HAL Id: jpa-00237132
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Submitted on 1 Jan 1875
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Notice sur la projection des expériences de polarisation;
Bertin
To cite this version:
Bertin. Notice sur la projection des expériences de polarisation;. J. Phys. Theor. Appl., 1875, 4 (1),
pp.72-84. �10.1051/jphystap:01875004007200�. �jpa-00237132�
72
NOTICE SUR LA PROJECTION DES EXPÉRIENCES DE POLARISATION;
PAR M. BERTIN,
Maître de conférences à l’École Normale supérieure.
Quand
on passe en revue lesexpériences
depolarisation
etqu’on
les étudie aupoint
de vue de laprojection,
on les divisenaturellement en trois classes :
i ° Celles
qui
se font dans la lumièreparallèle,
avec lesappareils
de
Malus,
deNorremberg, d’Haidinger,
etc., et que l’ondésigne
sous les noms de
~.~olczrisation
blanche,elznornati~~zce,
rotatoire,dic.~7m°oï~yce,
etc.2° Celles
qui
devraient se faire dans la lumièreparallèle,
maisqui, exigeant beaucoup
dechamp,
ne peuvent seproduire
réelle-ment que dans la lumière
divergente.
On observe encore cespllé-
nomènes avec
l’appareil
deTBi orremberg ,
mais enajoutant
unelentille sur le cristal. Telles sont les
franges
du compensateur deBabinet,
lesfigures
du gypse, les couleurs des verrestrempés,
etc.3° Enfin celles
qui
se font dans la lumière co~2ve~°~~elite; soit avec lapince
àtourmalines,
soit avec lemicroscope polarisant ( 1 ) .
L’appareil Duboscq, représenté
dans lesfib~.
i et 2~ permet deréaliser ces trois classes
d’expériences.
Il se compose de deux sys- tèmesoptiques
pouvantglisser
sur unerègle horizontale,
etqui
sont destinés à recevoir et à modifier un faisceau lumineux
paral-
lèle à la
règle,
provenant d’une sourcequelconque (Soleil, lampe électrique, lampe Drummond).
L’un de cessystèmes
est tournévers la source et pcut recevoir le
IJolariseul’ ;
l’autre est tourné versle tableau de
projection
et portel’ajicch~seur;
entre les deux scplacent
les différents corpsqui
doivent être traversés par la lumière.Cet
appareil
doit ètre modifié de trois manières différentes pour les trois cas dont nous avonsparlé
et que nousdésignerons
par lesnoms de lumière
~analléle,
lutnièrediverBenle
et lumière conven-gente.
) J7 oir ma Notice srcr le microscope polarisant (Annales de Chimie et de Ph,ysi~ue,
3e série, t. LXIX, p. 87).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01875004007200
73 1.
LUMIÈRE PARALLÈLE.
Les
expériences
dans la lumièreparallèle
seprojettent
aBecl’ap- pareil représenté
dans lafig.
i . Lapartie
P est tournée vers lasource
qui
lui envoie un faisceau de rayonsparallèles.
Ce faisceautraverse ensuite le tube
AD, qui
estcomposé
de deuxparties :
cellequi
est tournée vers la source estfixe ;
l’autre est àtirage
et setermine à l’intérieur par une lentille de
projection
L et à l’extérieur par unanalyseur
A. Cettedisposition
seprête
auxcinq
séries d’ex-périences
suivantes :i e SÉRIE. Polariseztion ~l~Z~l~~ltf~.
