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3. PORTRAIT DE LA DEMANDE

3.3. Demande spécifique par espèce ou groupe d’espèces

En 1999, il s’est vendu 234 permis de chasse à l’ours dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent (148 à des résidents et 86 à des non-résidents). Par ailleurs, 135 chasseurs ont fréquenté les différents territoires structurés pour la pratique de la chasse à l’ours pour un total de 387 jours-chasseurs (1999). Le nombre de trappeurs d’ours dans le Bas-Saint-Laurent n’est pas connu, dû à l’absence d'un permis spécifique pour piéger cette espèce. Toutefois, en moyenne, une quarantaine de trappeurs vendent au moins une peau d’ours annuellement dans la zone de chasse 02 et une cinquantaine dans la zone 01 (Figure 12).

0 100 200 300 400 500 600 700 800 900

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Année

Nombre de permis vendus au Bas-Saint-Laurent

6 000 7 000 8 000 9 000 10 000 11 000 12 000 Québec Nombre de permis vendus au

Bas-Saint-Laurent Québec

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Toujours en 1999, 11 725 permis de chasse à l’orignal ont été vendus dans le Bas-Saint-Laurent (11 657 à des résidents et 68 à des non-résidents). Au cours de cette année, 4355 chasseurs d’orignaux ont fréquenté les territoires structurés pour un total de 14 712 jours-chasseurs.

Au cours des dernières décennies, les variations du nombre total de chasseurs de cerf dans le Bas-Saint-Laurent furent relativement importantes. Les gens de la région semblent moins fidèles à la chasse au cerf qu’à celle à l’orignal, leur nombre s’ajustant rapidement en fonction des conditions appréhendées pour la chasse. En 1999, dans le Bas -Saint-Laurent, 5559 permis de chasse au cerf ont été vendus (5554 à des résidents et 5 à des non-résidents). Les territoires structurés ont été fréquentés par 1774 chasseurs de cerf, pour un total de 9264 jours-chasseurs.

La chasse au petit gibier génère des retombées économiques importantes dans la région, compte tenu de son grand nombre d’adeptes. En 1999, près de 17 700 permis de chasse au petit gibier ont été achetés par des chasseurs résidant dans le Bas-Saint-Laurent, entraînant des dépenses évaluées à plus de 10 millions de dollars (Tableau 16).

Tableau 16. Retombées économiques ou dépenses issues des activités fauniques avec prélèvement dans le Bas-Saint-Laurent en 1999

Espèce Activité

a Les valeurs présentées sont des estimations. Elles sont issues de données provinciales ou régionales selon les espèces considérées.

b Les retombées issues du colletage du lièvre ne figurent pas dans ce tableau, car le nombre de permis vendus dans la région n’est pas connu.

46 3.4. Activités non consommatrices

Les déplacements d’intérêt faunique dont le but est d’observer, de nourrir, de photographier ou d’étudier la faune ont atteint un sommet de popularité en 1996 et demeurent importants depuis (Bouchard 1999). Ils se caractérisent de la façon suivante (Tableau 17) :

Tableau 17. Caractéristiques de la pratique d'activités non consommatrices dans le Bas-Saint-Laurent en 1996

Thème Bas-Saint-Laurent Québec

Nombre de participants à des déplacements d'intérêt faunique Proportion des types de déplacements d'intérêt faunique par

les résidents de la région / Québec Excursion (aller-retour dans la journée)

Voyages (une ou plusieurs nuits à l'extérieur du domicile)

-- --

80 % 20 % Source : Bouchard 1999

À l'échelle du Québec, les femmes pratiquent de plus en plus les activités fauniques sans prélèvement, bien que les hommes restent majoritaires. De plus, les citadins, les personnes qui ont terminé des études postsecondaires et celles qui ont un revenu personnel annuel supérieur à 30 000 $ s'adonnent davantage à ce genre d’activités. Même si le nombre d’adeptes des déplacements d’intérêt faunique est en augmentation (+ 19,9 % en 1996), on note une réduction des dépenses quotidiennes moyennes combinée à une diminution du nombre de jours de pratique par participant. En effet, en 1996, les dépenses moyennes annuelles par participant étaient de 239 $ (17 $/jour), alors qu'elles étaient de 619 $ (48 $/jour) en 1981. Le nombre de jours d'activité par participant est, quant à lui, passé de 15,6 en 1981 à un record de 20,4 en 1991, puis a de nouveau chuté pour atteindre 14,4 jours en 1996 (Bouchard 1999, Environnement Canada 2000).

