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BAS-SAINT-LAURENT par la Direction de l’aménagement de la faune du Bas-Saint-Laurent Société de la faune et des parcs du Québec Rimouski Mise à jour le 1

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(1)

PLAN DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL

ASSOCIÉ AUX RESSOURCES FAUNIQUES DU

BAS-SAINT-LAURENT

par la

Direction de l’aménagement de la faune du Bas-Saint-Laurent

Société de la faune et des parcs du Québec Rimouski

Mise à jour le 1er novembre 2002

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Référence à citer :

SOCIÉTÉ DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. 2002. Plan de développement régional associé aux ressources fauniques du Bas-Saint-Laurent. Direction de l’aménage- ment de la faune du Bas-Saint-Laurent, Rimouski, 149 pages.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2002 ISBN : 2-550-39014-8

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iii

La Société de la faune et des parcs du Québec a pour mission, dans une perspective de développement durable et harmonieux sur les plans culturel, social, économique et régional, de s’assurer de la conservation et de la mise en valeur de la faune et de ses habitats; elle doit s’assurer également, dans la même perspective, du développement et de la gestion des parcs aux fins de conservation, d’éducation ou de pratique d’activités récréatives.

Les projets exposés dans ce Plan de développement régional associé aux ressources fauniques sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

Ce plan ne vise à limiter d’aucune façon tout autre plan ou projet de développement provenant, notamment, d’une zone d’exploitation contrôlée, d’une réserve faunique, d’une aire faunique communautaire ou d’une pourvoirie.

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Supervision Lachapelle, Alain

Coordination et édition Lachapelle, Alain Recherche et rédaction Laurian, Catherine

Rouleau, Isabelle Consultation et révision interne Banville, Charles Bouchard, Pierre Brehain, Sophie Lamoureux, Jean Le Bel, Jean-Pierre Trudeau, Louise Verreault, Guy Révision linguistique Fortin, Andrée Traitement de texte Laurian, Catherine

Mise en page Lévesque, Andrée

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AVANT-PROPOS

La mise en valeur de la faune et de ses habitats permet une injection dans l’économie du Québec évaluée à environ 1,4 milliard de dollars annuellement et le maintien en emplois de 31 000 années -personnes dans le domaine des activités de pêche, de chasse et de plein air.

Cette contribution est particulièrement cruciale pour l’économie des régions ressources. Une meilleure mise en valeur des divers potentiels fauniques dans chacune des régions du Québec permettrait certainement une plus grande contribution de cette ressource renouvelable au développement de l’économie et de l’emploi des régions concernées. Poursuivant cet objectif, la Société de la faune et des parcs du Québec a élaboré pour la région du Bas-Saint-Laurent un Plan de développement régional associé aux ressources fauniques (PDRRF).

Ce plan intègre les connaissances, les valeurs ainsi que la culture de la Société. C'est une mine d’information étendue, pertinente et assurément favorable au démarrage ou au soutien de projets importants pour l’économie régionale. La Société espère que le PDRRF suscitera l’intérêt auprès des partenaires associés à la faune, des agents économiques ou des promoteurs ainsi qu’il permettra l’émergence de produits originaux, de qualité et mieux diversifiés.

Après avoir décrit sommairement la région, les infrastructures d’accès et d’accueil ainsi que la demande régionale, le PDRRF du Bas -Saint-Laurent en trace le portrait faunique et naturel. Il fait ressortir les forces, les faiblesses ou les contraintes du produit actuel. Il décrit également les potentiels de développement associés à une espèce faunique, un groupe d’espèces ou une partie du territoire pouvant être mis en valeur dans un cadre de développement durable, c’est-à- dire sans que la conservation de la ressource faunique ne soit compromise pour autant.

On y retrouve les axes et des exemples de projets de développement des activités traditionnelles, tels la chasse, la pêche ou le piégeage, mais aussi des activités non consommatrices de faune comme le plein air ou l’écotourisme. Les activités liées à la faune et à ses habitats pourront s’exercer en harmonie et en complémentarité avec ce qui existe déjà dans la région.

La démarche employée pour la confection du PD RRF du Bas-Saint-Laurent a consisté, outre la recherche d'information et la rédaction, en de multiples rencontres avec les biologistes et les techniciens de la Société ainsi que des consultations avec les divers partenaires socio- économiques (organismes gouvernementaux et non gouvernementaux) régionaux afin d'échanger sur les problématiques régionales et les axes de développement prometteurs. Les agents de protection de la faune de la région ont également été mis à contribution dans une optique de bonification du plan.

Il est utile de préciser que les projets exposés dans ce PDRRF sont ceux identifiés par la Société de la faune et des parcs du Québec, qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive et que la Société est consciente que d’autres idées ou plans peuvent leur être complémentaires.

Le directeur de l’aménagement de la faune du Bas -Saint-Laurent,

AL/al Alain Lachapelle, biologiste

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« Le défi consiste à être capable de voir, en examinant un site ou un milieu, même détérioré, l’opportunité qu’il offre. Et cela en étant conscient des autres projets en cours de réalisation localement ou dans la région ainsi que des attentes des citoyens en matière de loisirs. »

(Tourisme Québec, 2000a)

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xi RÉSUMÉ

Le Bas-Saint-Laurent se situe sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à l'est du Québec. Son climat est caractérisé par des hivers longs et rigoureux. La superficie des terres est de 22 630 km². L'estuaire s'étend sur 320 km de côtes et couvre environ 5350 km². La topographie offre des paysages variés grâce à la présence de l'estuaire et aux contreforts de la chaîne de montagne des Appalaches. La région est bien pourvue en plans d'eau (56 de plus de 100 ha) et de nombreux cours d'eau sillonnent le territoire. Les terres sont à moitié de tenure privée et à moitié de tenure publique. Les terres privées sont majoritairement agricoles ou forestières et les terres publiques sont forestières, alors que les eaux de l'estuaire sont de nature publique. La région se caractérise par ses grands espaces, par son grand nombre de territoires d'intérêt faunique de vaste superficie (2 parcs nationaux, 4 zecs, 4 réserves fauniques, 2 pourvoiries à droits exclusifs, 2 refuges d'oiseaux migrateurs, 3 réserves écologiques, etc.) ainsi que par ses 5536 km² de terres du domaine de l’État sans statut particulier. La ressource faunique est répartie et accessible dans toute la région, même si les altérations que ses habitats ont connues limitent parfois son essor, essentiellement près des centres urbains et en milieu agricole.

La population se répartit en grande majorité sur les côtes, l'intérieur des terres étant surtout utilisé pour l'exploitation forestière. Comme beaucoup de régions du Québec, le Bas-Saint- Laurent fait face au vieillissement de sa population ainsi qu'à un exode des jeunes vers les villes centres (régionales ou extrarégionales). La chasse et la pêche sportives sont des activités toujours pratiquées par les Bas-Laurentiens, mais le désintéressement des jeunes et le manque de relève font craindre pour leur pérennité. Par contre, les activités sans prélèvement gagnent en popularité, la demande actuelle privilégiant les activités familiales, proches du domicile, de court séjour et qui allient nature et culture. Toutefois, malgré sa bonne accessibilité, la région reste éloignée des grands centres urbains et elle n'est pas encore véritablement une destination vacances même si ses potentiels naturels, culturels et artistiques sont évidents.