J’ai
proposé
à 31.Duboscq d’ajouter
cette série auxexpériences qu il
faisait auparavant, parcequ’elle
est la base de toutes les autres.10 Polarisation par
ré_ flexion. Plaçons
en P unpolariseur
a74
glace
noire ou mieux encore unpolariseur
Delezenne,qui
nouspermettra de mettre
l’appareil
dans la direction de la source lumi-neuse. Dans la
figure,
la lettre Tdésigne
undiaphragme
à trous; onl’enlèvera et l’on introduira le
pol
ariseur Delezenne dams le supportP,
en ayant soin que le
plan
de réflexion de cepolariseur
soit vertical.On
projettera
ensuite sur le tableaul’image
de l’ouverture dupola-
riseur à l’aide de la lentille
L,
et enfin onplacera
en A unanalyseur
formé par une
glace
noire inclinée de 35’’25’ sur l’axe du tube :A. Si la
glace
noire réfléchitverticalement,
elle enverra auplafond
une
image
brillante de l’ouverture dupolariseur.
B. Cette
image
sera presque éteinte si laglace
réfléchit horizon- talemcnt .C. Et alors elle s’éclaircira si l’on
change
l’inclinaison de laglace
sur le rayon.
2° Polarisation ¡Jar
réfraction.
En enlevant laglace
noire deson
cadre,
on trouvera au-dessous unepetite pile
deglaces
que l’on inclinera encore de 35° 25’ sur le rayon :A. Si la
pile
réfléchitverticalement, l’image
réfléchie sera bril-lante,
maisl’image
transmise sera sombre.B. Si la
pile
réfléchithorizontalement, l’image
réfléchie serasombre,
maisl’image
transmise deviendraplus
brillante.C. L’effet sera moins
marqué
si l’on enlèvequelques-unes
deslames de la
pile,
ou si l’onchange
son inclinaison sur le rayon.3° Double
réfraction.
- Enlev ons lepolariseur
Delezenne.Mettons en D un
diaphragme
avec une ouverture enlosange
portantune
petite
fente sur l’un de sesangles obtus,
etprojetons 1 image
dece
losange
sur le tableau à l’aide de la lentille L. Enfinplaçons
en Aun
prisme biréfringent,
àimage
ordinairedroite, agissant
par consé- quent comme un rhomboèdre despath. L’analyseur
et le dia-phragme
sontgoupillés,
de manière que la face naturelle du rhom-boèdre, qui
estun losange,
seprojette
sur lelosange du diaphragme,
et que
l’angle
obtus du rhomboèdre soitindiqué
par lapetite
fentede celui-ci :
A. On voit sur le tableau deux
losanges
lumineux : leurspetites diagonales
sont enligne droite,
cequi
prouvequ’elles indiquent
la section
principale,
et l’on remarque deplus
quel’image
extraor-dinaire est déviée du côté de
l’angle
obtus du rhomboèdre.B. En tournant le tube AD sur
lui-même, l’image
ordinaire tourne75
sur
elle-mèrne;
l’extraordinaire tourne autour de lapremière,
maisles deux
images
conservent leurspositions
relatives.4° Polarisation par doubles
refraction.
- Remettons enplace
le
polariseur Delezenne, toujours
avecsonplan
deréflexion ~ ertical?
et recommençons
l’expérience précédente :
A.
L’image
ordinaire est éteintequand
lapetite diagonale
dulosange
est horizontale : donc elle estpolarisée
suivant lapetite diagonale.
B.
L’image
extraordinaire est éteintequand
lagrande diagonale
du
losange
est horizontale : donc elle estpolarisée
suivantla grande diagonale .
C.
Quand
leslosanges
ont leursdiagonales
à 45degrés,
les deuximages
sontégales.
’
D.
Quand
onplace
devant lediapliragme
un quartzparallèle épais,
rien n’estchangé
s’il est dans l’azimutzéro;
mais lapolari-
sation
disparait
et les deuximages
sonttoujours égales
si la sectionprincipale
du quartz est à4.) degrés
de celle dupolariseur.
5° Polarisation fm~ illt 1Vicol.
Remplaçons l’analyseur
biré-fringent
par unNicol,
orienté de manière que sabase, qui
est unlosange,
seprojette
sur lelosange
dudiaphragme.
