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Nouveau procéde d’investigation des franges
électroniques des cristaux minces
R. Bernard, E. Pernoux
To cite this version:
368.
LETTRES
A LA
RÉDACTION
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
13,
JUINi952,
MESURES DE DISPERSION DE
BIRÉFRINGENCE
DANS L’INFRAROUGE
Par Mlles A. M. VERGNOUX et S. THÉRON.
Laboratoire de Physique,
Faculté des Sciences de
Montpellier.
On utilise la méthode du
spectre
cannelé debiré-fringence
donné par uncompensateur
de Bravaisassocié à un
spectromètre
à deuxprismes
dequartz.
Le
compensateur,
àteintes,
plates,
estplacé
sur le faisceauparallèle,
monochromatique,
polarisé
parun nicol ou une
pile de
lames de CIAg;
il semble bienadapté
à des mesures dansl’infrarouge, compte
tenu de la nécessité d’utiliser au mieux
l’énergie
du faisceau et de le concentrer sur unrécepteur
detrès
petites
dimensions.La
position
des cannelures estrepérée
surl’enre-gistrement
ào,oo5
p.près
environ;
elles sontdéplacées
par l’introduction de la lame à étudier et l’on
peut
déduire,
de leurposition
et del’étalonnage
préalable
ducompensateur,
labiréfringence
de la lame pour les radiationscorrespondant
à des cannelures noires. On couvre le domainespectral
à étudier par des mesures suffisamment serrées en faisant une séried’enregistrements
pour différentespositions
ducom-pensateur.
La
biréfringence
est ainsi mesurée à 2 ou3 /iooe
près.
-Des mesures sont en cours sur le mica et la
cel-lophane
en vue defabriquer
des lamesquart
oudemi-onde pour
l’infrarouge
proche.
’
Nous pensons
également
étudier par cette méthode les anomalies,de biréfringence
auvoisinage
d’une banded’absorption
(oscillation OH,
parexemple),
ce
qui
permettrait
depréciser
la nature du dichroïsmeet,
par suite,
la structure du cristal.Manuscrit reçu le 29 avril 1g52.
NOUVEAU
PROCÉDE
D’INVESTIGATION DES FRANGESELECTRONIQUES
DESCRISTAUX
MINCES Par MM. R. BERNARD et E. PERNOUX.Laboratoire
d’Optique électronique,
Institut dePhysique générale,
Lyon.Nous avons
déjà
classé lesfranges
électroniques
qui apparaissent
sur les cristaux mincespendant
leur observation aumicroscope électronique
en trois groupes distincts[1].
Le deuxièmecomprend
desfranges
fixesdans
l’espace,
maisfugaces
dans letemps
etqui présentent
une curieusesymétrie
enarête de
poisson.
II était intéressant de rechercher dansquelle
mesure leur orientation est liée au réseau cristallin. Pour résoudre ceproblème,
nous avons mis aupoint
une méthodepermettant
de superposerl’image
d’un microcristal à sondiagramme
depoints
rigoureusement
orienté. Ce résultat s’obtient enformant,
sansdéplacer
ni lapréparation
nila
sur-face
sensible,
l’image
du cristal et sondiagramme
donné par unpinceau
électronique
étroit.L’objectif
utilisé est dutype
électrostatique
leprojectif
dutype magnétique
escamotable.L’observation
d’unFig. i. -
Image de deux cristaux de MoO$
et leurs diagrammes superposés..
cristal tabulaire assez gros,
quelques
dizaines demicrons, peut
donc se faire avecl’objectif
seul(200 X)
ef
sans rotation del’image,
si bien que lediagramme
depoints superposé
se trouve immédiatement orienté. Pour des cristauxplus
petits,
on mesure aupréa-lable la rotation de
l’image
introduite par leprojectif
aux divers
grossissements utilisés,
3600, 7 o00
et 12 000. On trouve que, pour une tension
accélé-ratrice
de 40kV,
lesangles
de rotation sontrespecti-vement 217,
236 et 260°.Dans la
pratique
courante,
on superposera doncl’image (12
oooX)
dupetit
cristal et sondiagramme
électronique
que l’on réorientera en le faisant tourner del’angle
convenable.Ce
procédé appliqué
aux cristaux tabulaires donnés parl’oxyde molybdique permet
de vérifier que leurgrande
face’ est
parallèle
auplan
010 etqu’ils
sont
allongés
suivant la direction cCes résultats sont en accord avec les conclusions de
369 Nora Wooster
[2]
déduites dediagrammes
X surdes cristaux
beaucoup plus
gros(2
X i Xo,oo5
mm).
