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EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DE LA CÔTE-NORD

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(1)

ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES DE LA CÔTE-NORD

par la

Direction de l’aménagement de la faune de la Côte-Nord

Société de la faune et des parcs du Québec Sept-Îles, décembre 2001

(2)

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. 2001. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques de la Côte-Nord. Direction de l’aménagement de la faune de la Côte-Nord, Sept-Îles. 113 pages.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec ISBN : 2-550-39029-6

(3)

La Société de la faune et des parcs du Québec a pour mission, dans une perspective de développement durable et harmonieux sur les plans culturel, social, économique et régional, de s’assurer de la conservation et de la mise en valeur de la faune et de son habitat.

Elle doit s’assurer également, dans la même perspective, du développement et de la gestion des parcs à des fins de conservation, d’éducation ou de pratiques d’activités récréatives.

Les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

Ce plan ne vise à limiter d’aucune façon tout autre plan ou projet de développement provenant, notamment, d’une zone d’exploitation contrôlée, d’une réserve faunique, d’une aire faunique communautaire ou d’une pourvoirie.

(4)

ÉQUIPE DE RÉALISATION

Supervision Mario St-Pierre

Coordination Joël St-Amand

Johanne Labonté Recherche et rédaction Johanne Labonté

Nathalie Bourbonnais Alain Gaudreault Stéphane Guérin André Lamoureux Isabelle Normand Pierre Paris Bruno Rochette Joël St-Amand Marilou Tremblay

Collaboration Richard Audy

François Barnard Alain Chenel Hélène Corbin André Gingras Monique Godin Denis Guay Marc Talbot Traitement géomatique

et cartographie Carole Labarre Consultation et révision Pierre Bouchard

Sophie Brehain Louise Trudeau Révision linguistique et

traitement de texte Denise Cayer

(5)

AVANT-PROPOS

Les activités à caractère faunique telles que la chasse, la pêche, le piégeage ainsi que les activités de plein air permettent une injection de plus de 1,4 milliard de dollars annuellement dans l’économie du Québec tout en maintenant en emploi l’équivalent de 31 000 années- personnes. Cette contribution est particulièrement cruciale pour l’économie des régions ressources. Une mise en valeur accrue des potentiels fauniques dans chacune des régions du Québec permettrait assurément une plus grande contribution de cette ressource renouvelable au développement de l’économie et de l’emploi des régions concernées. Poursuivant cet objectif, la Société de la faune et des parcs du Québec a élaboré pour la région de la Côte-Nord un Plan de développement régional associé aux ressources fauniques (PDRRF).

Ce plan intègre les connaissances, les valeurs ainsi que la culture de la Société. C’est une mine d’information étendue, pertinente et assurément favorable au démarrage ou au soutien de projets importants pour l’économie régionale. La Société espère que le PDRRF suscitera l’intérêt des partenaires associés à la faune, des agents économiques ou des promoteurs et qu’il permettra l’émergence de produits originaux, de qualité et mieux diversifiés.

Après avoir décrit sommairement la région, les infrastructures d’accès et d’accueil ainsi que la demande régionale, le PDRRF de la Côte-Nord en trace le portrait faunique et naturel. Il fait ressortir les forces, les faiblesses ou les contraintes du produit actuel. Il décrit également les potentiels de développement associés à une espèce faunique, un groupe d’espèces ou une partie du territoire pouvant être mis en valeur dans un cadre de développement durable, c’est-à- dire sans que la protection de la ressource faunique ne soit compromise pour autant.

On y présente les axes de développement prioritaires et des exemples de projets de développement des activités pouvant être associées à la chasse, la pêche ou le piégeage, mais aussi à des activités non consommatrices de faune comme le plein air ou l’écotourisme. Les activités liées à la faune et à ses habitats pourront s’exercer en harmonie et en complémentarité avec ce qui existe déjà dans la région.

Il est utile de préciser que les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec, qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et que la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

Une portion du territoire nord-côtier est régie par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ). Il s’agit du secteur situé dans les zones hydrographiques de la baie d’Ungava et des baies James et d’Hudson. Les dispositions du chapitre 24 de la CBJNQ établissent un Régime des pourvoiries ainsi qu’un Régime de chasse, de pêche et de piégeage spécifiques au territoire visé par la Convention. Bien que cette portion de territoire soit incluse dans la description du portrait régional de la Côte-Nord, la description des ressources fauniques et l’identification des potentiels de développement seront traitées dans le PDRRF de la région Nord-du-Québec.

Mario St-Pierre

Directeur de l’aménagement de la faune de la Côte-Nord

(6)

RÉSUMÉ

Vaste région peu peuplée et éloignée des grands centres urbains, la Côte-Nord est riche en ressources naturelles. Une grande portion du territoire nord-côtier est encore vierge de toute perturbation humaine. La faible accessibilité constitue donc à la fois une contrainte et une force pour le développement de la région.

L’économie de la Côte-Nord s’est développée en fonction de l’exploitation de ses ressources naturelles. Les produits marins, la forêt, les mines et l’hydroélectricité ont permis à la région de prendre son essor. Le tourisme occupe aussi une part importante de l’activité régionale et cette industrie est axée principalement sur les attraits naturels du territoire.

La Côte-Nord est déjà bien positionnée comme destination de choix pour l’exploitation des ressources fauniques. N’ayant encore subi aucune modification du paysage ou des habitats, certains secteurs offrent la possibilité de pratiquer des activités de chasse, de pêche ou d’observation de la faune dans un cadre naturel encore vierge, où la tranquillité des lieux et les vastes étendues non perturbées prédominent. Le défi consiste donc à consolider et améliorer la qualité des produits offerts en misant sur certains produits d’appel et en diversifiant l’offre existante afin d’attirer de nouveaux segments de clientèle.

Comme l’immensité du territoire ne permet pas d’avoir une connaissance fine de la faune et de ses habitats dans son ensemble, il est nécessaire d’adopter une approche préventive dans l’exploitation des ressources fauniques afin d’en assurer la pérennité. Sans contredit, l’acquisition de connaissances, couplée à une planification régionale concertée, permettrait d’optimiser les retombées liées à chaque domaine d’intervention.

À la lumière des potentiels de mise en valeur reliés à la ressource faunique et des contraintes régionales, la Société de la faune et des parcs du Québec a identifié quatre axes de développement prioritaires sur la Côte-Nord. Quoique non exhaustifs et non exclusifs, ces axes devraient permettre aux promoteurs intéressés d’identifier des opportunités intéressantes. Les voies de développement à préconiser sont :

Ÿ Développer et consolider la pourvoirie afin d’augmenter le taux d’occupation global de la centaine de pourvoiries existantes et d’améliorer l’offre dans les secteurs mal desservis par ce type d’entreprise.

Ÿ Faire connaître l’offre de pêche et en faciliter l’accès afin de favoriser la relève pour les activités de pêche et développer le plein potentiel des lacs et rivières.

Ÿ Optimiser l’offre de chasse afin d’augmenter les retombées économiques de cette activité.

Ÿ Développer de nouvelles activités récréotouristiques liées à la faune afin de répondre aux besoins grandissants des clientèles et générer des retombées sur tout le territoire nord-côtier.

