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a) D´ efinir ce qu’on entend par ce que q

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Academic year: 2022

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(1)

G´ eom´ etrie – Master 1 PMG Temps disponible : 3 heures

Toutes les r´ eponses doivent ˆ etre justifi´ ees. Il est possible d’admettre la r´ eponse ` a une question afin de r´ epondre aux questions suivantes.

Exercice 1 (Question de cours). Soit E un espace vectoriel de dimension n < ∞ sur un corps K de caract´ eristique diff´ erente de 2. Soit q une forme quadratique sur E.

a) D´ efinir ce qu’on entend par ce que q

soit une forme ´ equivalente ` a q (not´ e q ≃ q

).

b) Justifier que, si K = R , q et q

ont sont ´ equivalentes ssi q et q

ont mˆ eme signature.

c) Justifier que, lorsque K est alg´ ebriquement clos, q ≃ q

ssi q et q

ont mˆ eme rang.

Soit K un corps fini et q non d´ eg´ en´ er´ ee. Soit α ∈ K tel que X

2

− α est irr´ eductible sur K . d) Justifier qu’un tel α existe.

e) Montrer qu’il existe B base de E telle que Mat

B

( q ) vaut 1

n

ou diag (1

n−1

, α ) . f) Soit B une base de E et posons δ = det ( Mat

B

( q )) , δ

= det ( Mat

B

( q

)) . D´ eduire

que q ≃ q

ssi X

2

− δδ

est r´ eductible dans K .

g) Soit E = K

2

. Dire si q ( x

1

, x

2

) = − 2x

1

x

2

et q

( x

1

, x

2

) = x

21

+ x

1

x

2

+ x

22

sont ´ equivalentes pour K = F

5

, K = F

7

, K = F

25

.

Corrig´ e 1. On fournit des r´ eponses rapides pour les questions de cours, hormis pour quelques points omits dans toutes les copies.

a) Cela veut dire qu’il existe f automorphisme lin´ eaire de E tel que q

= q ○ f . C’est

´ equivalent ` a ce qu’il existe B et B

bases de E telles que Mat

B

( q ) = Mat

B

( q

) . En effet, ´ etant donn´ e f et une base B

= ( e

1

, . . . , e

n

) de E, on d´ efinit B = f ( B

) donc B = ( e

1

, . . . , e

n

) avec e

i

= f ( e

i

) . On trouve, pour tout i = 1, . . . , n :

q ( e

i

) = q ( f ( e

i

)) = q ○ f ( e

i

) = q

( e

i

) ,

donc Mat

B

( q ) = Mat

B

( q

) . R´ eciproquement, si nous avons B = ( e

1

, . . . , e

n

) et B

= (e

1

, . . . , e

n

) alors on consid` ere l’automorphisme f de E d´ efini par f (e

i

) = e

i

pour tout i = 1, . . . , n. Du fait que Mat

B

( q ) = Mat

B

( q

) on d´ eduit donc q

= q ○ f . b) En cas de signature identique ( p, m ) , d’apr` es le th´ eor` eme de Sylvester on trouve

deux bases B et B

de E telle que Mat

B

(q) = diag(I

p

, −I

m

, O

n−m−p

) = Mat

B

(q

),

donc q ≃ q

d’apr` es la question pr´ ec´ edente. Si q ≃ q

alors q et q

ont mˆ eme signa-

ture, car la signature d’une forme quadratique r´ eelle peut se lire sur sa matrice en

n’importe quelle base.

(2)

c) Deux formes ´ equivalentes ont mˆ eme rang car le rang se lit sue la matrice. En cas de rang identique, comme le corps est alg´ ebriquement clos on peut extraire la racine de q ( u ) quelque soit u ∈ E, ce qui permet de trouver deux bases B et B

de E telle que Mat

B

( q ) = diag (I

r

, O

n−r

) = Mat

B

( q

) , donc les formes q et q

sont ´ equivalentes.

d) Il est clair que X

2

− α est r´ eductible sur K ssi α appartient ` a C

K

, l’ensemble des carr´ es de K . Or l’application K

→ C

K

qui envoie x sur x

2

´ etant un morphisme de groupes de noyau {±1}, le cardinal de C

K

est (` − 1)/2, o` u ` est le cardinal de K , ce qui implique que le cardinal C

K

est ( ` + 1 )/ 2. Il existe donc α ∈ K ∖ C

K

.

