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Sur la mesure de l’effet Hall dans les métaux
André Fortini, Alain Le Bourgeois
To cite this version:
175 A.
SUR LA MESURE DE L’EFFET HALL DANS LES
MÉTAUX
(1)
Par ANDRÉ
FORTINI,
Faculté des Sciences de l’Université de Caen
et ALAIN LE
BOURGEOIS,
Laboratoire Central des Industries
Électriques,
Fontenay-aux-Roses,
Seine.Résumé. 2014 Un
disque
métallique
soumis à une tension alternative radiale etplacé
dans unchamp magnétique perpendiculaire à son plan, est le siège de courants circulaires dus à l’effet Hall. On calcule la tension induite par ces courants dans une bobine extérieure coaxiale au
disque.
La transformation de Fourier à deux dimensions permet de mettre le résultat sous la forme d’uneintégrale par rapport à la variable réciproque. On en déduit la réponse en fréquence grâce à des
approximations, valables
dans
des domaines de fréquence déterminés. La confrontation avecl’expérience dans le cas du cuivre conduit à une valeur de la mobilité en bon accord avec celle qui peut être obtenue par d’autres méthodes.
Abstract. 2014 A
tangential current component appears in a metal disc submitted to a radial a.c.
voltage, inserted in a magnetic field
perpendicular
to itsplane.
The voltage induced by this current component in an external coaxial coil is calculated. The two dimensional Fourier trans-formation enables us to formulate the result as anintegration
with respect to thereciprocal
va-riable. Thefrequency dependent
signal isapproximated
in definite frequency ranges.Compa-raison with experiment for copper samples gives a value of the mobility in good agreement with the results obtained
by
other methods.PHYSIQUE N° 11.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 25, NOVEMBRE 1964:, PAGE
Introduction. - Dans la méthode
classique
demesure de l’effet
Hall,
l’échantillon,
parallélépi-pédique,
est parcouru par un courant continu etplacé
dans unchamp
magnétique
uniforme,
cons-tant et
perpendiculaire
au courant.Il
existe de nombreuses variantes de cette méthode utilisantdes
géométries
variées et danslesquelles
le courantet le
champ peuvent
être des fonctions sinusoïdalesdu
temps.
Le cas où le courant et le
champ
sont tous deuxalternatifs,
à desfréquences différentes,
a étéétu-dié par Russel et
Wahlig
[1]. Arnold,
Busch etMuller
[2]
ont mesuré la tension de Hallentre
l’axe et la
périphérie
d’undisque
placé
dans unchamp
axial et danslequel
on induit des courantscirculaires. Dans les mesures de
Poppelbaum
[3]
l’échantillon était
cylindrique,
lechamp
radial etl’effet Hall
apparaissait
sous la forme d’une tension aux extrémités ducylindre
si des courantscircu-laires y étaient
induits ;
sous la forme de courantscirculaires induits si le
cylindre
était traversé parun courant axial. Le cas où l’échantillon est
cylin-drique,
le courant axial et lechamp
transversal aété étudié en détail par
Jaggi
et Sommerhalder[4].
Sur la
proposition
de P.Aigrain,
nous avonsrepris
lagéométrie
àsymétrie cylindrique
dutype
Corbino
[5]
avec un courant radial alternatif et unchamp magnétique
axial uniforme et constant.(1) Ce travail a été exécuté au titre de la convention n° 61 FR 035 passée entre la Direction Générale à la Recherche Scientifique et Technique et le Laboratoire Central des Industries
Électriques.
L’effet Hall se manifeste alors par des courants
circulaires
qui
induisent une tension mesurabledans une bobine extérieure. Dans une
précédente
publication
[6]
nous avons montré que cedispositif
permet
une mesure commode de la mobilité deHall dans un semiconducteur. Dans le cas des
métaux la
dépendance
enfréquence
dusignal
estprofondément
modifiée par les effets deself-induction des courants de court-circuit de Hall.
Une
exploitation
des résultatsexpérimentaux
sup-pose alors une déterminationthéorique
de laréponse
enfréquence.
C’estl’objet
de lapremière
partie
de cettepublication.
Dans une deuxièmepartie
nous décrirons les résultats de mesures effec-tuées sur le cuivre.
Étude théorique.
-1. GÉNÉRALITÉS. COURANT
RADIAL. - Considérons
un
disque
métallique de
rayon’
R,
d’épaisseur
Wrapporté
à unsystème
decoordonnées
cylindriques
r,6, z
dontl’origine
0 est située au centre desymétrie
dudisque
( fig. 1).
