HAL Id: jpa-00237026
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Submitted on 1 Jan 1875
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Notice sur la projection des expériences de polarisation
Bertin
To cite this version:
Bertin. Notice sur la projection des expériences de polarisation. J. Phys. Theor. Appl., 1875, 4 (1),
pp.111-120. �10.1051/jphystap:018750040011101�. �jpa-00237026�
111
que les
expériences
queje
viens de décriresuccessivement justinent
par leur
précision 1 importance théorique
de la méthodephy- sique.
NOTICE SUR LA PROJECTION DES EXPÉRIENCES DE POLARISATION;
PAR M. BERTIN,
Maître de conférences à l’École Normale supérieure.
(FIN. )
SUPPLÉMENT AUX DEUX CHAPITRES PRÉCÉDElB TS.
I ~
S/Jcctres
cannelés.L’expérience
des spectrescannelés, qui
me réussit bienqu’av ec
une lumière
très-intense,
comme celle du Soleil ou de lalampe électrique,
se fait dans la lumièreparallèle.
On enlève donc le focus F de la
f ~~.
2,puis
on met devant lediaphragme
à trous une fente verticale.On
ajoute
à la lentille L la lentilledivergente qui allonge
sonfoyer,
ct l’on enlève la lentille duNicol,
ou bien on laremplace
parun
prisme biréfringent,
et l’onprojette l’image
de la fente sur letableau ;
en um mot, ondispose l’appareil
conllllc il a été dit dans laNote du
cll apitre précédent.
En dévissant la monture de
l’analyseur,
on voitqu’elle
porte en dedans un tube court ; on y introduit unpetit prisme
à vision di-recte, on remet la monture elle
place
et l’on tourne le tubejusqu’à
ceque l’arête du
prisme
soitparallèle
a la fente. On voit alors sur le tableau un ou deux spectres, suivantqu’on analyse
avec le Nicolou avec le
prisme biréfringent.
On metl’analyseur
auzéro,
ce que l’on reconnaît à ce caractère, que le spectrc extraordinaire estéteint.
Si ensuite on
place
devant la fente une lamecristallisée,
dont lasection
principale
soit à 4~degrés,
on voit les spectres seséparer
debandes transversales noires
qui
sont d’autantplus
serrées que la lame estplus épaisse.
On peut faire la même
expérience
avec un quartzperpendiculaire.
S’il n’est pas trop
épais,
on voit naître dans le spectre unelarge
bande noire
qui
s’avance vers lcbleu, quand
on tourner analyseur
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040011101
112
dans le sens de la rotation du quartz
(ce
sens étant déterminé parun oeil
placé
derrière letableau).
Avec des quartz
perpendiculaires plus épais,
on peut avoirplu-
sieurs
bandes,
et même le spectre tout à fait cannelé.2°
Expéi-ience
de 11~~..Desains.On peut
aussi,
avecl’appareil Duboscq, projeter l’expérience
deAI. Desains sur les deux nappes de la surface de l’onde du
spath,
enmodifiant
l’appareil
dela/ï~’. 2
de la manière suivante.Dans le support
qui
estprès
de la source, on ne laissera que lediaphragme
à trous, dont on choisira laplus grande
ouverture.Dans la virole
C,
om introduira une bonnettequi
porte un dia-phragme
circulaire avec troucentral,
et par derrière unepetite
len-tille
très-convergente.
Il sort de cediaphragme
deux faisceaux delumière,
l’uncylindrique
et l’autre formé par une nappeconique très-convergente.
Dans le support tourné vers le
tableau,
on ne laissera que la len- tille L(~~ . 2 )
et, en faisantglisser
le support, onprojettera l’image
du
diaphragme.
On vcrra alors sur le tableau ungrand
anneau lu-mineux dont le centre sera
marqué
par unpetit disque, image
dutrou central.
On a enlevé le support à
pince P;
on leremplacera
par un sup- port àtablette,
surlequel
onplacera
devant lediaphragme
un grosspath
taillé en lameépaisse,
suivant trois directions.La
première
est normale à l’axe de lalame ;
La deuxième est
parallèle
àl’axe ;
La troisième est
oblique,
les faces étant les faces naturelles du rhomboèdrc.L’interposition
duspath cl1angeallt
lefoyer
de la lentilleL,
lesimages qu’il
donne seront d’abord diffuse. On les rendra nettes endéplaçant
le support de lalentille; mais,
en serappelant
que les indices duspath
sontdillérents,
oncomprend
que lcs deuximages
ne peuvent pas être en même temps d’une netteté
parfaite.
