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Trente-huitième Année.

^{No 12.} Samedi, 10 Février 1923

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S U I S S E -

ORQM1E DE LR CHHMBRE: SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DE5 BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES f ABONNEMENTS : u» «m BL. moi.

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Les Concours chronomètriques de l'Observatoire de Neuchâtel

Résultats da 1922 — Aperçu rétrospectif L a Fédération Horlogère. vient de publier la liste des prix décernés aux fabricants et régleurs convoqués le 5 Février à Neuchâtel, pour la procla- mation des résultats du concours chronométrique de 1922.

Cette communication faite pour la première fois aux déposants eux-mêmes par le Conseil d'Etat, empruntait une importance toute particulière au fait que l'année 1922 était le dernier exercice pendant lequel étaient appliquées les conditions réglemen- taires du 28 juin 1901 pour l'observation des chro- nomètres et la distribution des prix aux concours annuels.

Trois faits saillants, l'accroissement du nombre des bulletins délivrés, le total élevé des hautes récompenses, le dépassement des chiffres atteints jusqu'ici dans le concours pour les Prix de série, caractérisent cet exercice final.

Malgré la période de crise que nous traversons l'activité chronométrique de l'Observatoire de Neu- châtel est allée en progressant. 496 chronomètres de marine, de bord et de poche, lr e classe, plus 78 chronomètres de marine et de poche 2e

classe, ont été remis à l'observation en 1922. Sur ce total, 439 bulletins ont été délivrés. 27 annu- lés sur le désir des fabricants. 45 chronomètres ont été retirés avant la fin des épreuves et 63 ont échoué, dépassant les limites réglementaires.

L a progression des dépôts de chronomètres à l'Observatoire depuis le règlement appliqué dès 1902 est résumé par le tableau suivant:

1903 1922 Chronomètre de marine, 1« classe 20 143 Chronomètre de marine 2= classe — 5-1 Chronomètre de bord 6 173 Chronomètre de poche l" classe 34 180 Chronomètre de poche 2<= classe 95 24

Ajoutons qu'en 1903, 49 montres ont été obser- vées à Neuchâtel dans la 3e classe d'épreuves, main-i tenue à titre provisoire et supprimée en 1911. Cett^

catégorie comportait 15 jours d'observation seu-j lement, en deux positions, avec un jour d'épreuves thermiques; comme on le comprend, de telles piè-j ces pouvaient difficilement prétendre plus longtemps^

au titre de véritables chronomètres, aussi le soiij de les observer fut-il, dès cette époque, remis au*

Bureaux officiels de contrôle de la marche de$

montres. Pendant chacune de ces dernières années) près de mille pièces de ce genre ont été présentées dans-les Bureaux d'observation des villes de Biennej L a Chaux-de-Fonds, L e Locle et St-Imier, où les1

normes et les formulaires des bulletins de réglage avaient été heureusement unifiés d'un commun ac- cord.

D è s l'organisation du service chronométrique de l'Observatoire de Neuchâtel, le directeur de cet établissement avait jugé que le moyen le plus effi- cace d encourager les artistes horlogers serait une distribution annuelle de prix aux meilleures pièces.

Ce vœu fut réalisé par l'arrêté du Conseil d'Etat du 5 décembre 1865.

Ce règlement resta en vigueur jusqu'en 1872.

Inspiré par l'ouverture d'un concours de chrono- mètres à- l'Observatoire de Genève, Henri Grand- jean, avec d'autres fabricants, .avait exprimé le désir de voir introduites à Neuchâtel des épreuves plus complètes. U n règlement prévoyant quatre catégories d'observations fut ensuite élaboré, et le Conseil d'Etat créait, dès 1876, un nouveau prix destiné aux fabricants ayant envoyé à l'Observatoire, dans les trois premières catégories, au moins douze chror nomètres de marine et de poche dont l'ensemble s'était montré le plus parfait. L e but de ce Prix général était ainsi de récompenser non seulement des chefs-d'œuvre exceptionnels, mais d'encourager la production générale des meilleurs ateliers.

L e premier fabricant qui remporta le Prix général fut E . Perregaux au Locle, avec 26 chronomètres présentant une variation moyenne de 0s,39.