(7)

TABLE DES MATIÈRES

Page

ÉQUIPE DE RÉALISATION ... iv

AVANT-PROPOS ... v

RÉSUMÉ ... vi

TABLE DES MATIÈRES ... vii

LISTE DES TABLEAUX ... x

LISTE DES FIGURES ... xi

LISTE DES ANNEXES ... xiii

1. LE PORTRAIT RÉGIONAL ... 1

1.1 Caractéristiques géographiques ... 1

1.2 Caractéristiques historiques et culturelles ... 6

1.3 Organisation du territoire ... 7

1.3.1 Les territoires structurés ... 7

1.3.1.1 Pourvoiries ... 11

1.3.1.2 Zones d’exploitation contrôlée ... 13

1.3.1.3 Réserves fauniques ... 13

1.3.1.4 Terrains de piégeage enregistrés et réserves de castor ... 13

1.3.1.5 Habitats fauniques ... 14

1.3.1.6 Ententes particulières ... 15

1.3.1.7 Parcs nationaux du Québec ... 15

1.3.1.8 Refuges fauniques ... 16

1.3.1.9 Parcs nationaux du Canada ... 16

1.3.1.10 Réserves écologiques ... 17

1.3.1.11 Refuges d’oiseaux migrateurs ... 17

1.3.1.12 Parcs régionaux ... 17

1.3.1.13 Zones importantes pour la conservation des oiseaux en Amérique du Nord (ZICO) ... 18

1.4 Caractéristiques sociales, économiques et touristiques ... 19

1.4.1 Démographie ... 19

1.4.2 Profil de l’économie régionale ... 20

1.4.2.1 Marché du travail ... 21

1.4.2.2 Problématiques touristiques régionales ... 22

1.5 Intervenants régionaux en matière de développement ... 23

1.6 Les grands enjeux régionaux ... 25

2. LES INFRASTRUCTURES D’ACCÈS ET D’ACCUEIL ... 26

2.1 Accessibilité à la région et à la ressource ... 26

2.1.1 Par route ... 26

2.1.2 Par bateau ... 26

2.1.3 Par avion ... 28

2.1.4 Par train ... 29

(8)

2.2 Hébergement ... 29

2.3 Infrastructures d’accueil ... 31

2.4 Les entreprises de services liés à la pratique d’activités ... 35

3. PORTRAIT DE LA DEMANDE ... 37

3.1 Enquête sur la pêche sportive ... 37

3.2 La demande en 1999 ... 38

4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR ... 43

4.1 Le milieu biophysique ... 43

4.1.1 Les habitats aquatiques ... 43

4.1.1.1 Description ... 43

4.1.1.2 Potentiels de mise en valeur ... 44

4.1.2 Les milieux humides ... 44

4.1.2.1 Description ... 44

4.1.2.2 Potentiels de mise en valeur ... 45

4.1.3 Les habitats terrestres ... 45

4.1.3.1 Description ... 45

4.1.3.2 Exploitation forestière ... 47

4.1.3.3 Potentiels de mise en valeur ... 48

4.2 La faune ... 49

4.2.1 Faune aquatique ... 50

4.2.1.1 Saumon atlantique ... 50

4.2.1.2 Omble de fontaine ... 55

4.2.1.3 Éperlan arc-en-ciel ... 57

4.2.1.4 Touladi ... 58

4.2.1.5 Ouananiche ... 59

4.2.1.6 Autres espèces ... 60

4.2.1.7 Principaux aspects réglementaires ... 60

4.2.1.8 Potentiels de mise en valeur ... 62

4.2.2 Grande faune ... 63

4.2.2.1 Orignal ... 63

4.2.2.2 Ours noir ... 65

4.2.2.3 Caribou ... 67

4.2.2.4 Cerf de Virginie ... 67

4.2.2.5 Principaux aspects réglementaires ... 70

4.2.2.6 Potentiels de mise en valeur ... 71

4.2.3 Petite faune ... 71

4.2.3.1 Espèces avec prélèvement ... 71

4.2.3.1.1 Description ... 71

4.2.3.1.2 Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 72

(9)

4.2.3.1.3 Principaux aspects réglementaires ... 74

4.2.3.1.4 Potentiels de mise en valeur ... 74

4.2.3.2 Espèces sans prélèvement ... 74

4.2.3.2.1 Description ... 74

4.2.3.2.2 Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 75

4.2.3.2.3 Potentiels de mise en valeur ... 76

4.2.4 Animaux à fourrure ... 76

4.2.4.1 Description ... 76

4.2.4.2 Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 78

4.2.4.3 Principaux aspects réglementaires ... 80

4.2.4.4 Potentiels de mise en valeur ... 81

4.2.5 Avifaune ... 81

4.2.5.1 Description ... 81

4.2.5.2 Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 83

4.2.5.3 Principaux aspects réglementaires ... 85

4.2.5.4 Potentiels de mise en valeur ... 85

4.2.6 Amphibiens et reptiles ... 86

4.2.6.1 Description ... 86

4.2.6.2 Traits distinctifs régionaux relatifs à ces espèces ... 87

4.2.6.3 Principaux aspects réglementaires ... 87

4.2.6.4 Potentiels de mise en valeur ... 88

4.3 Principaux sites d’intérêt ... 88

4.3.1 L’archipel de Sept-Îles ... 88

4.3.2 L’archipel de Mingan ... 89

4.3.3 Les monts Groulx ... 89

4.3.4 L’île René-Levasseur ... 89

4.3.5 L’île d’Anticosti ... 90

4.3.6 Les habitats fauniques ... 91

4.3.7 Les zones importantes pour la conservation des oiseaux en Amérique du Nord (ZICO) ... 91

5. ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT ... 92

5.1 Problématique régionale et constats généraux ... 92

5.2 Élaboration d’axes ou de stratégies de développement ... 93

5.2.1 Développer et consolider la pourvoirie ... 93

5.2.2 Promouvoir l’offre de pêche et en faciliter l’accès ... 94

5.2.3 Optimiser l’offre de chasse ... 96

5.2.4 Développer de nouvelles activités récréotouristiques liées à la faune ... 97

6. STRUCTURE D’ACCUEIL ... 99

LISTE DES RÉFÉRENCES ... 100

ANNEXES ... 104

(10)

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Description sommaire des régions naturelles du Québec

qui se trouvent sur la Côte-Nord ... 4

Tableau 2. Territoires structurés destinés à l’exploitation des ressources fauniques ... 8

Tableau 3. Superficie d’aires protégées par type de territoire ... 11

Tableau 4. Pourvoiries sans droits exclusifs ... 13

Tableau 5. Habitats fauniques cartographiés protégés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune ... 15

Tableau 6. Sites susceptibles d’être désignés ZICO sur la Côte-Nord ... 18

Tableau 7. Estimations de la population de la Côte-Nord pour 1996 et 2000 ... 19

Tableau 8. Liens maritimes interrives ... 28

Tableau 9. Capacité d’hébergement des pourvoiries en 1999 ... 29

Tableau 10. Occupation des pourvoiries en 1999 ... 38

Tableau 11. Effort de pêche (jours-pêche), excluant l’activité de pêche au saumon atlantique, sur les territoires structurés en 1999 ... 41

Tableau 12. Effort de chasse (jours-chasse) sur les territoires structurés en 1999, toutes espèces confondues ... 41

Tableau 13. Effort de pêche (jours-pêche) sur les rivières à saumon en 1999 ... 42

Tableau 14. Statistiques de pêche à l’omble de fontaine anadrome sur les zecs de la Rivière-Laval et de la Rivière-de-la-Trinité de 1997 à 2000 ... 57

Tableau 15. Statistiques de pêche au touladi dans les pourvoiries de 1993 à 1999 ... 58

Tableau 16. Statistiques de pêche à la ouananiche dans les pourvoiries de 1993 à 1999 .. 59

Tableau 17. Espèces de la petite faune faisant l’objet d’une exploitation ... 71

Tableau 18. Espèces de la petite faune ne faisant l’objet d’aucune exploitation ... 75

Tableau 19. Animaux à fourrure pouvant être piégés ... 77

Tableau 20. Récolte d’animaux à fourrure en 1999-2000 ... 79

Tableau 21. Espèces aviennes dont la présence a été confirmée par des inventaires ... 82