La faune bas-laurentienne est riche et diversifiée. Elle offre un potentiel piscicole intéressant avec ses neuf rivières à saumon, dont certaines reconnues mondialement, la présence de l’omble de fontaine uniquement en association avec certaines espèces de cyprinidés dans de nombreux plans d’eau ainsi que la présence de l’estuaire pour les pêcheurs sportifs (éperlans arc-en-ciel) et commerciaux (anguille d'Amérique, esturgeon noir, alose savoureuse). Les potentiels de développement privilégiés pour la ressource piscicole sont l’encadrement des activités de pêche sportive sur les terres du domaine de l’État, le développement de l’accessibilité à la ressource ainsi que la restauration des habitats perturbés en milieux urbains, périurbains et agricoles.

On retrouve également trois espèces exploitées de grands mammifères (ours noir, orignal, cerf de Virginie). L’ours noir est abondant et présente un potentiel de développement tant pour les activités consommatrices que non consommatrices. Quant à l’orignal, la présence de nombreuses vasières dans les réserves fauniques de Matane et de Dunière est particulièrement propice au développement d’activités d’observation et d’interprétation. Les populations de cerfs fluctuent selon la rigueur des hivers. Un plan d’intervention d’urgence, concernant particulièrement le nourrissage d’urgence et le contrôle du coyote, est d’ailleurs en place dans la région afin de limiter les mortalités massives lors d'hivers très rigoureux.

Les animaux à fourrure sont présents en quantité sur l'ensemble du territoire et le nombre de trappeurs est stable depuis 1994. Étant donné l'étroite relation entre le nombre de trappeurs et le prix des fourrures, il est difficile d'établir des projets qui permettraient d'accroître les activités de piégeage, malgré l'abondance de la ressource.

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xii

La multitude d’espèces aviaires de la région fait du Bas -Saint-Laurent une destination privilégiée par les ornithologues qui peuvent y observer, à une période ou l’autre de l’année, l’ensemble des espèces aviaires du Québec. Un potentiel de développement identifié est la promotion et la diversification de l’offre de croisières d’observation des colonies exceptionnelles d’oiseaux de l’estuaire.

Ainsi, les caractéristiques régionales mentionnées ci-dessus montrent que le Bas-Saint-Laurent a de forts potentiels de développement en relation avec la faune, qui peuvent générer des retombées économiques particulièrement intéressantes. Deux orientations ont été privilégiées dans la région, soit l’optimisation de l’offre de la ressource faunique et la mise en valeur des produits et services déjà offerts. On pense, entre autres, au développement des activités sans prélèvement qui sont, sans conteste, à mettre de l'avant compte tenu des caractéristiques de la demande actuelle; à l’amélioration de la qualité de la pêche et des conditions de pêche dans les plans et les cours d’eau publics; à l’optimisation et la diversification de l’offre de chasse et de pêche; au développement des activités hivernales reliées à la faune; à la mise en valeur des habitats; à l’amélioration de l’accessibilité à l’estuaire et à la valorisation des espèces non exploitées. Parallèlement à ces actions, la mise en valeur des potentiels existants passe par le développement de forfaits d’activités ou de circuits reliés à la faune, par la promotion de l’offre faunique auprès des utilisateurs et la revalorisation des activités avec prélèvement auprès de la jeune clientèle, qui sont autant d’éléments à considérer. Les axes de développement définis pour la région sont accompagnés de suggestions de projets, l'objectif étant de stimuler l’intérêt des partenaires socio-économiques et des promoteurs régionaux.

(13)

xiii

TABLE DES MATIÈRES

Page

ÉQUIPE DE RÉALISATION ...v

AVANT-PROPOS... vii

RÉSUMÉ ... xi

TABLE DES MATIÈRES...xiii

LISTE DES TABLEAUX...xvii

LISTE DES FIGURES... xix

LISTE DES ANNEXES ... xxi

1. LE PORTRAIT RÉGIONAL ...1

1.1. Caractéristiques géographiques ...1

1.1.1. Situation géographique ...1

1.1.2. Climat et hydrographie...1

1.1.3. Occupation des terres ...7

1.2. Caractéristiques historiques et culturelles...12

1.3. Organisation du territoire ...14

1.3.1. Les territoires d’intérêt faunique...17

1.3.2. Le territoire non structuré...25

1.4. Caractéristiques sociales, économiques et touristiques ...25

1.4.1. Démographie...25

1.4.2. Profil de l’économie régionale ...27

1.4.2.1. Marché du travail...28

1.4.2.2. Problématiques touristiques régionales ...29

1.5. Intervenants régionaux en matière de développement ...29

1.6. Les grands enjeux régionaux...30

2. LES INFRASTRUCTURES D’ACCÈS ET D’ACCUEIL ...31

2.1. Accessibilité à la région ...31

2.2. Accessibilité à la ressource...31

2.3. Possibilités d’hébergement...36

2.4. Infrastructures d’accueil ...37

2.5. Les entreprises de services liés à la pratique d’activités ...38

3. PORTRAIT DE LA DEMANDE ...38

3.1. La pêche sportive...39

3.2. La chasse sportive et le piégeage...41

3.3. Demande spécifique par espèce ou groupe d’espèces ...42

(14)

xiv

TABLE DES MATIÈRES (SUITE)

Page

3.4. Activités non consommatrices ...46

3.5. Constats et perspectives de développement ...46

4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR ...48

4.1. Le milieu biophysique ...48

4.1.1. Les habitats aquatiques ...48

4.1.1.1. Description ...48

4.1.1.2. Potentiels de mise en valeur...49

4.1.2. Les milieux humides ...50

4.1.2.1. Description ...50

4.1.2.2. Potentiels de mise en valeur...50

4.1.3. Les habitats terrestres ...50

4.1.3.1. Description ...50

4.1.3.2. Potentiels de mise en valeur...52

4.1.4. Les routes migratoires ...52

4.1.4.1. Description ...52

4.1.4.2. Potentiels de mise en valeur...53

4.2 La faune ...53

4.2.1. Faune aquatique ...54

4.2.1.1. Le saumon atlantique...54

4.2.1.2. L’omble de fontaine...58

4.2.1.3. Le touladi...64

4.2.1.4. La perchaude ...66

4.2.1.5. L’esturgeon noir ...67

4.2.1.6. L’éperlan arc -en-ciel ...67

4.2.1.7. L’anguille d’Amérique...67

4.2.1.8. Le poulamon atlantique ...68

4.2.1.9. Les corégones...68

4.2.1.10. Le ménomini rond ...68

4.2.1.11. Le meunier noir ...68

4.2.2. Grande faune ...69

4.2.2.1. L’ours noir ...69

4.2.2.2. L’orignal ...74

4.2.2.3. Le cerf de Virginie ...80

4.2.3. Petite faune ...85

4.2.4. Animaux à fourrure ...87

4.2.5. Avifaune ...91

4.2.6. Amphibiens et reptiles ...94

4.3. Principaux sites d’intérêt ...95

4.3.1. Sites existants ...95

4.3.2. Sites à développer ...98

(15)

xv

TABLE DES MATIÈRES (SUITE)