Une électrode centrale
et
une électrodepériphé-rique
permettent
d’établir
dans ledisque
unsys-tème de courants radiaux de valeur totale I et de
fréquence
circulaire w.Dans un
champ
magnétique parallèle
àOz,
les, courants radiaux subissent une déflexion
angulaire
proportionnelle
àl’angle
de Hall. Il revient aumême de dire que le
champ
faitapparaître
des courantsangulaires
de .densité Jo. Dans unespire
circulaire,
coaxiale audisque,
ces courantsangu-laires induisent une tension de même
fréquence
176 A
FIG. 1. -
Disposition
géométrique du disqueet de la bobine collectrice.
dont la détection est une mesure de l’ eif et Hall.
On obtiendra un
signal
mesurable à l’aide d’une bobine dequelques
centaines ou dequelques
milliers de
spires.
Il est essentiel que le
système
ne soit lesiège
d’aucun autre courant circulaire
susceptible
d’in-duire une tension dans la bobine au même titreque les courants de Hall. En
particulier,
si l’élec-trodepériphérique
estcylindrique
elle devra être constituée par ungrand
nombre de conducteurspour
qu’aucun
courant circulaire nepuisse s’y
ét’.9blir (fip.
2)-FIG. 2. - Schéma de
principe
de l’alimentation dudisque
à l’aide d’une électrode centrale et d’une électrodeexté-rieure
cylindrique
divisée.Entre le
champ
électrique
E,
l’inductionmagné-tique
B et la densité de courant J existe la relation locale bien connue issue del’équation
deBoltzman,
au
premier
ordre enB,
pour desporteurs
decharge
négative
a est la conductivité
électrique,
UH la mobilité deHall.
E,
B et J sont d’autre’part
reliés par leséquations
de Maxwellao est la
perméabilité magnétique
du vide. Onnéglige
les courants dedéplacement qui
ne sontcomparables
à Jqu’aux fréquences
très élevées.Dans l’étude
qui
suit,
lesfréquences
considérées nedépasseront
pasquelques
centaines dekilocycles.
Les effets decharge
d’espace
sontabsolument
négligeables.
Nousprendrons :
et
De
plus,
nousnégligerons
les inductions dues auxcourants circulant dans le
système
devantl’induc-tion
Bo
résultant duchamp.appliqué.
Dans cetteapproximation,
le courant Jz est nul. En effet(1.1)
montre queOr,
il résulte deséquations
de Maxwell(1.2)
queCompte
tenu de(1.4),
on adonc,
enrégime
sinusoïdal de
fréquence
circulaire (ùavec la
signification
habituelle del’opérateur A
appliqué
à un vecteur. Lacomposante
en z de cetteéquation
s’écrit,
en utilisant(1.5)
Sur les faces du
disque
on anécessairement,
quel
que soit r :
La seule solution de
(1.6)
satisfaisant à cescondi-tions aux limites est la solution nulle
On en
déduit,
parintégration
del’équation
deconservation du
courant,
que If est de laforme :
où
f(z)
est une
fonctionqui dépend
de laet dont la valeur moyenne dans l’intervalle
(2013
W /2,
+W /2)
estégale
à 1.Le calcul de la tension induite se
simplifie
si l’onpeut
supposer que le rayon dudisque
estinfini,
c’est-à-dire trèssupérieur
à celui de laspire.
Cependant,
cette conditionpeut
être difficile àsatisfaire
pratiquement.
Dans le calculqui
suit,
nous nous
rapprochons
beaucoup
du cas réel encontinuant à supposer que le milieu conducteur
est infini mais en
imposant
la condition :La seule erreur
qui
demeure est alors cellequi
résulte de F effet des courants de Foucault engen-drés par les courants de Hall dans la
région
r > R. Onpeut
d’ailleurs lasupprimer
àl’aide d’un anneaude
garde
(fig.
1).
Nous écrirons doncl’expression
de Jr sous la forme :où
Y/R -
r)
est la fonctionégale
à 1 dans l’inter-valle0
rR,
et zéro à l’extérieur.2. ÉQUATION
DU POTENTIEL VECTEUR. -Intro-duisons le
potentiel
vecteur A et lepotentiel
sca-laire 03C8 :
Le flux du vecteur B à travers la
spire
extérieured’élément d’arc dl est
Il nous suffira donc de calculer A à l’extérieur
du
disque.
