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M2 G´ eom´ etrie alg´ ebrique feuille n

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Academic year: 2022

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(1)

Universit´ e Paris 6 Ann´ ee 2012-2013

M2 G´ eom´ etrie alg´ ebrique feuille n

1

Exercices

1 Faisceaux

Exercice 1. Soit H le faisceau sur C des fonctions holomorphes et soit H

×

le sous-faisceau des fonctions inversibles (on v´ erifiera que U 7→ H(U)

×

d´ efinit bien un sous-faisceau de H). On consid` ere le morphisme exp : H → H

×

d´ efini par exp(f )(z) = e

f(z)

si f ∈ H(U). Montrer que exp est surjectif et d´ ecrire son noyau.

Correction. H

×

est un sous-faisceau de H parce que le fait d’ˆ etre inversible est une propri´ et´ e locale : si U = S

i

U

i

et f ∈ H(U), f est inversible sur U si et seulement si elle est inversible sur tous les U

i

.

Il faut montrer que pour tout g ∈ H

×

(U ) et tout x ∈ U il existe un un voisinage ouvert V de x dans U et f ∈ H(V ) telle que exp(f ) = g

|V

. Soit V contenu dans l’image r´ eciproque par g de la boule ouverte B de centre g(x) et de rayon kg(x)k. La s´ erie enti` ere log d´ efinissant un logarithme en g(x) est convergeant sur B (et est holomorphe sur B), on pose alors f(z) = log(g(z)) pour tout z ∈ V .

f ∈ (Ker exp)(U ) si et seulement si f(z) ∈ 2iπ Z pour tout z ∈ U . Comme f est continue, f est alors localement constante dans 2iπ Z . Le noyau de exp est donc le faisceau constant 2iπ Z . Exercice 2. Soit n un entier strictement positif. Montrer que le morphisme de faisceaux H

×

→ H

×

d´ efini par f 7→ f

n

est surjectif et d´ ecrire son noyau.

Correction. Il faut montrer que pour tout g ∈ H

×

(U ) et tout x ∈ U il existe un un voisinage ouvert V de x dans U et f ∈ H(V ) telle que f

n

= g

|V

. Soit V contenu dans l’image r´ eciproque par g de la boule ouverte B de centre g(x) et de rayon |g(x)|. La s´ erie enti` ere log d´ efinissant un logarithme en g(x) est convergeant sur B (et est holomorphe sur B), on pose alors f(z) = exp(

n1

log(g(z))) pour tout z ∈ V .

Le noyau est le faisceau constant µ

n

des fonctions localement constantes ` a valeurs dans les racines n

es

de 1.

Exercice 3. Soient x

1

, · · · , x

n

∈ C des points distincts et U = C − {x

1

, · · · , x

n

}. D´ ecrire le conoyau de la d´ erivation d : H(U ) → H(U ).

Soit O(U ) le sous-anneau de H(U) constitu´ e des fractions rationnelles sans pˆ ole dans U . D´ ecrire le conoyau de la d´ erivation d : O(U ) → O(U ).

Correction. Si f ∈ H(U ), on peut d´ efinir res

xi

(f) comme ´ etant

2iπ1

fois l’int´ egrale de f le long d’un cercle parcouru dans le sens trigonom´ etrique de centre x

i

et de rayon strictement inf´ erieur

`

a min

j6=i

|x

j

− x

i

| (ou n’importe quel autre lacet localement C

1

qui lui est homotope dans U ).

f admet une primitive sur U si et seulement si pour tout i, res

xi

(f) = 0. Le conoyau de d est donc l’image de H(U ) → C

n

qui ` a f associe (res

xi

(f ))

i∈[1,n]

. Cette application est surjective, puisque l’image de z 7→ P

i

a

iz−x1

i

est le n-uplet (a

i

)

i

. Donc le conoyau de d : H(U ) → H(U ) est C

n

.

Si f ∈ O(U ), on peut d´ ecomposer f en ´ el´ ements simples f(z) = P (z) + P

n i=1

P

j>1 ai,j

(z−xi)j

o` u P est un polynˆ ome. Tous les termes de cette somme admettent une primitive dans O(U )

(2)

`

a l’exception des termes en j = 1. Donc si res

xi

(f ) = a

i,1

est nul pour tout i, f admet une primitive dans O(U ) (et la r´ eciproque est vrai puisque si f admet une primitive dans O(U ), ils en admettent a fortiori une dans H(U ), donc les r´ esidus de f sont nuls). Donc le conoyau de d : O(U) → O(U) est aussi C

n

.

Le fait qu’on trouve le mˆ eme r´ esultat dans les deux cas est un cas particulier d’un th´ eor` eme de Grothendieck comparant la cohomologie de de Rham analytique complexe et la cohomologie de de Rham alg´ ebrique.

2 Alg` ebre commutative

Exercice 4. Soient k un corps, ¯ k une clˆ oture alg´ ebrique de k et G = Aut

k

(¯ k). Soit A une k-alg` ebre de type fini. On note X(¯ k) = Hom

k-Alg

(A, k) qu’on munit d’une action de ¯ G via (g · φ)(a) = g φ(a). ˙

Montrer que φ 7→ Ker φ induit une bijection de X(¯ k)/G sur l’ensemble des points ferm´ es de Spec A.