Page

5. ENJEUX ET STRATÉGIES DE DÉVELOPPEMENT ... 98

5.1 Problématique régionale et constats généraux ... 98

5.2 Élaboration d’axes de développement ...101

5.2.1. Optimiser l’offre de la ressource faunique...101

5.2.1.1. Développer les activités non consommatrices ...101

5.2.1.2. Améliorer la qualité et les conditions de pêche dans les plans d’eau et les cours d’eau publics ...102

5.2.1.3. Optimiser et diversifier l’offre de chasse et de pêche ...102

5.2.1.4. Optimiser l’offre salmonicole...102

5.2.1.5. Développer les activités hivernales reliées à la faune ou au milieu naturel ...102

5.2.1.6. Mettre en valeur les habitats spécifiques à certaines espèces...103

5.2.1.7. Favoriser l’accessibilité à l’estuaire pour la pratique de la chasse, de la pêche, de l’observation et du nautisme ...103

5.2.1.8. Valoriser les espèces non exploitées ...103

5.2.1.9. Développer des produits de deuxième transformation ...103

5.2.2. Mettre en valeur les produits et les services déjà offerts...104

5.2.2.1. Développer des forfaits d’activités ou des circuits reliés à la faune ...104

5.2.2.2. Faire connaître l’offre faunique auprès des utilisateurs ...104

5.2.2.3 Stimuler la relève ...104

5.2.2.4. Apporter une meilleure réponse aux besoins des utilisateurs en territoires structurés ...105

5.3. Mise en œuvre du plan de développement régional associé aux ressources fauniques ...105

5.3.1. Optimiser l’offre de la ressource faunique...105

5.3.2. Mettre en valeur les produits et les services déjà offerts...107

6. STRUCTURE D’ACCUEIL ...109

REMERCIEMENTS ...110

BIBLIOGRAPHIE ...111

SITES INTERNET CONSULTÉS ...115

(16)
(17)

xvii

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Nombre de lacs selon leur superficie dans chacune des municipalités

régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent ... 7 Tableau 2. Répartition de la tenure des terres dans chacune des municipalités

régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent ... 7 Tableau 3. Répartition des emplois selon le secteur d'activité dans le Bas-Saint-

Laurent et le Québec en 2000 ... 13 Tableau 4. Répartition des superficies en eau dans chacune des municipalités

régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent ... 17 Tableau 5. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une

protection particulière sous juridiction provinciale dans le Bas-Saint-

Laurent ... 18 Tableau 6. Nombre d’habitats fauniques, selon leur statut, dans le Bas -Saint-Laurent

et au Québec en 2000 ... 21 Tableau 7. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une

protection particulière sous juridiction fédérale dans le Bas -Saint-Laurent ... 25 Tableau 8. Profil démographique des différentes municipalités régionales de comté

(MRC) du Bas -Saint-Laurent de 1991 à 1998... 26 Tableau 9. Principaux indicateurs du marché du travail selon les différentes

municipalités régionales de comté (MRC) du Bas -Saint-Laurent en 1996... 28 Tableau 10. Caractéristiques des principaux quais de l’estuaire dans le Bas-Saint-

Laurent ... 35 Tableau 11. Principales rampes de mise à l’eau des différents plans d’eau du Bas -

Saint-Laurent ... 36 Tableau 12. Hébergement offert dans les différents types de territoires structurés du

Bas-Saint-Laurent... 36 Tableau 13. Centres d’interprétation de la nature du Bas -Saint-Laurent ... 37 Tableau 14. Caractéristiques des activités reliées à la nature et à la faune dans le

Bas-Saint-Laurent et au Québec en 1996... 38 Tableau 15. Caractéristiques des pratiques des pêcheurs du Bas -Saint-Laurent et du

Québec en 1995 ... 39

(18)

xviii

LISTE DES TABLEAUX (SUITE)

Page Tableau 16. Retombées économiques ou dépenses issues des activités fauniques

avec prélèvement dans le Bas-Saint-Laurent en 1999... 45 Tableau 17. Caractéristiques de la pratique d'activités non consommatrices dans le

Bas-Saint-Laurent en 1996 ... 46 Tableau 18. Synthèse des données de pression de pollution des principaux bassins

hydrographiques du Bas -Saint-Laurent ... 49 Tableau 19. Superficies des zones définies dans les plans de protection et de mise en

valeur (PPMV) pour chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas -Saint-Laurent ... 52 Tableau 20. Estimation du rendement de l'omble de fontaine dans les lacs du Bas -

Saint-Laurent, selon les espèces piscicoles présentes ... 59 Tableau 21. Lacs présentant un bon potentiel pour l'omble de fontaine dans les

municipalités régionales de comté (MRC) du Bas -Saint-Laurent ... 64 Tableau 22. Lacs présentant un bon potentiel pour l'introduction de moulacs dans le

Bas-Saint-Laurent... 64 Tableau 23. État des populations de touladis dans les plans d’eau du Bas-Saint-

Laurent ... 65 Tableau 24. Lacs présentant un bon potentiel pour la pêche sportive à la perchaude

sur le territoire non structuré du Bas-Saint-Laurent ... 66 Tableau 25. Récolte d’ours noirs réalisée en 2000 et récolte potentielle pour le Bas -

Saint-Laurent ... 73 Tableau 26. Réglementation relative à la chasse au petit gibier dans le territoire non

structuré du Bas-Saint-Laurent... 86 Tableau 27 Effectif nicheur (nombre de couples) des différentes colonies d’oiseaux

de l’estuaire bas-laurentien (1990-1995)... 93 Tableau 28. Espèces d'amphibiens et de reptiles présentes dans le Bas -Saint-Laurent ... 95 Tableau 29. Principaux sites d’intérêt en relation avec la nature dans le Bas-Saint-

Laurent ... 96 Tableau 30. Traits distinctifs et constats relatifs à la faune dans le Bas-Saint-Laurent ... 99

(19)

xix

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1. Organisation du territoire – Bas-Saint-Laurent... 3

Figure 2. Réseau hydrographique – Bas-Saint-Laurent ... 5

Figure 3. Tenure des terres – Bas-Saint-Laurent ... 9

Figure 4. Répartition des zones urbaines, agricoles et forestières – Bas-Saint- Laurent ... 15

Figure 5. Territoires d’intérêt faunique – Bas-Saint-Laurent ... 19

Figure 6. Habitats fauniques légaux – Bas-Saint-Laurent... 23

Figure 7. Répartition de la population, par catégories d’âge, dans le Bas-Saint- Laurent et au Québec en 1999 ... 26

Figure 8. Accessibilité au territoire – Bas-Saint-Laurent ... 33

Figure 9. Ventes de permis de pêche dans le Bas-Saint-Laurent et au Québec entre 1990 et 2000 ... 40

Figure 10. Ventes de permis de chasse dans le Bas-Saint-Laurent et au Québec entre 1990 et 2000 ... 41

Figure 11. Ventes de permis de piégeage dans le Bas-Saint-Laurent et au Québec entre 1990 et 1999 ... 42

Figure 12. Zones de pêche et de chasse – Bas-Saint-Laurent... 43

Figure 13. Rivières à saumon et leurs tributaires – Bas-Saint-Laurent ... 55

Figure 14. Évolution des captures du saumon atlantique à la pêche sportive dans le Bas-Saint-Laurent entre 1984 et 2000... 57

Figure 15. Répartition des espèces dulcicoles – Bas-Saint-Laurent ... 61

Figure 16. Évolution de la récolte, de la fréquentation et du succès de pêche à l’omble de fontaine dans les territoires structurés du Bas -Saint-Laurent entre 1984 et 2000 ... 63

Figure 17. Récolte d’ours noirs dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 2000 ... 70