A. Si le
spatli
estperpendiculaire
àl’axe,
on voit sur le tableaudeux anneaux
concentriques;
l’anneau intérieur est ordinaire.B. Si le
spath
estparallèle
àl’axe, l’image
ordinaire est un an-113
neau
circulaire ; l’image
extraordinaire est uneellipse
ayant lemême centre, mais coupant le cercle en quatre
points.
C. Si le
spath
estoblique, rilna3c
ol’Jinaire esttoujours
1(l nH~~n1eanneau, et
l’iniage
extraordinaire est encore uneellipse;
mais l’el-lipse
et le cercle n’ont pas le même centre et se coupent en deuxpoints.
Lesdisques qui
lnarquent les centres des deuxiiiiages
sontles deux
images
du trou central.L’expérience
est encoreplus
intéressante dans la lumièrepola- risée,
surtout si l’on colore lesimages
avec un quartz, mais il faut alorspolariser
avec un grosNicol;
notrepolariseur biréfringent
donnerait deux faisceaux
qu’on
nepourrait plus séparcr
et, parconséquent,
l’ellèt serait nul(1).
III.
L U 1B1 1 ÈRE CONVERGENTE.
L’appareil
pour la lumière convergente estreprésenté
tout entierdans
lafig.
2. Nous avonsdéj à
vu que le focus F fait converger lcs rayons au delà dudiaphragme
à trous rh. Comme il est iciplus
ini-portant
que lamais d’éliminer complétemcntle
rayonextraordinaire,
nous choisirons donc le
plus petit
trou dudiaphragme,
ou mieuxencore nous
placerons
en C undiaphragme
portant un trouqui
auraau
plus
5 millimètres de dianlètre.C’est un peu au delà de ce trou
qu’est
lefoyer
du focusF,
et c’estun peu en
deçà
que nousplacerons
le cristal tenu avec lapince
mobile P.
Les rayons du cônc de lumière
incidente, après
s’êtrecoupés
dansl’intérieur du
cristal,
tomberontdivergents
sur lapetite
lentilleI,
inontée sur le même support que la
pince
pour êtretrès-près
ducristal. Cette lentille
très-convergente (diamètre 2 centimètres, foyer
2centimètres)
réunira tous ces rayons sur lagrande
lentillede
champ
L. Celle-ci les rendra convergents et les fera tous passer à travers lc Nicol~,
dont la 1e11tille pourra être enlen ~c~ si l’ou" cut.En faisant
glisser
le supportanalyseur
sur sareblc,
on trouvera uneposition qui projettera
distinctement sur le tableau lesfranges
pro-G’oir le Traité de Physique de M. Desains, t. Il, p. ~~30.
114
duites par le
cristal,
et on les amènera au centre duchamp
par unmouvement conv enable de la
pince
P.1 Il SÉRIE. - Cristaux
uniaxes-herpendiculcxires.
A. Anneaux dit
spath.
Croixnoire,
croixblanche,
croixgrise.
B. Anneaux de divers autres cristaux. En superposant à un cristal
positif
unprisme
despath perpendiculaire,
on faitdisparaître
lacoloration des anneaux, comme dans
l’apophyllite.
C. Anneaux de la
glace (placée
dans unepetite cuve)
à facesparal-
lèles.
D. Cristaux
singuliers, spath liémitrope.
E.
Hémitropie
artificielle : elle seproduit
avec un mica d’unquart
d’onde, placé
dans l’azimut!~~ degrés,
entre deux quartz per-,
pendiculaires
de mêmeépaisseur.
F. ~/x/ze~M.r
d’Airy.
---- Ils seproduisent quand
onplace
d’uncôté du cristal un mica d’un quart d’onde dans l’azimut
45 degrés.
C;es anneaux sont formés de quatre segments
compl émentaires .