Exercice 5. Soit A un anneau. Montrer que les propositions suivantes sont ´ equivalentes : 1. Spec A n’est pas connexe ;

2. il existe e ∈ A diff´ erent de 0 et 1 tel que e

2

= e ;

3. il existe deux anneaux non nuls A

1

et A

2

et un isomorphisme A ' A

1

× A

2

;

Exercice 6. Soit A un anneau. Montrer que les propositions suivantes sont ´ equivalentes : 1. A est r´ eduit ;

2. pour tout id´ eal premier p de A, A

p

est r´ eduit ; 3. pour tout id´ eal maximal m de A, A

m

est r´ eduit.

Correction. 1 implique 2. Soit a/s ∈ A

p

tel que (a/s)

n

= 0. Alors il existe t / ∈ p tel que ta

n

= 0, donc (ta)

n

= 0, donc ta = 0 puisque A est r´ eduit ; donc a/s = 0.

2 implique 3 est ´ evident.

3 implique 1. Le morphisme A → Q

A

m

est injectif. En effet, si x 6= 0 ∈ A, l’annulateur I de x est un id´ eal propre de A, donc contenu dans un id´ eal maximal m

0

de A et l’image de x est non nulle dans A

m0

. Donc A est un sous-anneau d’un anneau r´ eduit et est donc r´ eduit.

Exercice 7. Soit A un anneau et M un A-module. Montrer que M est A-plat si et seulement si M

p

est A

p

plat pour tout p ∈ Spec(A).

Correction.

Exercice 8. Soit k un corps alg´ ebriquement clos et A, B deux k-alg` ebres int` egres. Montrer que A ⊗

k

B est int` egre (on pourra commencer par supposer A et B de type fini).

Correction. Soit c, c

0

6= 0 ∈ A ⊗

k

B tels que cc

0

= 0. Soit c = P

n

i=1

a

i

⊗ b

i

et c

0

= P

m

j=1

a

0j

⊗ b

0j

. Quitte ` a remplacer A par k[a

1

, · · · , a

n

] ⊂ A et B par k[b

1

, · · · , b

n

] ⊂ B et c et c

0

par les

´

el´ ements correspondants de k[a

1

, · · · , a

n

] ⊗ k[b

1

, · · · , b

n

], on peut supposer A et B de type fini sur k (comme k[a

1

, · · · , a

n

] ⊗ k[b

1

, · · · , b

n

] → A ⊗

k

B est injectif, cc

0

reste bien nul). On suppose les d´ ecompositions choisies de mani` ere ` a rendre n et m minimaux, en particulier (a

i

) et (a

0j

) sont libres sur k. Si φ : B → k est un morphisme 0 = id ⊗ φ(cc

0

) = ( P

i

φ(b

i

)a

i

)( P

j

φ(b

0j

)a

0j

).

Comme A est int` egre, soit P

i

φ(b

i

)a

i

= 0 — et alors φ(b

i

) = 0 pour tout i puisque (a

i

) est libre —, soit P

j

φ(b

0j

)a

0j

= 0 —et alors φ(b

0j

) = 0 pour tout j. Pour obtenir une contradiction,

(3)

il suffit donc de construire φ : B → k tel que φ(b

1

) 6= 0 et φ(b

01

) 6= 0. Comme b

1

, b

01

6= 0 et B est int` egre b

1

b

01

6= 0. Comme B est int` egre, b

1

b

01

n’est pas nilpotent, donc B [

b1

1b01

] contient un id´ eal maximal, d’o` u un morphisme B [

b1

1b01

] → k par le nullstellensatz. Soit φ sa compos´ ee avec B → B[

b1

1b01

]. Alors φ(b

1

)φ(b

01

) 6= 0, d’o` u la contradiction.

Exercice 9. Anneaux artiniens.

Un A-module M est dit artinien si toute suite d´ ecroissante de sous-A-modules de M est sta- tionnaire. Un anneau A est dit artinien si il est artinien en tant que A-module.

1. Montrer qu’un A-module M est artinien si et seulement si toute famille de sous-module de M admet un ´ el´ ement minimal.

2. Soit k-un corps. Montrer qu’une alg` ebre de dimension finie sur k est artinienne.

3. Soit N un sous-module de M. Montrer que M est artinien si et seulement si N et M/N sont artiniens.

4. Montrer qu’un anneau int` egre est artinien si et seulement si c’est un corps.

5. Soit k un corps. Montrer qu’un k-espace vectoriel M est un k-module artinien si et seulement si il est de dimension fini.

6. Soit A un anneau noeth´ erien dont tout id´ eal premier est maximal. Montrer que A est artinien (on pourra consid´ erer un id´ eal artinien maximal et utiliser la question 1 de l’exercice 10).

7. Montrons que r´ eciproquement tout anneau artinien est un anneau noeth´ erien dont tout id´ eal premier est maximal. Soit A un anneau artinien.

(a) Montrer que tout id´ eal premier de A est un id´ eal maximal.

(b) Montrer que A n’a qu’un nombre fini d’id´ eaux maximaux.

