• Aucun résultat trouvé

G´EOM´ETRIE ALG´EBRIQUE ET ESPACES DE MODULES - FEUILLE D’EXERCICES 3

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "G´EOM´ETRIE ALG´EBRIQUE ET ESPACES DE MODULES - FEUILLE D’EXERCICES 3"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

G´ EOM´ ETRIE ALG´ EBRIQUE ET ESPACES DE MODULES - FEUILLE D’EXERCICES 3

ANDREAS H ¨ ORING

1.) Complexe de Koszul

La situation locale

Soit A un anneau commutatif et soient f 1 , . . . , f r ∈ A. On d´efinit le complexe de Koszul K

(f 1 , . . . , f r ) comme suit : K 0 := A et K 1 est un A-module libre de rang r et base e 1 , . . . , e r . Pour tout i ∈ 1, . . . , r on d´efinit

K i :=

^ i

K 1 . et des morphismes de A-modules d i : K i → K i−1

e j

1

∧ . . . ∧ e j

i

7→

X i

l=1

(−1) l−1 e j

1

∧ . . . ∧ e ˆ j

l

∧ . . . ∧ e j

i

f j

l

.

(a) Montrer que d ◦ d = 0 1 , i.e. K

(f 1 , . . . , f r ) est un complexe de A-modules.

On dit que la suite f 1 , . . . , f r est r´eguli`ere, si pour tout i ∈ 1, . . . , r, l’image de f i dans A/(f 1 , . . . , f i−1 ) n’est pas un diviseur de z´ero.

(b) Montrer que si la suite f 1 , . . . , f r est r´eguli`ere, l’homologie sup´erieure du complexe K

(f 1 , . . . , f r ) est nulle et

h 0 (K

(f 1 , . . . , f r )) ≃ A/(f 1 , . . . , f r ).

Indication : proc´eder par r´ecurrence sur r.

La situation globale

Soit maintenant P n l’espace projectif de dimension n sur k un corps alg´ebri- quement clos. Le fibr´e en droites O

Pn

(1) des hyperplans est globalement engendr´e, fixons une base e 1 , . . . , e n+1 de W := H 0 ( P n , O

Pn

(1)).

Pour i ∈ 1, . . . n + 1 on d´efinit un morphisme de O

Pn

-modules δ i : V i

W ⊗ O

Pn

→ V i−1

W ⊗ O

Pn

(1) par

e j

1

∧ . . . ∧ e j

i

7→

X i

l=1

(−1) l−1 e j

1

∧ . . . ∧ e ˆ j

l

∧ . . . ∧ e j

i

⊗ ev(e j

l

),

o` u ev(e j

l

) est donn´e par le morphisme d’´evaluation

ev : H 0 ( P n , O

Pn

(1)) ⊗ O

Pn

→ O

Pn

(1).

Posons

K i :=

^ i

W ⊗ O

Pn

(−(i − 1)) ∀ i ∈ 1, . . . n + 1,

Date : 29 janvier 2008.

1 Pour simplifier la notation, on ´ ecrira d ` a la place de d

i

.

1

(2)

alors on obtient des morphismes d i : K i → K i−1 en tensorisant les morphismes δ i

par O

Pn

(−(i − 1)). On obtient donc une suite 0 → K n+1

d

n+1

→ . . . → d

3

K 2 d

2

→ K 1 d

1

=ev

→ O

Pn

(1) → 0.

(c) Utiliser la premi`ere partie pour montrer que cette suite est exacte.

Soit maintenant F un faisceau coh´erent sur P n . (d) Montrer que la suite

(∗) 0 → K n+1 ⊗ F → . . . → K 2 ⊗ F → K 1 ⊗ F ev⊗id

F

F(1) → 0 est exacte.

(e) Supposons que

H i ( P n , F(−i)) = 0 ∀ i > 0.

Montrer que la fl`eche induite par ev ⊗ id

F

H 0 ( P n , O

Pn

(1)) ⊗ H 0 ( P n , F) → H 0 ( P n , F(1)) est surjective.

Indication : pour i > 0, d´ecouper en des suites exactes courtes 0 → N i → K i ⊗ F → N i−1 → 0.

Montrer par r´ecurrence que H i ( P n , N i ) = 0.

2.) Grassmanniennes et plongement de Pl¨ucker

Soit V un espace vectoriel de dimension n. Soit k ∈ {1, . . . , n − 1} et notons G(k, V ) l’ensemble des sous-espaces vectoriels U ⊂ V de dimension k. Le but de cet exercice est de munir G(k, V ) d’une structure de sous-vari´et´e projective de P ( V k

V ).

On d´efinit une application

ψ : G(k, V ) → P (

^ k

V )

de la fa¸con suivante : soit U ⊂ V un sous-espace de dimension k et soit u 1 , . . . , u k

une base de U . Le multivecteur

u 1 ∧ . . . ∧ u k

donne un point dans P ( V k

V ).

(a) Montrer que l’application ψ est bien d´efinie, i.e. ne d´epend pas du choix de la base. Montrer que ψ est injective 2 .

(b) On identifie G(k, V ) ` a l’image de ψ. Montrer que G(k, V ) est une vari´et´e projective.