Afin de faire cesser une lutte inégale, il fut, dès 1895, institué des prix spéciaux pour les chrono- mètres de marine en les séparant des autres chro- nomètres avec lesquels ils avaient jusqu'alors été réunis dans le concours pour le Prix général. D e plus, et afin de stimuler les efforts des régleurs dé précision, le Conseil d'Etat décidait de leur allouer des primes pour les chronomètres les mieux classés;

dès cette époque et jusqu'en 1901, ce classement des séries fut basé non plus selon l'ensemble des ré- sultats, mais sur les douze meilleurs chronomètres de chaque déposant.

A l'origine, les constructeurs loclois, Edouard Perregaux, Henri Grandjean, H . - L . Matile, l'As- sociation ouvrière, et le plus souvent la maison Nardin, puis dès 1897, la fabrique Paul Ditisheim à la Chaux-de-Fonds, sortirent lauréats de ces Prix annuels.

A partir de 1902, les épreuves de l'Observa- toire s'ouvraient avec un nouveau programme, qui apportait un stimulant des plus efficaces ; une commission de fabricants et de régleurs avait obtenu du Conseil d'Etat l'adoption d'un projet basé à la fois sur les vœux des intéressés, et sur les propositions du Congrès international de Chrono- metrie de Paris de 1900.

Ces nouvelles dispositions introduisaient une caté- gorie spéciale d'épreuves, bientôt fort appréciées, destinées aux chronomètres de bord, et comportant un examen très étendu de la compensation; à cet effet, le D r Arndt, qui venait de succéder au D r Hirsch à la direction de l'Observatoire, eut à créer de toutes pièces les installations voulues. L e s périodes d'observation furent rendues d'égale durée.;

on put introduire aussi dans la nouvelle formule de classement des chronomètres tous les éléments d appréciation du réglage. L e nombre des prix ces- sait d être limité, chacun des chronomètres ayant atteint pendant l'année un niveau déterminé de per- fection, obtenait une récompense. Sous l'impulsion de ces mesures, les dépôts s'accrurent en nombre et en qualité.

Parmi les 574 chronomètres déposés à l'Obser- vatoire de Neuchâtel au cours de l'an dernier, 498 provenaient du Ct.. de Neuchâtel, soit le 86,7 "/o

51 provenaient du Ct. de Berne, soit le 8,9 °/o 25 provenaient d'autres cantons, soit-le 4,8 o/0

L e renouvellement tout récent de la Convention avec l'Etat de Berne, mise en vigueur en 1895, ainsi que les arrangements probables pour 1.admis- sion aux concours de déposants d.autres cantons, augmenteront sans doute notablement dans la suite la participation aux épreuves, en dehors de celle des fabricants neuchâtelois.

L a liste des récompenses du concours de 1922, lue par M . le Conseiller d'Etat Renaud, en pré- sence de M . Strahm, chef du département de l'Ins- truction publique, de M . le D r Arndt directeur de la Commission de l'Observatoire de Neuchâtel et des nombreux chronométriers intéressés, ne compre- nait pas moins de 170 Prix, dans les classes de Marine, de bord et de poche.

Sur cette liste figuraient les prix de série déli- vrés dès 1902 au meilleur ensemble de chronomètres de bord et de poche de chaque fabricant. Nous avons pensé qu'il serait intéressant de publier ici le schéma récapitulatif des résultats classés en tête du tableau de ce concours, pour l'ensemble de la période des 21 années où sont restées en vigueur les conditions réglementaires de 1901, abrogées dès aujourd'hui.

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', Vingt et une années de ooneours chronomètriques

1902-1922

En résumé, sur les vingt tableaux annuels des concours pour les Prix de Série en question,. les maisons suivantes se trouvent classées au premier rang:

Fabriques

Paul Ditisheim S. A., à La

Chaux-de-Fonds . sortie 10 fois en tête Zénith, au Locle » 3 » » » Paul Buhré, au Locle » 3 » » » Ulysse Nardin, au Locle1) » 3 » » » Ch. F. Tissot, au Locle » ,'n 1 . ». » . » Longines, à St-Imier » 1 » » »

') Ce total rétablit le classement ex-aequo 15,05, réalisé en 1902, qu'avait omis notre graphique.

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76.

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

O n . constate que le premier rang pour les Prix de série décernés aux six meilleurs chronomètres de bord et de poche lr c classe, de chaque fabricant, appartient à la maison Paul Ditisheim S. A. E n 1922, son classement, 35,2 dépasse les meilleurs résultats enregistrés jusqu'à la fin des concours de l'Observatoire et constitue un nouveau record à l'actif de notre industrie.