Nous
complétons
la déterminationde jauge
par la condition habituelleDes
équations
(1.1), (1.2), (2.1)
et(2.3)
on déduitque A est solution de
à l’intérieur du
disque,
et : à l’extérieur.Le
potentiel scalaire 03C8
a nécessairement lasymé-trie de révolution. Dans le dernier terme du second membre de
(2.4)
nous ne retiendrons que lacom-posante
radiale degrad 03C8.
Onpeut
d’ailleurs choisirla jauge
duchamp
de manière quegrad 03C8
soitpurement
radial(en
imposant
aupotentiel
vecteurd’être
purement
tangentiel
sur lesfaces +
W/2).
Nous écrirons donc
d’après (1.1)
d’où,
enportant
dans(2.4)
.Dans cette
équation,
J, doit êtreremplacé
parl’expression
(1.7).
Introduisons les notationsavec
Ao
estindépendant
dutemps.
Notant en outre quenous pouvons écrire
(2.6)
sous la formeoù
est un vecteur
purement
radial.Dans le cas des
métaux,
l’angle
de Hall(lH Bo
est faible et dans
(2.7)
le terme en(lk
B2ô
est tout à faitnégligeable.
A lafréquence
(ù nous pourronsdonc écrire
plus simplement,
à l’intérieur dumétal,
en introduisant la
pénétration
et à l’extérieur
Nous avons différencié les notations pour le
potentiel
vecteur à l’intérieur et à l’extérieur dudisque.
3. CALCUL DE LA TENSION INDUITE DANS UNE SPIRE COAXIALE. - Pour résoudre les
équations
(2.8)
et(2.9)
il est commode d’utiliser la transfor-mée de Fourier à deuxdimensions,
danslaquelle
l’image
deU(r,
z)
est le vecteur : ’U(r, z)
est reliéàV(,
z) par
178 A
.
l’image
de rot U est donc le vecteurIl en résulte que
l’image
de rot rot U estLe dernier terme est
dirigé
selon Oz.Écrivons
d’autre
part
que div U = 0 ,par suite
ce
qui
permet
desimplifier l’expression
deAU = - rot rot U dont la
composante
située dansle
plan xOy
s’écrit finalement :Dans le calcul du flux
par
l’expressions
(2.2)
il suffit de connaître lacomposante
angulaire
de U à l’extérieur dudisque.
Or,
du fait de la’symétrie
de
révolution,
la transformée de l’une descompo-santes
cylindriques
d’un vecteur est la compo-sante de même nature de la transformée duvec-teur,
comme onpeut
s’en assurer aussitôt surl’expression
(3.1).
Nous pouvons donc écrire fina-lement la transformée de lacomposante
angulaire
de
l’équation
(2.6) :
où
Vo(i)
estl’image
de lacomposante
UO(i)
deU(i)
et
Jo(Rt)
la fonction de Bessel d’ordre zéro de Rt.D’après
(2.9),
on aura demême,
à l’extérieurPour obtenir Ve il suffit de résoudre les
équa-tions
(3.2)
et(3.3)
en écrivant lacontinuité
dupotentiel
vecteur et de sadérivée,
donc duvec-teur
Ve,
aux limites z=: ±
W/2 .
Vodoit,
enoutre,
être nul à l’infini. Nousenvisagerons
d’abord le cas oùdans
lequel
onpeut
considérer que le courant’ radial
est uniforme en z, c’est-à-dire
Posant
et
on trouve
simplement :
D’où
En revenant à
l’original
nous obtenonsUO(e)
à lacote
[zl
et à la distance r de l’axe :En associant sous le
signe
les
élémentssymé-triques
par rapport au vecteur r,l’intégration
surles
angles
faitapparaître
la fonction de BesselJ1(rt).