Toutes
proportions
gardées,
nos cristaux de 2 à5 p.
auraient une
épaisseur
suivant bcomprise
entre 50et 200 À en
parfait
accord avec leurtransparence
aux électrons.Grâce à la même
méthode,
nous avons pu montrerque les
franges
en arête depoisson’
deMoO3
sontorientées suivant les
plans
203 et203 qui
font entre’eux un
angle
de 108052’. Plusexceptionnellement,
lesfranges
sontparallèles
auxplans
voisins 305et
305
avec un écartangulaire
deII4032’.
La moyenne de39
mesures a donné pourangle
desFig. 2 a et 2 b. -
Franges
électroniques
en arête de poisson.franges :
i og etn5o,
la bissectrice de cesangles
étant leplan
001.Dans le cas des cristaux minces d’iodure de
plomb
dont les contours sontdifformes, l’application
du mêmeprocédé
nous apermis
de débrouiller lesfigures
de diffraction trèscomplexes qu’on
y observe. Elles seprésentent
avec lasymétrie
6,
caractéristique
du
système hexagonal.
Enfin,
lesdiagrammes
depoints
réalisés au coursde l’observation au
microscope électronique
ren-seignent
àchaque
instant sur l’état du réseaucris-tallin
(déformation, distorsion,
transformationchi-mique)
qui
donne lesfranges électroniques.
Ils fournissent le moyen d’accéder au mécanisme intime duphénomène.
[1] BERNARD R. et PERNOUX E. -
Optik, 1952, 9, 1.
[2]
NORA WOOSTER. 2014 Z. Kristall., 1931, 80, 504. Manuscrit reçu le 2 mai 1952.CARACTÉRISTIQUE
PHOTOÉLECTRIQUE
D’UN MULTIPLICATEUR
D’ÉLECTRONS
ENALLIAGE
CUIVRE-BERYLLIUM DANS L’ULTRAVIOLETJUSQU’A
1500 ÅPar M. VLADIMIR
SCHWETZOFF,
Mme SIMONEROBIN
et M. BORIS VODAR.
Laboratoire de
Physique-Enseignement,
Sorbonne.Parmi les
alliages
qui
présentent
pratiquement
un coefficient d’émission secondaire suffisamment
élevé et
stable,
lecuivre-beryllium
etl’argent-magné-sium sont connus et étudiés par divers auteurs
depuis
uneqninzaine
d’années.L’Ag-Mg
a
acquis
undéveloppement pratique
bienplus
considérable que leCu-Be,
sans doute parce que ce dernier a un coefficient d’émissionqui
est moitié moindre et parce
qu’il
estpeut-être
encoreplus capricieux
que lepremier [1], [2].
Le Cu-Be connaît
cependant
ces dernières années unregain
de faveur dans certainesapplications
oùl’exposition
occasionnelle de la cathode et des ciblesmultiplicatrices
au contact de l’airatmosphérique
est
pratiquement
inévitable. Eneffet,
sous cerapport,
le Cu-Be est
plus
stable quel’Ag-Mg.
Ce cas seprésente
dans les
appareils
tels que lesspectrographes
de masse ou lesspectrographes
ou monochromateurs à vide pour l’ultraviolet lointain[3], [4], [5],
où l’on doitsupprimer
touteprésence
de matière entre la source derayonnement
et le détecteur.C’est en vue de la
spectrophotométrie
dansl’ultra-violet lointain que
l’un
de nous a construit unmulti-plicateur
d’électrons au Cu-Beprévu
pour fonc-tionner sans fenêtre immédiatement à la sortie d’unmonochromateur
à vide.Cependant,
en vued’ob-server l’influence éventuelle du contact de l’air sur
la
photocathode
ou lescibles,
cemultiplicateur,
soudé dans un tube de pyrex muni d’une fenêtre soufflée en
quartz
homosil[6],
a étésoigneusement
dégazé
et vidé selon latechnique
habituelle. destubes scellés. Les résultats de mesures que nous
rapportons
ici sont ceux relatifs à ce tubescellé,
avant tout nouveaucontact
des surfaces avec l’air. Lacaractéristique
spectrale
est donc limitéevers 1500 À par
l’absorption
de la fenêtre dequartz.
Parailleurs,
cette courbespectrale
n’estpas
corrigée
en fonction. de la
répartition énergétique (encore
inconnue)
de la lumière à la sortie dumonochroma-teur,
mais nous estimonscependant
qu’il
est utile de lapublier
parce que la seulepublication qui,
à notreconnaissance,
donne lacaractéristique
photo-électrique
du Cu-Be s’arrête à 2 oooÂ,
limite duspectrophotomètre
Beckmann[7]
et aussi parcequ’elle apporte
un certain nombre derenseignements
qui
seront énumérésci-après.
Auparavant,
nouspréciserons
que cemultipli-cateur,
dutype électromagnétique,
comporte
unephotocathode
et 12étages
demultiplication
en Cu-Be dutype
«Mallory 73
»(Johnson, Matthey
etCie)
et
présente
uneamplification
de 3 000(a
=2)
sous