·On ne verra
plus
sur le tableauqu’un
seullosange :
il sera très-brillant
quand
lagrande diagonale
seraverticale,
et s’éteindraquand
elle sera horizontale : donc lc Nicolpolarise
suivant lagrande diagonale
de sabase,
ou ne transmet que lc rayon extra- ordinaire.6° Polarisation ¡Jar une
toiti-i7zalitie.--Remplacons
le Nicol parune tourmaline fixée dans une bonnette
goupillée,
de manière que, incise enplace,
l’axe du cristal soitparallèle
à lapetite diagonale
dulosange
dudiaphragn1c.
On verra sur le tableau une seule
image
enlosange, qui
s’éteindraquand
lapetite diagonale
sera horizontale : donc la tourmaline po- lariseperpendiculairement
à son axe, ou ne transmet que le rayonextraordinaire,
comme le Nicol.7° Fxpérience
des nhoozhoc~clm~s croisésd’Huy glzens. -
Enle-voiis le
polariseur
et remettons cnplace
lediaphragme
à trousT,
dans
lequel nous
choisirons un trou degrandeur convenable,
quenous
projetterons
sur le tableau à l’aide de la lentille L.L’analy-
seur
biréfringent, replacé
en A, donnera deuximages
écartées de76
ce trou. Si on lui superpose un second
analyseur semblable,
onverra quatre
images qui,
par la rotation du secondprisme,
pour-ront se réduire à
deux,
et même à une si les deuxprismes
sont par- faitementégaux.
8°
Expérience
de 11,I. Desains. --(Elle
sera décriteplus loin,
au début du second
article.)
2~ SÉRIE. 2013 Dichroïsme.
Le
polariseur
est enlevé : nous avonstoujours
en Al’analyseur biréfringent.
Si nousplaçons
contre l’extrémité D du tube unelame
dichroïque,
nous auronsprécisément
laloupe dichroscopique d’Haidinger.
A l’aide de la lentilleL,
nousprojetterons
sur letableau la double
image
de la lame.A. Les deux
images
de la lame seront engénéral
de couleursdifférentes,
et en tournant soit lalame,
soitl’analyseur,
on verraces couleurs
changer.
On choisira les cristaux lesplus dichroïques
tels que
l’épidote,
lapennine,
l’acétate decuivre,
le sulfate cobalto-potassique,
l’oxalatechromopotassique,
leplatinocyanure
de ma-gnésium,
etc.B..
Expériences
semblables faites avec des cubes de cristaux di-chroïques
que l’on fait tourner devant lediaphragme
D.3e sLrmE.--Pol~rnisaLion
c7al~omntir~tce (laines
mincesc~°istc~llisées j,
Dans les
expériences suivantes,
pour avoirplus
delumière,
onpolarise
avec unspath qui
ne doit donnerqu’un
seul faisceau. Cequ’il
y aurait de mieux certainement seraitd’employer
un grosprisme
de
Nicol;
mais leprix
en serait fortélevé,
et c’estuniquement
par économie que M.Duboscq
fait usage duprisme biréfringent,
enayant soin
d’intercepter toujours
l’un des rayons. Ilemploie
doncpour
polariseur
unsystème
de deuxprismes biréfringents,
achro-matisés par des
prismes
de crown, de manière à ramener le rayon extraordinaire dans l’axe del’appareil.
Ces deuxprismes ajoutent
leurs
déviations,
et leur ensemble donne aux deux rayons un écart d’environ 11degrés;
ils seplacent
dans la inonture dudiaphragme
à trous T. Comme il est absolument nécessaire de connaître le
plan
de
polarisation,
unegoupille
maintient lediaphragme,
de tellesorte que les sections
principales
des deuxprismes
soient horizon-77
tales. Le rayon extraordinaire,
qui
se meut dans 1 axe del’appareil,
est alors
polarisé
dans unplan vertical-.
g quant au rayonordinaire,
il est
rejeté
de côté, et 1 ons’arrange toujours
pourqu’il
ne viennepas se mêler au rayon
central,
cequi
détruirait lapolarisation.