Depuis, 1876 jusqu'en 1902, le Prix de série était désigné sous le nom «Prix général», et s'ap- pliquait à la variation des douze meilleurs chrono- mètres déposés par chaque fabricant. Dans ce con- cours, la maison Paul Ditisheim était déjà restée insurpassée pour l'ensemble des résultats de cette période antérieure (1876 à 1901), avec un chiffre

de 0s,23.

. , Ces résultats, ainsi que ceux de la période sui- vante, témoignent de la remarquable continuité dans l'effort de la Maison Paul Ditisheim, qui lui a permis d obtenir et de conserver pendant tant d'an- nées le premier rang de ces concours.

Pour l'exercice 1922, il convient de relever aussi, pour les Prix de série, la valeur très élevée de l'ensemble de classement des divers fabricants. L a Fabrique Zénith au Locle, atteint 31,8 et la S. A . Louis Brandt et F r è r e , à Bienne arrive à 30,2 points, cette dernière en progrès très marqué sur ses classements antérieurs.

Si nous passons ensuite à l'examen des résultats du concours pour les chronomètres de marine, nous relèverons aussitôt la brillante suprématie de la maison Ulysse Nardin, au Locle. Cette fabrique se voit attribuer dans cette catégorie un total de 50 prix, parmi lesquels 16 premiers prix; la Fabriqué des montres Zénith figure pour la première fois dans cette classe, avec un premier prix.

L a Fabrique Zénith se distingue tout ! particu- lièrement dans le concours des chronomètres de poche, première classe, où elle occupe les six pre- mières places du tableau.

Voici les nombres de classement maximum enre- gistrés par ce dernier concours de 1922:

Chronomètres de marine, 1« classe 26,3

Chronomètres de bord 32,1 Chronomètres de poche, 1« classe 35,1

Pendant l'ensemble de ces 21 ans, les chiffres de classement les plus élevés ont été les suivants:

38,2 pour le meilleur chronomètre'de marine, celui-ci provenant de la fabrique Ulysse Nardin, au Locle.

36,7 pour le meilleur chronomètre de bord.

40,65 pour le meilleur chronomètre de poche, 1«

classe.

35,2 pour le Prix de série (1922), dont le meil- leur nombre du classement était de 15,65 au premier concours de 1902.

Pour les trois dernières catégories précitées, le record des concours de 1902 à 1922 appartient à titre définitif à la fabrique Paul Ditisheim.

L e règlement de Neuchâtel du 3 novembre 1922 pour l'observation des chronomètres est entré en vigueur avec l'année. 1923; le classement des con- cours a perdu la caractère asymptotique que lui donnait' l'ancienne formule, pour revêtir une forme linéaire directement proportionnelle à la somme des imperfections. L e s écarts correspondants aux divers éléments du réglage se multiplieront par un facteur conventionnel, en rapport avec l'importance donnée à chaque élément; les chronomètres seront donc ordonnés selon la somme de leurs défauts; à 1 ave- nir, un chronomètre parfait observé à Neuchâtel aurait zéro comme nombre de classement, tandis que de 1902 à 1922 ce nombre augmentait rapide- ment à hiesure que la précision des résultats devenait plus élevée.

Notons encore que, dans les tableaux des lau- réatsV'.aii prix de séries, ont figuré, à maintes re- prises, les noms des maisons suivantes:

Buhré, Nardin, Tissot, Zénith, pour le Locle;

Paul Ditisheim, Electa et Movado pour la Chaux- de-Fohds; Agassiz Watch Co., Louis Brandt et Frère, Fabrique Oméga, Brandt et Hofmann et

Longines pour le Canton de Berne; ainsi que les Techriicums du Locle et de L a Chaux-de-Fonds.

Nous ne mettrons p a s . le point final à ce bref exposé rétrospectif, sans adresser de sincères féli- citations à nos chronométriers, fabricants et régleurs, dont les persévérants efforts ont abouti aux bril- lants résultats signalés ci-dessus, et qui font hon- neur à notre horlogerie suisse.

Nous nous faisons un plaisir de rappeler que le mérite en revient, pour une bonne partie, à M.

Ch.-Ed. Guillaume, directeur du Bureau internatio- nal des Poids et Mesures, dont les remarquables et féconds travaux ont permis à nos artistes régleurs de reculer dans une sensible mesure les limites de la précision, et de résoudre, dans des conditions pres- que parfaites, le problème de la compensation, ce cauchemar des chronométriers du X I Xe siècle.

