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4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES

4.2 La faune

4.2.2. Grande faune

4.2.2.1. Ours noir

Description

Le territoire québécois se divise en trois blocs (sud, centre et nord) qui se distinguent par la richesse de leurs habitats ainsi que par la densité et la productivité des populations d’ours qui s’y trouvent. La majeure partie du Bas -Saint-Laurent se situe dans le bloc sud, où l’on retrouve les forêts les plus productives en matière de nourriture pour l’espèce. La densité d’ours y est estimée à 1,8 ours/10 km² d’habitat. On retrouve également une partie de la région dans le bloc centre (zone de chasse 01) où la densité est estimée à 1,3 ours/10 km². L’ours est une espèce sensible à l’exploitation, principalement en raison de sa faible productivité. De 1984 à 1995, la récolte d’ours noirs a considérablement augmenté au Québec, passant de 2000 à 5000 bêtes (Lamontagne et al. 1999). Pour sa part, le Bas -Saint-Laurent a vu sa récolte passer de 78 à plus de 300 ours au cours de cette même période. Les populations d’ours du territoire ne pouvant pas supporter de tels niveaux d’exploitation de façon soutenue, des modifications réglementaires ont été adoptées dans le plus récent plan de gestion de l’ours noir 1998-2002 afin d’en rationaliser l’exploitation et d’équilibrer la récolte. Dans le Bas-Saint-Laurent, les mesures mises de l’avant en 1998 ont porté fruit et la récolte globale a diminué de façon significative, faisant place à un nouveau potentiel d’exploitation pour l’espèce.

Traits distinctifs régionaux relatifs à l’espèce

Puisque nous ne disposons pas encore de moyens précis pour mesurer les densités d’ours noirs sur de grands territoires et suivre leur évolution, le suivi de l’ours repose actuellement sur l’analyse des indices d’exploitation et de productivité tirés de la récolte annuelle. De 1990 à 1996, la récolte d’ours noirs a subi une augmentation importante dans le Bas-Saint-Laurent (Figure 17). En moyenne, elle était de 248 ours annuellement (1990-1997) avant la mise en application du plan de gestion. À partir de 1998, on note une diminution importante de la récolte globale, cette dernière chutant à près de 150 ours par année (1998-1999). L’année 2000 a été marquée par une nouvelle augmentation, particulièrement sur le territoire non structuré.

De 1990 à 2000, la récolte d’ours noirs de la région provenait majoritairement du territoire non structuré (69 %). Toutefois, depuis 1990, la proportion de la récolte prélevée sur le territoire non structuré tend à diminuer tandis qu’elle augmente en territoires structurés (Figure 17). Le développement récent d’un produit de chasse printanière à l’ours dans certains territoires structurés jusqu'alors peu exploités permet d’expliquer en partie cette observation.

Actuellement, dans le Bas-Saint-Laurent, le prélèvement de l’ours noir par la chasse s’effectue principalement par les résidents.

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Figure 17. Récolte d’ours noirs dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 2000

Depuis 1990, la récolte d’ours noirs s’est effectuée à 50 % par la chasse et à 50 % par le piégeage. À partir de 1998, une baisse de celle-ci a été observée pour les deux types de prélèvement. Cette baisse fut cependant plus marquée pour les activités de piégeage et s’explique par le contingent de prises imposé ainsi que par l’interdiction du commerce des vésicules biliaires. L’augmentation du prélèvement observée en 2000 résulte d’une hausse des prises issues à la fois de la chasse et du piégeage. La répartition de la récolte d’ours noirs selon les différentes MRC de la région en 2000 est illustrée à la figure 18.

En l’absence d’inventaire de terrain, l’évaluation des populations d’ours noirs a été projetée à partir de simulations sur ordinateur en utilisant les paramètres de productivité et de taux de survie connus pour l’espèce. En incluant les réserves fauniques, la récolte souhaitable a été évaluée à 0,24 ours/10 km² à l’ouest et au centre de la région (zone de chasse 02) et à 0,12 ours/10 km² à l’est de cette dernière (zone de chasse 01) (Lamontagne et al. 1999). Ainsi, pour maintenir les populations d’ours noirs, la récolte ne doit pas dépasser 327 ours annuellement (Tableau 25). Or, la récolte totale enregistrée en 2000 était de 258 ours, ce qui laisse une marge de manœuvre pour une récolte additionnelle.