Lesdeux
plus petits
ressemblent à deux tachesplacées
dechaque
côtédu centre : ces taches servent à reconnaître le
signe
des cristaux.Quand
laligne
des taches et l’axe du mica sont croisés( + ),
lecristal est
positif: quand
ces directions se superposent(- ~,
le cristalest
négatif (1 ).
G. Anneaux sans croix. - Ils ont aussi été découverts par
Airy.
On les
produit
en mettant dechaque
côté du cristal deux micas d’un quartd’onde, parallèles
ou croisés dans l’azimut/{5 degrés.
Cesanneaux sont à centre noir si les micas sont croisés et le Nicol à l’extinction. Ils deviennent
complémentaires,
si l’on tourne de()o
degrés,
soit leNicol,
soit l’un des micas.H.
Franges
dans la IU17tièrepolarisée elliptiquement.
- Dansles anneaux
d’Airy,
la lumière étaitpolarisée rectilignement
d’uncôté et circulaircment de
l’autre ;
dans les anneaux sanscroix,
elleétait
polarisée
circulairement des deux côtés. Il suffit dedéplacer
l’unou l’autre des
micas,
ou tous les dcux à lafois,
pour que la lumière soitpolarisée elliptiquement,
et l’on vomit alors les anneaux se dé-former
( ~ ~
..( 1) Annales de Chimie et de Physique, 46 série, t. XIII, p. 245.
(’) W rnales de Chimie et de Phr-siqrce, 30 série, t. LVII, p. 25~.
115
2~ SÉRIE. - Cristaux à
pouvoir
rotatoire.A. Anneaux dit c~uanf_ . - La croix noire ne va pas
jusqu’au
centre; en tournant
1 analyseur
les anneauxs’agrandissent
ou serapetissent
suivant le sens de la rotation du quartz.C.
Spirale d’Ai’J’-.
- Placez le 1 icol à l’extinction et mettezdevant le
diaphragme
un mica d’un quart d’onde dans l’azimut 45debrés ;
les anneaux duspatli
sedéformeront,
lepremier
setransformera en deux
spirales qui
s’enrouleront(à partir
ducentre)
dans le sens de la rotation du quartz.
C. Double
spirale c~’.fl ic ~-.
On l’obtient par lasuperposition
de deux quartz de rotations contraires et de même
épaisseur.
Lesquatre branches des
spirales
s’enroulent(à partir
ducentre)
dans lesens de la rotation du quartz
qui
est leplus près
del’analyseur.
D.
Quartz singulier.
- Les macles dans le quartz ne sont pas rares, et il en résultequ’on
peut obtenir dans le même cristal desanneaux sans
croix,
des anneaux avec croix et les doublesspirales d’Airy,
soitdroites,
soitbauclies.
Onobtient,
notamment, cette doublespirale
avec le quartz à deuxrotations,
en faisant tomber la lunlière sur le milicu de lamacle,
c’est-à-dire de cettepartie qui
donnait des
franges parallèles
d ans lalumièreparallèle (IL 2~sériC)C).
E. On obtient les
pl1énolnèncs
du quartz avec d’autrescristaux,
tels que le
cinabre,
le sulfate destryclmime,
lepcriodatc dc
soude etles
hyposulfates
de potasse, deplolmb
et de strontiane mais presquetous les échantillons sont trop
petits
pour laprojection.
3e SÉRIE. - Cristaux
obliques.
Les cristaux
obliques
isolés ne donnent desfranges
que dans lalumière
homogène (ilamme
de l’alcoolsalé) :
ce sont des arcs decourbe dont il est souvent
impossible
dedistinguer
la nature, maisqui
en réalité sonttoujours
des courbes du seconddegré, ellipses, paraboles, hyperboles",
suivant t la taille ducristal,
c’est - à - dire suivant l’inclinaison de l’axe.La lumière
110I110bèlle
est encore nécessaire pour observer lesfranges
des cristauxobliques superposés
de manière que leurs sec- tionsprincipales
soientparallèles
sans que leurs axes le soient.Quand
ils ont mêmeépaisseur,
ils donnent alorsles franges
curieuses116
découvertes par Olm : IOdes
ellipses centrées, quand
l’inclinaison de l’axe est moindre que cellequi
donnerait desparaboles
avec lescristaux
isolés;
2° deslignes
droites dans ce caslimite ;
3° deshyperboles
centréesconjuguées,
mais nonéquilatères,
si le cristal .est
plus oblique.