Figure 18. Répartition de la récolte d’ours noirs en 2000 – Bas-Saint-Laurent ... 71

Figure 19. Récolte d’orignaux dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 2000 ... 75

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xx

LISTE DES FIGURES (SUITE)

Page Figure 20. Répartition de la récolte d’orignaux en 2000 – Bas-Saint-Laurent ... 77 Figure 21. Récolte de cerfs de Virginie dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 1992 et

de 1996 à 2000 ...81 Figure 22. Répartition de la récolte de cerfs de Virginie en 2000 – Bas-Saint-Laurent ... 83 Figure 23. Évolution de la récolte de gélinottes, de la fréquentation et du succès de

chasse au petit gibier de 1984 à 2000 dans les territoires structurés du Bas-Saint-Laurent... 85 Figure 24. Nombre de permis de piégeage vendus et récolte totale d’animaux à

fourrure dans le Bas-Saint-Laurent de 1989 à 1999 ... 88 Figure 25. Unités de gestion des animaux à fourrure – Bas-Saint-Laurent... 89 Figure 26. Décompte maximum des quatre survols effectués lors de l’inventaire des

aires de concentration des oiseaux aquatiques en 1998 dans le Bas - Saint-Laurent ... 92

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xxi

LISTE DES ANNEXES

Page Annexe 1. Réseau des partenaires régionaux du Bas-Saint-Laurent ...119 Annexe 2. Index des noms français et latins des espèces animales ...124 Annexe 3. Index des noms français et latins des espèces végétales ...127

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(23)

1 1. LE PORTRAIT RÉGIONAL

Les plans de développement régional associé aux ressources fauniques se veulent un portrait de chacune des régions administratives du Québec. Lorsqu’il est question du Bas-Saint- Laurent, l'information présentée fait donc référence aux limites administratives de la région 01.

1.1. Caractéristiques géographiques

1.1.1. Situation géographique

Le Bas-Saint-Laurent est situé sur la rive sud de l’estuaire. Il est orienté dans le sens sud-ouest nord-est et a pour frontières géographiques les régions de la Capitale-Nationale et de la Côte- Nord au nord, le Nouveau-Brunswick et l’État du Maine au sud et au sud-est, ainsi que les régions de la Chaudière-Appalaches au sud-ouest et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine au nord-est. La superficie de la région est de 22 630 km², à laquelle il faut ajouter les 37 km² des 53 îles et îlots, trois îles (Verte, aux Lièvres, du Bic) occupant à elles seules près de 30 km². De plus, 320 km de côtes longent l’estuaire du Saint-Laurent (Figure 1). Les Appalaches traversent la région du sud-ouest au nord-est. On y retrouve quelques sommets de plus de 1000 m dont le mont Logan (1128 m), suivi de près par le mont Blanc (1052 m) (Atlas du Bas-Saint-Laurent 2001, en ligne). La chaîne de montagnes est coupée par deux vallées, soit celles de la Madawaska et de la Matapédia. À l’ouest de la vallée de la Matapédia, les Appalaches bas- laurentiennes culminent au mont Saint-Pierre (906 m). La topographie offre au regard la beauté de l'estuaire du Saint-Laurent et de ses îles, les hauteurs de la chaîne de montagnes des Appalaches, les terrasses littorales qui sont les vestiges de l'occupation de la mer et du relèvement de la calotte terrestre, ainsi que le sillage des nombreux lacs et cours d'eau qui se déversent dans l'estuaire ou dans la baie des Chaleurs.

1.1.2. Climat et hydrographie

Le climat du Bas-Saint-Laurent est de type continental sec et frais. Les températures moyennes annuelles varient entre 6,6 °C et 16 °C au printemps et en été, et entre -9,1 °C et -1,4 °C au cours des saisons automnale et hivernale. Le climat est fortement influencé par la présence de l’importante masse d’eau que constitue l'estuaire du Saint-Laurent. La portion de l’estuaire comprise dans la région (Figure 1) totalise une superficie d’environ 5350 km². La région compte une centaine de bassins versants dont plusieurs de petites superficies qui se succèdent le long du littoral. Les principaux bassins versants (Figure 2) sont ceux des rivières Matapédia (3833 km²), Madawaska (2893 km²), Mitis (1812 km²), Matane (1692 km²), Rimouski (1621 km²), du Loup (1046 km²) et des Trois Pistoles (966 km²). Les 2417 plans d’eau de la région couvrent quelque 415 km². Il est à noter que la plupart des lacs ont une superficie inférieure à 20 ha, 211 ayant une superficie supérieure à celle-ci (Tableau 1). Neuf lacs situés sur les terres du domaine de l’État présentent à eux seuls plus du tiers de la superficie lacustre avec leurs 157 km² de superficie cumulée.

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Tableau 1. Nombre de lacs selon leur superficie dans chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Superficie des lacs MRC

< 20 ha 20 à 50 ha 51 à 100 ha > 100 ha

Kamouraska 154 4 1 4

Témiscouata 321 14 3 14

Rivière-du-Loup 97 1 6 4

Les Basques 110 11 3 3

Rimouski-Neigette 599 35 14 16

La Mitis 266 16 8 8

La Matapédia 339 17 8 5

Matane 320 12 2 2

Total 2206 110 45 56

1.1.3. Occupation des terres

L'espace habité (œkoumène) occupe les basses terres du Saint-Laurent, s’étend sur les contreforts du plateau appalachien et pénètre profondément dans les vallées du Témiscouata et de la Matapédia. Des centres urbains se déploient sur l'ensemble du territoire, si bien que l'on retrouve un pôle important de services dans chacune des villes princ ipales. Située au centre de la région bas -laurentienne, Rimouski compte le plus grand nombre d’habitants, suivie par Rivière-du-Loup, Matane, Mont-Joli, Amqui et La Pocatière.

La région est à moitié de tenure privée et à moitié de tenure publique (Figure 3, Tableau 2).

Davantage réparties le long de la côte, les terres privées s’enfoncent tout de même vers l’intérieur du territoire dans les vallées du Témiscouata et de la Matapédia. La partie du territoire sous tenure privée (11 229 km²) se compose essentiellement de petites propriétés qui couvrent près de 90 % de cette superficie.

Tableau 2. Répartition de la tenure des terres dans chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Tenure Tenure privée

MRC publique

(km²)

Petites propriétés (km²)

Grandes propriétés (km²)

Superficie totale (km²)

Kamouraska 1 093 1 168 - 2 261

Témiscouata 1 956 2 087 - 4 043

Rivière-du-Loup 233 1 133 - 1 366

Les Basques 266 805 - 1 070

Rimouski-Neigette 1 576 1 039 169 2 784

La Mitis 899 1 075 347 2 322

La Matapédia 3 067 1 759 601 5 427

Matane 2 196 1 003 43 3 357

Total 11 401 10 069 1 160 22 630

Source : MRN 1996

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Une particularité de la région est la présence de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent qui s'étend à trois secteurs, soit les seigneuries Nicolas-Riou et du Lac-Mitis ainsi que le Groupement forestier de l'est du lac Témiscouata. Ce dernier regroupe 1500 lots appartenant à quelque 700 propriétaires privés. L’ensemble totalise plus de 1130 km². L'objectif principal de cet organisme est d'accélérer le développement durable en démontrant comment il est possible d'utiliser les différentes ressources de la forêt privée et de maintenir une économie rurale dynamique tout en préservant l'intégrité des écosystèmes naturels. Pour ce faire, les formules de gestion en métayage et de gestion regroupée sont à l'essai (Forêt modèle du Bas-Saint- Laurent 2000, en ligne). D'autre part, le Club Appalaches (155 km²) est une autre particularité régionale puisqu'il détient des droits de chasse, de pêche et de piégeage à titre privé, sur des terres du domaine de l'État.