Le
polariseur
étant enplace,
on limite le faisceaupolarisé
par lediaphraginc
à trous T,qui
permet de choisir pourcliaque expé-
rience une ouverture de
grandeur
convenable. On voit dans lafigure
que cediaphragme
porte en avant une viroleC;
elle est des-tinée à recevoir une honnette dans
laquelle
est fixée la lame cris- tallisée. Celle-ci peut êtrequelconque,
quartz, gypse,mica,
etc. Onobtiendra de belles couleurs avec un quartz
parallèle,
del’épaisseur qui
donne le rouge du second ordre. Ilimporte
que la sectionprin- cipale
de la lame soit connue; il faut doncl’indiquer
sur la bon-nette par une encoche ou par une saillie que l’on
puisse
sentir dans l’obscurité. On peut aussiplacer
la lame à l’extrémité D du tube AD.L’ouverture D du tube
analyseur
étant assezéloignée
pour que le rayon extraordinaire reste endehors,
onprojettera
sur le tableaul’image
de lalame,
en donnant untirage
convenable au tubequi
porte la lentille L,
puis
onanalysera
le faisceau enA,
av ec l’ana-lyseur biréfringent,
dont la sectionprincipale
est, comme nousl’avons vu,
toujours indiquée
par laligne qui joint
les centres desdeux
images.
’
A. En amenant les deux
images
dans laverticale,
on voitqu elles
sont engénéral
colorées de teintescomplémentaires
dontla
superposition reproduit
dublanc,
et que leur éclat est maximumquand
la sectionprincipale
de la lame est dans l’azimut~~ degrés,
et
l’analyseur
dans l’azimut zéro. En tournant soit lalame,
soitl’analyseur,
on voit lesimages
devenirincolorcs, puis
passer cha-cune à la couleur
cllplémentaire,
sansprendrc
d’autresteintes;
en un iiiot on serine toutes les
conséquences
de la tliéorie.B. D’autres lames tenues à la main donneront des effcts analo- gues. On y reconnaîtra les directions du maximum de
couleur,
et enfaisant tourner la lame autour de ces directions on pourra dis-
tinguer
la sectionprincipale
de la sectionperpendiculaire
par la manière dont lcs couleurs varient avccl’épaisseur
traversée par le rayon.C. On peut aussi essayer de cette manière
quelques
sul m 11 ,78
à double réfraction
accidentelle,
telles que des lames d’oeil depoisson,
depointes d’oursin,
de gommecopal ,
etc.4e SÉRIE. - Polarisation rotatoire.
A.
Remplaçons
dans lapremière
desexpériences précédentes
lequartz
parallèle
mince par un quartzperpendiculaire épais ;
nousverrons encore sur le tableau deux
images complémentaires, qui
pourront ètre
identiques
auxpremières,
si les deux quartz sont convenablement choisis( 1 ~ ;
mais il y a entre les deuxexpériences
deux différences
caractéristiques :
1 ° Si l’on tourne lc quartz
perpendiculaire
autour du rayon, les couleurs nechangent
pas, tandisqu’elles changeaient quand
ontournait le quartz
parallèlc.
2° Si l’ 011 tourne
l’analyseur,
les couleurs du quartzperpendicu-
laire passent par toutes les
teintes,
tandisqu’avec
lequartz parallèle
elles
passaient
seulement à la couleurcomplémentaire.
B.
Remplaçons l’analyseur biréfringent
par un Nicol que nousmettrons d’abord à
l’extinction, puis épurons
la lumière par un verre rouge et mettons enplace
le quartzperpendiculaire :
nous ver-rons la lumière
reparaître,
et il faudra pour l’éteindre tourner leNicol,
soit àdroite,
soit àgauche,
suivant le sens de la rotation du quartz, dont on aura ainsi la mesure .C.