Indication : G(k, V ) peut ˆetre vu comme l’ensemble des multivecteurs w ∈ V k

V qui sont d´ecomposables, c’est-` a-dire il existe des vecteurs v 1 , . . . , v k ∈ V tel que

w = v 1 ∧ . . . ∧ v k . Pour tout w ∈ V k

V , consid´erons l’application lin´eaire

φ w : V →

k+1 ^

V, v 7→ v ∧ w.

2 Il est possible de munir G(k, V ) de fa¸con intrins` eque d’une structure de vari´ et´ e complexe lisse.

Pour cette structure, ψ est un plongement (plongement de Pl¨ ucker).

2

(3)

Montrer que w est d´ecomposable si et seulement si rg φ w ≤ n − k.

(c) Soit V = C 4 , et soit e 1 , . . . , e 4 la base canonique. Tout 2-vecteur w ∈ V 2

C 4 s’´ecrit

w = X 0 e 1 ∧ e 2 + X 1 e 1 ∧ e 3 + X 2 e 1 ∧ e 4 + X 3 e 2 ∧ e 3 + X 4 e 2 ∧ e 4 + X 5 e 3 ∧ e 4 . Montrer que pour ces coordonn´ees, le plongement de Pl¨ucker de G(2, C 4 ) dans P ( V 2

C 4 ) ≃ P 5 a l’´equation

X 0 X 5 − X 1 X 4 + X 2 X 3 = 0.

3.) Zoologie des faisceaux

Soit X une vari´et´e alg´ebrique normale d´efinie sur un corps k alg´ebriquement clos et soit F un faisceau coh´erent sur X . On d´efinit le sous-faisceau de torsion T or(F) en posant

Γ(T or(F ), U ) := T or(Γ(F, U )) ∀ U ⊂ X ouvert

o` u T or(Γ(F , U)) d´esigne le sous-module de torsion de F(U ) sur l’anneau O X (U ).

On dit que F est sans torsion si T orF = 0. On d´efinit le dual F

de F en posant F

:= H om(F, O X )

et pour le bidual F

∗∗

:= (F

)

. On dit que F est r´eflexif si le morphisme naturel F → F

∗∗

est un isomorphisme.

(a) Montrer que F est sans torsion si et seulement si le morphisme F → F

∗∗

est injectif.

(b) Supposons que X est une courbe. Montrer que F est sans torsion si et seulement si F est localement libre.

(c) Soit I Y le faisceau d’id´eaux d’un sous-sch´ema Y ⊂ X de codimension au moins deux. Montrer que I Y est sans torsion mais n’est pas r´eflexif.

(d) Supposons que F est r´eflexif. Alors il existe une suite exacte (∗) 0 → F → E → Q → 0

telle que E est un faisceau coh´erent localement libre et Q sans torsion. Vice versa, si on a une suite exacte (*) telle que E est r´eflexif et Q sans torsion, alors F est r´eflexif.

Soit F un faisceau r´eflexif, soit S → F un sous-faisceau et notons Q := F /S le faisceau quotient. La saturation Sat(S) de S dans F est le noyau du morphisme

F → Q/T or(Q).

(e) Montrer que la saturation Sat(S) est un faisceau r´eflexif.

4.) Calcul des classes de Chern

Soit X une surface complexe projective lisse, et notons K X son fibr´e canonique.

Soit L un fibr´e en droites ample sur X , et soit F un faisceau coh´erent de rang r sur X . Pour a, b ∈ H 2 (X, C ) nous ´ecrivons

a · b ∈ H 4 (X, C )

pour le produit d’intersection. Calculer explicitement c 1 (F(l)) · c 1 (K X ) et c 2 (F(l)) en fonction de

r, c 1 (F) · c 1 (L), c 1 (F) · c 1 (K X ), c 2 (F ).

3

Références

Documents relatifs

(i) Si le corps K est un sous-anneau d’un anneau int` egre R ayant dimension finie comme K-espace vectoriel, alors R est un corps.. (ii) Si R est un anneau int` egre ayant un

16 Rappelons que tout sch´ema est canoniquement un Z-sch´ema ; le cas le plus int´eressant pour cette construction est celui o` u le morphisme X → Spec Z est de type fini...

Donner une repr´ esentation param´ etrique et une ´ equation cart´ esienne de la droite (AB).. Donner une repr´ esentation param´ etrique et une ´ equation cart´ esienne de la

Le but de cet exercice est de donner un exemple d’un fibr´e vectoriel sur une courbe qui est semistable, mais dont les puissances sym´etriques ne sont pas semis- tables.. Les

2.5.1 Proposition et d´ efinition. Simple v´erification, laiss´ee au lecteur. Le premier produit est dans H puisque H est un sous-groupe, et le second est dans K puisque K est

Dans un plan affine euclidien, soit deux isom´ etries ayant chacune un point fixe mais n’ayant pas de point fixe commun.. En consid´ erant successivement les cas suivants, montrer

Soient F et G deux sous-espaces affines de directions F, G d’un espace affine E, et H le sous-espace affine

Par dimension, on obtient la surjectivit´ e de l’application lin´ eaire associ´ ee, donc de l’application affine.. Pour la r´ eciproque, on proc` ede par exemple par r´ ecurrence