Les autres terres du domaine de l'État, quant à elles, occupent une partie du plateau appalachien et la majeure partie du Haut-Pays, soit 10 541 km² qui contribuent essentiellement à l’approvisionnement forestier par l’entremise de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF), de conventions d'aménagement ou de permis d'exploitation accordés à des exploitants (MRN 1996). Toutefois, bien que l'approvisionnement forestier constitue une dominante de l'exploitation des ressources sur les terres du domaine de l'État, ces dernières offrent également une variété d'autres utilisations (érablières, mines, faune, utilisations récréatives, conservation, etc.).

La forêt du Bas-Saint-Laurent est diversifiée et productive. Elle couvre 19 188 km², soit 85 % du territoire. La partie productive et accessible représente une superficie de 18 082 km² que se partagent environ 10 600 propriétaires de droits de coupe. Environ 60 % des forêts font partie du domaine de l'État et 40 % du domaine privé. La forêt est composée de 39 % de résineux, de 26 % de peuplements mélangés et de 16 % de peuplements feuillus, le reste étant sans couvert forestier (19 %). Dans l’ouest, les forêts mixtes et feuillues dominent. La forêt privée se caractérise par ses érablières et sapinières à bouleau jaune tandis que la forêt du domaine de l’État est principalement représentée par la sapinière à bouleau jaune. Dans l’est, on retrouve essentiellement des forêts de conifère soit la sapinière à bouleau jaune en forêt privée et la sapinière à bouleau blanc en forêt publique. Les principales essences rencontrées sont le sapin baumier, l’épinette blanche, le peuplier faux-tremble, le thuya occidental et le bouleau jaune (MRN 1996 et MRN 2000, en ligne).

Les plaines fertiles du littoral, les terrasses et les vallées se prêtent bien à l’agriculture. À l’intérieur des terres, les activités sont concentrées sur l’exploitation forestière, en plus de l’agriculture. Parmi les 2246 exploitations agricoles de la région, 2211 se consacrent à la production végétale sur une superficie de 3354 km², essentiellement en orge, avoine, céréales mélangées et blé pour l’alimentation animale. Le Bas-Saint-Laurent occupe une place importante dans la production de fourrage à l'échelle québécoise et il se positionne au troisième rang quant au nombre d’entailles pour la production des produits de l'érable (2 740 984 entailles en 1997, dont environ la moitié sur terres privées). En plus de se placer au premier rang dans la production d'ombles d'élevage en étang, le Bas-Saint-Laurent fournit près de 30 % de la production québécoise d’ovins (MAPAQ 2001, en ligne).

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12 1.2. Caractéristiques historiques et culturelles

Rappel historique (Fortin et Lechasseur 1993)

Dans le Bas-Saint-Laurent, la présence amérindienne remonte à plusieurs millénaires. C’est seulement à compter du XVIe siècle que les premiers Européens s'intéressèrent à la pêche dans l'estuaire ou à l'exploitation des fourrures. Vinrent ensuite d’autres explorateurs dont les récits de voyages encouragèrent le peuplement de ces nouveaux territoires. À la fin du XVIIe siècle, alors que les autorités coloniales étendirent le système seigneurial, le Bas-Saint-Laurent reçut ses premiers occupants européens. C’est à cette époque que plus de 220 seigneuries, dont on retrouve les vestiges encore aujourd’hui, ont été concédées essentiellement le long de l'estuaire. Toutefois, à cause de l’éloignement de la région, la plupart de ces terres ne furent pas mises en valeur pendant de longues décennies.

Le « chemin Royal », première route longeant le fleuve depuis Lévis, atteignit Kamouraska en 1713. Cependant, en l'absence de tout lien terrestre, les personnes résidant plus à l'est du Bas- Saint-Laurent ont continué d'utiliser l'estuaire comme unique voie de communication. Il a fallu attendre près d’un siècle pour que la population, devenue suffisamment abondante, permette de justifier le rattachement de ce secteur par la route côtière. C’est alors que les entrepreneurs forestiers découvrirent la richesse des sols des terrasses littorales, et ce que le vaste plateau boisé pouvait procurer. L’agriculture s'est développée considérablement au cours du XIXe siècle, bien que les conditions climatiques aient limité son essor. Parallèlement, en 1820, un marchand d’origine britannique, William Price, découvrit les possibilités qu’offrait la forêt inexploitée et facile d’accès de la région. C’est ainsi que, pendant plus d’un siècle et demi, des générations de Bas -Laurentiens se sont succédé dans les camps de bûcherons et les usines de sciage.

Les années 1890 marquèrent l’amorce de l’industrialisation et de l’urbanisation de la côte de même que la colonisation des vallées. La population passa de 7000 habitants en 1890 à 34 000 en 1920 grâce aux communications routières, ferroviaires et maritimes qui désenclavèrent la région. Ainsi, au XIXe siècle, la colonisation se caractérisa d'abord par la consolidation du peuplement sur les basses-terres le long du littoral laurentien, puis par l’avancement de la colonisation sur le plateau appalachien et, enfin, par le début de l’extension de l’œkoumène aux vallées du Témiscouata et de la Matapédia. À la fin du siècle, le Québec se lança dans une véritable révolution industrielle, basée sur la mise en valeur de ses ressources naturelles (pêche, agriculture, exploitation de la forêt). Des innovations technologiques récentes, comme le transport de l’énergie électrique sur de longues distances ou l’élaboration des techniques de confection de la pâte et du papier, contribuèrent à la mise en place d’une industrie lourde. Entre 1890 et 1950, la dernière grande vague de colonisation se produisit, donnant naissance à tout un réseau de petites et moyennes villes nées du commerce et de l’industrie.

La crise des années 1930 a toutefois révélé la fragilité de l’économie régionale, essentiellement centrée sur le bois. Puis, dans les années 1950, la disparition rapide de la forêt commerciale a entraîné la fermeture des usines de sciage. Certaines localités ont alors été désertées.

Toutefois, deux évènements majeurs ont permis un certain maintien de l’activité et de la population dans la région, soit la mise en valeur de la Côte-Nord, qui a eu des retombées massives sur l’emploi jusque dans les années 1960-1970, et l’implication de l’État après la Révolution tranquille. C’est donc par l'instauration des politiques de soutien du revenu et d’égal accès aux services d’éducation et de santé que des milliers d’emplois ont été générés dans ces secteurs, mais aussi dans les commerces et les services (transports, construction, finance, etc.). Aujourd’hui, l’économie du Bas-Saint-Laurent est fortement axée sur le secteur tertiaire,

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mais le secteur primaire demeure encore plus important que la moyenne provinciale (Tableau 3).