Tableau 22. Principales espèces d’amphibiens et reptiles susceptibles d’être observées .. 87

(11)

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Caractéristiques géographiques et administratives ... 2

Figure 2. Régions naturelles de la Côte-Nord ... 3

Figure 3. Zones hydrographiques ... 5

Figure 4. Territoires structurés ... 9

Figure 5. Subdivisions pour la gestion du piégeage ... 10

Figure 6. Aires propices au développement de la pourvoirie ... 12

Figure 7. Pyramide d’âge par sexe de la population en 2000 ... 20

Figure 8. Aires communes forestières ... 27

Figure 9. Unités d’hébergement dans les pourvoiries ... 30

Figure 10. Unités d’hébergement à des fins personnelles ... 32

Figure 11. Répartition par activité des clients résidents et non résidents dans les pourvoiries en 1999 ... 39

Figure 12. Nombre de clients par activité dans les pourvoiries en 1999 ... 40

Figure 13. Zones de végétation et domaines bioclimatiques du Québec ... 46

Figure 14. Localisation des forêts privées ... 48

Figure 15. Rivières à saumon ... 51

Figure 16. Récolte et effort de pêche sportive du saumon atlantique de 1984 à 1999 ... 52

Figure 17. Statistiques de pêche sportive du saumon atlantique par zone de gestion de 1990 à 2000 ... 53

Figure 18. Répartition de la fréquentation de pêche sportive du saumon atlantique (jours-pêche) par type de territoire ... 54

Figure 19. Estimation de la répartition de la fréquentation de pêche sportive de l’omble de fontaine (jours-pêche) par type de territoire ... 55

Figure 20. Captures annuelles d’ombles de fontaine par type de territoire de 1993 à 1999 ... 56

Figure 21. Zones de chasse et de pêche ... 61

(12)

Figure 22. Récolte d’orignaux et vente de permis de chasse dans la zone 18 Est

de 1990 à 1999 ... 64 Figure 23. Récolte d’orignaux et vente de permis de chasse dans la zone 19 Sud

de 1990 à 1999 ... 65 Figure 24. Récolte d’ours noirs dans la zone 18 Est de 1990 à 1999 ... 66 Figure 25. Récolte de cerfs de Virginie dans la zone 20 de 1990 à 1999 ... 68 Figure 26. Vente de permis de chasse au cerf de Virginie dans la zone 20

de 1990 à 1999 ... 69 Figure 27. Vente de permis de chasse au petit gibier et de colletage du lièvre

de 1989-1990 à 1999-2000 ... 72 Figure 28. Rendements de récolte de tétras du Canada et de gélinottes huppées

dans les territoires structurés de 1979-1980 à 1999-2000 ... 73 Figure 29. Rendements de récolte de lièvres d’Amérique par la chasse sportive

dans les territoires structurés de 1979-1980 à 1999-2000 ... 73

(13)

LISTE DES ANNEXES

Page Annexe 1. Coordonnées des principaux intervenants régionaux en matière de

développement de la Côte-Nord ... 105

Annexe 2. Projets de création ou modification de pourvoiries reçus avant le

1er décembre 2000 ... 112

(14)

1. LE PORTRAIT RÉGIONAL

1.1 Caractéristiques géographiques

La Côte-Nord est une vaste région à caractère maritime et en grande partie nordique, riche en ressources naturelles et relativement peu peuplée. Elle couvre une superficie de 299 368 km2, ce qui en fait la deuxième région administrative la plus vaste du Québec. Elle est bornée à l’ouest par la rivière Saguenay et le 70e degré de longitude ouest, au sud par l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, et au nord par le Labrador et le 55e degré de latitude nord. Le territoire inclut l’île d’Anticosti. À l’ouest et au nord, la Côte-Nord côtoie les régions administratives Saguenay―Lac-Saint-Jean et Nord-du-Québec. Sa façade maritime s’étend sur près de 1 300 km entre Tadoussac et Blanc-Sablon (figure 1).

L’unique voie de pénétration terrestre de la Côte-Nord, la route 138, longe le littoral sur une distance de 800 km, de Tadoussac à Natashquan. C’est d’ailleurs 90 % de la population régionale qui se concentre le long de cet axe routier et la majorité se trouve à Sept-Îles et Baie- Comeau. Seulement deux villes surgissent en milieu nordique, Fermont et Schefferville, distantes respectivement de 450 et 700 km de la zone littorale. Pour sa part, la portion est du territoire, soit à l’est de Natashquan, est privée de liens routiers avec le reste de la Côte-Nord.

Seuls quelques villages sont reliés entre eux par la route 138. On peut cependant accéder à cette partie de la région par bateau ou par avion.

La Côte-Nord est constituée à plus de 95 % de terres du domaine de l’État sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles. Le reste du territoire est réparti entre le domaine privé et les terres de compétence fédérale. Les terres privées sont de faible superficie et se retrouvent principalement dans la portion sud-ouest du territoire, le long du littoral.

Il faut distinguer la Côte-Nord maritime de la Côte-Nord intérieure. Le secteur côtier, escarpé dans sa portion ouest, devient bas et parsemé d’archipels dans l’est. La température y est plus douce qu’à l’intérieur des terres, avec une saison de croissance moyenne. Plusieurs rivières d’importance se déversent dans le Saint-Laurent, le long du littoral nord-côtier. Elles prennent leur origine sur le plateau continental où le relief accidenté découpe de grandes vallées. Le climat de l’intérieur des terres est plus froid et humide, avec une saison de croissance courte.

De nombreux lacs et tourbières couvrent l’ensemble du territoire. À l’exception de l’archipel de Mingan, de l’île d’Anticosti et des sols environnant Havre-Saint-Pierre qui sont d’origine sédimentaire, la Côte-Nord repose sur le socle du bouclier canadien où les sols naturellement acides sont peu développés. La région est en grande partie recouverte d’une forêt boréale qui devient clairsemée et qui fait place à la toundra vers le nord et vers l’est du territoire. Parmi les 43 régions naturelles définies dans le cadre écologique de référence du Québec, dix d’entre elles se retrouvent partiellement ou totalement sur la Côte-Nord (figure 2). Les caractéristiques de ces régions naturelles sont décrites sommairement au tableau 1.

La forêt occupe 198 930 km2. Il s’agit de la plus importante superficie boisée du Québec.

L’industrie forestière occupe d’ailleurs une place importante dans l’économie régionale. Toute la portion sud-ouest du territoire est constituée en aires communes forestières et la presque totalité du bois y est allouée.

(15)

Figure 1. Caractéristiques géographiques et administratives.

Carte couleur insérée en fin de document.

(16)

Figure 2. Régions naturelles de la Côte-Nord (tiré de Bernard et al. 1983)

On retrouve quatre zones hydrographiques sur la Côte-Nord. La majorité des cours d’eau se déverse toutefois dans le Saint-Laurent (figure 3), suivant un axe nord-sud. Quelques rivières situées au nord de la région s’écoulent vers les baies James et d’Hudson. Avec son réseau hydrographique bien développé, la Côte-Nord est aussi une région de premier plan pour le développement de l’hydroélectricité. Actuellement, 24 centrales hydroélectriques sont en opération sur 11 rivières. Une centrale est en construction sur la rivière Sainte-Marguerite (centrale SM-3) alors que 14 nouveaux sites du domaine de l’État viennent d’être identifiés comme sites admissibles à la location par le gouvernement pour le développement de centrales de moins de 50 MW. Le développement hydroélectrique des centrales de plus de 50 MW se poursuit actuellement d’ouest en est sur les rivières qui présentent un potentiel intéressant.