Répétons l’cxpérience
avec la lumière blanche : en tournantle
Nicol,
nous n’éteindronsplus l’image,
mais nous la ferons passer par diverses teintcs. Si la teinte monte, c’est-à-dire si elle varie du rouge aubleu,
dans l’ordre des couleurs du spectre, c’est que le Nicol a été tourné dans le sens de la rotation du cluartz : si elle baisse(bleu, jaune, rouge),
c’estqu’on
a tourné le Nicol en sens contraire.Quand
on est arrivé à la teinte sensible en passamt du bleu auiouge, la rotation du Nicol mesure la rotation du quartz pour les
rayons jaunes.
D. Couleur du quartz de diverses
épaisseurs,
avec le Nicol àzéro.
E.
Plaque
a deux rotations.F. Chlorate de soude.
( 1) Le quartz de 6 millimètres, dont Arago se servait toujours, convient très-bien;
il donne le rouge du second ordre comme notre quartz parallèle.
79 G.
Plaque
à deux rotations avec chlorate de soude.H. Pouvoir rotatoire du
cinabre,
du sulfate destrychnine,
duperiodate
desoude,
deshvposulfates
de potasse, de stronti3ne et deplomb;
mais on a difficilement de bons échantillons de tous cescorps.
I. Pouvoir rotatoire des
liquides,
eau sucrée, essence de téré-benthine,
acidetartrique,
etc. On les renferme dans un tubeplace
entre
l’analyseur
et laplaque
à deux rotations.J. Saccharimétrie : on peut monter sur
1 appareil
toutes lespièces
dusaccharimètre,
etprojeter
parconséquent
uneexpé-
rience
complète
de saccharimétrie par la méthode de ~I. Soleil.5e SÉRIE. - POLtlI’LSCLtt Utt C11’(.’llLClll’e et
elliptique.
En mettant un mica d’un quart d’onde sur le
trajet
de la lumièrepolarisée,
lapolarisation
resterectiligne
si le mica est dans l’azi-mut
zéro;
elle devient circulaire s’il est à~.~ degrés;
enfin elle estelliptique
si sa sectionprincipale
fait avec leplan
depolarisation
unangle compris
entre zéro et4â degrés.
Si lc rayon traverse en mêmetemps une tame
cristallisée,
la lumière estpolarisée elliptiquement
en entrant ou en sortant, ou des deux côtés il la
fois;
lesimages changent
decouleur,
et l’on peut faire rendre i une lameparallèle
les effets d’un quartz
perpendiculaire.
Pour
projeter
cesphénomènes,
nousanalyserons
avecum ~ icol,
que nous mettrons d’abord à
l’extinction; puis
nousplacerons
devant le
diaphragme
à trous notre quartzparallèle
dans laposition
où il donne le IIlaX1I21’unl de coloration.
. Si maintenant nous
plaçons
en D un mica d’un quartd’onde,
et que nous
tournions,
soit cemica,
soitl’analyseur,
nous verronsl’image
passer par des teintes semblables à celles de lapolarisatiom
rotatoire.
B. Le mica que nous avons mis en D porte une virole dams
laquelle
nous pouvons introduire la bonnette de la lame.Plaçons
ensuite un second mica dans le
porte-cristaux
C.Disposons
lestrois bonnette de manière que la section
principale
de la laine soità 4.>
degrés
des sectionsprincipales
des deux micas, celles-ci étantparallèles
ou croisées. Dans les deux cas, en tournantl’analyseur,
on verra des
images
se teindre de couleursanalogues à
celles de lapolarisation
rotatoire.80
C. Elles seront
identiques
si les micas sont croisés. Le quartz pa-rallèle, placé
entre ces deux micas( toujours
à45 degrés
de leurssections
principales),
se comportera exactement comme un quartzperpendiculaire
droit ougauche,
suivant que sa sectionprincipale
sera à droite ou à
gauche
de celle du micapolariseur.
D.