Le résultat seprésente
alors sous la forme d’uneintégrale
en t.L’expression
du flux dans laspire
de rayon r =a, située à la distance
jjzf
-W /2
= b dudisque,
s’obtient par
intégration
en r et la tension s’en déduit enmultipliant
par m :Nous avons
remplacé
w par2 /MO
03C3e2.4. ALLURE DE LA
RÉPONSE
ENFRÉQUENCE.-
Onne
peut espérer
obtenir uneexpression explicite
de v à
partir
de(3.4). Toutefois,
sil’épaisseur
dudisque
est assez faible la conditionsera réalisée pour la
plupart
desspires
de la bobine.Selon la
position
de e parrapport
à l’intervalle(W, b)
onpeut
alors définir trois domaines defréquence
à l’intérieur de chacundesquels
l’inté-grale
sesimplifie
etpeut
êtrecomplètement
calculée.4.1. BASSES
FRÉQUENCES. - Nous remarquons
d’abord que l’élément différentiel de
l’inté-grale
(3.4),
qui
est leproduit
par e-bt d’unefonc-tion décroissante
de t,
n’a de valeurappréciable
quePar suite dans le domaine basse
fréquence
définipar
on
peut
écrireet
L’expression
de v devient doncL’intégrale
enJ,
estélémentaire ;
l’intégrale
en
Jo J1
est calculée enappendice
sous la forme d’undéveloppement
en1/R.
On trouve finalement :avec
Ce résultat a été
obtenu
précédemment
parapplication
de la formule de Neumann[6].
Dans cedomaine de
fréquence
la tension induite estpropor-tionnelle à la
fréquence.
4.2.
FRÉQUENCES
INTERMÉDIAIRES. - Dans lagamme de
fréquences
définie parnous avons, dans l’intervalle utile
et
Si l’on
peut
en outrenégliger
2 Et /W
B/2i
devant2i/E
cequi
est le caslorsque
on
peut
écrireLa nouvelle
intégrale
se déduit de laprécédente
en dérivant parrapport
à b. On trouve :avec
Il est intéressant de remarquer que dans cette gamme, le
signal
estindépendant
de lafréquence
et inversement
proportionnel
à W. Laréponse
enfréquence
présente
unpalier
dont leprolongement
rencontre la
tangente
àl’origine
aupoint
defré-quence l/e§ tel
que,d’après
(4.1)
et(4.3) :
Négligeant
les termes correctifs en1 /R,
ona :
4.3. HAUTES
FRÉQUENCES.
- Auxfréquences
telles que
on ne
peut
plus
supposer que le courant radial est uniforme en z. Si l’on admet que la réaction descourants circulaires sur le courant radial est
négli-geable,
onpeut
prendre
ce
qui
correspond
à larépartition
en z du courantradial en l’absence de
champ.
La résolution deséquations
(3.2)
et(3.3)
conduit alors àDans le calcul de v où
cette
expression
sesimplifie
beaucoup
carOn trouve :
D’où par un calcul très
analogue
auxprécédents
Le
signal
croîtproportionnellement
àvcù.
Finalement,
l’allure de laréponse
enfréquence
pour des
épaisseurs
variables est celle de lafigure
3. Enrapprochant
(4.3)
et(4.7)
on voitqu’au
point
180 A
--FIG. 3. - Allure théorique du comportement en fréquence du module de la tension induite dans la bobine pour diverses valeurs de
l’épaisseur
W du disque..Remarque :
Il estpossible
de tenircompte,
dans les calculsqui précèdent,
du rayon ro de lacon-nexion centrale.
L’expression
1-Jo(R)
doit alors êtreremplacée
parJo(ro
t)
-J o(Rt) et le
résultatpeut
s’exprimer
sous la forme d’undéveloppement
enpuissance
de ro.Toutefois,
les termes correctifsqui apparaissent
peuvent
être rendus tout à faitnégligeables
si r. est suffisamment faible.Étude expérimentale.
r-- 1. DISPOSITIFEXPÉRI-MENTAL. - Les mesures ont
porté
sur desdisques
de cuivre de diamètre 2R =1,8
cm dont lesépais-seurs étaient
comprises
entre0,02
et0,2
mm. Larésistivité était de
En
adoptant
une densité d’électrons de1,1
X 1023cm-3,
la mobilitéqui
se déduit de p estLe
point
de transition dudomaine intermédiaire
et du domaine hautefréquence
défini parse situait vers 80 Mc pour les échantillons de
0,02
mm et 800 kc pour les échantillons de0,2
mm.Or,
il est difficile defabriquer
une bobinedétec-trice assez sensible dont la
fréquence
de résonancesoit
supérieure
àquelques
centaines de kc. Ledomaine haute
fréquence
est doncpratiquement
inaccessible
et,
pour observerconvenablement
le domaineintermédiaire,
nous avons dû réduire à 500I e nombre de
spires.
Lafréquence
de résonanceétait alors
supérieure
à 250 kc. .Pour une bobine de dimensions
A1,
A2,
B1, B2,
de section S =
(A2
-A,) (B2
-B.1), et de N
spires (fig.