e) On proc` ede par r´ ecurrence sur n. Si n = 1, on prend une base ( e ) de E et on pose a = q ( e ) ∈ K

(car q est non d´ eg´ en´ er´ ee). Si a ∈ C

K

on choisit b ∈ K tel que b

2

= a et on note u = ( 1 / b ) e donc q ( u ) = 1. Si a ∈ K ∖ C

K

alors ( α / a ) ∈ C

K

. En effet, si on regarde la projection canonique π ∶ K

/C

K

≃ {±1}, on voit que pour tout c ∈ K

on a π ( c ) = 1 ssi c ∈ C

K

, donc π ( α ) = π ( a ) = − 1 ce qui implique π ( α / a ) = 1. On prend alors b ∈ K tel que b

2

= ( α / a ) et on pose u = be, de sorte que q ( u ) = α, ce qui montre l’´ enonc´ e.

Si n ≥ 2, on prend ( e

1

, . . . , e

n

) base orthogonale de E et on regarde q ( x

1

e

1

+ x

2

e

2

) = a

1

x

21

+ a

2

x

22

pour certains a

1

, a

2

∈ K

. On peut trouver (x

1

, x

2

) ∈ K

2

tel que q ( x

1

e

1

+ x

2

e

2

) = 1, car ceci revient ` a trouver x

2

tel que :

1 − a

2

x

22

a

1

∈ C

K

,

i.e. ` a trouver y

2

∈ C

K

tel que (1 − a

2

y

2

)/a

1

∈ C

K

. Comme la fonction ψ ∶ y ↦ ( 1 − a

2

y )/ a

1

est une bijection (affine) on voit ψ ( C

K

) a cardinal ( ` + 1 )/ 2 et dont intercepte C

K

, lui aussi de cardinal ( ` + 1 )/ 2, du moment que la somme de ces deux cardinaux est ` + 1.

On consid` ere donc u

1

= x

1

e

1

+ x

2

e

2

avec q ( u

1

) = 1 et on consid` ere q

1

= q ∣

u1

. Par hy- poth` ese de r´ ecurrence, on a une base B

1

= ( u

2

, . . . , u

n

) de u

1

telle que Mat

B1

( q

1

) = diag (I

n−1

) ou Mat

B1

( q

1

) = diag (I

n−2

, α ) . Ainsi, on pose B = ( u

1

, B

1

) . Il s’agit d’une base de E et on trouve Mat

B

( q ) = diag (I

n

) ou Mat

B

( q ) = diag (I

n−1

, α ) . f) On a X

2

− δδ

r´ eductible sur K ssi δδ

∈ C

K

. Si q ≃ q

alors il existe deux bases B

1

et B

2

de E telles que Mat

B1

( q ) = Mat

B2

( q

) ; notons M cette matrice. Soit P

1

et P

2

matrices de passage de B

1

` a B et de B

2

` a B. Alors on a :

Mat

B

( q ) = P

1t

M P

1

, Mat

B

( q

) = P

2t

M P

2

. On en obtient :

δ = det ( P

1

)

2

det ( M ) , δ

= det ( P

2

)

2

det ( M ) . Ceci implique δδ

∈ C

K

.

R´ eciproquement, supposons δδ

∈ C

K

. Nous savons qu’il existe deux bases B et

B

de E telles que Mat

B

( q ) = diag (I

n

) ou Mat

B

( q ) = diag (I

n−1

, α ) et Mat

B

( q

) =

diag (I

n

) ou Mat

B

( q

) = diag (I

n−1

, α ) . Un changement de base de B ` a une autre

base modifie det ( Mat

B

( q )) par un carr´ e, donc δ ∈ C

K

ssi Mat

B

( q ) = diag (I

n

) , et

(3)

de mˆ eme pour δ

. Ainsi, δδ

∈ C

K

implique que Mat

B

( q ) = diag (I

n

) et Mat

B

( q

) = diag(I

n

), ou alors Mat

B

(q) = diag(I

n−1

, α) et Mat

B

(q

) = diag(I

n−1

, α). Dans les deux cas on a q ≃ q

.

g) On a, dans la base canonique B : Mat

B

( q ) = ( 0 − 1

−1 0 ) , Mat

B

( q

) = ( 1

12

1 2

1 ) ,

Donc δ = − 1 et δ

= 3 / 4 i.e. δδ

= − 3 / 4. Dans F

5

, on a − 3 / 4 = 3 ∉ C

F5

donc q /≃ q

. En revanche dans F

7

, on a − 3 / 4 = 1 ∈ C

F7

donc q ≃ q

. Dans F

25

, le polynˆ ome X

2

− 3 ∈ F

5

[X] a une racine car le corps de rupture de X

2

− 3 sur F

5

poss` ede 25

´ el´ ements (´ etant une extension quadratique de F

5

), c’est donc F

25

.