Réciproquement,
le quartzperpendiculaire, placé
entre deuxmicas d’un quart d’onde
croisés, perd
sonpouvoir
rotatoire et secomporte comme une lame
unique parallèle
à l’axe(1).
II.
LUMIÈRE DIVERGENTE.
L’appareil
pour la lumièredivergente
et pour la lumière con- verbemte estreprésenté
dansla fig. 2 .
Nous supposerons d’abordqu’on
a enlevé lapince
P.Le
système analyseur
est entièrement dînèrent duprécédent.
Il1’ ) voir la Note de I1T. Soleil dans les ~ltznales de Chimie et de Physique, 4e série,
t. XX, p. 214. Voir aussi, à la page 2o7 du même volume, la Note de 1B1. Reusch, à la- quelle on pourra emprunter plusieurs expériences intéressantes.
81
se compose d’une
grande
lentille dechamp
L(diamètre
5 centi-mètres ; foyer 7 centimètres)
et d’un -Nicolanalyseur
Aqui
portelui-même,
à l’entrée des rayonslumineux,
unepetite
lentille(dia-
mètre
1 c, 6; foyer
I 3centimètres) (~).
Le
polariseur
est peuchange :
il a suffi de luiajouter
en F unfocus,
c’est-à-dire une lentille convergente(diamètre 5c, 5 ; foyer
7
centimètres) .
Cefocus, qui
est habituellementcomposé
de deuxlentilles
plan-convexes,
fait coiiver-er les rayons à unepetite
dis-tance en avant du
diaphragme
à trous. Réunis en cepoint,
cesrayons
divergent
de nouveau et viennent éclairer tout lechamp
dela lentille L du
système analyseur.
C’est contre cette lentille que l’on
place
successivement les lames degrande
dimension que l’on veut observer. Elles sont autant quepossible
montées sur deslié~cs;
on lesplace
alors dansune
bague qui
s’introduit dans la monture de la lentille. Ccs lamessont éclairées sur toute leur surface par le faisceau
divergent,
et lesystème
convergent formé de la lentille dechamp
et de celle duNicol
projette l’image
de ces lames sur lc tableau.1 rc SÈME. 2013 Polarisation
C~077Z~~M~.
Laiiies rzzilzees cristallisées de
~na~z~le
~l~mensio~z. Placer tou-jours
le ~ icol à l’extinction ct les lames dans l’aziniut45 degrés.
A.
Quartz parallèle, disque
concave. Ce quartz donne desanneaux : en le combinant avec un quartz
parallèle mince,
on v oitles anneaux
changer
decouleur,
et, sil’épaisseur
estconvenable,
ilse forme un anneau noir
quand
les sectionsprincipales
sont croi-sées.
B.
Quartz (oit ~~~~se~ hanczllèle jmisntatiyce.
--~ Donmamt des bandes coloréesplus
ou inoins étalées. Une inéine lame peut donner ainsi trois spectres d’interférence, parexemple
dupremier
au troi-sième
ordre,
ou du troisième aucinquième
ordre.(1) Ce système constitua un (’~W’lli llt .1ILd~"l’lll a j>ic’j> tioll, (lui, 3 sub~tltlle au
tube AD de lafig. i, donnerait un .)]’p.’~’H a fmnn’ic patallelc avec lequel on pcxrrait répéter les expéi’iences des quati>t7 ~lw ~~1~ i a ¡illuil’Il’ Il serait avec lequel on ~1,m4 ce répéter les cxpédences des quatre’ d(’II1I. l’ " "I.des. Il serait cependant utilt . d,III’" ce
eas, d’allonger le foyer de la lentilk I, ut de diminuer son diamètres; on >1,i i>iit ce
1>,iillat en lui accolant une leiitilie diBc~,’!~’’ j’uur obtenir 1111 --~"tl III ,It’ IGc,5
de l’uver (diamètre :2c.j). On peut alors enlever la lentille du uti IJÍf 11 o,j ana-
lyscra avec le prisme biréfringent.
