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L'histoire du radium (Suite et fin)

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HAL Id: jpa-00242074

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242074

Submitted on 1 Jan 1904

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L’histoire du radium (Suite et fin)

Henri Farjas

To cite this version:

Henri Farjas. L’histoire du radium (Suite et fin). Radium (Paris), 1904, 1 (6), pp.14-15. �10.1051/ra-

dium:019040010601401�. �jpa-00242074�

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épaisses d’aluminium, on remarque qu’il faut une

certaine épaisseur de métal pour arrêter complète-

ment les rayons, de sorte qu’un prisme, dont l’épais-

seur varie progressivement depuis l’arête elle est nulle, laisse apparaître toute la gamme des teintes

depuis 0 jusqu’au noir. En plaçant l’une contre

l’autre les faces obliques de deux prismes identiques

et les faisant mouvoir de quantités variables, l’un

par rapport à l’autre, on obtient une lame d’alumi.

nium à faces parallèles et à épaisseur variable qu’il

est facile de mesurer. Il suffit, dès lors, de disposer

devant l’ampoule de Crookes A et sur une même ligne horizontale la boîte en bois B contenant l’échan- tillon à analyser et l’étalon de teinte formé par les deux prismes en aluminium C dont nous venons de parler, et d’observer les deux plages de l’autre côté de l’écran R à l’aide d’un petit instrument fort simple composé d’un oculaire E et de deux prismes doubles

à réflexion totale placés symétriquement D, qui s’ap- prochent les deux images et en facilitent la compa-

raison. Ancien élève de Emile l’École DEMENGE, Polytechnique.

L’HISTOIRE DU RADIUM (1)

(Suite et fin.)

M. Becquerel était conduit à admettre que l’u- ranium et ses composés émettaient d’une façon

continue et spontanée des rayons particuliers qu’il nomma : rayons uianiques.

Les principales propriétés de ces rayons sont

de traverser des corps opaques quelconques,

pourvu qu’ils soient en couche suffisamment

mince, d’impressionner à la longue des plaques photographiques, même au travers de ces écrans,

et de décharger faiblement les corps électrisés.

La spontanéité et la constance du rayonnement uranirlue se présentaient comme un phénomène physique tout à fait extraordinaire. M. Becquerel

a conservé un morceau d’uranium pendant plu-

sieurs années dans l’obscurité, et il a constaté qu’au bout de ce temps l’action sur la plaque photographique n’avait pas varié sensiblement.

En 1898, Mme Curie reprit les expériences de

M. Becquerel et les répéta en utilisant des méthodes beaucoup plus précises ; elle mesurait la conductibilité acquise par l’air sous l’action du rayonnement de l’uranium et de ses sels. Des recherches furent faites pour reconnaître si d’autres substances peuvent agir comme les com- posés d’urane. Presque simultanément M. Schmidt

et Mme Curie publièrent que les sels de thorium

jouissent de propriétés analogues.

Mme Curie donna le nom de substances radio- actives aux corps tels que l’uranium et le thorium,

et appela payons de Becquerel les rayons qu’elles

émettent spontanément.

1) Voir le numéro 2 du Radiuin. Février 1904.

Mme Curie fit une étude très complète des pro-

priétés du rayonnement des différents sels d’u- ranium et de thorium. Les résultats de cette

étude confirmèrent l’hypothèse émise quelques

années auparavant par M. Becquerel, que la radioactivité des composés d’uranium et de tho-

rium se présente comme une propriété atoinique.

Les phénomènes observés ne dépendent, en effet,

que de l’élément uranium ou thorium contenu dans le composé. Ainsi l’uranium métallique est plus actif que ses sels.

Au cours de ses recherches, Mme Curie remar-

qua que certains composés naturels présentaient

une activité tout à fait en désaccord avec les résultats précédents. Ainsi la pechblende (minerai d’oxyde d’uranium) se montrait quatre fois plus

active que l’uranium métallique; la chalcolite

(phosphate cristallisé de cuivre et d’uranium)

était deux fois plus active que l’uranium.

Or, d’après les considérations énoncées plus haut, accordant à la radioactivité le carac-

tère de propriété atomique, aucune de ces subs-

tances n’aurait dû se montrer plus active que l’uranium. D’autre part, une chalcolite préparée

artificiellement par la méthode de Debray, au

moyen de produits purs, ne possédait qu’une

activité normale, deux fois et demie plus faible

que celle de l’uranium métallique.