0 50 100 150 200 250 300 350

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Année

Nombre d'ours récoltés

Territoire non structuré Territoires structurés Total

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Tableau 25. Récolte d’ours noirs réalisée en 2000 et récolte potentielle pour le Bas-Saint-Laurent

a Incluant la réserve faunique de Dunière

b La différence entre ce total et celui de la figure 17 origine de l’utilisation de deux bases de données distinctes (fichier Grande Faune et données régionales en territoires structurés)

Principaux aspects réglementaires

L’ours étant considéré à la fois comme un gros gibier et comme un animal à fourrure, son exploitation est gérée par une double réglementation de chasse et de piégeage. À l’échelle régionale, les mesures suivantes ont été adoptées dans le plan de gestion 1998-2002 : la saison printanière de chasse et de piégeage a été maintenue, mais écourtée et la chasse automnale est désormais interdite. Le début de la saison de piégeage a été retardé et des contingents annuels d’un ours par chasseur et de deux ours par piégeur ou par terrain de piégeage ont été établis.

La possession et le commerce des vésicules biliaires ainsi que la chasse à l’ours avec chiens sont désormais interdits au Québec. Depuis 1991, les non-résidents ont l’obligation de chasser l’ours dans une réserve faunique, une zec ou une pourvoirie. De plus, depuis 2000, les non-résidents ne peuvent se procurer leur permis de chasse à l’ours que dans les réserves fauniques, les zecs et les pourvoiries qui agissent comme dépositaires de permis.

Potentiels de mise en valeur pour les activités consommatrices ou non consommatrices

Les résultats de récolte d’ours noirs dans le Bas -Saint-Laurent en 2000 indiquent que l’espèce pourrait être exploitée davantage tout en respectant les principes inhérents à sa conservation.

Tant en territoires structurés qu'en territoire non structuré, le prélèvement actuel est souvent inférieur à la récolte potentielle. La mise en valeur de l’ours la plus prometteuse dans notre région est la chasse en territoires structurés. En effet, dans plusieurs pourvoiries et zecs, le

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produit est inexistant ou encore mal encadré. De plus, l’offre pour des services de guides spécialisés pour ce type de chasse est, à ce jour, très restreinte. Par ailleurs, certains territoires, comme les réserves fauniques qui offrent actuellement les activités de chasse à l’ours, pourraient miser sur l’amélioration de leur produit afin d’attirer une nouvelle clientèle. Il serait intéressant de viser une clientèle qui fait présentement défaut dans la région, soit les chasseurs non-résidents, par le biais d’un produit haut de gamme avec hébergement. Compte tenu que la chasse à l’arc est une activité qui gagne en popularité, celle-ci présente aussi un potentiel de développement par rapport à l’ours. La possibilité d'appâter cette espèce pour l'attirer à courte distance permet de sélectionner les bêtes à récolter.

En raison de son abondance dans la région, il existe également un potentiel d’observation pour l’ours noir. Par exemple, dans la réserve faunique de Rimouski, les ours sont appâtés à un site bien précis, éloigné des chalets et des autres infrastructures de la réserve, et une tour d’observation y a été aménagé pour y observer le comportement des ours. Peu de gens connaissent cette activité. Il serait intéressant de faire des efforts de promotion pour celle-ci, voire même d’y associer un promoteur dans une optique éducative, afin de mieux faire connaître cette espèce. L’amélioration des infrastructures en place dans la réserve serait alors nécessaire. D’autre part, la réserve faunique de Matane propose déjà une activité d’observation de l’orignal. Le jumelage de cette dernière à des activités d’observation d’autres espèces telles que l’ours présente un potentiel, puisqu’une clientèle intéressée par ce type d’activités fréquente déjà le territoire.

4.2.2.2. Orignal

Description

La chasse est le principal facteur limitant la croissance des populations d’orignaux au Québec.

Au début des années 1990, dans la majorité des zones de chasse la récolte dépassait le potentiel et prélevait une part trop importante des femelles reproductrices d’où la constatation du déclin de certaines populations. Dans le Bas-Saint-Laurent, les modalités en vigueur limitaient les possibilités d’accroissement de la population d’orignaux. Le plan de gestion 1994-1998 fut mis en place afin d’assurer la croissance des effectifs par différentes mesures, dont la protection des femelles adultes (MLCP 1993). Cet objectif a été atteint dans le Bas-Saint-Laurent; depuis 1997, la récolte a connu une augmentation importante. L’orignal est une espèce qui génère un grand intérêt auprès des Bas -Laurentiens. Ces derniers ont la chance de profiter d’une population d’orignaux abondante dont la productivité est particulièrement élevée.