(c) Si m ∈ Spec(A), on note m

= T

n∈N

m

n

et k

m

= A/m. Montrer que m

n

/m

n+1

est un k

m

-espace vectoriel de dimension finie. En d´ eduire que A/m

est un anneau noeth´ erien.

(d) Montrer que A → Q

m∈Spec(A)

A/m

est surjective. Soit R

le noyau de ce mor- phisme. Montrer que R

· m = R

pour tout id´ eal maximal m de A. Soit J = Ann(R

) = {x ∈ A, ∀y ∈ R

, xy = 0}.

(e) On suppose J 6= A. Montrer qu’il existe un id´ eal J

0

contenant J tel que J

0

/J soit un A-module simple. En d´ eduire une contradiction.

(f) En d´ eduire que A → Q

m∈Spec(A)

A/m

est un isomorphisme et que A est un anneau noetherien.

Correction. 1. Soit (M

i

)i ∈ I une famille de sous-modules de M sans ´ el´ ements minimal.

On d´ efinit i(n) ∈ I par r´ ecurrence sur n ∈ N : comme M

i(n)

n’est pas un ´ el´ ement minimal de (M

i

)i ∈ I, il existe i(n + 1) tel que M

i(n+1)

( M

i(n)

. La suite (M

i(n)

)

n

n’est pas stationnaire, donc M n’est pas artinien. R´ eciproquement, si (M

n

)

n∈N

est une suite d´ ecroissante mais pas stationnaire, elle n’admet pas d’´ el´ ement minimal.

2. Toute suite d´ ecroissante de sous-espaces vectoriels d’un espace vectoriel de dimension fini est stationnaire (la suite des dimensions est d´ ecroissante dans N qui est bien ordonn´ e, donc est stationnaire).

3. Supposons M artinien. Soit (N

n

) une suite d´ ecroissante de sous-modules de N , c’est

aussi une suite d´ ecroissante de sous-modules de M donc elle est stationnaire. Soit (P

n

)

n

une suite d´ ecroissante de sous-modules de M/N . Notons p : M → M/N la surjection

(4)

canonique. Alors (p

−1

(P

n

))

n

est une suite d´ ecroissante de sous-modules de M , donc sta- tionnaire. Or p est surjective, donc p

−1

(P

n+1

= p

−1

(P

n

implique P

n+1

= P

n

, donc (P

n

) est stationnaire.

R´ eciproquement supposons N et M/N artiniens et soit (M

n

)

n

une suite d´ ecroissante de sous-modules de M . Alors (N ∩ M

n

)

n

et p(M

n

) sont stationnaires. Le lemme des cinq appliqu´ e ` a

1 // N ∩ M

n+1

//

M

n+1

//

p(M

n+1

) //

1

1 // N ∩ M

n

// M

n

// p(M

n

) // 1 montre que (M

n

) est aussi stationnaire.

4. Un corps est ´ evidemment artinien. R´ eciproquement, soit A int` egre artinien et x 6= 0 ∈ A.

Par artinianit´ e, il existe n tel que (x

n+1

) = (x

n

) et donc il existe a ∈ A tel que x

n

= ax

n+1

. Comme A est int´ egre, on peut simplifier par x

n

et donc ax = 1, x est inversible, donc A est un corps.

5. Si k est de dimension fini, il est clairement artinien. R´ eciproquement, si M est de dimen- sion infini, l’ensemble des sous-k-espaces vectoriels de M qui ne sont pas de dimension fini n’admet pas d’´ el´ ement minimal (si M est tel, choisir une base de M et retirer un ´ el´ ement de cette base, on obtient un sous-module strict qui est en encore de dimension infini).

6. Soit I un id´ eal artinien maximal de A. D’apr` es la question 1 de l’exercice 10, comme A est noeth´ erien, il existe ¯ a ∈ A/I tel que (¯ a) soit un A-module isomorphe ` a A/p avec p ∈ Spec A. Par hypoth` ese, p est un id´ eal maximal de A donc A/p est artinien, et donc (¯ a) aussi. Soit J la pr´ eimage de (a) par la surjection A → A/I . Alors I et J/I ' (a) sont artiniens, donc J est artinien d’apr` es 3, ce qui contredit la maximalit´ e de I.

7. (a) Si p est un id´ eal premier de A, A/p est un A-module artinien d’apr` es 3 et donc un anneau artinien (les sous-A-modules et les sous-A/p-modules de A/p sont les mˆ emes). D’apr` es 4, p est donc un id´ eal maximal.

(b) Soit (m

n

)

n∈N

une suite injective d’id´ eaux maximaux de A. Alors ( Q

n

i=1

m

i

)

n∈N

est une suite strictement d´ ecroissante d’id´ eaux (on peux par exemple utiliser le lemme chinois, pour obtenir Q

n−1

i=1

m

i

/ Q

n

i=1

m

i

' A/m

n

6= 0), ce qui contredit l’artinianit´ e.

(c) m

n

/m

n+1

est un A-module artinien d’apr` es 3 et donc aussi un k

m

-espace vectoriel artinien (les sous-A-modules et le sous-k

m

-espaces vectoriels coincident), donc de dimension fini d’apr` es 5. En particulier, c’est un A-module noeth´ erien. On montre par r´ ecurrence sur n que A/m

n

est un A-module noeth´ erien en utilisant l’´ equiavalent de 3 pour la noeth´ erianit´ e.