82
C.
Corrz~ensateur
de BabillPt. - Il est formé par deux quartzprismatiques parallèles, égaux,
renversés et croisés. Il donne tou-jours
des bandesparallèles
avec une raie noire au milieu.’
D.
Figures
des lalnes de b ~^pse, étoile,. flejcr°, papillon,
etc. -Très-belles
figures
colorées. En tournantl’analyseur,
on ne peutchanger
les couleursqu’en les
faisant passer à la teintecomplémen-
taire,
parexemple
du rouge au vert. Si l’on veut obtenir uneplus grande variété
deteintes,
il faut recourir à lapolarisation elliptique ;
il suint de faire tourner devant la lame un
mica
d’un quartd’onde,
que l’on aura
placé dans
leporte-cristal
C dudiaphragme
à trous(1).
(Voir
la sixième série de la lumièreparallèle. )
2~ SÉRIE. - jPo~7~~07Z rof~O~e.
Quart z perpendiculaire de grande
clirner2sion . - Lesfigures
que l’on obtient devraient être à teintes
plates
et le seraient certai-nement si la lumière était bien
parallèle ; mais,
comme elle est di-vergel1tc, les diverses
parties
des lames ne sont pas traversées sous la mêmeépaisseur,
et parconséquent
onvoit,
ici surtout, où les lames sontépaisses,
deschangements
de teintequi
altèrent un peu lcsfigures
normales. C’est un inconvénient dont il fautprendre
sonparti,
parcequ’on
nepourrait
le fairedisparaître qu’en compli-
quant
l’appareil.
A..~1 cnéthyste .
B.
Quartz
cznomrtaccx divers.C.
Quartz
à deux rotations. - Il est bon que ce quartz ait uneépaisseur qui
donne la teinte sensiblequand
le Nicol est à l’extinc-tion.
Alors, quand
on tourne leNicol,
les deux moitiés de la lameséparées
par uneligne
noirefrangée
virent l’une aubleu,
l’autreau rouge.
D.
BirJicccntz ~r’isnzatit~tce
de Soleil. - Il est formé par deuxprismes égaux
de quartz droit etgauche,
accolés par leurs basestriangulaires
et achromatisés par unprisme
de crown, de mêmeangle,
collé sur leplan hypoténuse
commun.Quand l’analyseur
est à
l’extinction,
cette lamecomposée
donne un seul spectre dont les couleurscorrespondent
àl’inégale épaisseur
du quartz ;mais,
si( 1) M. Duboscq a aussi adapté un porte-mica à son Nicol, mais on peut s’en passer.
Il n’est même pas commode, parce qu’on ne sait jamais comment ce mica est tourné.
83 l’on tourne
1 analyseur,
les couleurs varient en sens contraires dans les deuxprismes,
et le spectre d’abordunique
sesépare
en deuxspectres
juxtaposés
dont les couleurs ne secorrespondent plus.
E.
Polariscope
de Senarlllont. - Il estformé,
enremplaçant
dans
l’appareil précédent
leprisme
de crown par deuxprismes
dequartz, de rotations
contraires,
maisdisposés
en sens inverse despremiers. Quand l’analyseur
est àl’extinction,
cetappareil
donnedans
chaque
moitié uneligne
noire de mêmedirection; mais,
dèsque
l’analyseur
tourne, les deuxlignes
noires seséparent.
3e SÉRIE. Double
réfraction irrégulière.
A. 17 erres
lrelllpés
de différentes formes.B. Larnzes
batavir~ues,
soit nues, soitplacées
dans une cuve àfaces
parallèles remplie
d’acidepliénique.
C. T~enre
clzayé.
- Ces verres donnent deslignes noires,
ouinéme des couleurs tant
qu’ils
s’échau~ffent.Lorsqu’une
fois ils ontpris
dans toute leur masse latempérature
de lapince
chaude danslaquelle
ils sontplacés,
toute trace de trempeclisparait.