Tableau 3. Répartition des emplois selon le secteur d'activité dans le Bas-Saint-Laurent et le Québec en 2000

Secteur Bas-Saint-Laurent Ensemble du Québec

Primaire 8.2 % 3.0 %

Secondaire 12.6 % 18.3 %

Tertiaire 79.2 % 78.7 %

Source : Ministère des Régions 2001, en ligne

La faune et les Bas -Laurentiens (Lemieux 1986)

Considérées aujourd’hui comme des activités sportives, la chasse et la pêche ont été, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, un complément à l’agriculture et à la pêche maritime. La crise économique et l’ouverture des paroisses de colonisation, dans les années 1930, ont accentué cette utilisation de la faune comme moyen de survie. La Seconde Guerre mondiale a été marquée par une diminution des activités de chasse et de pêche, résultat de l'effort de guerre, du presque plein-emploi, de la hausse du coût de la vie, du rationnement de l’essence et de la rareté des munitions. Le retour à la paix fut caractérisé par une augmentation rapide du nombre de chasseurs et de pêcheurs qui disposaient de journées de travail plus courtes, de congés payés ainsi que d’une expérience dans le maniement des armes à feu. Parallèlement à ces nouvelles conditions, une amorce de libéralisation du territoire était mise en œuvre par le gouvernement en place.

Les clubs privés de chasse et de pêche constituent un phénomène particulier dans l’histoire de la chasse et de la pêche du Bas-Saint-Laurent puisque c’est dans l’Est du Québec que ceux-ci ont pris naissance. En 1880, un groupe de 40 financiers new-yorkais se portait acquéreur de la presque totalité des terrains en bordure des rivières Ristigouche et Matapédia donnant ainsi naissance à l’un des premiers et des plus prestigieux clubs privés, le « Restigouche Salmon Club ». Pour contrer ce phénomène le gouvernement adopta en 1884 la Loi des Trois Chaînes, laquelle stipulait que l’État se réservait désormais les bordures de rivières sur une largeur de 198 pieds sur l’ensemble des terres de la Couronne avec tous les droits de pêche associés. Le gouvernement entreprit dès lors de louer ces territoires ainsi que leurs droits de pêche. Cette nouvelle politique avait un objectif pécuniaire, mais visait d'abord la conservation de la faune, l’État n’ayant ni les ressources humaines ni les ressources financières pour assurer une surveillance adéquate de ses terres. La pêche au saumon était initialement réservée aux Canadiens anglais et aux Américains, mais les premiers Canadiens français issus de la politique et de la finance accédèrent bientôt à cette élite. En 1912, la presque totalité des rivières à saumon du Bas-Saint-Laurent était concédée à des clubs privés.

Parallèlement à cet engouement, le gibier gagna aussi en popularité auprès des amateurs de chasse de l’extérieur. Ainsi, en 1930, une cinquantaine de clubs de chasse dans les comtés de Rimouski, Matane, Gaspé et Bonaventure entraînaient annuellement la venue de 500 à 600 chasseurs étrangers à la recherche de l’orignal, du cerf et du caribou. Le dossier des clubs

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14

privés a présidé à la formation des premiers groupes de chasseurs et de pêcheurs. En effet, à la fin de la guerre, les chasseurs et les pêcheurs de la région se regroupèrent et obtinrent des baux pour la chas se au gros gibier et la pêche à la truite en lacs. Les rivières à saumon demeurèrent néanmoins l’exclusivité des étrangers jusqu’à la création, entre 1945 et 1948, des premières réserves fauniques gouvernementales sur les rivières Matane, Port-Daniel et Petite rivière Cascapédia, ce qui marqua le début de la libéralisation des terres et de la pratique de la pêche au saumon pour l’ensemble de la population. Le système des clubs privés fut définitivement aboli en 1977. Les secteurs où l’on retrouvait anciennement des concentrations de tels clubs sont aujourd’hui devenus des zones d’exploitation contrôlée (zecs) ou des réserves fauniques. En 1963, l’ouverture d’un bureau permanent de Service de la protection de la faune à Rimouski donnait lieu aux premières statistiques de chasse et de pêche du Bas- Saint-Laurent.

Caractérisation et particularités culturelles

La population bas-laurentienne est essentiellement francophone puisque 99,4 % des résidents parlaient uniquement le français à la maison selon le recensem ent de 1996. Les anglophones représentaient 0,3 % de la population, les gens parlant seulement une langue non officielle 0,1 % et les personnes utilisant plus d’une langue dans leur foyer 0,2 %. Les immigrants comptaient pour une faible proportion de 0,6 % (1235 personnes).

La principale communauté autochtone appartient à la Première nation malécite de Viger (50 à 60 personnes habitent la région sur une population totale de 600 à 700 personnes). Les réserves autochtones du Bas-Saint-Laurent sont celles de Whitworth (177 ha) et de Cacouna (0,17 ha), toutes les deux dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup. Bien que ces réserves appartiennent à la Nation malécite, aucun autochtone n’y réside de façon permanente. Le bureau administratif est situé à Cacouna. La communauté intensifie ses actions pour faire connaître son histoire et sa culture ainsi que pour se réapproprier les activités traditionnelles de chasse, de pêche et de piégeage à des fins alimentaires, rituelles et sociales.

Elle multiplie également ses efforts pour mettre en valeur ses traditions ancestrales en relation avec les ressources naturelles.

1.3. Organisation du territoire

La région administrative du Bas-Saint-Laurent comprend huit municipalités régionales de comté (MRC). Ce sont : Kamouraska, Témiscouata, Rivière-du-Loup, Les Basques, Rimouski- Neigette, La Mitis, La Matapédia et Matane (Figure 1). On y retrouve 132 municipalités parmi lesquelles Rimouski, Rivière-du-Loup et Matane, sont les plus importantes, Rimouski étant la principale ville de services. Les zones industrielles se retrouvent à Rivière-du-Loup, Matane et La Pocatière, le développement industriel ayant conduit au développement urbain et vice-versa.

Vient ensuite la zone agricole, localisée en majeure partie le long du littoral et sur les contreforts du plateau appalachien. Au -delà des zones urbaines et agricoles, l’exploitation du massif forestier domine (Figure 4). La présence de l'estuaire, des lacs (Tableau 4) et des rivières qui parcourent la région est propice à la pratique d'activités reliées à la faune.

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Tableau 4. Répartition des superficies en eau dans chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Superficie en eau (km²) MRC

Territoires d'intérêt faunique Territoire non structuré Total

Kamouraska 9,6 10,1 19,7

Témiscouata 3,7 142,0 145,7

Rivière-du-Loup 0,0 19,5 19,5

Les Basques 3,1 13,9 17,0

Rimouski-Neigette 46,8 31,2 78,0

La Mitis 45,1 6,1 51,2

La Matapédia 6,9 60,7 67,6

Matane 8,0 8,0 16,0

Total 123,2 291,5 414,7

1.3.1. Les territoires d'intérêt faunique

Les territoires d'intérêt faunique comprennent ici ce que nous appellerons les territoires structurés (réserves fauniques, zecs, pourvoiries avec droits exclusifs et territoires sous ententes de gestion avec les propriétaires privés) qui offrent des services de chasse et de pêche, et les territoires fauniques ayant un statut particulier ou faisant l'objet d'une protection particulière en regard de la faune (réserves écologiques, parcs nationaux, territoires avec interdits de chasse, habitats fauniques, etc.) (Figure 5). Ces territoires sont tantôt désignés par une loi provinciale, tantôt par une loi fédérale. La superficie des territoires d'intérêt faunique sous juridiction provinciale du Bas -Saint-Laurent (Tableau 5) représente 31 % (6953 km²) de la superficie de la partie continentale de la région, soit 51 % (5865 km²) des terres du domaine de l'État et 9,5 % du territoire privé (1088 km²).