L’absence de sols propices et le climat plutôt rude font en sorte que l’agriculture est marginale sur la Côte-Nord. Par contre, toute la côte est généralement bien pourvue en poissons et crustacés. Cette ressource explique la présence d’une grande partie de la population qui s’y trouve depuis des décennies. Enfin, les gisements de minerai de fer qui proviennent du bouclier canadien ont permis de développer l’économie de l’arrière-pays.

(17)

Tableau 1. Description sommaire des régions naturelles du Québec qui se trouvent sur la Côte-Nord

La plaine côtière de la Haute et Moyenne-Côte-Nord (L-12)

Longe le littoral de la rivière des Grandes Bergeronnes à la rivière Natashquan, et dans l’arrière-pays jusqu’au premier relief rocheux du bouclier canadien. La topographie y est très peu prononcée et la forêt y est typiquement boréale, soit constituée de sapinières ou de pessières fréquemment associées au bouleau blanc. Plusieurs tourbières et marais y sont aussi présents et sont généralement fréquentés par la sauvagine.

Les cuestas de la Côte-Nord (L-13)

Sont constituées de l’archipel de Mingan et d’une portion des cuestas de Brador. Dépassant rarement les 30 m d’altitude, cette région se caractérise par un climat maritime à forte humidité et une assise rocheuse de calcaire. La végétation y est très diversifiée. Sur les îles, on retrouve principalement une végétation de toundra, tandis que sur la côte, il s’agit plutôt de forêt boréale. Le milieu insulaire est favorable à la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux marins et les mammifères marins (baleines, phoques et dauphins) y sont aussi observés.

L’île d’Anticosti (L-14)

Possède un relief monoclinal, c’est-à-dire de strates calcaires paléozoïques inclinées vers le sud.

L’hydrographie en est influencée, les eaux s’écoulant dans l’axe nord-sud à partir d’une ligne de partage située à environ 300 m d’altitude. La situation maritime de l’île lui confère un climat relativement tempéré.

La forêt boréale, accompagnée de nombreuses tourbières, constitue la végétation dominante. Cette dernière est beaucoup influencée par le broutage intensif du cerf de Virginie et c’est le seul endroit où l’on retrouve des pessières blanches pures. C’est sur cette île que l’on retrouve les densités les plus élevées de cerfs de Virginie au Québec. Les colonies d’oiseaux marins et les échoueries de phoques sont présentes sur le pourtour de l’île.

La côte rocheuse de la Basse-Côte-Nord (L-15)

Frange côtière morcelée, qui contient beaucoup de récifs et de petites îles. L’altitude dépasse rarement 150 m. La végétation dominante est la pessière noire à bouleau blanc mais plus on se rapproche de la côte, plus les arbres deviennent rabougris jusqu’à devenir sur les rives une toundra maritime. La faune terrestre présente correspond à celle de la forêt boréale. Sur la côte, on peut observer des oiseaux marins ainsi que des mammifères marins.

Le plateau du Petit Mécatina (B-16)

Correspond de façon générale à l’arrière-pays de la Basse-Côte-Nord, soit l’extrême est du territoire. Le relief y est plutôt uniforme et l’altitude inférieure à 500 m décroît graduellement en avançant vers le golfe.

La végétation est constituée principalement de pessière noire, prenant parfois la forme de peuplement un peu plus ouvert. La faune présente est également typique de la forêt boréale.

Les Laurentides boréales (B-17)

Vaste région qui s’étend du Témiscamingue à l’arrière-pays de la Basse-Côte-Nord, ce qui correspond à la bordure du bouclier canadien. Le relief y est très accidenté. L’altitude croît vers l’est et peut dépasser les 900 m sur la Côte-Nord (secteur des monts Groulx). Monts et collines découpent de grandes vallées, où circulent de grandes rivières telle la Manicouagan. La végétation est principalement composée d’épinettes noires et de sapins baumiers. La forte valeur économique de cette forêt en fait une région où les coupes forestières sont importantes.

Le massif du mont Valin (B-18), les monts Otish (B-31), le fjord du Saguenay (B-20), le plateau lacustre central (B-32)

Occupent une proportion négligeable de la Côte-Nord; principalement au Saguenay—Lac-Saint-Jean et dans le Nord-du-Québec.

(18)

Figure 3. Zones hydrographiques.

Carte couleur insérée en fin de document.

(19)

1.2 Caractéristiques historiques et culturelles

La Côte-Nord est à la fois la plus vieille et la plus jeune région du Québec, et c’est l’exploitation de ses ressources naturelles qui a conditionné son développement.

Ainsi, après que la partie est de la région ait été visitée par les Vikings, mais avant la création de la colonie, les ressources marines étaient déjà exploitées par les pêcheurs basques alors que l’hinterland était occupé par les chasseurs cueilleurs nomades autochtones. La création de la Nouvelle-France, à la suite des voyages de Cartier, a pris forme en s’appuyant essentiellement sur le marché des fourrures. Tadoussac deviendra le premier poste de traite qui favorisera les contacts entre Européens et Amérindiens.

Les concessions et seigneuries ont morcelé la rive nord du Saint-Laurent avec des promoteurs comme la Compagnie de la Baie-d’Hudson, du temps où la Côte-Nord s’appelait encore le Labrador. C’est seulement à compter du 19e siècle qu’apparaissent villages et camps forestiers.

Une population plus permanente s’installe, conquiert et développe le territoire.

La partie ouest de la région s’est développée la première sous l’impulsion des grandes industries forestières. Plusieurs villages ont été construits autour des scieries qui étaient alimentées par les forêts qui livraient leurs billes jusqu’au littoral grâce aux rivières omniprésentes sur le territoire.

Avec les années 1900 sont apparus à l’ouest du territoire quelques villages agricoles. Plus tard, la crise économique a poussé des milliers de travailleurs vers les nouvelles villes industrielles qui sont devenues Clarke City, Baie-Comeau et Shelter Bay. Le développement de ces villes a cependant surtout été basé sur l’industrie forestière. Ainsi, des villes modernes se sont développées avec tout ce que cela implique : services publics, loisirs, vie communautaire, etc.

Mais c’est véritablement avec l’exploitation des gisements miniers et le harnachement des rivières-fleuves que la Côte-Nord a pris son essor au milieu du siècle dernier. De quelques dizaines de milliers de personnes, la population de la région a progressé avec l’arrivée des autres Québécois, Canadiens et Européens pour atteindre des sommets à la fin des années 1970. À cette époque, Sept-Îles comptait plus de soixante nationalités différentes.

Vient ensuite la valse des millions avec les chantiers hydroélectriques qui se déplacent de la Bersimis au complexe Manic-Outardes, avec l’ouverture des villes minières du Nord québécois et du Labrador, sans oublier le développement des ports et des usines de traitement du minerai de fer le long du littoral. C’est ce contexte économique en pleine effervescence qui permet à Port-Cartier, Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre de passer de villages de pêcheurs à pôles économiques industriels et de services importants.

Pendant que la grande aventure du fer est secouée dans les années 1980, le potentiel hydroélectrique de la région favorise le développement d’alumineries, ce qui permettra d’entrevoir un avenir prometteur.

C’est sur cette toile de fond historique que les communautés montagnaise (10 % de la population), anglophone de la Basse-Côte-Nord (5 %) et francophone (85 %) ont contribué à façonner la Côte-Nord.

(20)

1.3 Organisation du territoire

La région compte 38 municipalités dont 35 ont moins de 5 000 habitants. Elles sont regroupées dans cinq municipalités régionales de comté (MRC) et dans le territoire de la Côte-Nord-du- Golfe-du-Saint-Laurent, qui n’est pas encore constitué en MRC (figure 1). Seulement 10 % du territoire nord-côtier est municipalisé, le long de la frange littorale et dans le secteur de Fermont.

