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Sur la conductibilité électrique des sels fondus

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238986

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238986

Submitted on 1 Jan 1889

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Lucien Poincaré

To cite this version:

Lucien Poincaré. Sur la conductibilité électrique des sels fondus. J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8 (1),

pp.373-376. �10.1051/jphystap:018890080037301�. �jpa-00238986�

(2)

Les différences relatives atteignent parfois ~~~, mais n’offrent

aucun caractère systématique. La différence moyenne entre le calcul et l’observation ne dépasse pas 3’o. Si l’on tient compte des complications que l’on rencontre dans ces mesures à tempéra-

tures élevées pour relier une série à une autre, on trouvera l’accord entièrement satisfaisant.

Les résultats très simples de ce premier travail semblent pou- voir servir de base à des recherches ultérieures sur les mélanges

de corps de propriétés physiques très différentes ou susceptibles

de réagir chimiquement.

SUR LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES SELS FONDUS;

PAR M. LUCIEN POINCARÉ.

J’ai constaté que la polarisation d’une électrode d’argent plon- gée dans un sel fondu, tel que l’azotate de potasse, d’abord très considérable, tombe immédiatement à zéro si l’on vient ajouter au

sel en fusion une trace d’azotate d’argent; c’est une généralisation

des faits si curieux observés antérieurement par NI. Lippmann (2)

dans le cas des solutions salines. Ce phénomène de dépolarisation

(’ ) Le mélange à poids égaux et les mélanges plus riches en soude se décom- posent à des températures peu élevées; (les températures moyennes qui s’y rap- portent sont donc nécessairement assez basses.

(= ) Voir Journal de Physique) Ire série, t. VIII, p. 48.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018890080037301

(3)

un bain d’azotate d’argent fondu, et lavée ensuite à grande eau,

reste encore quelque temps à peu près impolarisable dans un bain

d’azotate de potasse ou de soude en fusion.

Il résulte de là un moyen de simplifier notablement, dans cer-

tains cas, la méthode que l~’I. Bouty et moi 1 ’ ) avions précédem-

ment employée pour mesurer les résistances électriques des sels fondus; ce procédé s’applique immédiatement à l’étude des con-

ductibilités des mélanges d’azotates où entre de l’azotate d’argent:

on évite toute complication en employant pour électrodes princi- pales et pour électrodes parasites des lames et des fils d’argent.

Ces mélanges étaient intéressants à examiner, parce que, la densité de l’azotate d’argent fondu (3,9 à 350°) étant à peu près

le double de la densité comlune (1~84 à 3 50° ) de l’azotate de soude et de l’azotate de potasse, on pouvait ainsi rechercher si la loi relative à la conductibilité électrique des mélanges de sels fon- dus, que M. Bouty et moi avions établie dans le cas de corps pos- sédant des densités sensiblement identiques, ne s’appliquerait pas

encore à des sels mêlés ayant, au contraire, des propriétés physi-

ques si nettement différentes.

J’ai tout d’abord mesuré la conductibilité spécifique de l’azo-

tate d’argent pur, et j’ai constaté qu’elle était très bien représen- tée, entre 280° et 370°, par la formule linéaire

(i) cz = 1,~33 [i-~- o,oo25(~201335o)] (2).

Le coefficient x .-. o,oo25 de variation avec la température n’est

pas le même que le coefficient § == 0,0’05 que nous avions anté- rieurement trouvé pour les azotates de potasse et de soude; j’ai

cherché à voir si, malgré ces différences entre les propriétés phy- siques, la conductibilité des mélanges de l’azotate d’argent avec

l’un ou l’autre de ces sels ne pourrait encore se représenter par la formule

(1 ) Voir ci-dessus, p. 368.

(2) Les températures sont rapportées au thermomètre à air, et les résistances - sont exprimées en ohins.

ct

(4)

p et q représentant non plus les poids, mais les volunles des deux sels mêlés de conductibilité et et c~ à la température t. Comme (x et 13 sont des quantités très petites, la formules (2) peut s’écrire

J’ai opéré sur cinq mélanges et pour chacun d’eux dans un inter- valle de temlpérature assez large pour vérifier la constance du coef- ficient de variation avec la température, j’ai pu ainsi constater que la formule s’applique dans tous les cas; les différences entre le calcul et l’observation n’atteignent que le chiffre des centièmes.

La même méthod e s’applique à la recherche de la conductibilité

électrique de l’azotate d’ammoniaqme fondu; mais il faut, dans ce

cas, prendre des précautions toutes particulières. La moindre sur-

chauffe en un point de la colonne liquide provoque immédiatemen t

une décomposition partielle dans le sel en fusion, et la présence

de la bulle gazeuse qui en résulte fausse complètement le résultat des mesures ; on peut cependant arriver à maintenir ce corps à l’état

liquide et sans décomposition appréciable entre 160° et 9-2oO, en le chauffant t~~és lentement dans un tube assez large plongé dans

un bain de paraffine. J’ai constaté que la conductibilité était encore

représentée par une formule linéaire

(4)

,

Y~=o,~oo[i~-o,oo~3(~2013aoo)].

Il est à remarquer que le coefficient à =- 0,0073 est encore diffé-

rent de ceux qui ont été trouvés pour les autres azotates étudiés ;

mais on peut observer que le produit de ces coefficients par la den- sité du sel correspondant, prise à la température moyenne des expé-

riences qui s’y rapportent (’), est un nombre sensiblement con- stant, comme l’indique le Tableau suivant :

(1) C’est précisément cette température qui entre comme constante dans cha-

cune des formules.

~’) Les densités ont éLé déterminées par la méthode du flacon.

(5)

ment les densités à ces hautes températures, on trouvera que les

eoe~LCie~2ts de variation sont bien en r°czLSo~2 in()erse des densi- tés des sels co~°r~eswo~2dccjzts.

Il est aussi à remarquer que les conductibilités o~o~~czclccLj~es

o,o397 de l’azotate de potasse, et 0~0~20 de l’azotate d’ammo-

niaque, supposées ramenées à une même température 1’ ) (350°

par exemple), sont très voisines l’one de l’autre; ces deux quan- tités difl’èrent, au contraire, notablement des conductibilités molé- culaires o,o537 et o,6o2 de l’azotate d’argent et de l’azotate de

soude, qui sont toutes deux peu dilférentes. On sait qu’en disso-

lution les deux premiers sels sont normaux, tandis que les deux

autres sont anormaux.

ANNALES DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE.

Tome XIII; 1888.

NEYRENEUF. - Recherches sur les membranes, p. 271-288.

La hauteur du son rendu par un tuyau ouvert se modifie lorsque

le fond est obstrué d’une manière plus ou moins complète par une lame rigide. Comment les choses se passent-elles si l’on emploie

comme fermeture des membranes susceptibles de participer aux

vibrations de la colonne d’air?

Trois cas sont à di stinguer :

I ° Le son propre à la membrane est inférieur au son à renforcer ;

alors celle-ci donne un retard, de telle sorte que la longueur du

tuyau doit être plus petite que celle qui convient pour le tuyau

ouvert.

2° Le son propre à la membrane est supérieur au son à ren- forcer ; alors la longueur du tuyau devient plus petite que celle

qui convient à un tuyau complètement fermé.

( 1 ) Comme les coefficients de variation avec la température ne sont pas les mêmes et que les coefficients de dilatation diffèrent sans doute aussi (on a ce- pendant constaté qu’ils étaient du même ordre de grandeur), le rapport des conductibilités moléculaires ne reste évidemment pas le même à toutes les tem-

pératures, mais on voit aisément qu’il varie fort peu.

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