Traits distinctifs régionaux relatifs à l’espèce

La majorité des données relatives au suivi des populations d’orignaux provient de l’enregistrement obligatoire des captures et des prélèvements biologiques auxquels les chasseurs collaborent étroitement. De plus, tous les cinq ans, les animaux sont dénombrés par inventaire aérien et classifiés selon leur sexe et leur âge, ce qui permet de calculer les densités, les taux d’exploitation et la productivité du cheptel (Lamontagne et Jean 1999). Un inventaire aérien a été réalisé dans la région de la Gaspésie à l’hiver 2000. La densité d’orignaux aurait triplé depuis 1992 pour atteindre 4,2 orignaux/10 km², ce qui laisse présager une densité d’environ 4 orignaux/10 km² pour l’est du Bas-Saint-Laurent. Dans le centre et l’ouest, l’inventaire aérien de 1997 indiquait une densité de population de 1,8 orignal/10 km². Toutefois, une simulation réalisée à partir de données de récolte indique que cette population aurait atteint 2,5 orignaux/10 km² en 2000.

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La récolte d’orignaux a subi une augmentation importante depuis 1995 (Figure 19). Cette dernière est passée de 1111 bêtes en 1995 à 1879 en 2000. De 1990 à 2000, les prélèvements annuels moyens furent de 1348 orignaux. On note toutefois une diminution entre 1999 et 2000.

Celle-ci serait principalement attribuable au fait que seule la chasse aux mâles adultes était autorisée en 2000, comparativement à tous les segments de la population en 1999.

Figure 19. Récolte d’orignaux dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 2000

Dans le Bas-Saint-Laurent, 58 % de la récolte d'orignaux a été effectuée en territoire non structuré de 1990 à 2000 comparativement à 42 % en territoires structurés. De façon générale, ces derniers présentent une tendance similaire à celle observée dans l’ensemble de la région (Figure 19). Depuis 1995, le nombre de chasseurs et la récolte y sont en augmentation constante. En dépit de ce fait, le succès de chasse est demeuré élevé ou a augmenté. Malgré l’importance des prélèvements enregistrés en 1999 et 2000, les taux actuels d’exploitation de l’orignal dans les réserves fauniques de la région demeurent en dessous du pourcentage maximal d’exploitation fixé pour les réserves fauniques du Québec qui est de 15 % (Duchénier 10 %, Rimouski 5 %, Matane 6 %, Dunière 7 % pour l’année 2000). Cependant, il est vrai que les réserves fauniques et autres territoires à haute densité contribuent à alimenter, par un effet de débordement, les territoires limitrophes que sont les zecs, les pourvoiries et le territoire non structuré. Cette contribution est non négligeable, particulièrement dans la partie est de la région avec la présence des réserves fauniques de Matane et Dunière.

Dans les zecs, les taux d’exploitation de l’orignal sont généralement plus élevés que ceux des réserves fauniques. Cependant, malgré une augmentation du nombre de chasseurs dans ces territoires, le succès de chasse a augmenté depuis les cinq dernières années et a atteint des résultats records en 1999. Les pourvoiries avec droits exclusifs de même que les territoires faisant l’objet d’entente entre la Société de la faune et des parcs du Québec et les propriétaires privés (articles 36 et 37) offrent également un produit de chasse à l’orignal bien développé.

Notons que les chasseurs non-résidents prélèvent une part très négligeable des orignaux dans la région avec une moyenne annuelle inférieure à cinq bêtes. La répartition de la récolte de l’orignal pour l’année 2000 selon les différentes MRC de la région est illustrée à la figure 20.

0 500 1000 1500 2000 2500

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Année

Nombre d'orignaux récoltés

Territoire non structuré Territoires structurés Total

79 Principaux aspects réglementaires

La chasse à l’orignal est permise à l’arc et à l’arme à feu. Les modalités en vigueur diffèrent selon la zone où l’on chasse (01 ou 02).

Ø Modalités de la zone 01 : tirage au sort.