1),
le coefficientgéométrique
défini par(4.2)
et(4.4)
vaut :dans le domaine basse
fréquence
etdans le domaine intermédiaire. Les
intégrales
sont étendues à la section de la bobine. Avec les valeursque nous avons
adoptées
on trouve
L = (0,27 ± 0,02) cm et K = 0,88 ± 0,05.
Les corrections en
1 /R3
sontnégligeables.
Le
disque,
muni d’une électrode centrale et d’une électrodepériphérique
divisée( fig. 2)
était alimentépar un
générateur
defréquence
variable entre 100 c et 250kc,
suivi d’unamplificateur
depuissance
adaptateur d’impédance.
Lesignal parasite
dû auxdissymétries
inévitables étaitcompensé
engran-deur et en
phase
par unsignal
dérivé dugéné-rateur. Le résultat du
mélange
entre lesignal
prin-cipal
et lesignal
decompensation
étaitenvoyé
sur unamplificateur
sélectif 0 - 100 kc et mesuréau voltmètre. Le bruit de l’ensemble ramené à l’entrée n’excédait pas
0,3
(Jo V (fig.
4).
FIG. 4. -- Schéma de
principe
dudispositif
de mesure de l’effet Hall.2.
RÉSULTATS.
DISCUSSION. - Lesmesures
effectuées sur
cinq
échantillons dans la gamme0 - 100 kc ont
permis
de relever le réseau de courbes de lafigure
5,
surlequel apparaissent
nettement le domaine basse
fréquence,
linéaire,
etle domaine intermédiaire où le
signal
estsensi-blement constant. On vérifie en outre que
l’inter-section de la
tangente
àl’origine
et dupalier
seproduit
à unefréquence 1 Je(
en bon accordl’ex-pression
(4.6)
appliquée
àla spire
moyenne de labobine.
Le courant dans le
disque
était de 1 A et l’induc-tionmagnétique
de(0,87
±
0,06)
Wb m-2. Avecles valeurs ci-dessus des coefficients
géométriques
L etK,
on trouveFIG. 5. -
Réponse en fréquence de l’effet Hall dans le cuivre pour des disques de différentes
épaisseurs
W.La
figure
6représente
lesignal
« intermédiaire»en fonction de
1 /W.
De lapente
de la droiteobtenue,
on tired’après
(4.3) :
FIG. 6. - Variation du signal « intermédiaire a
en f onction de l’inverse de
l’épaisseur
du disque.L’accord avec la valeur attendue de (lH est
satis-faisant. Il semble que dans le domaine
intermé-diaire on obtienne des valeurs
systématiquement
plus
faibles. Celapeut
provenir
deshypothèses
simplificatrices
que nous avons faites dans ce caset
qui
sont certainement en défaut pour lesspires
situées très
près
dudisque.
Conclusion. - Nous
avons déterminé la tension induite dans une bobine extérieure par les
cou-rants de court-circuit de Hall
qui apparaissent
dansun
disque
alimenté en courant radiaux etplacé
dansun champ magnétique perpendiculaire
à sonplan.
L’étudethéorique
est basée sur le calcul dupotentiel
vecteur àpartir
deséquations
de Maxwellet de
l’équation
de Boltzmann. La transformation de Fourierpermet
de mettre le résultat sous laforme d’une
intégrale
parrapport
à la variableréciproque.
Dans des bandes de
fréquence
bien déterminées où certainessimplifications
apparaissent,
onpeut
en déduire uneexpression théorique
du coefficientgéométrique
dudispositif
et,
parsuite,
de la mobi-lité de Hall. ’La confrontation avec
l’expérience
dans le cas ducuivre conduit à une valeur de la mobilité en bon
accord avec celle
qui
peut
être obtenue par desmesures
classiques.
Il existe une limitation vers les
fréquences
supé-rieures,
dues auxcapacités parasites.
Cependant,
outre sa bonne
sensibilité,
cette méthodeprésente
l’avantage
d’être insensible aux effetsthermoélec-triques
etthermomagnétiques.
Deplus,
elle évitel’emploi
de contacts de tensionqui
introduisenttoujours
des erreurs, difficiles àapprécier,
enparti-culier à basse
température.
’APPENDICE
Calcul de
l’intégrale
’On
peut
écrireOù
182 A
On obtient le
développement
et,
enintégrant
en RManuscrit reçu le 2 mars 1964.
BIBLIOGRAPHIE
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