Puisse le triomphe du balancier Guillaume sur le balancier à compensation auxiliaire avoir cour corol- laire celui du spiral en élinvar, dont l'avènement prépare, ainsi que le dit avec raison M . Ch.-Ed.

Guillaume, « de nouvelles étapes dans la marche

« vers la perfection avec laquelle la montre permet

« de mesurer la fuite du temps. »

Paul Berner.

Le bilan économique de la Russie

I

Le régime soviétique a atteint à la fin de 1922;

sa quatrième année d'existence.

Il n'est pas sans intérêt de jeter un coup d'oeil en arrière et de constater les résultats obtenus par le régime et les conséquences qui en sont résultées^

tant à l'égard de la Russie elle-même, que celui des autres pays. • > -••

L'association financière, industrielle et commerciale russe, dans un mémoire qu'elle publie, donne un aperçu saisissant de la situation.

Le premier effet du régime bolchéviste a été la destruction à peu près complète de la vie écono- mique russe. Les ouvriers industriels, dont on a fait des pensionnés irresponsables de l'Etat, ont cessé d'ar limenter le reste de la population en produits in- dustriels; à cela, les paysans, ne voulant pas offrir gratuitement les produits de leur travail, ont ré;

pondu en réduisant de moitié la superficie des emblavures, de telle sorte que, dès 1920, la récolte a fourni moins de la moitié des céréales qui étaient récoltées avant et pendant la guerre. •

Et comme la politique du Pouvoir des Soviets privait systématiquement les paysans de leurs réserr serves, la récolte manquée de 1921 a provoque une famine comme on n'en avait jamais vu.

Les ouvriers, qui furent au début des pensionnés irresponsables du pouvoir communiste, sont deve-r nus des esclaves de la bureaucratie soviétiste, con- damnés à mener une existence famélique. Le rende-- ment du travail est descendu à un niveau extraf ordinaire et l'industrie, dirigée et ravitaillée par d'innombrables institutions bureaucratiques s'entravant l'une l'autre,, est tombée dans l'état le plus lamen- table; la valeur de sa production, en 1920, ne for- mait que 11 à 12 o/0 de celle de 1913. La déca- dence des différentes branches est encore plus frapt pante. Létat des transports a empiré davantage en-- core.

Le pouvoir des Soviets, reconnaissant lui-même son impuissance de sortir la nation russe de l'abîme,, dans lequel il l'a précipité, essaya d'introduire « une politique économique nouvelle » d'après laquelle les Soviets, tout en conservant les principes fondamen- taux de l'organisation communiste, légaliserait les côtés de la vie qu'il n'est pas de taille à diriger et s'efforcerait de remettre à l'initiative privée les:

sphères économiques qu'ils se trouvent incapables de diriger et qui sont devenues complètement sté- riles.

Jusqu'ici, le pouvoir communiste et ses partisans fuient des parasites de l'économie bourgeoise et de la société bourgeoise dont ils venaient de s'emparer

— ils se nourrissaient des réserves accumulées. Main- tenant que ces réserves sont dispersées, les commu- nistes s'efforcent d'organiser une économie nouvelle et semi-bourgeoise, afin de vivre en parasites à ses dépens.

II. apparaît donc clairement que la « nouvelle po- litique économique », c'est-à-dire le retour partiel à l'ordre capitaliste, n'est qu'un moyen de conservation politiqu des communistes, qui espèrent des temps meilleurs.

Mais en définitive, la résolution mondiale de-

meure, comme but définitif avec ses quatre princi- pes fondamentaux: nationalisation -de la "terre, des transports, de la • grosse industrie' et du commerce extérieur.

Les soi-disantes, réformes réalisées par le gouver- nement soviétique nous en fournissent la meilleure preuve.

L'autorisation du commerce privé n'a été que la conséquence naturelle et nécessaire de l'impuissance du gouvernement à ravitailler lui-même la popula- tion des cités et de débarass'er celui-ci d'une tâche qu'il ne pouvait pas remplir. Cette autorisation avait aussi p o u r . b u t de donner une certaine occupation aux employés et ouvriers renvoyés en masse des ins- titutions et des entreprises soviétiques, de là le carac- tère spécial du commerce' qui vient' d'être rendu à la liberté et' qui porte spécialement sûr les céréales et les autres produits alimentaires.