Chasse contingentée des femelles par tirage au sort d’un nombre limité de permis donnant le droit d’abattre une femelle. Chasse non contingentée des mâles et des faons.

Ø Modalités de la zone 02 : alternance avec protection du faon.

La chasse à la femelle adulte et au faon est interdite en 2000 et en 2002. Elle est permise en 1999, 2001 et 2003. La chasse aux mâles adultes est permise chaque année.

Les réserves fauniques et les zecs peuvent jouir de modalités différentes de la zone libre en autant qu’elles ne soient pas plus permissives que celles en vigueur dans cette dernière et qu’elles respectent les objectifs de la Société de la faune et des parcs du Québec. Un taux maximal d’exploitation du cheptel est imposé aux réserves fauniques (15 %). D’autre part, celles-ci disposent de périodes de chasse plus hâtives et plus étendues. Depuis 1998, les pourvoiries avec droits exclusifs peuvent aussi bénéficier de périodes de chasse plus hâtives.

Elles sont alors soumises à un contingent de récolte basé sur le potentiel de leur territoire.

Jusqu’à présent, seule la pourvoirie Le Chasseur s’est prévalue de cette modalité.

Potentiels de mise en valeur pour les activités consommatrices ou non consommatrices

Actuellement, les populations d’orignaux de la région se portent bien malgré l’augmentation importante de la récolte au cours des dernières années. Sur le territoire non structuré, les populations sont fortement exploitées (taux d’exploitation hors réserves fauniques de 22 % et 27 % pour les zones 01 et 02 respectivement en 1997). En territoires structurés, la chasse à l’orignal est un produit bien développé et généralement fort prisé par les gens de la région et de l’extérieur. Un grand nombre de territoires structurés ont développé des services haut de gamme qui sont recherchés et fortement utilisés. Les objectifs de récolte annuelle fixés dans les territoires structurés sont généralement atteints. Les réserves fauniques sont les seules à faire exception à la règle, car on y retrouve encore une partie du potentiel qui n’est pas exploité.

Toutefois, les intérêts des gens du milieu sont de maintenir un seuil d’exploitation très conservateur dans ces dernières compte tenu du fait qu’elles contribuent, par leur forte densité d’orignaux, à alimenter les territoires limitrophes. À cause de ce fait, le potentiel de développement des activités consommatrices pour l'orignal dans les territoires structurés est relativement restreint. La mise en valeur de l’espèce réside donc dans une augmentation graduelle de l'effort de chasse dans les réserves fauniques, au fur et à mesure que des consensus seront établis.

De façon parallèle à la chasse, une demande pour les activités permettant de rencontrer l’orignal dans son habitat naturel est en croissance. Ces activités sans prélèvement sont toutefois peu développées, vraisemblablement à cause d’une offre inadéquate. L’activité la plus connue est la visite de deux vasières aménagées dans la réserve faunique de Matane (vasière de l’Étang à la Truite et vasière Thibeault), qui reçoivent annuellement environ 1500 visiteurs.

La réserve faunique de Matane offre une concentration exceptionnelle d’orignaux avec ses quelque 20 orignaux/10 km². Le potentiel d’observation et d’interprétation de ce territoire n’était pas, jusqu’à tout récemment, exploité à sa juste valeur. Toutefois, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) a élaboré un projet de développement qui a débuté en 2001.

80 4.2.2.3. Cerf de Virginie

Description

Grâce à des hivers relativement cléments et aux mesures de gestion adoptées, les populations de cerfs ont été en croissance ou relativement stables au Québec au cours des dix dernières années, sauf dans les régions du Bas -Saint-Laurent et de la Gaspésie. Occupant chez nous l’extrême limite nord de son aire de répartition, le cerf doit affronter des conditions hivernales très rigoureuses. Les fortes précipitations de neige que nous connaissons obligent les cerfs à se confiner dans des ravages. Lorsque l’hiver se prolonge et que l’enfoncement des cerfs dans la neige s’accentue, les animaux épuisent leurs réserves corporelles au moment où la nourriture naturelle n’est plus disponible, entraînant ainsi des mortalités importantes à la fin de l’hiver (Lamontagne et Potvin 1994). Dans le Bas -Saint-Laurent, des taux de mortalité excédant 40 % ont été constatés lors d’hivers particulièrement rigoureux. Au début des années 1990, les populations de cerfs ont subi un déclin important dans tout l’est du Québec, à tel point que la chasse a dû être interdite à l’automne 1993. Ce déclin était attribuable à la sévérité des hivers, à la prédation par le coyote et à la dégradation de l’habitat hivernal. Un plan de redressement a alors été instauré afin de rétablir cette population. De plus, l’aménagement forestier intensif des ravages de la région a été amorcé par le biais d’une entente spécifique avec le CRCD du Bas-Saint-Laurent, le MRN – Secteur forêt et le Secrétariat au développement des régions (SDR).