Il n’en est
plus
de mêmequand
les sectionsprincipales
des deuxcristaux sont croisées : nous supposerons encore les deux cristaux de même
épaisseur.
On peut alors observer etprojeter
leursfranges
dans lalumiére blanche. Ce sont
toujours
deshyperboles conjuguées équilatères ;
mais cesliyperboles
ne sont centrées quequand
lescristaux sont
parallèles
à l’axe. Pour bien voir cesfranges,
il fauttoujours
mettre le Nicol à l’extinction et les sectionsprincipales
deslames dans l’azimut
l~~ degrés.
A.
~lc~zot.~ parallèles
croisés. -Hyperboles centrées, conju- guées
etéquilatères.
13.
Spaths pai-allèles
croisés . - Lesfranges
sont lesmêmes,
ellesont souvent
plus
d’éclat.C.
GJ7Jses
declivages
croisés. - Lesfranges
sont encore lesmêmes, quoique
le gypse soit un cristal biaxe. On les obtient doncavec toute
espèce
decristaux,
pourvuqu’ils
soient taillésparal-
lèlement au
plan
des axes.D. Les sommets des
hyperboles
sonttoujours
dans les deuxsections
principales
descristaux,
et parconséquent leurs
asyinptotessont sur les bissectrices de ces sections Avec notre
système
de pro-jection,
elles sont donc l’une verticale et l’autrehorizontale ;
maiselles ne seront
marquées
par une croix noire que si les deux cristauxont bien exactement la mêrne
épaisseur.
On peut compenser la différenced’épaisseur
et obtenir la croix noire enajoutant
unelame
parallèle
orientéeconvenablement,
parexemple
un mica que.
l’on fera tourner autour du rayon devant le
diaphragme
C.E.
I~J~l~enboles
lnobiles de Savart. - On les obtient avec deux quartzparallèles prismatiques glissant
l’un surl’autre,
ouplus simplement
avec deux quartzparallèles prismatiques
C(comme
ceux du compensateur de
Babinet),
collésensemble,
et que l’on faitglisser
dans le faisceau lumineux. Dans les deux cas, on trouvetoujours
uneposition
pourlaquelle
le rayon traverse les deux quartzsous la même
épaisseur,
et alors les asy mptotes sontmarquécs
parune croix noire.
117 F.
Quartz obliques
croisés,i~olariscope
de SaFart. - Lesfranges
sont des queuesd’hyperboles, qui,
vues dans unepetite étendue,
ressemblent à deslignes
droitesparallèles.
Ceslignes
sonttoujours parallèles
à l’une des bissectrices dcs sectionsprincipales.
En tournant le
système
des deuxlames,
on voit que lafrange
cen-trale est noire
quand
elle estverticale,
comme lcplan
depolarisa-
tion de la lumière incidente. La direction de la
frange
noire sertdonc à reconnaitre le
plan
depolarisation.
4’ SÉRIE. - Cristaux biaxes
perpendiculaires.
Quand
les cristaux biaxes ne sont pas très-bientaillés,
il faut unpeu tàtonner avec la
pince
P pour amener leursfranges
sur letableau ;
mais on yparvient toujours,
pourvu que ces cristaux ne soi ent pas trop minces et que leurs axes ne soient pas trop écartés . A. Cristauxperpendiculaires
à l’un des axes. - Lesfranges
sont des anneaux traversés par une
ligne noire, qui
tourne avec lecristal en restant
toujours perpendiculaire
auplan
des axes. Cesanneaux se
distinguent
de ceux desuniaxcs,
non-seulement par l’absence de lacroix,
mais encore par leursgrandeurs
relatives. Ilssont en effets
équidistants,
c’est-à-dire que leurs rayons croissentcomme les nombres naturels r , 2,
3, I~, ... ,
tandis que les anneaux des uniaxes ont des rayonsqui
croissent comme les racines carrées des mêmes nombres.B. Cristaux
~eyoendiczclccires
à laligne
moyenne. Lesfranges
sont des lemniscatescoupées
par unehyperbole noire,
dontles deux branches passent
toujours
par leurspôles,
c’est-à-dire par le centre des anneauxqui
fontpartie
dusystème
de ces courbes.Elles ont leur maximum d’éclat
quand
laligne
despôles
est dansl’azimut
45 degrés (le
Nicolanalyseur
esttoujours supposé
à l’ex-tinction).
