaisseur’ et

mêmes lJropriétés pour un corps donné, quels que soient les n2~lie2~~ en contact. Ceci paraît certain, car, dans les expériences sur l’argent,

l’une des couches touche le verre et l’autre l’air ; dans les expériences

sur le nickel, les contacts sont assurés par l’arguent et l’air, et, cepen-

dant, les résultats quant à ~a et l’épaisseur critique sont identiques.

-

En substituant d’ailleurs à la couche d’air une lame de collodion,

j’ai obtenu pour l’effet Hall, sur une lame d’argent et une lame de nickel, les mêmes résultats après 1 heure, 5 heures et ~ 5 heures de

contact.

Donc, on peut dire que tous les corps ont des couches de passage de 1nême épaisseur et, par suite, ’inênle rayon d’activité moléculaire.

2° ¡l’oy’mule rcéritable de l’effet Hall.

--

Dans le calcul de l’efl’et Hall, on doit substituer à la formule (1) laformule (15), c’est-à-dire :

ou

(17)

493

e étant l’épaisseur d’une couche de passage. Cette formule est valable jusqu’à l’épaisseur critique.

Le coefficient z, défini par le quotient E~ Hi (formule i), ne peut don,.

cc~~~ctc~ce~ise~° z.cn 1nétal, puisqu’il varie avec

E.

Il y a donc lieu de

chercher une autre formule qui fournisse un coefficient véritablement constant, jusqu’à l’épaisseur critique de constitution des corps.

La formule (1) se transforme facilement et devient :

où L est la largeur de la lame, parallèlement aux surfaces équipo-

tentielles du courant primaire, dont la chute par centimètre est ~V ;

p est la résistivité de la lampe.

Or, d’après (i i ) et (12), on a :

donc :

Le rapport K~ est indépendant de l’épaisseur, jusqu’à l’épaisseur critique. Ce sera le véritable coefficient de la formule de l’effet lIall :

Il représente, comrne on saint(’), la rotation des surfaces équipo-

tentielles primaires pour l’unité de champ.

L’importance de la formule me paraît considérable. Elle fait

prévoir que, sous l’action du champ, il pourra y avoir effet Hall de surfaces équipotentielles sans courant. J’en ai indiqué un exemple

au sujet des 2~héyao~~iénes t7aermo~nac~nétic~2~es produits par la rotation

des surfaces équipotentielles échelonnées dans un corps, par une chute de température,.

(11) -~. LEDUC, J. de Ph!J8., 2c série, t. Y, p. 116 ; 1886.

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