L’excès d’activité mis en évidence dans ces

minéraux ne pouvait donc être qu’à la pré-

sence d’une petite quantité de matière fortement radioactive, différente de l’uranium, du thorium

et des corps simples alors connus. On a pu

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019040010601401

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résoudre le problème en faisant l’analyse de la pechblende par voie humide et en mesurant la radioactivité de tous les produits obtenus.

En 1900, M. et Mme Curie, après un travail long, pénible et coûteux, découvraient deux élé-

ments nouveaux un million de fois plus actifs

que l’uranium : le polonium, corps voisin du bis- muth, et le radium, corps voisin du baryum.

Depuis, M. Debierne a séparé l’actiniuin, subs-

tance radioactive nouvelle, appartenant au groupe des terres rares. Toutes ces substances

ont été retirées jusqu’à ce jour de la pechblende

et de la carnotite. Le radium constitue un élé- ment nouveau ; il a été obtenu à l’état de sel pur,

et a puissamment contribué au développement de

l’étude des phénomènes de la radioactivité.

A l’heure actuelle le monde entier étudie les

propriétés merveilleuses des sels de radium ; les phénomènes normaux et les applications se suc-

cèdent de jour en jour, offrant ainsi à la science

un nouveau champ d’expériences et de recher- ches.

Henri FARJAS.

résoudre le problème en faisant l’analyse de la et de la carnotite. Le radium constitue un élé-

pechblende par voie humide et en mesurant la ment nouveau ; il a été obtenu à l’état de sel pur, radioactivité de tous les produits obtenus. et a puissamment contribué au développement de

En 1900, M. et Mme Curie, après un travail l’étude des phénomènes de la radioactivité.

long, pénible et coûteux, découvraient deux élé- A l’heure actuelle le monde entier étudie les

ments nouveaux un million de fois plus actifs propriétés merveilleuses des sels de radium ; les

que l’uranium : le polonium, corps voisin du bis- phénomènes normaux et les applications se suc- muth, et le radium, corps voisin du baryum. cèdent de jour en jour, offrant ainsi à la science

Depuis, M. Debierne a séparé l’actinium, subs- un nouveau champ d’expériences et de recher- tance radioactive nouvelle, appartenant au ches.

groupe des terres rares. Toutes ces substances

ont été retirées jusqu’à ce jour de la pechblende Henri FARJAS.

COMMUNICATIONS

Radioactivité et Phénomènes météorologiques. l’énergie, la radioactivité a été découverte et il con-

vient à la météorologie de s’assurer quelle part lui Les météorologistes sont d’accord pour déclarer revient et dans quelles actions elle peut intervenir.

que la prognose du temps n’est pas possible dans La météorologie déclare qu’il y a des forces et des l’état actuel de nos connaissances, et que même les lois météorologiques qu’on ne connaît pas. Pourquoi

meilleurs instruments ne permettent pas de prédire donc ne serait-ce pas la radioactivité, dont la sphère

le temps probable seulement 24 heures à l’avance. d’activité s’étend d’année en année ? Mais, disent les Cependant quelques orages et tempêtes d’une force adversaires, si cette énergie était réellement la cause

extraordinaire me firent croire qu’il devait exister de la variabilité du temps, pourquoi n’a-t-on pas le

une énergie météorologique particulière en dehors même temps sur toute la surface du globe. La ré-

de la chaleur et des vents réguliers. Après plu- ponse est bien simple. Pourquoi les rayons solaires sieurs années d’études spéciales en vue de recher- ordinaires ne font-ils pas le même temps partout ?

cher la forme de cette énergie, je crus la découvrir Parce qu’on a les différences de latitude, d’altitude,

dans les rayons planétaires au moment certaines la distance de la mer et autres causes locales. Les

planètes sont en conjonction. rayons météorologiques provenant des conjonctions

Mercure émet un rayonnement avec Uranus et avec planétaires sont rendus ou rejetés sur la Terre par Saturne et ne produit aucun effet appréciable avec les le Soleil et agissent donc absolument de la même autres planètes. Vénus ne produit le même phéno- manière que les rayons lumineux ordinaires. On mène qu’avec Jupiter et un certain nombre de petites aura même à examiner plus tard s’il existe vraiment

planètes. Or, la plus grande force météorologique, des rayons météorologiques spéciaux ou si l’action

c’est-à-dire celle qui amène les plus fortes tempêtes météorologique n’est pas due à un renforcement des

en hiver et les plus forts orages en été, est la con- rayons solaires ordinaires. MM. Curie, Elster et jonction Mercure-Uranus. Strutt ont prouvé que la Terre est également radio-