Afin de caractériser la région, trois sous-régions de référence sont généralement utilisées, soit la Haute, la Moyenne et la Basse-Côte-Nord. À la Haute-Côte-Nord se rattachent les MRC de La Haute-Côte-Nord, de Manicouagan et de Sept-Rivières. Les limites de la Moyenne-Côte- Nord correspondent à celles de la MRC de la Minganie à l’ouest, jusqu’à un trait nord-sud passant par Natashquan à l’est. Pour sa part, la Basse-Côte-Nord correspond au territoire de la Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent et à la portion de la MRC de la Minganie située à l’est de Natashquan.

La structure urbaine de la région est dominée par deux villes d’importance et de taille à peu près équivalente, soit Sept-Îles (25 724 hab.) et Baie-Comeau (25 345 hab.), qui concentrent près de la moitié de la population régionale. Ces deux villes, distantes de 250 km, possèdent chacune des zones d’influence qui correspondent approximativement aux MRC de La Haute-Côte-Nord et de Manicouagan pour Baie-Comeau, de Sept-Rivières et de la Minganie pour Sept-Îles.

Les terres privées occupent moins de 20 000 km2 sur la Côte-Nord. Elles sont principalement localisées dans les MRC de La Haute-Côte-Nord et de Manicouagan, le long des routes principales. Elles servent à des fins agricoles et résidentielles. Seules quelques terres privées visent l’exploitation des ressources forestières. Aussi, certaines rivières sont constituées de terres privées sur une partie de leur tronçon principal.

La région abrite également neuf réserves indiennes. Ces territoires sont réservés aux Amérindiens en vertu de la Loi sur les Indiens. Ces neuf réserves, qui occupent une superficie de 323,5 km2, sont réparties sur toute la Côte-Nord (figure 1) : Betsiamites se trouve dans la MRC de Manicouagan; Essipit, dans la MRC de La Haute-Côte-Nord; Matimekosh et Lac-John sont dans la MRC de Caniapiscau; Uashat et Maliotenam dans la MRC de Sept-Rivières;

Mingan et Natashquan dans la MRC de la Minganie; La Romaine, dans le territoire de la Côte- Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent. On retrouve également un établissement amérindien, soit un village habité majoritairement par des Amérindiens, qui est situé sur des terres sans statut juridique particulier. Il s’agit de Pakuashipi, également sur le territoire de la Côte-Nord-du-Golfe- du-Saint-Laurent. Toutes ces communautés sont montagnaises. Finalement, la municipalité de village naskapi de Kawawachikamach, c’est-à-dire un territoire sur lequel s’exerce un gouvernement local naskapi conformément à la Loi sur les villages cris et le village naskapi, fait partie de la Côte-Nord. Cette dernière communauté pratique cependant ses activités sur les terres régies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, dans la région administrative du Nord-du-Québec.

1.3.1 Les territoires structurés

Les territoires structurés sont des portions de territoire vouées à la protection ou à la mise en valeur de la faune et de ses habitats. Ils ont donc un impact direct sur l’offre faunique de la région. Certains ont un statut légalement défini et sont de compétence provinciale, fédérale ou municipale. Les autres, quoique non définis par les lois, font l’objet d’ententes administratives ou découlent de processus de concertation du milieu, ce qui leur accorde une importance et incite à leur protection et leur mise en valeur.

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On retrouve sur la Côte-Nord trois types de territoires structurés voués à l’exploitation et la mise en valeur des ressources fauniques : les pourvoiries, les zones d’exploitation contrôlée (zecs) et les réserves fauniques. Ces territoires, définis en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, occupent plus de 25 % de la MRC de La Haute-Côte-Nord. Les autres MRC sont principalement constituées de territoire à accès libre pour la pratique des activités de chasse et de pêche, à l’exception de l’île d’Anticosti qui est presque exclusivement constituée de pourvoiries (figure 4). Le tableau 2 illustre la répartition par MRC et la superficie des territoires structurés destinés à l’exploitation des ressources fauniques.

Tableau 2. Territoires structurés destinés à l’exploitation des ressources fauniques

Pourvoiries à droits exclusifs

Rivières à saumon

Pourvoiries à droits exclusifs Chasse, pêche,

piégeage

Zecs-saumon Zecs-faune Réserve faunique MRC

N km N km2 N km N km2 N km2

La Haute-Côte-Nord 22 1 166 2 80 4 2 603

Manicouagan 4 256 2 163 2 811

Sept-Rivières 5 230 1 19 1 1 854 1 6 423

Minganie 10 377 13 *8 322

Caniapiscau 2 296

Côte-Nord-du-Golfe-du- Saint-Laurent

2 37

Total – Côte-Nord 17 644 41 10 040 5 262 7 5 268 1 6 423

*Dont 7 263 km2 uniquement sur l’île d’Anticosti.

Le territoire présente aussi un découpage qui vise exclusivement la gestion des activités de piégeage. Il s’agit des terrains de piégeage enregistrés et des réserves de castor (figure 5).

Les autres territoires structurés ont plutôt une vocation de protection de la faune et de ses habitats. Il s’agit des parcs nationaux du Québec, des réserves écologiques, des habitats fauniques et des refuges fauniques, qui sont de compétence provinciale. Les parcs nationaux du Canada et les refuges d’oiseaux migrateurs sont de compétence fédérale et visent le même objectif. Pour leur part, les parcs régionaux sont de compétence municipale et visent principalement la protection des espaces naturels d’intérêt ainsi que la pratique d’activités récréatives et éducatives. Le tableau 3 illustre la répartition et la superficie des territoires structurés qui ont comme principale fonction la protection de la faune et des habitats.

Finalement, des ententes particulières avec des propriétaires privés, diverses associations ou des communautés autochtones peuvent être conclues afin de mieux gérer et protéger la faune et ses habitats. D’autres types de territoires structurés peuvent être mis en place, mais on ne les retrouve pas sur la Côte-Nord (ex. : aires fauniques communautaires, petits lacs aménagés).

On peut retrouver l’information concernant ces autres territoires sur le site internet de la Société de la faune et des parcs du Québec.

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Figure 4. Territoires structurés

Carte couleur insérée en fin de document.

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Figure 5. Subdivisions pour la gestion du piégeage

Carte couleur insérée en fin de document.

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Tableau 3. Superficie d’aires protégées par type de territoire

MRC Réserves

écologiques (km2)

Parcs nationaux du Québec

(km2)

Parcs nationaux du Canada

(km2)

Refuges d’oiseaux migrateurs

(km2)

Habitats fauniques***

(km2)

Refuges fauniques

(km2)

La Haute-Côte-Nord *1 422 35 0,3

Manicouagan 235 3

Sept-Rivières 186 4 50

Minganie 42 572 110 118 **7 988

Caniapiscau Côte-Nord-du-Golfe-

du-Saint-Laurent 204 4

Total – Côte-Nord 463 1 994 110 326 8 078 0,3

* Inclut la superficie totale du parc du Saguenay (283 km2) et du parc marin du Saguenay—Saint-Laurent (1 138 km2).

** Dont 7 958 km2 d’aire de confinement du cerf de Virginie sur l’île d’Anticosti.

*** N’inclut pas les aires de concentration d’oiseaux aquatiques et les colonies d’oiseaux sur falaise (qui sont décrites en mètres linéaires, ni l’habitat du poisson.

1.3.1.1 Pourvoiries

Les pourvoiries sont des entreprises qui offrent, contre rémunération, de l’hébergement et des services ou de l’équipement pour la pratique d’activités de chasse, de pêche ou de piégeage, à des fins récréatives. On retrouve deux catégories de pourvoiries : à droits exclusifs ou sans droits exclusifs.