La libération de la petite industrie (pour les entre- prises occupant moins de 20 ouvriers) a le même caractère. Par cet acte, le pouvoir soviétique n'a fait que légaliser un fait accompli, et de laisser à l'initiative privée une branche qui ne.; lui promettait aucun avantage.

Ne pouvant assurer lui-même' la gestion des entre- prises nationalisées, le pouvoir soviétique a conçu l'idée de louer à des particuliers celle de ces entre- prises étant les moins avantageuses. Cette mesure a subi un fiasco complet. Tout d'abord, les grosses enlxÉpiises n'ont pas trouvé preneur et seules un certain nombre des petites entreprises ont pu être louées. Ceci s'explique facilement, du fait .qu'il n'ex- iste aucune garantie juridique pour le capital ser- vant à l'exploitation, rendue d'ailleurs impossible par les exigences des syndicats professionnels et par l'impossibilité de se procurer les matières premières, le combustible et les vivres nécessaires.

En ce qui concerne les • concessions, le . résultat est absolument le même. .v .

Le gouvernement soviétique a voulu en"même temps réorganiser {'industrie nationalisée; cela n'a rien pro- duit de sérieux car cette réorganisation se réduit à autoriser une certaine catégorie d'entreprises de dis- poser des produits de leur fabrication, mais ayee l'obligation de se procurer par leurs propres moy- ens le combustible et les matières premières et les vivres nécessaires et d'abandonner à l'Etat tous les excédants et livrer le bénéfice. -

Informations

Avis.

Les personnes qui recevraient des demandes: de Enrique Aranda, à Madrid, sont invitées à s'infor- mer auprès de l'Information Horlogère Suisse.

— Les maisons qui sont créancières de Eugène, &•

Co, (Lionel Cohen) de Londres, sont invitées à s'approcher de l'Information Horlogère Suisse.

P f Subsides de change.

Le crédit de 11 millions voté par les Chamhres fédérales en faveur de l'industrie horlogère étant épuisé, la Commission de surveillance dans sa séance du 8 courant a décidé de supprimer immédiatement l'octroi des subsides de changes en faveur des indus- triels et commerçants horlogers. Cette suppression s'étend même à celles des commandes faites anté- rieurement au 8 février pour lesquelles aucune de- mande de subside n'a encore été formulée.

La commission de surveillance a en outre décidé de prolonger de 6 à 9 mois la durée de validité des demandes non encore prescrites.

Un délai sera également déterminé dans la pro- chaine séance de la Commission, pour ramener au 10 o/o les demandes bénéficiant encore du maximum de 20 o/o ou de 15 o/o.

Des explications complémentaires seront données dans un prochain nuritéro.

fjffT Contingent français.

Le gouvernement français vient de décréter l'inter- diction d'importation des montres or de Suisse en France, jusqu'à fin mars prochain.

Cette mesure a été prise sous prétexte que le contingent mensuel de 440.000 francs français prévu pour ce genre de montres, par l'accord franco-suisse du 31 mai 1921 était dépassé.

La Chambre suisse de l'horlogerie conteste de la façon la plus formelle cette déclaration de l'autorité française, qui n'arrive à cette conclusion qu'ensuite d'une interprétation contraire à l'esprit et à la lettre de l'accord du 31 mai 1921.

Nous y reviendrons dans le prochain' numéro.

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 77'

. Envois de montres, et de bijouterie à destination de l'Allemagne et des pays en

-transit par l'Allemagne.

;Ccs d e r n i e r s t e m p s , des envois de m o n t r e s et de bijouterie non entourés de toile, o n t d e nouveau été admis à l'expédition à destination de l'Allemagne et des pays e n transit p a r l'Allemagne. Les envois d e montres et d e bijouterie ' à ' destination de l'Alle- magne et des pays en t r a n s i t p a r l'Allemagne doivent être emballés dans des caisses en bois d o n t , les parois o n t au moins 10—12 mm. d ' é p a i s s e u r . E n o u t r e , ces caisses doivent être e n t o u r é e s de toile, puis fortement ficelées, cachetées ou plombées de ona- niere "qu'il ne puisse être p o r t é atteinte à leur con- t e n u / _ ;;.;•"_' ' ' '.'".'

Renseignements consulaires.