Un peu moins forte est la conjonction Mercure- active, vu que le pétrole brut, les eaux de Bath, les

Saturne. Les trois quarts des tempêtes ou orages sources et les volcans montrent une certaine radio- tombent sur les jours et périodes d’action de ces activité. De quels arguments dispose-t-on pour nier deux conjonctions, comme le prouve un catalogue une radioactivité des planètes. Il ne reste aucun autre des tempêtes et orages. Il est vrai que tous les moyen de résoudre ce problème, aussi intéressant livres météorologiques disent :

«

Les planètes n’ont que pratique, que l’observation. Ces conjonctions

aucune influence sur le temps », et le monde même directes ou répétées par les rotations solaires ont- savant répète ce qu’il a lu et appris dans sa jeu- elles une influence visible sur le temps ? Voilà la

nesse. Il est évident qu’on pensait seulement à question qu’on devrait se poser. Elle est très facile l’attraction de Newton, qui, il est vrai, n’a pas d’in- à résoudre pour qui dispose des observations météo- fluence sur le temps. Mais une nouvelle forme de rologiques antérieures et des tables des conjonctions

COMMUNICATIONS

Radioactivité et Phénomènes météorologiques.

Les météorologistes sont d’accord pour déclarer que la prognose du temps n’est pas possible dans

l’état actuel de nos connaissances, et que même les meilleurs instruments ne permettent pas de prédire

le temps probable seulement 24 heures à l’avance.

Cependant quelques orages et tempêtes d’une force

extraordinaire me firent croire qu’il devait exister

une énergie météorologique particulière en dehors

de la chaleur et des vents réguliers. Après plu-

sieurs années d’études spéciales en vue de recher-

cher la forme de cette énergie, je crus la découvrir dans les rayons planétaires au moment certaines planètes sont en conjonction.

Mercure émet un rayonnement avec Uranus et avec

Saturne et ne produit aucun effet appréciable avec les

autres planètes. Vénus ne produit le même phéno-

mène qu’avec Jupiter et un certain nombre de petites planètes. Or, la plus grande force météorologique,

c’est-à-dire celle qui amène les plus fortes tempêtes

en hiver et les plus forts orages en été, est la con- jonction Mercure-Uranus.

Un peu moins forte est la conjonction Mercure-

Saturne. Les trois quarts des tempêtes ou orages tombent sur les jours et périodes d’action de ces

deux conjonctions, comme le prouve un catalogue

des tempêtes et orages. Il est vrai que tous les livres météorologiques disent : « Les planètes n’ont

aucune influence sur le temps », et le monde même

savant répète ce qu’il a lu et appris dans sa jeu-

nesse. Il est évident qu’on pensait seulement à

l’attraction de Newton, qui, il est vrai, n’a pas d’in- fluence sur le temps. Mais une nouvelle forme de

l’énergie, la radioactivité a été découverte et il con-

vient à la météorologie de s’assurer quelle part lui revient et dans quelles actions elle peut intervenir.

La météorologie déclare qu’il y a des forces et des lois météorologiques qu’on ne connaît pas. Pourquoi

donc ne serait-ce pas la radioactivité, dont la sphère

d’activité s’étend d’année en année ? Mais, disent les adversaires, si cette énergie était réellement la cause

de la variabilité du temps, pourquoi n’a-t-on pas le même temps sur toute la surface du globe. La ré-

ponse est bien simple. Pourquoi les rayons solaires ordinaires ne font-ils pas le même temps partout ‘?

Parce qu’on a les différences de latitude, d’altitude,

la distance de la mer et autres causes locales. Les rayons météurologiques provenant des conjonctions planétaires sont rendus ou rejetés sur la Terre par le Soleil et agissent donc absolument de la même manière que les rayons lumineux ordinaires. On

aura même à examiner plus tard s’il existe vraiment des rayons météorologiques spéciaux ou si l’action météorologique n’est pas due à un renforcement des rayons solaires ordinaires. MM. Curie, Elster et

Strutt ont prouvé que la Terre est également radio- active, vu que le pétrole brut, les eaux de Bath, les

sources et les volcans montrent une certaine radio- activité. De quels arguments dispose-t-on pour nier

une radioactivité des planètes. Il ne reste aucun autre

moyen de résoudre ce problème, aussi intéressant que pratique, que l’observation. Ces conjonctions

directes ou répétées par les rotations solaires ont- elles une influence visible sur le temps? Voilà la question qu’on devrait se poser. Elle est très facile à résoudre pour qui dispose des observations météo-

rologiques antérieures et des tables des conjonctions

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