Traits distinctifs régionaux relatifs à l’espèce

Entre 1993 et 2000, aucune récolte n’a été effectuée dans l’est de la région (zone de chasse 01) en raison de l’affaiblissement critique des populations. Dans le centre et l’ouest, la chasse au cerf a été interdite de 1993 à 1995, puis réouverte à l’automne 1996. De 1990 à 1992, la récolte annuelle moyenne était de 553 cerfs. Depuis la réouverture de la chasse, cette dernière est passée à 1492 cerfs (1996-2000). La récolte de 1996 fut particulièrement importante avec 1984 bêtes abattues. À la suite de l’année record de 1996, elle a graduellement diminué, puis a subi une nouvelle augmentation en 2000 (Figure 21). À l’automne 1998, les populations de cerfs du Bas-Saint-Laurent étaient estimées à près de 10 500 bêtes (< 1 cerf/km² d'habitat), soit trois fois celles de 1993. Durant la période d'application du moratoire, on estime que la perte de l’activité de chasse au cerf a privé l’économie bas-laurentienne de retombées annuelles évaluées à 4,3 millions de dollars.

Entre 1996 et 2000, les chasseurs bas-laurentiens ont recueilli près de 79 % des cerfs en territoire non structuré (Figure 21). À l’intérieur des différents territoires structurés, les résultats sont demeurés relativement stables depuis la reprise de la chasse, la récolte la plus abondante ayant été réalisée en 2000 (413 cerfs). Dans ces territoires, il s’est prélevé une moyenne de 316 cerfs par année, la fréquentation a présenté une légère tendance à la hausse et l’effort de chasse a varié selon les années. Les résultats de récolte observés ces dernières années se comparent avantageusement à ceux de la fin des années 1980, moment où les populations de cerfs étaient en excellente condition.

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Figure 21. Récolte de cerfs de Virginie dans le Bas-Saint-Laurent de 1990 à 1992 et de 1996 à 2000

La répartition de la récolte de cerfs en 2000 selon les différentes MRC du Bas -Saint-Laurent est illustrée à la figure 22. Les hivers plus longs et plus rigoureux dans le secteur est favorisent une récolte beaucoup plus importante à l’ouest de la région.

Principaux aspects réglementaires

Le moratoire concernant la chasse au cerf de Virginie a pris fin dans la zone de chasse 01 à l’automne 2001. Le plan de redressement amorcé en 1992 devait être maintenu jusqu’à ce que les effectifs atteignent le niveau de conservation suggéré. Devant le redressement significatif de la population, la chasse a été de nouveau permise, avec modalités restreintes (saison de chasse réduite au cerf avec bois uniquement), dans cette partie de la région.

Dans le reste de la région (zone de chasse 02), les modalités retenues sont les mêmes que celles qui prévalaient avant le moratoire. La chasse à l’arc des mâles, des biches et des faons précède la chasse à l’arme à feu. Cette dernière n'est permise que pour les mâles avec bois.

Toutefois, en 2000, une chasse limitée aux cerfs sans bois à l’arme à feu a été autorisée.

Mentionnons également qu’en 1997, les intervenants fauniques du Bas -Saint-Laurent ont mis sur pied un plan d’intervention d’urgence pour limiter les mortalités massives lors d'hivers très rigoureux. Ce plan concerne particulièrement le nourrissage d’urgence et le contrôle du coyote dans les ravages. En 2000, le plan d’urgence a été déclenché dans 11 ravages de la région.

Mentionnons également qu’en 1997, les intervenants fauniques du Bas -Saint-Laurent ont mis sur pied un plan d’intervention d’urgence pour limiter les mortalités massives lors d'hivers très rigoureux. Ce plan concerne particulièrement le nourrissage d’urgence et le contrôle du coyote dans les ravages. En 2000, le plan d’urgence a été déclenché dans 11 ravages de la région.