Les pourvoiries à droits exclusifs ont l’exclusivité de l’exploitation de la faune sur un territoire donné en vertu d’un bail de droits exclusifs de chasse, de pêche ou de piégeage. La Côte-Nord regroupe, sur les terres du domaine de l’État, 58 pourvoiries à droits exclusifs, dont 17 sur des rivières à saumons. Le développement de nouvelles pourvoiries à droits exclusifs est possible uniquement en territoire éloigné où l’exploitation des ressources fauniques est plus faible. Les aires propices au développement de la pourvoirie sont les territoires identifiés prioritairement pour les nouvelles pourvoiries (figure 6). Ces territoires sont réservés exclusivement à l’établissement et au développement de la pourvoirie à droits exclusifs. Quoiqu’on en retrouve en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay―Lac-Saint-Jean et en Mauricie—Bois-Francs, ces aires se retrouvent principalement sur la Côte-Nord.

Pour leur part, les pourvoiries sans droits exclusifs n’ont pas l’exclusivité de l’activité et offrent leurs services sur les terres du domaine de l’État ou sur des terres privées. Aucune délimitation de territoire n’est associée à la pourvoirie sans droits exclusifs, c’est le permis d’exploitation de l’entreprise qui détermine les secteurs où ces services peuvent être offerts. Généralement, ces pourvoyeurs pratiquent leurs activités à proximité de leurs sites d’hébergement. On retrouve 42 pourvoiries sans droits exclusifs sur la Côte-Nord. Le tableau 4 présente leur répartition par MRC.

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Figure 6. Aires propices au développement de la pourvoirie

Carte couleur insérée en fin de document.

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Tableau 4. Pourvoiries sans droits exclusifs

MRC Nombre de pourvoiries sans droits exclusifs

La Haute-Côte-Nord 5

Manicouagan 17

Sept-Rivières 3 Minganie 10

Caniapiscau 2

Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent 5

1.3.1.2 Zones d’exploitation contrôlée

Le concept des zecs repose sur quatre grands principes soit la protection de la faune, l’accessibilité à la ressource faunique, la participation des usagers et l’autofinancement des opérations. Ce statut est accordé sur recommandation du ministre responsable de la Faune et des Parcs lorsque ce dernier appréhende notamment une surexploitation de la faune sur le territoire. On y délègue la gestion à des associations à but non lucratif, par le biais d’un protocole d’entente avec le ministre responsable de la Faune et des Parcs.

On retrouve sur la Côte-Nord 12 zecs, dont 5 zecs-saumon. Elles se concentrent dans la portion sud-ouest de la Côte-Nord, où les bassins de population sont les plus importants. On n’en retrouve aucune dans les MRC de la Minganie et de Caniapiscau ou sur le territoire de la Basse-Côte-Nord.

1.3.1.3 Réserves fauniques

Les réserves fauniques sont des territoires voués à la protection, à la mise en valeur et à l’utilisation de la faune. On y pratique principalement des activités de chasse et de pêche, de même que d’autres activités de plein air comme le ski de randonnée et le canot-camping. Seule la réserve faunique de Port-Cartier—Sept-Îles est présente sur la Côte-Nord. Elle occupe une superficie de 6 423 km2, soit près de 10 % de l’ensemble des 17 réserves fauniques du Québec. On peut y pratiquer une quinzaine d’activités reliées à la faune et au plein air dans un décor somptueux, que ce soit sur une base quotidienne ou en séjour dans les chalets, dans les camps rustiques ou en camping. Les activités dans les réserves fauniques sont gérées par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq).

1.3.1.4 Terrains de piégeage enregistrés et réserves de castor

On retrouve 405 terrains de piégeage enregistrés sur la Côte-Nord, presque tous situés le long de la frange littorale, entrecoupés de territoires libres de piégeage (figure 5). Sur les terrains de piégeage enregistrés, l’activité de piégeage est réservée aux détenteurs de baux. Ces terrains couvrent une superficie d’environ 30 000 km2, soit 9 % de la Côte-Nord. La zone libre de piégeage couvre approximativement la même superficie et la plus grande partie est située en Basse-Côte-Nord (± 17 000 km2) et sur l’île d’Anticosti (± 7 800 km2). Le reste de la zone libre est réparti entre Tadoussac et Havre-Saint-Pierre. Seul le permis de piégeage général est

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nécessaire pour pratiquer cette activité en zone libre, même à l’intérieur des pourvoiries à droits exclusifs pour le piégeage. Cependant, une autorisation et des droits peuvent être exigés à l’intérieur de ces pourvoiries.

La portion au nord des terrains de piégeage et de la zone libre correspond approximativement aux limites des réserves de castor de Bersimis à l’ouest, qui couvre 82 685 km2, et de Saguenay à l’est, qui couvre 174 798 km2. Les réserves de castor ont été mises en place entre 1932 et 1954 afin de permettre à cette espèce de se rétablir à la suite d’une baisse dramatique des populations. À l’intérieur des limites des réserves de castor, à l’exception de celle de Saguenay, seuls les autochtones peuvent chasser ou piéger les animaux à fourrure. Avec le temps, d’autres territoires fauniques se sont superposés aux réserves de castor (dont les réserves fauniques, les pourvoiries à droits exclusifs et les zecs).

1.3.1.5 Habitats fauniques

Au cours des dernières décennies, l’impact de certaines activités humaines sur l’ensemble du territoire du Québec a été considérable et les modifications subies ont eu, dans bien des cas, des effets néfastes sur la faune puisqu’elles ont altéré son habitat. Des dispositions ont donc été incluses dans la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune en vue de protéger les habitats fauniques qui répondent à certains critères. Les habitats protégés par la loi sont : l’aire de concentration d’oiseaux aquatiques, l’aire de confinement du cerf de Virginie, l’aire de fréquentation du caribou au sud du 52e parallèle, l’aire de mise bas du caribou au nord du 52e parallèle, la falaise habitée par une colonie d’oiseaux, l’habitat d’une espèce faunique menacée ou vulnérable, l’habitat du poisson, l’habitat du rat musqué, la héronnière, l’île ou la presqu’île habitée par une colonie d’oiseaux et la vasière.

En plus de l’habitat du poisson qui n’est pas cartographié, on retrouve sur la Côte-Nord six autres types d’habitats légalement désignés et cartographiés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune (tableau 5). Comme la désignation des habitats fauniques nécessite préalablement un inventaire faunique et que seule une infime portion du territoire a jusqu’à présent été inventoriée, c’est seulement une faible proportion de ces habitats qui sont protégés en vertu de la réglementation.

Les habitats du rat musqué, les héronnières et les aires de confinement du cerf de Virginie sont relativement peu nombreux sur la Côte-Nord. Ils représentent même moins de 10 % du nombre total de ces types d’habitats dans l’ensemble du Québec. Néanmoins, bien que le nombre d’aires de confinement du cerf de Virginie soit peu important, il faut préciser que cet habitat couvre une superficie importante : presque toute l’île d’Anticosti (7 754 km2).

Les aires de concentration d’oiseaux aquatiques, qui constituent le type d’habitat cartographié le plus répandu dans la région, ainsi que les falaises, îles et presqu’îles habitées par une colonie d’oiseaux, sont beaucoup plus nombreuses. Elles représentent même 35 et 66 % de tous ces types d’habitats à l’échelle du Québec.