Exercice 2 (Questions rapides). Soit Q conique lisse de P

2C

. Notons H

P

la droite polaire de P ∈ P

2C

par rapport ` a Q .

1. Soit Q ∈ P

2C

fix´ e. Quels sont les points P ∈ P

2C

tels que H

P

passe par Q ? 2. Soit P ≠ Q et R = H

P

∩ H

Q

. Montrer que H

R

= ( P Q ) .

Soit n un entier et E l’espace vectoriel des formes quadratiques sur R

n

. 3. Montrer que dim ( E ) = n ( n + 1 )/ 2.

4. Montrer que l’ensemble des quadriques de P

n−1R

passant par un point A ∈ P

n−1R

forme un hyperplan projectif de P( E ) .

5. Montrer que, si A

1

, . . . , A

5

∈ P

2R

satisfont A

i

≠ A

j

pour i ≠ j et A

k

∉ ( A

i

A

j

) pour k ≠ i, j, alors il existe une et une seule conique de P

2R

contenant A

1

, . . . , A

5

. Corrig´ e 2. On donne des r´ eponses. . .rapides.

1. Ce sont les points de H

Q

.

2. Soit X, Y, Z les coordonn´ ees de P, Q, R et M la matrice de la forme quadratique d´ efinissant Q en la base canonique. Alors

t

XM Z =

t

Y M Z = 0 donc X, Y annulent

t

ZM i.e. P, Q sont dans H

R

, ainsi H

R

= ( P Q ) .

3. Une forme quadratique est d´ etermin´ ee par le polynˆ ome qui la repr´ esente en la base canonique et ce polynˆ ome prend la forme a

1,1

x

21

+ ⋯ + a

n,n

x

2n

+ a

1,2

x

1

x

2

+ ⋯ + a

n−1,n

x

n−1

x

n

. Nous avons donc n + (

n2

) = (

n+12

) coefficients et la dimension de E s’en suit.

4. L’ensemble des quadriques de P

n−1R

s’identifie ` a P( E ) car une forme quadratique

non nulle sur R

n

s’identifie (en utilisant l’expression en la base canonique) avec

son polynˆ ome de degr´ e deux en ( x

1

, . . . , x

n

) et la classe de proportionnalit´ e tel

polynˆ ome d´ etermine une et une seule quadrique Q d´ efinie par l’annulation du

polynˆ ome. Le fait de passer par le point (x

1

∶ ⋯ ∶ x

n

) impose aux coefficients

( a

1,1

, . . . , a

n,n

) de v´ erifier l’´ equation a

1,1

x

21

+⋯+ a

n,n

x

2n

+ a

1,2

x

1

x

2

+⋯+ a

n−1,n

x

n−1

x

n

=

0, ce qui est une ´ equation lin´ eaire non nulle en les ( a

1,1

, . . . , a

n,n

) . Cette ´ equation

d´ efinit donc un hyperplan de P( E ) .

(4)

5. La condition de passage par A

i

d´ efinit un hyperplan de l’espace projectif P( E ) qui a dimension 5. Ainsi, l’intersection de ces 5 hyperplans contient au moins un

´ el´ ement, i.e. il existe au moins une conique contenant A

1

, . . . , A

5

et en fait cette conique est aussi unique si les 5 hyperplans sont ind´ ependants.

Maintenant, supposons par l’absurde que les 5 hyperplans ne sont pas ind´ ependants (cette partie ´ etait plus difficile). Alors au moins une des 4 ´ equations s’´ ecrit en fonction des autres, donc la condition de passage par l’un des points, disons celle par le point A

5

, peut ˆ etre supprim´ ee, tout en laissant inchang´ e l’en- semble des coniques passant par les points en question. Ceci veut dire que toute conique qui passe par A

1

, . . . , A

4

passe aussi par A

5

. Ainsi, par exemple la r´ eunion des droites ( A

1

A

2

) et ( A

3

A

4

) est une conique qui passe par A

1

, . . . , A

4

, donc par A

5

. Conclusion : A

5

est colin´ eaire ` a ( A

1

A

2

) ou ` a ( A

3

A

4

) , c’est absurde.