Par artinianit´ e, la suite (m

n

) est stationnaire. donc A/m

est un A-module noeth´ erien, donc un anneau noeth´ erien.

(d) La surjectivit´ e est donn´ e par le lemme chinois. Il existe n tel que pour tout m m

n+1

= m

n

. Alors R

= Q

m

m

n

. Donc R

m = m

n+1

Q

n6=m

n = R

.

(e) Soit J

0

minimal parmi les id´ eaux contenant strictement J. Alors J

0

/J n’a pas de sous-modules autres que 0 et lui-mˆ eme par minimalit´ e de J

0

. Donc J

0

/J ' A/m pour un certain m ∈ Spec A, et donc J

0

m ⊂ J. Donc J

0

R

= J

0

mR

⊂ JR

= 0, ce qui contredit la d´ efinition de J puisque J

0

* J.

(f) Donc J = A, donc R

= 0, le morphisme A → Q

m∈Spec(A)

A/m

est donc un isomor-

phisme d’apr` es le lemme chinois. Donc A est un produit fini d’anneaux noetheriens

donc est noetherien.

(5)

Exercice 10. Id´ eaux associ´ es

Soit A un anneau noetherien. Si M est un A-module, et m ∈ M on note Ann(m) = {a ∈ A, am = 0}. On note Ass(M ) = {p ∈ Spec(A) : ∃m ∈ M, p = Ann(m)}.

1. Montrer que, si M 6= 0, Ass(M) est non vide. Montrer plus pr´ ecis´ ement que S

p∈Ass(M)

p = {a ∈ A : ∃x ∈ M \{0}, ax = 0}.

2. Montrer que, si M est de type fini, il existe une suite de sous-modules 0 = M

0

⊂ M

1

· · · ⊂ M

n−1

⊂ M

n

= M tels que M

k

/M

k−1

= A/p

k

avec p

k

∈ Spec A.

3. Montrer que si 0 → M

1

→ M → M

2

→ 0 est une suite exacte, Ass(M ) ⊂ Ass M

1

∪Ass M

2

. En d´ eduire que si M est de type fini, Ass(M ) est fini.

4. Montrer que si S est une partie multiplicative de A, Ass

S−1A

(S

−1

M ) = Ass

A

(S

−1

M ) = Ass(M ) ∩ Spec(S

−1

A).

5. Montrer que Ass(M) ⊂ Supp(M ) := {p ∈ Spec(A) : M

p

6= 0} et Ass(M ) contient les

´ el´ ements minimaux de Supp(M ).

Correction. 1. Soit p un ´ el´ ement maximal pour l’inclusion de {Ann(m), m ∈ M \{0}} (un tel ´ el´ ement maximal existe parce que A est noetherien). Montrons que p est premier.

Soient f, g ∈ A tels que f g ∈ p et supposons f / ∈ p. Soit m ∈ M tel que p = Ann(m).

Comme p ( p + Af ⊂ Ann(gm), par maximalit´ e de p, on a gm = 0, et donc g ∈ Ann(m), ce qui prouve que p est premier, et donc dans Ass(M ).

L’inclusion S

p∈Ass(M)

p ⊂ {a ∈ A : ∃x ∈ M\{0}, ax = 0} est ´ evidente. R´ eciproquement, soit a tel qu’il existe x ∈ M \{0} tel que ax = 0. Il existe un ´ el´ ement maximal p de {Ann(m), m ∈ M \{0}} qui contient Ann(x). Alors p ∈ Ass(M ) et a ∈ p.

2. On construit M

k

par r´ ecurrence. Supposons M

k

construit et M

k

6= M . Soit p = Ann(m) ∈ Ass(M/M

k

). L’application A → M/M

k

: a 7→ am induit une injection f : A/p → M/M

k

. Soit M

k+1

l’image r´ eciproque dans M de l’image de f.La suite M

k

est strictement croissante tant que M

k

6= M , donc par noetherianit´ e et finitude de M , il existe k tel que M = M

k

.

3. Soit p ∈ Ass(M ) et soit m ∈ M tel que p = Ann(m). Si il existe a / ∈ p tel que am ∈ M

1

alors Ann(am) = {b ∈ A : ba ∈ p} = p par primalit´ e de p et donc p ∈ Ass M

1

. Sinon, en notant ¯ m l’image de m dans M

2

, Ann( ¯ m) = p et donc p ∈ Ass M

2

.

4. Soit p = Ann(m/s) ∈ Ass

A

(S

−1

M ). Comme m/s 6= 0, S ∩Ann

A

(m/s) = ∅. Par noetheria- nit´ e, l’ensemble {Ann(s

0

m)}

s0∈S

admet un ´ el´ ement maximal ; soit s

00

∈ S correspondant.

Pour tout s

0

∈ S, Ann(s

00

m) ⊂ p et si p ∈ p, il existe s

00

∈ S tel que ps

00

m = 0 et donc p ∈ Ann(s

00

s

00

m). Par maximalit´ e de s

00

, p ∈ Ann(s

00

m) et donc p ∈ Ass(M ) : Ass

A

(S

−1

M ) ⊂ Ass(M ) ∩ Spec(S

−1

A).