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Tableau 5. Habitats fauniques cartographiés protégés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune

Habitat Nombre reconnu

légalement

Proportion provinciale

(%)

Localisation géographique

Aires de concentration

d’oiseaux aquatiques 172 35

Littoral côtier entre Tadoussac et Natashquan ainsi que celui de l’île d’Anticosti

Héronnières 12 10 Haute et Moyenne-Côte-Nord,

île d’Anticosti Îles et presqu’îles habitées

par une colonie d’oiseaux 62 66 Moyenne et Basse-Côte-Nord

Falaises habitées par une

colonie d’oiseaux 4 Île d’Anticosti

Aires de confinement du cerf

de Virginie 8 6 Île d’Anticosti

Habitats du rat musqué 4 3 Haute-Côte-Nord, île d’Anticosti

1.3.1.6 Ententes particulières

Dans le but de mieux concilier les nécessités de la protection et de la gestion de la faune avec les activités exercées à des fins alimentaires, rituelles ou sociales, ou de faciliter le développement et la gestion des ressources fauniques par les autochtones, le gouvernement peut conclure des ententes avec toute communauté autochtone représentée par son conseil de bande. Deux ententes concernant le développement et la gestion des ressources fauniques ont jusqu’à présent été conclues dans la région. Il s’agit de la gestion d’un territoire ayant une superficie d’environ 1 000 km2 au nord du village montagnais de Natashquan et qui inclut une partie importante de la rivière du même nom. Également, une entente de même nature a été signée pour la gestion de la pêche sportive sur la rivière Aguanish. Le territoire touché est de 3,75 km2.

1.3.1.7 Parcs nationaux du Québec

Les 19 parcs nationaux du Québec sont des espaces témoins des régions naturelles et de sites exceptionnels où la nature évolue sans autres interventions que celles nécessaires à leur mise en valeur éducative et récréative pour le bénéfice des générations présentes et futures. Toute forme de prospection, d’utilisation ou d’exploitation des ressources naturelles, à des fins industrielles ou commerciales, est interdite dans les parcs nationaux. La chasse y est également interdite mais la pêche y est possible en raison de son caractère d’accompagnement de certaines activités de plein air. Chaque parc offre un programme d’activités spécifiques à ses caractéristiques. La randonnée pédestre, l’interprétation de la nature et le pique-nique sont les activités les plus pratiquées. Depuis le 1er avril 1999, les activités récréatives dans les parcs sont gérées par la Société des établissements de plein air du Québec.

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Sur la Côte-Nord, on retrouve le parc national d’Anticosti, créé en avril 2001, et le parc national du Saguenay, dont la plus grande partie du territoire se trouve dans la région administrative du Saguenay―Lac-Saint-Jean. Le parc marin du Saguenay—Saint-Laurent est situé à la confluence du Saguenay et de l’estuaire du Saint-Laurent. Il est géré conjointement par les gouvernements du Canada et du Québec.

Deux territoires font actuellement l’objet d’une mise en réserve pour fin de parc. Le premier, Aguanus-Kenamu, est localisé au nord de La Romaine, Kegaska et Natashquan. Le second, dans la région de Harrington Harbour, représente la côte rocheuse de la Basse-Côte-Nord et l’arrière-pays des localités de Chevery, Tête-à-la-Baleine, La Tabatière et Mutton Bay.

Mises en réserve il y a plus d’une dizaine d’années, ces aires pourraient être avantageusement associées au plan de relance de la région ressource qu’est la Côte-Nord et, plus particulièrement, au plan de relance spécifique de la Basse-Côte-Nord.

1.3.1.8 Refuges fauniques

Les habitats fauniques sont protégés en vertu du Règlement sur les habitats fauniques.

Cependant, l’application de la réglementation générale ne permet pas toujours de protéger adéquatement des habitats fauniques particuliers et les espèces qui les fréquentent contre certaines activités humaines. En ce sens, le refuge faunique se veut un moyen supplémentaire pour reconnaître la valeur exceptionnelle de certains habitats de qualité et pour assurer leur conservation, en permettant notamment de fixer des conditions d’utilisation particulières et très spécifiques pour ces sites.

Actuellement, il existe sept refuges fauniques au Québec, dont un seul sur la Côte-Nord. Le refuge faunique de l’Île-Laval, à proximité de Forestville, a été constitué à l’été 2001. D’une superficie de 31,5 ha, ce site abrite une grande héronnière, la plus grande colonie de mouettes tridactyles, la plus grande cormorandière, la plus grosse colonie de goélands argentés et la troisième plus importante colonie d’eiders à duvet de la Haute-Côte-Nord. En plus de la héronnière qui est protégée en vertu du Règlement sur les habitats fauniques, le refuge permettra de protéger l’ensemble du site de tout dérangement durant la période critique de nidification.

1.3.1.9 Parcs nationaux du Canada

En Minganie se trouve la réserve de parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan. Une réserve de parc national fait référence à une aire mise de côté à des fins de création de parc national lorsque le territoire est revendiqué par les autochtones. La gestion est la même que dans les parcs nationaux et la Loi sur les parc nationaux s’y applique de la même façon.

La réserve de parc de l’Archipel-de-Mingan comprend une quarantaine d’îles et d’îlots sédimentaires et près de deux mille récifs d’origine métamorphique et magmatique situés entre Rivière-Saint-Jean et Aguanish. Elle couvre environ 110 km2 et est représentative de l’est des Basses Terres du Saint-Laurent. Elle vise la protection des écosystèmes et du patrimoine culturel, de même que l’éducation du public. Les parcs nationaux du Canada sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral. Plusieurs activités récréatives y sont organisées, toutes dans le respect de l’intégrité écologique du milieu.

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1.3.1.10 Réserves écologiques

Une réserve écologique est avant tout un territoire conservé intégralement à l’état naturel, sans aucune forme d’exploitation. Tous les sites choisis présentent des caractéristiques écologiques distinctives. Les réserves écologiques existent aussi pour des fins de recherche scientifique et des activités d’éducation y sont permises dans la mesure où elles sont compatibles avec la conservation intégrale et permanente de milieux naturels. Ces territoires sont gérés par le ministère de l’Environnement du Québec et quelquefois avec la participation de bandes autochtones et d’organismes du milieu. La Côte-Nord compte actuellement quatre réserves écologiques : les réserves écologiques du Grand-Lac-Salé et de la Pointe-Heath sur l’île d’Anticosti, la réserve écologique de la Matamec située à proximité de Sept-Îles et la réserve écologique Louis-Babel sur l’île René-Levasseur (réservoir Manicouagan). Cinq autres réserves écologiques sont en voie de constitution : une sur la Haute-Côte-Nord (secteur de la rivière des Escoumins), une autre dans la MRC de Manicouagan (réserve écologique Paul-Provencher), une en Minganie qui protégera les tourbières et les falaises calcaires de Havre-Saint-Pierre, une en Basse-Côte-Nord dans les collines de Brador en plus du projet d’agrandissement de la réserve écologique de la Matamec (partie nord).

1.3.1.11 Refuges d’oiseaux migrateurs

Sous la responsabilité d’Environnement Canada, les refuges d’oiseaux migrateurs sont un ensemble d’habitats d’importance nationale pour les oiseaux migrateurs. Leur fonction est de protéger les oiseaux, qu’il s’agisse d’oiseaux de rivage, d’espèces de sauvagine ou d’oiseaux de mer, contre la chasse ou un autre type de dérangement durant leur arrêt dans les lieux de reproduction et aux divers points d’escale. Il est interdit d’y déranger les oiseaux, de détruire ou de prendre des nids d’oiseaux migrateurs. Il est aussi interdit d’y exercer une activité nuisible aux oiseaux migrateurs, à leurs œufs, à leurs nids ou à leur habitat, si ce n’est en vertu d’un permis spécial. On en retrouve neuf sur la Côte-Nord, répartis le long de la côte et sur les îles. Il s’agit des refuges d’oiseaux migrateurs de l’île du Corossol dans la MRC de Sept-Rivières, de Betchouane et Watshishou dans la MRC de la Minganie, et de l’île à la Brume, de la baie des Loups, des îles Sainte-Marie, du Gros Mécatina, de Saint-Augustin et de la baie de Brador dans le territoire de la Basse-Côte-Nord.