Il est à noter que, bien que faisant officiellement partie de notre région administrative, la zec Cap-Chat est gérée par la Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Par contre, la Direction régionale du Bas-Saint-Laurent gère l’ensemble de la réserve faunique des Rivières-Matapédia-et-Patapédia et de la zec Casault. C'est à partir de ces particularités administratives que seront traitées les données présentées dans ce document.

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Tableau 5. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une protection particulière sous juridiction provinciale dans le Bas-Saint-Laurent

Nom du territoire Superficie (km²)

Longueur

(km)a Tenure MRC

Réserves fauniques b Matane

Dunière Rimouski Duchénier Rivières

Matapédia - Patapédia - Causapscal Rivière Cascapédia

1 274 565 729 273

51-69-36 29

Publique Privée (95 %) Publique Publique

Publique Publique

Matane La Matapédia Rimouski-Neigette

Rimouski-Neigette (85 %), Les Basques

La Matapédia

La Matapédia, Matane Zones d’exploitation contrôlée b

Chapais Owen

Bas-Saint-Laurent Casault

Cap-Chat Rivière Matane Rivière Mitis Rivière Rimouski Rivière Cap -Chat Rivière Nouvelle

388 615 1 019 833 121

70 44 23 57 27

Publique Publique Publique Publique Publique Publique Publique Publique Publique Publique

Kamouraska Témiscouata

La Mitis (69 %), Rimouski-N.

La Matapédia Matane Matane La Mitis

Rimouski-Neigette Matane

La Matapédia Pourvoiries avec droits exclusifs b

Le Chasseur

Baronnie de Kamouraska

196 65

Publique Publique

La Mitis (67 %), Rimouski-N.

Kamouraska Ententes spécifiques (articles 36 et 37)b

Seigneurie Nicolas-Riou Seigneurie du Lac-Mitis Pourvoirie des Trois-Lacs Domaine de Beaufor

Rivière Ouelle et Grande-Rivière

341 136 67 7

10

Privée Privée Privée Privée Privée

Rimouski-Neigette La Mitis

Kamouraska Témiscouata Kamouraska Parcs nationaux c

Du Bic

De la Gaspésie (partie)

33 112

Publique Publique

Rimouski-Neigette Matane

Territoires avec interdiction de chasse Estcourt

Ixworth Parke

Macpès (+ interdiction de piégeage)

4 6 123 25

Publique Publique Publique Publique

Témiscouata Kamouraska

Kamouraska, Témiscouata Rimouski-Neigette

Réserves écologiques d Fernald

Irène-Fournier Charles-B.-Banville

7 4 10

Publique Publique Publique

Matane La Matapédia Rimouski-Neigette

Total 6 953 416

a Portions des rivières à saumon gérées par une association de gestionnaires

b Créées en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune

c Créés en vertu de la Loi sur les parcs

d Créées en vertu de la Loi sur les réserves écologiques

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Actuellement, près de 500 habitats, considérés comme prioritaires pour certaines espèces, sont présents dans la région. Parmi eux, on compte 59 habitats fauniques définis par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, et protégés en vertu du Règlement sur les habitats fauniques (Figure 6). De façon générale, les habitats fauniques comportent 11 types d’habitats dont 9 sont cartographiés (sauf avis précisé au Règlement, l’habitat du poisson et l’habitat d’une espèce vulnérable ou menacée ne sont pas cartographiés). Pour avoir le statut légal d'habitat faunique, ceux-ci doivent être situés sur les terres du domaine de l’État et rencontrer différentes caractéristiques ou conditions spécifiques. Une réglementation particulière s’applique quant aux activités permises dans ces habitats fauniques. Un grand nombre des habitats identifiés dans le tableau 6 possèdent les caractéristiques légales et des démarches sont en cours afin de confirmer leur statut, particulièrement pour les aires de concentration d'oiseaux aquatiques.

Tableau 6. Nombre d’habitats fauniques, selon leur statut, dans le Bas-Saint-Laurent et au Québec en 2000

Type d'habitat

Habitats identifiés (avec et sans statut

légal, Bas-Saint- Laurent)

Habitats fauniques légaux (Bas-Saint-

Laurent)

Habitats fauniques légaux (Québec)

Aires de concentration d'oiseaux

aquatiques (ACOA) 184 10 522

Héronnières 15 2 119

Colonies d’oiseaux 33 1 107

Aires de confinement du cerf de

Virginie 204 22 136

Habitats du rat musqué 26 2 165

Vasières d'orignaux 26 22 22

Total 488 59 1071

La Fondation de la faune du Québec a également acquis deux sites de la région afin de promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de ses habitats. Ce sont les battures de Kamouraska (32 ha) et la rivière Ouelle (9 ha).

D'autre part, il existe un projet très avancé de parc régional dans le secteur de la seigneurie du Lac-Matapédia. Un autre projet est envisagé sur le territoire d'Ixworth. En raison du potentiel écotouristique représenté par les parcs régionaux, la création de ce type de parc dans le Bas- Saint-Laurent serait sans nul doute propice au développement d'activités liées à la faune et à ses habitats. Ainsi, compte tenu des nombreux sites magnifiques qui bordent ou avoisinent l'estuaire, les secteurs de Rivière-Ouelle, de Kamouraska ou de Rimouski (sentier du littoral, rivière Rimouski, île Saint-Barnabé) présentent également un intérêt particulier pour le développement de tels parcs.

L'estuaire du Saint-Laurent fait l'objet d’une protection particulière sous juridiction fédérale (Tableau 7, Figure 5) tant vis -à-vis de la partie fluviale que des îles protégées pour la faune. De plus, en collaboration avec les partenaires fédéraux et provinciaux du Plan d'action Saint- Laurent Vision 2000, le programme ZIP (zone d'intervention prioritaire) instaure des mesures de réhabilitation du fleuve Saint-Laurent. L'ensemble de l'estuaire de la région fait partie de la ZIP du Sud-de-l'Estuaire (numéro 12).

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Tableau 7. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une protection particulière sous juridiction fédérale dans le Bas-Saint-Laurent

Nom du territoire Superficie (ha) Tenure MRC Parc marin a

Du Saguenay−Saint-Laurent (partie) 15 000 Publique Kamouraska, Rivière-du-Loup Réserves nationales de faune

De la Baie-de-L’Isle-Verte De Pointe-au-Père Des ÎIes -de-l’Estuaire

406 23 407

Publique Publique Publique

Rivière-du-Loup Rimouski-Neigette Kamouraska, Rivière-du-Loup, Les Basques, Rimouski-Neigette Refuges d’oiseaux migrateurs

L'Isle-Verte

Îles-aux-Basques et des Rasades

303 933

Publique Privée

Rivière-du-Loup Les Basques Zones d’interdiction de chasse

Saint-Denis-de-Kamouraska n.d.b Publique Kamouraska

a sous juridiction fédérale-provinciale et gérépar la Direction régionale du SaguenayLac-Saint-Jean

b n.d. : non disponible

Source : Environnement Canada 2001, en ligne

1.3.2. Le territoire non structuré

Le territoire non structuré correspond à l’ensemble des terres (privées ou publiques) ne possédant pas de statut faunique. Dans la région, le territoire non structuré occupe 15 677 km², dont 10 141 km² sous tenure privée et 5536 km² sous tenure publique. Les îles de l'estuaire qui n'ont pas de statut particulier de protection sont de tenure privée et couvrent environ 8 km². De plus, douze pourvoiries sans droits exclusifs sont répertoriées dans la région (Figure 5).