R´ eciproquement Si p = Ann(m) ∈ Ass(M ) ∩ Spec(S

−1

A), Ann

A

(m/s) = {a : ∃s

0

∈ S, s

0

a ∈ p} = p par primalit´ e de p, donc Ass

A

(S

−1

M ) = Ass(M ) ∩ Spec(S

−1

A).

Si m/s ∈ S

−1

M, Ann

S−1A

(m/s) = S

−1

Ann

A

(m/s) d’o` u l’autre ´ egalit´ e.

5. Si p ∈ Ass(M ), p ∈ Ass(M

p

) d’apr` es la question pr´ ec´ edente, et donc M

p

6= 0 : p ∈ Supp(M ). Si p est un ´ el´ ement minimal de Supp M , alors Supp

Ap

M

p

= {p}. Comme Ass

Ap

(M

p

) ⊂ Ass M est une partie non vide de Supp

Ap

M

p

= {p}, elle contient p.

Exercice 11. D´ ecomposition primaire

On suppose encore A noetherien. Un A-module M est dit coprimaire si Ass(M ) est un singleton.

Un sous-A-module N de M est dit primaire si M/N est coprimaire.

1. Soit M un A-module non nul. Montrer que M est coprimaire si et seulement si pour tout

a ∈ A diviseur de 0 dans M et pour tout x ∈ M , il existe n ∈ N tel que a

n

x = 0.

(6)

2. Soit M un module de type fini et N un sous-module. Montrer qu’il existe une famille fini (Q

i

) de sous-modules primaires de M tels que N = T

Q

i

.

Correction. 1. Supposons M coprimaire et soit p l’unique id´ eal associ´ e de M . Alors {a ∈ A : ∃x ∈ M \{0}, ax = 0} = p d’apr` es exo 7.1. On doit donc montrer que si a ∈ p, pour tout x ∈ M , il existe n tel que a

n

x = 0, i.e.M [

1a

] = 0. En utilisant exo 7.4, Ass(M [

1a

]) = Ass(M ) ∩ {q ∈ Spec A, a / ∈ q} = ∅ puisque a ∈ p. Donc M [

1a

] est nul d’apr` es exo 7.1.

Supposons que pour tout a ∈ A diviseur de 0 dans M et pour tout x ∈ M , il existe n ∈ N tel que a

n

x = 0. Soit p = {a ∈ A : ∃x ∈ M \{0}, ax = 0} = {a ∈ A : ∀x ∈ M, ∃n ∈ N, a

n

x = 0}. Soit q = Ann(x) ∈ Ass(M ), alors, q ⊂ p d’apr` es exo 7.1. Par hypoth` ese, si a ∈ p, il existe n tel que a

n

x = 0 et donc a

n

∈ q. Par primalit´ e de q, a ∈ q : p ⊂ q. Donc tout id´ eal associ´ e est p et comme Ass(M ) 6= ∅, Ass(M ) = {p}.

2. Quitte ` a remplacer M par M/N , on peut supposer N = {0}.

Pour p ∈ Ass(M ), soit Q

p

un ´ el´ ement maximal de {N ⊂ M, p ∈ / Ass(N)} (il en existe par noetherianit´ e de A et finitude de M et car cet ensemble est non vide puisque {0} en fait partie). Montrons que Ass(M/Q

p

) = {p}. D’abord, comme p ∈ Ass(M ) ⊂ Ass(Q

p

) ∪ Ass(M/Q

p

) et p ∈ / Ass(Q

p

), on a p ∈ Ass(M/Q

p

). Si q ∈ Ass(M/Q

p

), alors il existe x ∈ M tel que q = Ann(¯ x) o` u ¯ x est l’image de x dans M/Q

p

. On a une suite exacte

0 → Q

p

→ Q

p

+ Ax → A/q → 0

et donc Ass(Q

p

+ Ax) ⊂ Ass(Q

p

) ∪ Ass(A/q). Par maximalit´ e de Q

p

, p ∈ Ass(Q

p

+ Ax) et donc p ∈ Ass(A/q) = {q}. Donc p = q : Q

p

est bien primaire. Maintenant, Ass( T

p

Q

p

) ⊂ T

p

Ass(Q

p

) = ∅ car pour tout p ∈ Ass(M ), p ∈ / Ass(Q

p

). Donc T

p

Q

p

= 0 d’apr` es exo 7.1.

3 Sch´ emas

Exercice 12. Soit X un sch´ ema. Montrer que les propositions suivantes sont ´ equivalentes : 1. pour tout ouvert U de X, O

X

(U ) est r´ eduit ;

2. il existe un recouvrement par des ouverts affine (U

i

)

i∈I

tels que O

X

(U

i

) soit r´ eduit pour tout i ∈ I ;

3. pour tout x ∈ X, O

X,x

est r´ eduit.

Correction. 1 implique 2 est ´ evident.

2 implique 3 d´ ecoule de l’exercice 6. En effet, si x ∈ X, x est contenu dans l’un des U

i

= Spec A

i

, avec A

i

= O

X

(U

i

) r´ eduit et x correspond ` a un id´ eal premier p de A

i

. Alors O

X,x

= A

i,p

est r´ eduit d’apr` es l’exercice 6.