1.3.1.12 Parcs régionaux

Un parc régional est un territoire à vocation récréotouristique dont la création provient d’une initiative régionale. Il peut être établi sur les terres du domaine de l’État ou sur des terres privées. L’aménagement et la gestion de ce type de territoire sont assumés et financés par des organismes régionaux. Sous la responsabilité du ministère des Affaires municipales et de la Métropole, les parcs régionaux rendent accessibles de nouveaux espaces naturels protégés pour la pratique d’activités récréatives de plein air tout en assurant une utilisation harmonieuse de l’ensemble des ressources du milieu. Aucun parc régional n’est actuellement constitué sur la Côte-Nord. Des démarches ont cependant été entreprises par la MRC de Manicouagan en vue de constituer le parc régional Boréal, situé à proximité de Baie-Comeau.

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1.3.1.13 Zones importantes pour la conservation des oiseaux en Amérique du Nord (ZICO)

Le programme des ZICO consiste à identifier et à protéger un certain nombre de sites afin d’aider à maintenir de façon naturelle les populations aviennes, et ce, en tenant compte des aires de répartition des espèces pour lesquelles une approche de conservation par site est appropriée. Au Québec, l’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) agit à titre de responsable du programme ZICO. Elle doit entreprendre des activités de conservation communautaires dans 13 ZICO particulières, dont quatre se retrouvent sur la Côte-Nord. Il s’agit des ZICO de Tadoussac et du Banc-de-Portneuf dans la MRC de La Haute-Côte-Nord, et de celles des Îles-aux-Perroquets et de l’Île-à-Calculot dans la MRC de la Minganie. Vingt-cinq autres sites sont susceptibles d’être désignés ZICO sur la Côte-Nord (tableau 6). Cette désignation n’a aucun effet juridique mais veut plutôt inciter les décideurs et les promoteurs à respecter la valeur patrimoniale du site.

Tableau 6. Sites susceptibles d’être désignés ZICO sur la Côte-Nord

MRC Sites

La Haute-Côte-Nord Grandes-Bergeronnes, baie de Bon-Désir, baie des Escoumins, rivage et au large entre Sainte-Anne-de-Portneuf et Forestville, île Laval

Manicouagan Ragueneau, péninsule de Manicouagan, Baie-Comeau

Sept-Rivières Îles du Corossol et Grosse Boule (Sept-Îles)

Minganie

Îles aux Perroquets, Nue de Mingan, cayes à Meck, île à Calculot des Betchouanes, Petite île Sainte-Geneviève (archipel de Mingan), île d’Anticosti (cap Tunnel, pointe du Renard)

Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent Watshishou, baie des Loups, île du Lac, îles aux Perroquets, îles Sainte-Marie, Saint-Augustin, baie de Brador, détroit de Belle-Isle, falaise aux Goélands (pointe de l’Est)

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1.4 Caractéristiques sociales, économiques et touristiques 1.4.1 Démographie

Selon les estimations de Statistiques Canada, la population de la Côte-Nord était de 102 357 personnes en 2000, ce qui représente une baisse de près de 3 000 personnes par rapport à 1996. Ce sont les MRC de l’ouest du territoire qui enregistrent les diminutions les plus importantes, même si toutes présentent des baisses (tableau 7).

Tableau 7. Estimations de la population de la Côte-Nord pour 1996 et 2000

MRC 1996 2000 Variation

(%)

La Haute-Côte-Nord 13 663 13 323 -2,5

Manicouagan 36 901 35 496 -3,8

Sept-Rivières et Caniapiscau 41 643 40 704 -2,3

Minganie et

Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent 12 989 12 834 -0,5

Côte-Nord 105 105 102 357 -2,6

Ensemble du Québec 7 274 019 7 372 448 +1,4

Source : Statistiques Canada.

La population de la Côte-Nord est principalement concentrée dans les MRC de Manicouagan et de Sept-Rivières en raison de la présence de deux villes-pôles d’égale importance, Sept-Îles et Baie-Comeau, qui comptent chacune quelque 25 000 habitants. Elles représentent à elles deux 50 % de la population de la région. La Basse-Côte-Nord compte quelque 7 000 habitants dispersés dans une vingtaine de villages alors qu’à peine 5 000 personnes vivent dans l’arrière- pays, dans les secteurs de Fermont et de Schefferville. Pour sa part, l’île d’Anticosti compte une population résidente de moins de 200 habitants.

La population de la Côte-Nord représente 1,4 % du total du Québec. En 2000, le nombre d’habitants de la région a fléchi de 2,2 % par rapport à 1971 alors que la population du Québec a crû de 22,3 % au cours de la même période. Selon les plus récentes perspectives démographiques de l’Institut de la statistique du Québec, la population de la région devrait continuer à décroître au cours des années à venir alors que la tendance inverse devrait être observée pour l’ensemble du Québec.

La répartition de la population nord-côtière par classe d’âge montre que la plus grande partie de la population est âgée entre 35 et 44 ans, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes (figure 7). L’âge moyen de la population de la région est établi à 35,4 ans par rapport à 37,8 ans au Québec. Exception faite du Nord-du-Québec, la Côte-Nord est la région où l’âge moyen est le plus bas.

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40 0 0 00 300 00 0 2 00 0 00 10 0 00 0 0 1 00 0 00 20 0 00 0 300 000 4 00 0 00 0-4

5-9 1 0-14 1 5-19 2 0-24 2 5-29 3 0-34 3 5-39 4 0-44 4 5-49 5 0-54 5 5-59 6 0-64 6 5-69 7 0-74 7 5-79 8 0-84 8 5-89 90+

H o m m e s F em m e s

C lasse d 'âge

Figure 7. Pyramide d’âge par sexe de la population en 2000 1.4.2 Profil de l’économie régionale

Région de ressources, la Côte-Nord possède une économie qui s’est développée en fonction de l’exploitation de ses ressources naturelles que sont les produits marins (poissons, mollusques, crustacés), la forêt, les mines de fer et l’hydroélectricité. L’industrie manufacturière n’est développée qu’en fonction de l’exploitation de l’une ou l’autre de ces ressources ou comme activité de sous- traitance aux entreprises d’exploitation des ressources. Quant à l’industrie tertiaire, elle est dominée par trois grands secteurs, soit le transport, la production d’électricité et le tourisme.

En 1999-2000, l’industrie forestière constituait la première activité économique en importance sur la Côte-Nord, précédant le secteur des mines et des métaux. Entre 1998 et 2000, on y coupait annuellement environ 4 500 000 m3 de bois par année, majoritairement des résineux.

L’activité se concentre principalement dans les MRC de La Haute-Côte-Nord, de Manicouagan, de Sept-Rivières et en partie de Caniapiscau, 96 % de la possibilité forestière y étant attribuée ou réservée. Pour la MRC de la Minganie, c’est 70 % de la possibilité forestière qui est allouée alors qu’aucun potentiel pour l’exploitation forestière n’est présent dans le territoire de la Basse- Côte-Nord.

En 1999, la valeur de ses expéditions minières plaçait la Côte-Nord au premier rang pour la production minière avec près de 37 % des expéditions totales du Québec. La production minière est essentiellement axée sur le minerai de fer et l’ilménite. Une mine de fer est en exploitation à Mont-Wright, à l’ouest de Fermont, et la transformation du fer se concentre à Sept-Îles et Port- Cartier. Un gisement d’ilménite est exploité au nord de Havre-Saint-Pierre et ce produit est exporté vers la Montérégie pour transformation. Un projet d’exploitation d’apatite et d’ilménite à proximité de Sept-Îles est toujours en cours. La région compte également des carrières de

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