Dans ce cas, les deuxlignes
neutres11yperboliques
sontéquilatères
et ont pour axes laligne
despôles. Si,
aucontraire,
laligne
despôles
est dans l’azimut zéro(ou
godegrés),
les deuxlignes
neutres forment une croix noire : dans les cristaux à axespeu
écartés,
lesfranges
ont alorsquelque
ressemblance avec lesanneaux des uniaxes.
C.
~’i~ nc~
des cristaux bia.res. -Quand
laligne
despôles
estdans l’azimut
f~5 degrés,
si l’onplace,
sur letrajet
des rayons lumi-118
neux
(par exemple,
derrière la lentilleI~,
un quartzperpendicu- laire,
etqu’on
le fasse tourncr autour d uneligne parallèle
ouperpendiculaire
à laligne
despôles,
il 3 a une des rotationsqui produira
l’effet que voici : les anneauxqui
entourent lespôles s’allongeront,
ils uniront par venir se rencontrer au centre duchamp,
pour former la courbe en8; puis
cette courbe se brisera etses deux branches s’écarteront
perpendiculairement
à laligne
despôles.
Dans ce cas, si l’axe de rotation du quartz estperpendiculaire
à la
ligne
despùlcs,
de telle sorte que ces deuxlignes
en se super- posantfigurent
lesigne
+, le cristal estpositif; si,
aucontraire,
les deux
lignes
sontparallèles,
de sortequ’en
se superposant ellesflgurent
lesigne
-, le cristal estjzé~atif ( i ~, ’
’D. Cristaux nzuclés,
aragonite.
- Les macles ne sont pas rares dans lesbiaxes,
et surtoutdans l’arabonite.
Lesystème
des lemnis- cates, au lieu d’êtresimple,
peut alors être double ou mêmetriple.
E. Cristaux croisés. - Les biaxes
perpendiculaires
croisésmontrent quatre
systèlnes
d’anneaux sur les bords duchamp
et,vers le centre, des courbes semblables u des
hyperboles conjuguées.
Exemple : aragonites , micas ,
topazes,titanites,
etc.,perpendi-
culaires à la
ligne
moyenne etsuperposés,
de manière que lesplans
des axes soient
perpendiculaires
entre eux.F. Cristaux à axes de lliverses couleurs croisés. - Les nié-
langes
des deux sels deSeignette
donnent des cristaux danslesquels
le
plan
des axes rouges estperpendiculaire
à celui des axes bleus.Il en est de mème de
quelques
cristauxnaturels,
tels que la broo-kite,
laglaubérite,
le niellitated’ammoniaque,
etc. Lesfranges
ressemblent aux
précédentes.
Si la lumière est assezintense,
on peut observer avec un verre rouge et avec un verrebleu ;
on voitalors les deux
systèmes
d’axesséparément.
5e SÉRIE.
- Déplacelnent
des axes par la chaleur.Ce
déplacement
s’observe dansplusieurs cristaux,
tels que laglaubérite,
lefeldspatll,
lakaluszite,
le gypse. Dans lepremier,
lachaleur
produit
un écart des axes ; dans lesecond,
les axes s’écartentou se
rapprochent ;
dans les deuxderniers,
la chaleurrapproche
(1) Annales de Chimie et de Physique, ’t8 série, t. XIII, p. ~~ i.
119 d’abord les axes,
puis
les écarte ensuite dans unplan perpendicu-
laire au
premier.