Exercice 3. Soit K un corps, n > 0 un entier et consid´ erons P

n

= P(K

n+1

) . 1. Soit K = Q et n = 2. Consid´ erons la matrice suivante :

N = ⎛

⎜ ⎝

3 − 1 0

− 1 1 2

− 1 − 1 4

⎞ ⎟

⎠ a) Montrer que 2 est valeur propre de N .

b) Dire quels sont les points fixes de l’homographie ϕ d´ efinie par N . c) Trouver les droites fixes de ϕ.

d) Montrer que, pour k > 0, les points et droites fixes de ϕ

k

sont ceux de ϕ.

2. Montrer qu’une homographie de P

nC

poss` ede au moins un point fixe.

3. Montrer qu’une homographie de P

nC

poss` ede au moins un hyperplan fixe.

4. Donner la matrice d’une homographie de P

nC

poss´ edant un seul point fixe.

5. Donner la matrice d’une homographie de P

1R

sans point fixe.

Corrig´ e 3. Nous consid´ erons K

n+1

muni de sa base canonique et nous ´ ecrivons les ´ el´ ements de K

n+1

sous la forme ( x

0

, . . . , x

n

) ; le point de P

nK

d´ etermin´ e par un tel vecteur (pourvu que celui-ci soit non nul) sera not´ e (x

0

∶ . . . ∶ x

n

). Les matrices seront consid´ er´ ees comme des endomorphismes, o` u on sous entend qu’un endomorphisme s’´ ecrit sous forme matricielle en la base canonique.

1. On travaille sur Q donc en caract´ eristique nulle, ainsi 0 ≠ 2 ≠ 4 et det ( N ) = 16 ≠ 0 de sorte que N d´ efinit bien une homographie.

a) On calcule le polynˆ ome caract´ eristique χ

N

(X) de N :

− X

3

+ 8X

2

− 20X + 16 = −( X − 4 )( X − 2 )

2

.

Ainsi 2 est valeur propre de N .

(5)

b) Bien sˆ ur N d´ efinit une homographie car det ( N ) ≠ 0. Maintenant ( x

0

∶ x

1

∶ x

2

) et point fixe de ϕ ssi (x

0

, x

1

, x

2

) est vecteur propre de N . On calcule donc :

ker ( N − 2id

Q3

) = vect (( 1, 1, 1 )) , ker ( N − 4id

Q3

) = vect ((− 1, 1, 1 )) . On a donc deux points fixes, ( 1 ∶ 1 ∶ 1 ) et (− 1 ∶ 1 ∶ 1 ) .

c) Une droite L est constitu´ ee des ( x

0

∶ x

1

∶ x

2

) tels que a

0

x

0

+ a

1

x

1

+ a

2

x

2

= 0, pour un unique point ( a

0

∶ a

1

∶ a

2

) de l’espace dual de P

2K

. On sait que l’image de L est la droite dont les coefficients sont donn´ es par le triplet

t

N

t

( a

0

, a

1

, a

2

) . Ainsi pour trouver les droites fixes de ϕ on calcule :

ker (

t

N − 2id

Q3

) = vect (( 0, − 1, 1 )) , ker (

t

N − 4id

Q3

) = vect ((− 1, 0, 1 )) .

Ainsi nous avons deux droites fixes, dons les ´ equations sont : x

1

− x

2

= 0, x

1

− x

2

= 0.

d) Pour les points et droites fixes de ϕ

k

on ´ etudie les vecteurs propres de N

k

et

t

N

k

. Comme le polynˆ ome caract´ eristique de N est scind´ e sur Q , la matrice N est trigonalisable sur Q , plus pr´ ecis´ ement il existe P ∈ GL

3

(Q) telle que T = P N P

−1

est triangulaire sup´ erieure avec (2, 2, 4) sur la diagonale. Donc T

k

= P N

k

P

−1

est triangulaire sup´ erieure avec (2

k

, 2

k

,4

k

) sur la diagonale, ce qui implique que les vecteurs propres de N sont exactement ceux de N

k

, quel que soit k entier positif. De mˆ eme en raisonnant sur

t

N

k

on conclut que les droites fixes de ϕ

k

sont les mˆ emes que celles de ϕ.