Le Consul d e Suisse à Z a g r e b ( A g r a m ) , Monsieur J. Schmidlin, se met à la disposition des industriels et. commerçants, suisses, le m e r c r e d i . 1 4 février, au Bureau s u i s s e ' d e renseignements p o u r l'achat et la vente d e m a r c h a n d i s e s , à Zurich ( B ö r s e n s t r a s s e 1 0 ) , pour r e n s e i g n e m e n t s s u r la situation en Yougoslavie.

Adresser d e m a n d e s d'entretiens immédiatement au dit b u r e a u en indiquant la n a t u r e des questions à t r a i t e r . Les d e m a n d e s d e renseignements peuvent aussi être envoyées p a r écrit au même b u r e a u , qui t r a n s m e t t r a ensuite la r é p o n s e du C o n s u l .

Prix de billets de retour.'

La Direction g é n é r a l e des C F F . d é c l a r e , dans son r a p p o r t au Conseil d ' A d m i n i s t r a t i o n , que la réin- troduction des billets de r e t o u r à prix réduit est la mesure qui r é p o n d r a le mieux a u x désirs exprimés dans le public. La réduction s u r • la d o u b l e taxe de simple course s'élèverait au 20 o/o. O n ne s a u r a i t pour l e m o m e n t envisager une diminution plus con- sidérable, étant d o n n é e la baisse des recettes qui résultera déjà de ce fait.

D'une façon g é n é r a l e , la réduction des prix intro- duite en 1922 p o u r les g r a n d e s distances n ' o n t pas d o n n é de satisfaction parce que les v o y a g e u r s effec- t u a n t de longs p a r c o u r s sont relativement qu'en n o m b r e r e s t r e i n t et que la majorité, du public ne s'est pas ressenti de cette mesure. La solution aujour- d'hui proposée s'impose d ' a u t a n t plus que les chemins de fer privés n ' o n t jamais aboli les billets d e r e t o u r à prix ; r é d u i t ou1-les o n t déjà r é i n t r o d u i t s ;

Parallèlement à cette réforme, une seconde modi- fication p a r a î t toute i n d i q u é e : c'est, la diminution d e l'écart e n t r e les prix des diverses- classes. P e r s o n n e n ' i g n o r e qu'il existe e n t r e le billet d e seconde et c e l u i . d e troisième une différence telle ( 5 3 o/0) que nombre d e v o y a g e u r s ont a b a n d o n n é les Ile p o u r les III«. H s'agit de réagir contre . cette émigration en r a p p r o c h a n t les tarifs d e s diverses classes. Nous pos- sédons a u / o u r d ' h u i les tarifs s u i v a n t s : I " classe 16,7 c t s ; II« cl. l ï , 5 c t s ; 111= cl. 7,5 c t s ; O n p r o p o s e donc de fixer comme s u i t les n o u v e a u x t a r i f s : I « cl. à 15 c t s ; II* cl. 10,5 c t s ; ÏH« cl. 7,5 cts p a r Km. Le p r i x du billet simple course reviendrait dès lors, p o u r u n p a r c o u r s d e 1 0 0 km. à 15 frs. en I " cl., à 10,50 frs en II« et à 7,50 frs e n . III«.

P o u r les billets d ' a l l e r et r e t o u r : I « cl. 24 f r s ; Ile cl. 1 6 , 8 0 ; III« cl. 1 2 frs.

L'application de ces m e s u r e s a p p o r t e r a i t une dimi- nution annuelle des recettes d e 1 5 millions de francs en chiffres r o n d s calculés s u r la trafic de 1 9 2 1 et sans tenir compte d e l'accroissement d u mouvement qui p o u r r a i t r é s u l t e r d e ce nouveau tarif. E n admet- tant même que le tarif a u g m e n t â t de 10 o/o, cette diminution n'en c o m p o r t e r a i t pas moins de 10 mil-

Validité des billets de retour.

La durée d e validité des billets d ' a l l e r et r e t o u r , actuellement fixée à 10 j o u r s , facilite lès abus en p e r m e t t a n t a u x voyageurs d'effectuer avec le même billet plus d ' u n e course aller et r e t o u r , sur des tra- jets p a r t i e l s . Même dans ' les p a y s où existent simul- tanément l'obligation de faire t i m b r e r les billets a u x g a r e s d ' a r r ê t et la fermeture d e s quais, on n ' a r r i v e pas à empêcher c o m p l è t e m e n t l'abus. Cela est en- core moins réalisable chez nous avec n o t r e système de c o n t r ô l e . COr, ! une réduction, d e la validité d e ces limite dans une t r è s g r a n d e m e s u r e les occasions de f r a u d e . Aussi la direction g é n é r a l e des C.- F . F . propose-t-elle de fixer la validité d e s billets- d²aller et de r e t o u r à 3 j o u r s p o u r les distances ne d é p a s - sant pas 1 0 0 km.' et 1 j o u r de plus p o u r chaque 1 0 0 km. s u p p l é m e n t a i r e .

