• Aucun résultat trouvé

Nouvelle méthode pour la mesure de la conductibilité électrique des sels fondus

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Nouvelle méthode pour la mesure de la conductibilité électrique des sels fondus"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238985

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238985

Submitted on 1 Jan 1889

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Nouvelle méthode pour la mesure de la conductibilité électrique des sels fondus

E. Bouty, L. Poincaré

To cite this version:

E. Bouty, L. Poincaré. Nouvelle méthode pour la mesure de la conductibilité électrique des sels fondus.

J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8 (1), pp.368-373. �10.1051/jphystap:018890080036801�. �jpa-00238985�

(2)

sultent d’expériences dans lesquelles les déformations perma-

nentes qui peuvent s’ètre produites étaient de l’ordre de grandeur

tles erreurs dont on ne peut répondre.

Il me paraît résulter de l’ensemble de ces considérations que la valeur de tJ., théoriquement égale à o,5 pour les liquides, décroît

d’un corps à l’autre au fur et à mesure que ceux-ci, passant par

tous les intermédiaires, se rapprochent de l’état solide parfait polir

lequel on aurait u ._-_ o,a5, cet état étant caractérisé par le fait d’être absolument réfractaire aux déformations permanentes, c’est-à-dire rigoureusement élastique. Il est probable qu’aucun

corps de la nature ne possède strictement cette propriété ; pour le

verre et le cristal qui, parmi les corps étudiés, s’en rapprochent

le plus, le coefficient a sensiblement atteint la valeur limite;

l’acier viendrait ensuite, le caoutchouc serait à l’autre extrémité de l’échelle.

La valeur de u doit, du reste, varier pour un même corps avec

son état physiques elle serait évidelnment égaie à o,~ pour du

verre en fusion.

L’état solide parfait au point de vue qui nous occupe, celui pour

lequel on a pL==o,25, serait donc l’é tat d’un corps réalisant la double condition d’ètre à la fois rigoureusement élastique et ri-

goureusement isotrope.

NOUVELLE MÉTHODE POUR LA MESURE DE LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE

DES SELS FONDUS;

PAR MM. E. BOUTY ET L. POINCARÉ.

1. La méthode employée précédemment par l’un de nous, pour la mesure de la résistance électrique des solutions salines, consiste

essentiellement a prendre, au moyen de flacons électrodes, la dif-

férence de potentiel entre les extrémités d’une colonne capillaire

de liquide, contenue dans un tube enroulé et terminé par des en- tonnoirs. Ce tube est maintenu à température constante dans un

bain isolant.

Si l’on veut appliquer la même méthode aux sels fondus, par

exemple entre 3oo, et 5oo", on est arrêté par de graves difficultés.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018890080036801

(3)

369 On a d’abord à écarter les dérivations du courant principal, qui

se produisent à haute température à travers l’épaisseur du verre

devenu bon conducteur. Si l’on chauffe le tube à r ésistance dans

un bain de sel fondu, dès 3~0°, le résultat des mesures peut être altéré presque de moitié par le fait de ces dérivations; d’ailleurs,

on ne peut songer à employer un bain d’huile ou de toute autre

substance organique isolante, qui serait décomposée à des tempé-

ratures aussi élevées.

En second lieu, les flacons électrodes ne peuvent être employés

directement. Si on les remplace par des électrodes parasi tes en platine, on est gêné par les polarisations irrégulières qu’elles con-

tractent am courant des mesures, et la précision de la méthode est

perdue.

Pour obvier à ces difficultés, nous chauffons le tube à résis-

tance an bain d’air et nous établissons la communication des flacons électrodes avec le sel fondu par l’intermédiaire d’électrodes

d’anliaute, de disposition spéciale.

il Bain d’air.

-

Le tube à résistance A est de forme très ra-

massée. L’enceinte qui le contient comprend deux creusets de

fer concentriques, 1 C, c, 1 prolongés à leur partie supérieure par des entonnoirs cylindriques et séparés par une couche d’air. Le

creuset extérieur C est chauffé par un paquet de becs Bunsen don t

la flamme, réglée à volonté, peut l’envelopper à peu près coin- plètement. Le tube A est environné d’un sac d’ainianle ; il est supporté par un panier en toile métallique P qui se place au fond

du creuset c.