Si 3 est vrai, et U est un ouvert de X, le morphisme O

X

(U ) → Q

x∈X

O

X,x

est injectif et donc O

X

(U ) est un sous-anneau d’un anneau r´ eduit et est donc r´ eduit.

Exercice 13. Soit X un sch´ ema. Montrer que X est quasi-compact si et seulement si X poss` ede un recouvrement fini par des ouverts affines. Sous cette hypoth` ese, montrer que :

1. si X est non vide, X contient un point ferm´ e.

2. Si a, f ∈ O

X

(X), alors la restriction de a ` a O

X

(X

f

) est nulle si et seulement s’il existe un entier n > 0 tel que f

n

a = 0.

3. Le morphisme canonique X −→ Spec(O

X

(X)) est d’image dense.

(7)

Correction. X est recouvert par les ouverts affines, donc si X est quasicompact, on peut en extraire un recouvrement fini. R´ eciproquement, les sch´ emas affines sont quasicompact, donc si X poss` ede un recouvrement fini par des ouverts affines, X est une union fini de quasicompacts et donc est quasicompact.

1. Soit X = S

n

i=1

U

i

avec U

i

= Spec A

i

affine non vide. Soit x

1

un point ferm´ e de U

1

(i.e.un id´ eal maximal de A

1

). On construit x

i

par r´ ecurrence en posant x

i+1

= x

i

si {x

i

} ∩ U

i

est vide et x

i+1

un point ferm´ e de {x

i

} ∩ U

i

sinon. Par r´ ecurrence {x

i

} ∩ S

j

6 iU

i

= {x

i

}.

Donc x

n

est un point ferm´ e de X.

2. Soit X = S

n

i=1

U

i

avec U

i

= Spec A

i

. On a X

f

= S

i

U

i,f

avec U

i,f

= Spec A

i,f

. On a : a

|OX(Xf)

= 0 ssi (car O

X

est un faisceau) a

|Ai,f

= 0 pour tout i, ssi pour tout i il existe n

i

tel que f

ni

a soit nul dans A

i,f

, ssi (par finitude de {i}) il existe n tel que pour tout i f

n

a = 0 dans A

i,f

, ssi (car f estun faisceau) il existe n tel que f

n

a = 0 dans O

X

(X).

3. La question pr´ ec´ edente montre que si f ∈ O

X

(X) alors O

X

(X)

f

→ O

X

(X

f

) est injectif.

En particulier si O

X

(X)

f

est non nul, O

X

(X

f

) est non nul et donc X

f

est non vide.

Comme φ : X −→ Spec(O

X

(X)) envoie X

f

dans D(f), on en d´ eduit que l’image de φ intersecte tout ouvert principal non vide, et donc l’image de φ est dense puisque les ouverts principaux forment une base d’ouvert.

Exercice 14. Soit K un corps de nombres, et O

K

son anneau d’entiers. En utilisant la finitude du nombre de classes d’id´ eaux de O

K

, montrer que tout ouvert de Spec(O

K

) est principal. En d´ eduire que tout sous-sch´ ema ouvert de Spec(O

K

) est affine. En r´ ealit´ e, on n’a pas besoin de l’hypoth` ese de finitude du nombre de classes d’id´ eaux de O

K

pour cette derni` ere propri´ et´ e. De fa¸con pr´ ecise, si A est un anneau de Dedekind (i.e. int` egre noeth´ erien normal et de dimension 6 1), montrer que tout sous-sch´ ema ouvert de Spec(A) est affine.

Correction. Soit U un ouvert non vide de X. Soit I un id´ eal de O

K

d´ efinissant F := X\U . Par finitude du nombre de classes d’id´ eaux de O

K

, il existe n > m tels que [I

n

] = [I

m

], et donc I

n−m

est principal : I

n−m

= f , et donc U = D(f ).

Passons au cas d’un anneau de Dedekind. Rappelons qu’un anneau de Dedekind local est un anneau de valuation discr` ete.

Rappelons pourquoi A = T

m

A

m

⊂ Frac(A). Soit x ∈ T

m

A

m

et soit I = {a ∈ A, ax ∈ A}.

Supposons I 6= A, et soit m un id´ eal maximal contenant I. Comme x ∈ A

m

, il existe m / ∈ m tel que mx ∈ A, i.e.m ∈ I, ce qui contredit I ⊂ m. Donc I = A, et donc x = 1x ∈ A.

Si f 6= 0 ∈ A, tous les id´ eaux premiers de A/(f) sont minimaux, donc ils sont en nombre fini : D(f) est le compl´ ementaire d’un ensemble fini de points ferm´ es. On est donc ramen´ e au cas U = X\{m} o` u m est un id´ eal maximal de A.

Soit t/s ∈ A

m

un g´ en´ erateur de mA

m

. Alors t est aussi un g´ en´ erateur de mA

m

. L’ensemble des id´ eaux premiers de A contenant t est fini : soit {m, m

1

, · · · , m

k

} une ´ enum´ eration de ces id´ eaux.

Soit t

i

∈ A un g´ en´ erateur de m

i

A

mi

. Si t

i

∈ m on remplace t

i

par t

i

+ t

0i

o` u t

0i

∈ m

2i

\m. Alors f = t

−1

Q

t

vimi(t)

est dans O

X

(U )\A.