Dans les cas où cette d u r é e s e r a insuffisante, les v o y a g e u r s a u r o n t à leur disposition p o u r les trajets d ' a u moins 1 5 0 km., les billets combinableSj qui sont valables '45 j o u r s et d o n t le, p r i x se ^calcule sur l i a base d e s ' t a x e s n o r m a l e s d e simple^-course, réduites d e 20 o/0.

Douanes

I t a l i B a s e d e c a l c u l d e s d r o i t s d e d o u a n e . La majoration d e la lire-or p o u r le paiement des d r o i t s de d o u a n e p e n d a n t la première quinzaine d e février vient d ' ê t r e fixée, en Italie, à 401 »/o, contre 383 p o u r la quinzaine précédente.

Yougoslavie.

Base le calcul des[droits de douane.

L'agio p o u r solde des d r o i t s de d o u a n e a été élevé, en Yougoslavie, d e 600 à 800 o/o depuis le 15 janvier (1 d i n a r - o r : 9 dinars-papier ou a r g e n t ) . Rien n'est changé au t a u x de la taxe de luxe, perçue en d o u a n e .

Commerce extérieur

Russie.

P e n d a n t les huit p r e m i e r s mois de 1922, les ré- sultats du commerce e x t é r i e u r russe o n t été, en poids, 6 fois plus élevés, et, d ' a p r è s leur valeur, 2,2 fois plus élevés que ceux d e la période c o r r e s p o n d a n t e d e 1 9 2 1 .

L'Allemagne p r e n d la : p a r t : la plus i m p o r t a n t e dans l ' a u g m e n t a t i o n des i m p o r t a t i o n s en Russie avec 14.783.000 f o n d s ; en troisième place, pour la quan- tité, a p r è s les Etats-Unis et l ' A n g l e t e r r e , l'Allemagne passe en p r e m i è r e place p o u r la valeur des articles importés avec 101.489.000 roubles-or.

La v a l e u r des importations anglaises a baissé d ' u n t i e r s , a l o r s q u ' e n 1 9 2 1 celle des importations alle- m a n d e s n'était que de 32.846.000 roubles-or.

Après l'Allemagne, les E t a t s - U n i s , l ' A n g l e t e r r e , p e n d a n t les périodes considérée, les pays ayant le plus i m p o r t é en Russie s o n t : la Lettonie, l ' E s t h o - nie, la N o r v è g e , la Suède, la F i n l a n d e , la P o l o g n e .

Chronique financière et fiscale

Autriche.

La capital total des sociétés autrichiennes a été a u g m e n t é en 1922 d e 29 milliards 1/2 d e c o u r o n n e s . De 12 milliards en 1 9 2 1 il est passé en 1 9 2 2 à 41 milliards % de c o u r o n n e s . Les industries élec- triques avec 11 milliards 1/2 orit le plus f o r t e m e n t participé à c e t t e a u g m e n t a t i o n .

Registre du commerce

R a i s o n s s o c i a l e s . E n r e g i s t r e m e n t s :

6/1/23. — Stüdeli, Adam & Cie, Aktiengesellschaft (Société anonyme) soc. act. cap. soc. fr. 130.000 nom., fabr. de vis, d é c o l l e t a g e , etc., acquisition de la soc. n. coll. « Stüdeli, Adam & Cie ». C o n s . A d m . : W i l l y et J o h a n n Stüdeli, d e Soleure, E m i l e Adam, de O b e r d o r f . S i è g e : S o l e u r e .

30/1/23. — La Compagnie Commerciale (The Com- mercial Company), succursale de Genève, (siège inscrit à Neuchâtel) soc. an. cap. soc. fr. 1000.—

nom., fabr et commerce d e tous articles d ' h o r l o - gerie, spécialement de boîtes et m o u v e m e n t s . A d m . : H e r m a n n - J u l i e n R e y m o n d , d e Neuchâtel. S i è g e : 1, Avenue de la G r e n a d e , Eaux-Vives-Genève.