C’est dans le gypse que lephénomène
est leplus
brillant.Les cristaux
qui
doivent étre chaunes sont taillésperpendicul ai-
rement à la
ligne
moyenne et montés sur une lame de cuivre que l’onplace
dans lapince
P.Quand
lesfranges
sontprojetées,
onchauffe l’extrémité de la lame avec une
lampe
àalcool ;
la chalcurse propage de
proche
enproche jusqu’au cristal,
et l’on voit leslemniscates se
déplacer
sur le tableau. Pour le gypse surtout, il fautprendre garde
d’aller troploin,
car la chaleur le rendrait opaque en le transformant enplàtre :
on évitera cet inconvénienten enlevant la
lampe lorsque
les axes serontrapprochés jusqu’au
contact; la
chaleur,
continuant à se propager dans lecristal,
pous-sera les axes dans un
plan perpendiculaire
aupremier, puis
ilsreviendront à leur
position primitive lorsque
le gypse se refroidira.DESIDERATUM.
On voit que
l’appareil Duboscq
permet deprojeter
untrès-grand
nombre de
phénomènes
depolarisation :
il permet aussi de les ob-server tous en mettant l’oeil à
l’analyseur,
et tournant lepolariseur
vers la lumière
(1).
On peut dircqu’il
estcomplet
pour la lumière pa- rallèle et pour la lumièredivergente ;
mais on estobligé
de recon-naître
qu’il
laisse encorebeaucoup
à désirer pour la lumière con-vergente. Sous ce rapport, il est bien inférieur au
microscope polarisant;
il serefuse,
eneffet,
à laprojection
desfranges
descristaux trop
minces,
ou à celle des biaxes dont les axes sont trop écartés. Onprojette
bien lenitre,
dont les axes sont écartés de9° 15’,
le carbonate deplomb,
dont les axes font unangle
de16045’,
et même encore assez bienl’aragonite,
danslaquelle
l’écartextérieur est de 3 1
degrés;
mais il estimpossible
d’aller au delà.Ainsi,
3odegrés
à peuprès,
telle est la convergence du cône de lu- mièrc donnée par le focus.Ce n’cst pas assez, un
grand
nombre dephénomènes
intéressantsne peuvent être observés que dans les cristaux à axes
plus
écartés.(’ ) Notons cependant que, pour la lumière convergente, il faut remplacer les pris-
mes par un polariseur à une seule image, tel qu’une glace noire ou un Nicol.
1
120
Je
citerai,
parexemple,
ladispersion
des axes de diverses couleurs dans les sels deseignette,
et les trois genres dedispersion
carac-téristiques
des cristaux dusystème clinorl10111bique,
et dont lestrois types sont fournis par le gypse le
feldspath
et le borax. Laplus
brillante desexpériences
del’optique cristallograpbique,
ledéplacement
des axes du gypse par lachaleur,
ne peut être faite que très-difficilement av ec notreappareil,
parce que, les axes dece cristal étant en dehors du
champ,
lesfranges
ne peuvent êtreprojetées
avant que le gypse soit échauflë.Enfin,
bien descristaux,
tant uniaxes quebiaxcs,
ne peuvent être obtenus enlames assez
épaisses
pour donner desfranges
dans un faisceau sipeu convergent.
~1I.
Duboscq
a bienessayé
de lever la diflnculté enadaptant
àson
appareil
le foeuts etl’objectif
dumicroscope polarisant :
cettedisposition,
convenable pour l’observationindividuelle,
ne donnepas assez de lumière pour les
projections.
Il faut renoncer à obtenirun
champ
aussi considérable que celui dumicroscope ; mais,
entrece
cliamp qui
est de 125degrés
et celui de notreappareil qui
n’estque de 3o
degrés,
il y aplace
pour bien desperfectionnements,
et, si l’onpouvait
seulement doubler lechamp
del’appareil
deprojec- tion,
cc seraitdéjà
une améliorationconsidérable,
et elle serait pro- bablelnent suffisante.P. ,S’. - Pendant
l’impression
de cetteNote,
nous avons à peuprès
résolu leproblème
en enlevant lapremière
lentille des deuxsystèmes
dumicroscope polarisant,
et endéplaçant
un peu la len- tille oculaire : mais il fautpolariser
avec un Nicol. On peut alorsprojeter
le gypse, dont lcs axes font unangle
de 97degrés
dansl’air;
etcependant
la lumière est bien suffisante.APPAREIL DESTINÉ A PERCER LE VERRE PAR L’ÉTINCELLE
ÉLECTRIQUE;
PAR MM. TERQUEM ET TRANNIN.
On connait les difficultés que l’on
éprouve, lorsqu’on
cherche àpercer une laine de verre un peu