Le morphisme φ : A → A[f ] induit un morphisme φ

: Y := Spec A[f ] → X qui se factorise

`

a travers U . Si D(a) est un ouvert principal de X contenu dans U , alors f a ∈ A

m0

pour tout m

0

∈ U et f a ∈ A

m

. Donc f a ∈ S

m0∈SpecA

A

m0

= A. Donc A[

1a

] → A[f ][

1a

] est un isomorphisme.

Donc φ

induit un isomorphisme de sch´ emas φ

∗,−1

(D(a)) = D(φ(a)) → D(a). Comme les D(a) recouvrent U , on en d´ eduit que φ

est un isomorphisme.

Exercice 15. Soit k un corps et X une k-vari´ et´ e affine. Montrer qu’il existe une k-vari´ et´ e

projective dont X est un sous-sch´ ema ouvert.

(8)

Correction. Soit A = O

X

(X), x

1

, · · · , x

n

une famille g´ en´ eratrice finie de A sur k et soit f : X → A

nk

l’immersion ferm´ ee induite par f

: k[X

1

, · · · , X

n

] → A envoyant X

i

sur x

i

. Soit I = Ker(f

). Consid´ erons ˜ I

k

l’ensemble des polynomes homog` enes P de k[T

0

, . . . , T

n

] de degr´ e k tel que P (1, T

1

, . . . , T

n

) ∈ I. Alors ˜ I := L

k

I ˜

k

est un id´ eal homog` ene de k[T

0

, · · · , T

n

], d’o` u une immersion ferm´ ee Y := Proj B → P

nk

o` u B = k[T

0

, . . . , T

n

]/ I. Le morphisme sur- ˜ jectif d’anneaux gradu´ es k[T

0

, . . . , T

n

] → B induit un morphisme surjectif k[

TT1

0

, . . . ,

TTn

0

] = k[T

0

, . . . , T

n

][

T1

0

]

0

→ B[

T1

0

]

0

dont le noyau est ˜ I[

T1

0

]

0

= {P (

TT1

0

, . . . ,

TTn

0

), P ∈ I}. On obtient donc un isomorphisme A → B [

T1

0

]

0

en envoyant P sur P (

TT1

0

, . . . ,

TTn

0

), d’o` u un isomorphisme de sch´ emas D

+,Y

(T

0

) ' X : X est un sous-sch´ ema ouvert de Y .

Exercice 16. Soit A un anneau commutatif, et G un groupe fini d’automorphismes de A.

On note par A

G

le sous-anneau de A form´ e des ´ el´ ements G-invariants. Soit p : Spec(A) −→

Spec(A

G

) le morphisme induit par l’inclusion A

G

−→ A.

i) Montrer que A est une A

G

-alg` ebre enti` ere. Indication : pour a ∈ A, consid´ erer le polynˆ ome P

a

(T ) := Π

g∈G

(T − g(a)). En d´ eduire que p est surjective.

ii) Montrer que G agit naturellement sur Spec(A). Soit x, y ∈ Spec(A). Montrer que p(x) = p(y) si et seulement s’il existe g ∈ G tel que g(x) = y.

iii) Soit a ∈ A. Ecrivons P

a

(T ) = T

n

+b

n−1

T

n−1

+ ...+ b

1

T +b

0

. Montrer que p(D(a)) = ∪D(b

i

).

En d´ eduire que p est ouverte.

iv) Soit b ∈ A

G

. Montrer que p

−1

(D(b)) = D(bA), et que (A

G

)

b

= (A

b

)

G

. Montrer que, si V ⊂ Spec(A

G

) est ouvert, alors G agit sur le sous-sch´ ema p

−1

(V ) de Spec(A), et que O

V

(V ) = O

p−1(V)

(p

−1

(V ))

G

.

v) Montrer que p est un morphisme quotient de Spec(A) par G dans la cat´ egorie des sch´ emas, i.e. que p ◦ g = p pour tout g ∈ G et que p est universel pour cette propri´ et´ e. Autrement dit, pour tout sch´ ema X, tout morphisme f : Spec(A) −→ X, v´ erifiant f ◦ g = f pour tout g ∈ G, se factorise de mani` ere unique par p.

Correction. 1. P

a

est ` a coefficient dans A

G

et unitaire, donc a est entier sur A

G

. Donc p est surjective d’apr` es le going-up de Cohen-Seidenberg.

2. G agit sur A, donc par contravariance de Spec, G agit sur Spec A par gx = (Spec g

−1

)(x) = g(x). Soit ι : A

G

→ A l’injection canonique. Pour tout g ∈ G, gι = ι donc pg

−1

= p.

Supposons p(x) = p(y). Soit a ∈ x. Alors Q

g

g(a) ∈ x ∩ A

G

= p(x) = p(y) ⊂ y. Donc il existe g ∈ G tel que g(a) ∈ A, i.e.y ⊂ S

g

g (x). Soit I = {1, . . . , n} minimal tel que y ⊂ S

i∈I

g

i

(x). Soit a

i

∈ y\ S

j∈I\{i}

g

j

(x). Si I > 2, alors a

i

+ Q

j6=i

a

j

∈ y\ S

i∈I

, d’o` u une contradiction. Donc il existe g tel que y ⊂ g(x). D’o` u y = g(x) d’apr` es le going-up de Cohen-Seidenberg.