2. Soit ϕ une homographie et N une matrice qui repr´ esente ϕ. Le polynˆ ome ca- ract´ eristique de N est scind´ e sur C car ce corps est alg´ ebriquement clos. Ainsi ce polynˆ ome poss` ede au moins une racine et N poss` ede un vecteur propre u. On a alors [u] point fixe de ϕ.

3. On raisonne par dualit´ e. Fixons N matrice d’une homographie ϕ. L’hyperplan L constitu´ e des (x

0

∶ . . . ∶ x

n

) ∈ P

nC

tels que a

0

x

0

+ ⋯ + a

n

x

n

= 0 a pour image ϕ(L), l’ensemble des (x

0

∶ . . . ∶ x

n

) ∈ P

nC

tels que b

0

x

0

+ ⋯ + b

n

x

n

= 0 o` u

t

(b

0

, . . . , b

n

) =

t

N

t

(a

0

, . . . , a

n

). Donc L = ϕ(L) ssi

t

(a

0

, . . . , a

n

) est vecteur propre de la matrice

t

N , et comme C est alg´ ebriquement clos la matrice

t

N admet au moins un vecteur propre, ce qui termine la preuve.

4. Il suffit de consid´ erer une matrice N de polynˆ ome minimal ( X − 1 )

n+1

, par exemple la matrice N dont le coefficient ( i, j ) -i` eme vaut 0 sauf si i = j ou i = 1, j = 2 auquel cas il vaut 1. En effet, cette matrice n’a que 1 comme valeur propre et son espace propre associ´ e est de dimension 1.

5. Il suffit de donner une matrice dont le polynˆ ome caract´ eristique est irr´ eductible sur

R , par exemple la matrice de la rotation d’un angle ϑ ∈] 0, π [ exprim´ ee en la base

canonique de R

2

.

(6)

Exercice 4. Soit P

2

= P

2

(R

3

) , fixons t ∈ R et consid´ erons la conique Q d’´ equation : 2tx

1

x

2

+ x

22

+ x

0

x

2

+ ( t − 1 ) x

20

.

1. Dire quel est l’ensemble D des valeurs de t telles que la conique Q est d´ eg´ en´ er´ ee.

2. Dire pour quelles valeurs de t la conique Q est non vide.

Pour i = 0,1, 2, soit H

i

⊂ P

2

la droite d’´ equation x

i

= 0, U

i

le plan P

2

∖H

i

puis Q

i

= Q∩U

i

. 3. Dire pour quelles valeurs de t ∈ R ∖ D la conique Q

0

est centrale. De quel centre ? 4. Pour quels t ∈ R ∖ D la conique Q

1

est une ellipse, une hyperbole ou une parabole ? 5. Soit t = 2. Dire laquelle parmi Q

0

, Q

1

et Q

2

est une parabole.

Corrig´ e 4. Soit B la base canonique de R

3

. Notons q

t

la forme quadratique qui d´ efinit la conique, pour t ∈ R fix´ e.

1. On ´ ecrit la matrice :

M

t

= Mat

B

( q

t

) = ⎛

⎜ ⎝

t − 1 0

12

0 0 t

1

2

t 1

⎞ ⎟

⎠ .

On trouve det ( M

t

) = − t

3

+ t

2

= t

2

( 1 − t ) . Ainsi Q est d´ eg´ en´ er´ ee ssi t = 0 ou t = 1.

2. On sait que, si q

t

est d´ eg´ en´ er´ ee, alors la conique est non vide. Autrement, on suppose 0 ≠ t ≠ 1 et on ´ etudie la signature de q

t

par le proc´ ed´ e de Gauss, en obtenant :

q

t

= α

20

− t

2

α

21

+ ( t − 1 ) α

3

avec :

α

0

= x

1

+ 1

2 x

0

+ x

2

, α

1

= x

1

+ 1

2t x

0

, α

2

= x

0

.

Clairement ( α

0

, α

1

, α

2

) est une base de l’espace dual. Ainsi q

t

est toujours ind´ efinie

donc Q est toujours non vide.

Références