Toutefois, trois d'entre elles sont aussi sous entente de gestion (articles 36 et 37, Tableau 5).

Les neuf autres pourvoiries sans droits exclusifs sont autorisées à offrir de l'hébergement et leurs activités se pratiquent sur le territoire du domaine de l'État. Il est à noter qu'un moratoire de trois ans concernant l’émission de nouveaux permis de pourvoirie (avec et sans droits exclusifs) a été annoncé le 1er décembre 2000 par le ministre responsable de la Faune et des Parcs. Cette action, concertée avec le principal partenaire de cette industrie (Fédération des pourvoyeurs du Québec), s’appuie sur un objectif de consolidation du réseau actuel de la pourvoirie dans l’ensemble du Québec.

1.4. Caractéristiques sociales, économiques et touristiques

1.4.1. Démographie

La population totale du Bas -Saint-Laurent était estimée à 206 591 personnes en 1999, soit 2,8 % de celle du Québec (Institut de la statistique du Québec 2001, en ligne). Le Bas-Saint- Laurent, comme plusieurs autres régions du Québec, vit actuellement des problèmes de déclin démographique. En effet, entre 1994 et 1998, la population a diminué de 1,6 % comparativement à une hausse de 1,9 % pour l’ensemble du Québec. Un vieillissement est également observé, les jeunes de moins de 15 ans représentant moins du cinquième de la population actuelle (Figure 7). Les constats de ces observations par rapport aux activités fauniques sont que cette population plus âgée est moins encline à pratiquer des activités avec

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prélèvement (chasse, pêche). De plus, les jeunes, moins nombreux, montrent un désintéressement vis-à-vis de ces dernières.

Figure 7. Répartition de la population, par catégories d’âge, dans le Bas-Saint-Laurent et le Québec en 1999 (Source: Institut de la statistique du Québec 2001, en ligne)

À l’échelle des différentes MRC, ce sont celles de Rimouski-Neigette et de Rivière-du-Loup qui sont les plus populeuses. De 1991 à 1998, des gains de population ont été réalisés par ces dernières, alors que les autres MRC ont, au contraire, connu des baisses (Tableau 8). Il faut toutefois mentionner qu’au cours des dernières années, les baisses de population enregistrées dans les différentes MRC de la région ont fortement ralenti par rapport à celles observées pour la période de 1986 à 1991. L’exode rural vers les centres urbains régionaux est également une réalité à laquelle la région se trouve confrontée.

Tableau 8. Profil démographique des différentes municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent de 1991 à 1998

MRC Population

totale (1998)

Variation

1998/1991 (%) Répartition (%) par groupes d’âge en 1998 0-14 ans 15-54 ans 55-64 ans = 65 ans

Kamouraska 23 195 - 2,6 17,4 57,2 9,2 16,2

Témiscouata 23 296 - 2,5 18,1 57,5 9,6 14,7

Rivière-du-Loup 32 596 + 1,1 17,0 59,8 8,8 14,5

Les Basques 10 263 - 2,7 15,8 54,6 10,7 18,9

Rimouski-Neigette 53 570 + 1,9 16,8 62,1 8,9 12,2

La Mitis 20 347 - 1,3 18,0 56,1 9,7 16,3

La Matapédia 21 054 - 1,7 19,3 57,5 8,6 14,5

Matane 24 160 - 3,0 16,3 59,2 9,9 14,5

Bas-Saint-Laurent 208 481 - 0,7 17,3 58,9 9,2 14,5

Total au Québec 7 333 283 + 3,6 18,5 59,7 9,4 12,4

Source : Ministère de l’Industrie et du Commerce, 1999

Bas-Saint-Laurent

17%

42%

15%

26%

Province de Québec

18%

42% 27%

13%

0 à 14 ans 15 à 34 ans 35 à 64 ans 65 ans et plus

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27 1.4.2. Profil de l’économie régionale

Parce que le Bas-Saint-Laurent jouit d'une position stratégique par rapport à l'estuaire, la région a pu développer une vocation maritime particulière. Que ce soit par la recherche et le développement, les chantiers maritimes ou les ports de mer, le Bas-Saint-Laurent a conquis cette sphère d'activité en développant de nombreux liens avec le reste du Québec et du Canada. Toutefois, chaque MRC possède ses propres caractéristiques économiques reliées à ses particularités topographiques ou hydrographiques, ou à la répartition de ses ressources naturelles.

Ainsi, le Kamouraska jouit du statut de pierre angulaire en matière de recherche, de développement et de transfert technologique dans le domaine de l'agroalimentaire. La production de produits métalliques et d'équipements de transport est liée à la présence de l'usine BOMBARDIER, à La Pocatière. En plus de ces assises économiques, la MRC a développé des opportunités majeures du côté des secteurs de l'industrie du cuir et du tourisme patrimonial et naturel.

Dans le Témiscouata, c'est l'industrie forestière qui constitue le principal moteur de l'économie locale. La base économique repose également sur l'implantation d'un nombre considérable d'entreprises exportatrices dans les secteurs agricole, acéricole et forestier, ce qui explique que la MRC détienne pratiquement 30 % des industries exportatrices bas -laurentiennes.

Région industrielle, la MRC de Rivière-du-Loup a développé une économie très diversifiée qui repose sur la transformation des richesses naturelles. Les groupes industriels dominants se retrouvent dans les produits de la tourbe (le Bas-Saint-Laurent produit d’ailleurs 60 % de la tourbe du Québec), des pâtes et papiers, de la transformation des métaux et des minéraux non métalliques, du bois ouvré, des textiles et des aliments et boissons.

L'activité économique dominante de la MRC des Basques est l'agriculture. Le secteur de la transformation alimentaire regroupe les produits laitiers, les produits de l'érable, l'eau de source et la pomme de terre. Par ailleurs, depuis 1992, le secteur de l’habitation a vu naître plusieurs industries spécialisées (portes et fenêtres, stores, produits de fibre de verre et de résine pour panneaux gaufrés). La région des Basques privilégie aussi le tourisme culturel comme pôle de développement.

Le double caractère de la MRC de Rimouski-Neigette influence les particularités de l'économie locale. Du côté du Haut-Pays de La Neigette, l'activité repose majoritairement sur l'exploitation et la transformation des ressources agroalimentaires et forestières. Rimouski, quant à elle, se positionne comme centre régional dispensateur de services privés et publics spécialisés dans des sphères aussi variées que le commerce, la culture, l'éducation supérieure, la santé, les communications, la recherche et le développement ainsi que le transfert technologique, en particulier dans les secteurs liés aux sciences de la mer et aux ressources maritimes. Du côté de l'industrie manufacturière, Rimouski-Neigette a développé un haut niveau de compétences dans les domaines des produits métalliques, des appareils électroniques et de la confection de fils électriques.

Sur le plan économique, La Mitis a véritablement tiré avantage de ses secteurs historique, touristique, agricole et forestier. La région a également développé de nouveaux créneaux dans le domaine des sciences de la mer (Institut Maurice-Lamontagne). De plus, c'est à Mont-Joli que se situe le principal aéroport régional.

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