Si en cemoment on enlève le verre,
qui
estchaud,
pour rcfroidir lapince seule,
en laplongeant
dans l’eaufroide,
et si l’on remet le verrechaud dans la
pince froide,
les couleurs de la trompereparaissent.
D. Verre
co~m~m°imé.
L’axe depression
étant dans l’aziiiiutI 5 degrés.
E.
l’ em~e plo~~é.
2013 Le J~icol étanttoujours
al’extinction,
si l’onploie
la lamelorsqu’clle
est dans l’azimut l~~degrés,
on voit uneligne
courbe noire se former au milieu.L’image
peut êtrecolorée,
en mettant dans le
porte-cristal C,
devant lediaphragme
â trous,une lame
parallèle mince,
parexemple
le quartzparallèle qui
donnele rouge du second ordre. Si la section
principale
du quartz est pa- rallèle à lalanie,
on voit dansl’image projetée
la courbe noirequi
deN 1>iii rouge, tandis que la laine de, 1>iit 1 e>i~ie clams la
partit’ con-
vexe
et jaune
dans lapartie
concave. Lapartie
convexe ou dilatée de la lame a doncagi
sur le quartz pour augmenter sonépaisseur;
ielle a donc
pris
une doubleréfraction,
de mêmesignp
( 1 i 1qtiai tz
ou
positive,
tandis que lapartie
concave oucompriméc
est devenuenégative.
te verrecomprimé
del’expérience
Dproduit
un eflètanalogue.
84
F. Verre vibrant. - Ce verre, dans les
parties nodales,
se com-porte comme un verre
comprime .
G. Les
plaques
deplusieurs substances,
comme la corne, les gommes, lesrésines,
lacolle-forte,
etc., donnent des couleurscomme les verres
trempés .
(A suivre.)
NOTE SUR UN RHÉOTOME LIQUIDE A DIRECTION CONSTANTE, FONDÉ
SUR UNE PROPRIÉTÉ NOUVELLE DE L’ALUMINIUM;
PAR M. E. DUCRETET,
Constructeur d’instruments de Physique.
Lorsque
l’onplace
dans le circuit d’un courantélectriques
unrécipient
ou voltamètre contenant unliquide
conducteur et deux lamesmétalliques,
l’une d’aluminiumA,
l’autre deplatine P,
onconstate :
1 cr cas.
- Lorsque
la lame Preçoit
l’électrodepositive
d’unepile,
et la lame A l’électrodenégative,
l’eau estdécomposée; l’hy- drogène
se porte sur la lamenégative A, l’oxygène
sur la lameposi-
tive
P,
et le courantélectrique
de lapile
traverse librementl’espacc liquide qui sépare
les deux lamesmétalliques .
2~ cas. - Si l’on renverse le sens du courant, de telle sorte que l’électrode
positive
arrive en A et l’électrodenégative
enP,
l’eaun’est
plus décomposée,
et le courantélectrique
ne passeplus
quetrès-faiblement à travers
l’espace liquide qui sépare
les deux lamiesmétalliques.
Dans le
premier
cas, une sonnerieélectrique, placée
dans lecircuit,
marchera
très-violemment,
et nebougera
pas dans le second cas.En
remplaçant
la sonnerie par un fil de ferfin,
il sera fondu dansle
premier
cas et ne sera pasmême
c11auffé dans le second cas : le fil de fer étant tenu entre lesdoigts,
on ne sent aucune chaleur. Ungalvanomètre
accusera, dans lepremier
cas, une déviation de 22 de-grés,
et ne donnera que 2degrés
dans le second cas.Cette résistance considérable au passage du courant
électrique
se
produit instantanément ;
elle est constante etdurable, quel
que soit le nombre d’inversions du courant de lapile
à travers ce vol-tamètre,
queje
nomme rluiotolneliquide
à direction constante.Il est