31/1/23. — Pierre Bernard, fabrication des montres Ophir (Ophir Watch). P . B. de la Chaux-de- F o n d s ) , fabr. de m o n t r e s , m a r q u e « O p h i r » . Rue de la P l a n k e 14, Bienne.

31/1/23. — Wittum &• Co., soc. n. coll. ( H e r m a n n W . , Karl Steinbach-Schneider, ressortissants alle- m a n d s ) , commerce d ' o r f è v r e r i e et d ' a r g e n t e r i e , Klingentalstr 69, Bâle.

2/11/23. — Walter Châtelain, suce, de K. Läthy, (de T r a m e l a n - d e s s u s ) , fabr. d e polissage d'acier, Alleestr. 1 1 , Bienne.

5 / I I / 2 3 . — Del Gaudio ( P a s q u a l e Del O., d l t a l i c ) Bijoux, pierres fines, g r o s et détail. Rue S t - P i e r r e 14, Lausanne.

M o d i f i c a t i o n s :

15/1/23. — La soc. act. A. Michel A. G. (S. A.) (Ltd.), fabr. d ' h o r l o g e r i e , O r a n g e s , a r é d u i t son cap. soc. de fr. 1.100.000 à frs 750.000.

16/1/23. — La soc. n. coll. « F r o i d e v a u x & C o . » , est dissoute, sa raison radiée. Actif et passif s o n t repris p a r Froidevaux, Jeanrichard & Droz, soc.

n. coli , ( E d o u a r d F . des Böis, F e r n a n d J. et M a r c D., tous d e u x o r i g i n a i r e s d e la Chaux-de- F o n d s ) fabr. et vente d e boîtes d e m o n t r e s o r et des pièces s'y r a t t a c h a n t . Rue d u Ravin 9, La Chaux=de-Fohds. - . -

27/1/23. — Usines de laminage Ed. Mathey & fils, S. A , Neuveville, C h a r l e s , Nicolet est a p p e l é a u x fonctions de directeur, eh r e m p l a c e m e n t d e "Ed.

M a t h e y , d o n t la s i g n a t u r e est radiée. •> mm R a d i a t i o n s :

18/1/23. — M. Rusihek Erben, soc. 11. coll. H o r l o - g e r i e , bijouterie, r h a b i l l a g e s , Bâle.

23/1/23. — Geiser frères, fabr. d e r e s s o r t s , S o n v i l i e r . . 24/1/23. — M. Petit-Pierre, Fabrique Astoria, f a b r . .

et commerce d ' h o r l o g e r i e et bijouterie, Genève.' 24/1/23. — G. Pau, fabr. et commerce d ' h o r l o g e r i e , -

bijouterie et p e n d u l e t t e s et d é c o r a t i o n d e la boîte- m o n t r e et d e la bijouterie, fabr. d e la boîte fan- taisie, Petit-Saconnex, ( G e n è v e ) .

26/1/23. — Gabus frères, Usines Safir, .fabr.,. d e boîtes o r et platine, succursale de L a : G h a u x - d e - F o n d s . . . o " \ /-„;;

29/1/23. — Blanche Villars, Fabrikation der fefar Uhr (Fabrication de la montre Tefar) (Tefar Watch), fabr. d ' h o r l o g e r i e , Bienne.

29/1/23. — Gasser &• Lüthy, Uhrenfabrik Alcida (Fabrique d'horlogerie Alcida) (Alcida Watch Co.), soc. n. coll. en liq., S o l e u r e .

29/1/23. — Angelo Croci-Bianchi, fabr. d e pierres fines p o u r h o r l o g e r i e , Stabio ( T e s s i n ) . ..

30/1/23. — A. Conchon G- Cie, suce, de A. Glalon, soc. n. com., bijouterie, j o a i l l e r i e , - o r f è v r e r i e , hor- l o g e r i e , émaillerie, etc., G e n è v e .

30/1/23. —Schenk &• Prêtre, Montre Espea (Éspeà | Watch Co.), soc. : n. coll. fabr. d ' h o r l o g e r i e , Bien- ne.

1/11/23. — Aurèle Donzé-F résard, outillages et f o u r - ; ! nitures p o u r l ' h o r l o g e r i e , Breuleux.

2/11/23. — K- Luthy, fabr. d e polissage d'acier.

Bienne-Madretsch.

2/11/23. — Pendulettes Watch Co.,'Limited, Bienne, fabr. et vente d e pendulettes et m o n t r e s , soc: act.

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