La température de la résistance liquide varie très lentement;

clle n’est pas rigoureusement uniforme dans toute la masse, mais

sa valeur moyenne est suffisamment indiquée par un thern10J11ètre

placé au centre du panier. Au-dessous de 3c~o°, nous avons en1.-

ployé un thermomètre à mercure, portant des divisions jusqu’à

100° et comparé au thermomètre à air; au delà, nous n’avons plus

fait usage que du thermomètre à air.

2° ji1lectrodes d’~nziante. - Le tube d’un flacon électrode or--

dinaire plonge dans un vase isolé B, contenant une solution du

sel sur lequel on opère. Ce vase est muni d’un long tube à robinet

(4)

ferme par un gros tampon d’amiaiite, dont l’extrémité filiforme

pénètre dans l’entonnoir du tube à résistance A; l’amiante est

donc imprégnée de dissolution saline à sa partie supérieure, de

sel fondu à sa parti e inférieure; on la 1>iain1ienL ai sémen t à un

degré constant d’humidité, par un réglage convenable de la pres- sion. Le fil terminal doit toujours demeurer parfaitement flexible,

sans que l’eau puisse arriver à l’intérieur du tube à résistance.

On s’est assuré que, dans les conditions ordinaires de réglage,

le système de ces électrodes n’est le siège d’aucune force électro- motrice parasite supérieure à 00 de daniell.

Pour diminuer le plus possible les variations accidentelles de la polarisation, et par suite de l’intensité du courant pendant une

mesure, nous introduisons dans le circuit une force électromotrice

et une résistance totale assez considérables et nous attribuons aux

électrodes la plus grande capacité possible (’ ~.

Grâce à ces précautions, les mesures de résistance sont d’une

régularité parfaite; elles peuvent être considérées conlme ap-

prochées à moins de -1- près. La seule difficulté qui subsiste est

relative à la fixation exacte de la température, beaucoup plus dif-

fi cile ici que dans le cas des sels dissous.

Voici, à titre d’exemple, les résultats fournis par l’azotaue de potasse pur. Les valeurs des résistances spécifiques sont déduites

de la comparaison des résistances d’un méme tube rempli succes-

sivement d’azotate de potasse fondu et d’une solution normale de

chlorure de potassium dont la résistance spécifique est connue en

B a]eur absolue.

Dans le Tableau suivant, nous désignons par

t la température correspondant au thermomètre à air;

r la résistance spécifique en olmns ( ‘’ ~;

c la conductibilité spécifique 1 .

l’ ) Nous employons des électrodes de platine platiné de Gcmr¡ à 7,-,1 de surface,

( ~; De j35° à 3go°, les valeurs de r indiquées ont été relevées sur une courbe

construite au moyen des observations.

(5)

37I

Les valeurs calculées de c ont été obtenues par la formule

elles coïncident parfaitement avec les valeurs observées, sauf au voisinage immédiat du point de fusion et de la température à la- quelle le sel commence à se décomposer (vers 5i5~).

2. Nous nous sommes proposé de chercher s’il est possible de

déduire] la conductilJilité électrique d’un mélange de sels fondus,

sans action chimique, de la conductibilité supposée connue de

chacun d’eux.

Les mélanges d’azouate de potasse et d’azotate de soude nous ont paru aussi favorables à ce genre de recherches que pouvaient

l’être les dissolutions salines étendues, étudiées antérieurement par l’un de nous ; ces deux sels fondus possèdent, en effet, des propriétés physiques sensiblement identiques; leurs densités et

leurs coefficients de dilatation ont presque la même valeur, leurs

coeff cien ts de frottement intérieur sont peu différents ( 1 ). On peut donc espérer que la conductibilité de leurs inélanges obéira à une

loi simh (e.

On a vu que la conductibilité de l’azotate de potasse entre 330"

- - - - -- -- - - ~-~ ~ ~~~ ~-~--- ~ - __ -_ _ _

( 1 ) Y. ~; OUSSERE~U, Annales de Clzijnie et de Physique, 6P série, t. V, p. 363 ; 1

1885.