3. Soit p ∈ D(a). Soit E = {g ∈ G : g(a) ∈ / p} 6= ∅ et soit k = |E|. Alors b

n−k

= P

I⊂G,|I|=k

Q

g∈I

g(a) ∈ A

G

\p, donc p ∈ D(b

n−k

). R´ eciproquement, si q ∈ D(b

k

) et soit p tel que q = p ∩ A

G

, il existe g tel que g(a) ∈ / p. Donc g

−1

(p) ∈ D(a).

4. Soit p ∈ Spec A, alors p ∈ p

−1

(D(b)) ssi b / ∈ p ∩ A

G

ssi b / ∈ p ssi p ∈ D(b).

On fait agir G sur A[

1b

] par g(a/b

n

) = g(a)/b

n

. Le morphisme A → A[

1b

] est G-´ equivariant donc induit un morphisme A

G

→ A[

1b

]

G

, qui induit, puisque b est inversible dans A[

1b

]

G

, un morphisme φ : A

G

[

1b

] → A[

1b

]

G

. Comme A

G

[

1b

] → A[

1b

] est injectif par exactitude

`

a gauche de la localisation, φ est injectif. Si a/b

n

∈ A[

1b

]

G

, pour tout g il existe m

g

tel que b

mg

g(a) = b

mg

a, donc il existe m tel que b

m

a ∈ A

G

par finitude de G et donc a/b

n

= b

m

a/b

n+m

∈ A

G

[

1b

].

Comme p est G-´ equvariant, p

−1

(V ) est invariant par G et donc G agit dessus, d’o` u une

action de G sur p

O

SpecA

. On a un morphisme de faisceau p

#

: O

SpecAG

→ p

O

SpecA

;

(9)

comme pg = p, gp

#

= p

#

. Donc p

#

est ` a valeur dans le sous-pr´ efaisceau (p

O

SpecA

)

G

de p

O

SpecA

, d’o` u le morphisme voulu O

SpecAG

(V ) → O

SpecA

(p

−1

(V ))

G

. Quand V = D(b), O

SpecAG

(V ) = A

G

[

1b

] et O

SpecA

(p

−1

(V ))

G

= A[

1bG

et la question pr´ ec´ edente prouve que le morphisme O

SpecAG

(V ) → O

SpecA

(p

−1

(V ))

G

est un isomorphisme. Si V est un ouvert quelconque de Spec A

G

, on peut recouvrir V par des ouverts principaux : V = S

i∈I

U

i

avec U

i

= D(b

i

). On a alors un diagramme commutatif :

0 // O

SpecAG

(V ) //

Q

i

A

G

[

b1

i

] //

Q

i,j

(A

G

)[

b1

ibj

]

0 // O

SpecA

(p

−1

(V )) // Q

i

A[

b1

i

]

G

// Q

i,j

A[

b1

ibj

]

G

o` u les deux fl` eches verticales de droites sont des isomorphismes. La ligne du haut ´ etant exacte par d´ efinition d’un faisceau, pour obtenir que O

SpecAG

(V ) → O

SpecA

(p

−1

(V ))

G

est un isomorphisme, il suffit de montrer que la ligne du bas est exacte, i.e.que (p

O

SpecA

)

G

est un sous-faisceau de p

O

SpecA

. En utilisant le fait que p

O

SpecA

est un faisceau, il suffit alors de v´ erifier que, si f ∈ p

O

SpecA

(V ) et f

|Ui

∈ (p

O

SpecA

)

G

(U

i

) pour tout i ∈ I, alors f ∈ p

O

SpecA

(V )

G

. Or, si g ∈ G, gf

|Ui

= f

|Ui

, donc par d´ efinition d’un faisceau gf = f , i.e.f ∈ p

O

SpecA

(V )

G

.

5. Comme p est ouverte, Spec A

G

est muni de la topologie quotient. Soit f : Spec A → X

un morphisme G-´ equivariant. Comme p est ouverte, Spec A

G

est muni de la topologie

quotient, et donc f se factorise de fa¸con unique en une application continue ¯ f : Spec A

G

X. Si W est un ouvert de X, soit V = ¯ f

−1

(W ) et U = p

−1

(V ) = f

−1

(W ). Le morphisme

f induit un morphisme f

W

: O

X

(W ) → O

SpecA

(U ) qui v´ erifie gf

W

= f

W

pour tout

g ∈ G puisque f est G-´ equivariant. Donc f

W

est ` a valeur dans O

SpecA

(U )

G

= O

SpecAG

(V )

d’apr` es la question pr´ ec´ edente. La famille de morphisme O

X

(W ) → O

SpecAG

( ¯ f

−1

(W ))

d´ efinit un morphisme local de faisceaux localement annel´ es O

X

→ f ¯

O

SpecAG

et donc

un morphisme de sch´ emas, d’o` u un morphisme de sch´ ema Spec A

G

→ X factorisant f .

Comme O

SpecAG

→ p

O

SpecA

est un monomorphisme, l’unicit´ e est ´ evidente.

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