(6)

et 5ooo est représentée par la I’ormule

Nos expériences sur l’azotate de soude se rapportent à un inter- valle de température plus restreint (de 325° à 380°); elles nous

ont aussi conduits à une formule linéaire

Les valeurs absolues des deux conduct,ibilités diffèrent, mais le

coefficient de variation avec la température est le mê~ne ; il est

donc naturel de supposer qu’il sera aussi le même pour les divers

mélanges des deux sels.

D’autre part, puisque les densités sont les mêmes, la c0111posi-

sation en volumes d’un mélange se confond avec sa composition

en poids. Soient donc,.p et c~ les poids des deux sels; il y avait lieu de chercher si la conductibilité c" t de leur mélange entre 3ool

et 4ool) ne pourrait pas être calculée par la formule

représentant la moyenne des conductibilités des sels mêlés.

Nous avons opéré sur huit mélanges et, chaque fois qu’il a été possible, dans un intervalle de température assez large pour Yé- riCer la constance du coefficient de variation avec la température.

Pour résumer nos expériences dans un Tableau unique, nons

nous bornerons ici à indiquer la température moyennes t, rapportée

au thermomètre à air, de chaque série d’observations, les valeurs moyennes des conductibilités observées et calculées et leurs dif~’E~-

rences absolues et relatives.

(7)

373

Les différences relatives atteignent parfois ~~~, mais n’offrent

aucun caractère systématique. La différence moyenne entre le calcul et l’observation ne dépasse pas 3’o. Si l’on tient compte des complications que l’on rencontre dans ces mesures à tempéra-

tures élevées pour relier une série à une autre, on trouvera l’accord entièrement satisfaisant.

Les résultats très simples de ce premier travail semblent pou- voir servir de base à des recherches ultérieures sur les mélanges

de corps de propriétés physiques très différentes ou susceptibles

de réagir chimiquement.

SUR LA CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES SELS FONDUS;

PAR M. LUCIEN POINCARÉ.

J’ai constaté que la polarisation d’une électrode d’argent plon- gée dans un sel fondu, tel que l’azotate de potasse, d’abord très considérable, tombe immédiatement à zéro si l’on vient ajouter au

sel en fusion une trace d’azotate d’argent; c’est une généralisation

des faits si curieux observés antérieurement par NI. Lippmann (2)

dans le cas des solutions salines. Ce phénomène de dépolarisation

(’ ) Le mélange à poids égaux et les mélanges plus riches en soude se décom- posent à des températures peu élevées; (les températures moyennes qui s’y rap- portent sont donc nécessairement assez basses.

(= ) Voir Journal de Physique) Ire série, t. VIII, p. 48.

Références

Documents relatifs

La valeur d'une "résistance" se mesure en ohm (symbole Ω) à l'aide d'un ohmmètre ou se détermine avec le code couleurs... 2) Effet d'une " résistance" dans

Étude par mesure de con- ductibilité électrique et par résonance paramagnétique électronique du manganèse dans le fluorure de lithium... ÉTUDE PAR MESURE DE CONDUCTIBILITÉ

effectuées sur deux plaques, et montrent les variations des écarts et de la résistance galvanique pendant l’éclairement de la gélatine. chromatée

Une nouvelle méthode de mesure des temps de relaxation très courts en résonance électronique : la méthode goniométrique... UNE NOUVELLE MÉTHODE DE

bichromate de chlorure de potassium, comme le mélange de deux équivalents d’acide chromique et d’un équivalent de chlorure de potassium, etc. Sels doubles stables

Il est facile d’en déduire, dans chaque cas, l’erreur relative, pour les champs intenses : celle-ci n’est limitée que par la hauteur du tube CG.. 189 échantillon

connaître que la conductibilité moléculaire de tous les sels nor- lnaux est la même en dissolution très étendue, il y avait intérêt à ne comparer désormais

J’ai opéré sur cinq mélanges et pour chacun d’eux dans un inter- valle de temlpérature assez large pour vérifier la constance du coef- ficient de variation avec