3.5. Constats et perspectives de développement

Le constat régional vis-à-vis des activités reliées à la faune dans le Bas-Saint-Laurent peut être résumé comme suit :

♦ pêche : baisse de la demande au cours des dernières années;

♦ chasse : maintien de la demande par rapport au nombre de permis vendus;

♦ piégeage : maintien de la demande malgré le faible prix des fourrures;

♦ activités non consommatrices : demande en augmentation, mais dépenses associées plus faibles que pour les activités consommatrices.

En ce qui concerne les activités de chasse et de pêche, le maintien et l'augmentation de la demande sont souhaités pour les proc haines années. Toutefois, l’évolution démographique de la population bas-laurentienne ne constitue pas un contexte favorable au développement d’une demande additionnelle pour les activités de chasse et de pêche. Les personnes de 65 ans et plus présentent les taux de participation à la pêche et à la chasse sportives les plus faibles, et leur nombre va augmenter dans les années qui viennent. La diminution des effectifs chez les

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25 ans et moins peut également représenter un certain problème pour assurer une relève.

Toutefois, les programmes mis en place ces dernières années tels « Pêche en ville » (désormais connu sous le nom de « Festival de pêche »), « Pêche en herbe », ou la « Fête de la pêche », connaissent un franc succès. En effet, à l'occasion de la Fête de la pêche de l'an 2000, 88 % des nouveaux adeptes ont déclaré avoir l’intention de retourner pêcher et près de 40 % ont acheté de l’équipement de pêche depuis l’évènement (SOM-Groupe sondage 2000).

De tels programmes pourraient également être créés pour donner aux jeunes le goût de chasser.

Dans la région, plus de 70 % des dépenses reliées à la pratique des activités sportives de chasse et de pêche servent à l’achat de produits importés. Seulement cinq manufacturiers fabriquent des produits utilisés par les pêcheurs, les chasseurs ou les adeptes d'activités de plein air. Ils procurent 70 emplois à la région pour produire des véhicules tout-terrain et des accessoires de motoneige (3 entreprises, 44 emplois), des voiliers et leurs accessoires, ainsi que des tentes et du matériel connexe (Bouchard 2001b). Il y a donc un potentiel pour des PME régionales qui développeraient de nouvelles spécialités de production.

Selon les associations touristiques présentes en région, le nombre de touristes passant chaque année dans le Bas -Saint-Laurent est estimé à 450 000. Pourtant, seule une faible proportion de ceux-ci profitent réellement de leurs vacances sur le territoire, l’autre partie ne faisant que le traverser. Les retombées économiques engendrées par le tourisme dans le Bas-Saint-Laurent s’élèvent à quelque 90 millions de dollars annuellement. Les nuitées, qui étaient de 2,02 par séjour au début des années 1990, sont passées à près de trois depuis 1997 (comparativement à 7,2 nuitées en Gaspésie). Pour augmenter la demande pour les activités non consommatrices, des forfaits touristiques qui s’adressent à des clientèles de tous âges sont à privilégier. Pour la clientèle québécoise en général, des activités familiales pouvant être réalisées dans la journée semblent à favoriser. En effet, les raisons les plus souvent invoquées motivant l’arrêt ou l’absence de pratique d’activités avec ou sans prélèvement sont : les obligations professionnelles ou familiales et le manque de temps, les coûts venant ensuite. Par ailleurs, des forfaits jumelant la découverte de la nature (paysages, faune, habitats) à la découverte du patrimoine culturel, historique et artistique régional présentent un potentiel certain pour des clientèles tant régionales qu'extrarégionales. L'association nature-culture serait particulièrement favorable à la venue du tourisme international. En effet, les touristes étrangers recherchent désormais plus qu'un simple dépaysement. Ils désirent connaître toutes les facettes du pays qu'ils visitent. À ce propos, le Bas-Saint-Laurent accueille déjà une certaine clientèle de non-résidents pour laquelle il serait opportun d’examiner des mesures de développement. En effet, ces visiteurs offrent un potentiel de retombées économiques important dans le cadre de déplacements d’intérêt faunique (avec ou sans prélèvement). Ainsi, des prestations haut de gamme incluant la pratique d’activités fauniques et la découverte de la région permettraient sans doute de satisfaire leurs exigences.

D’autre part, le développement et la mise en valeur d’une gastronomie du gibier et des poissons régionaux pourraient accroître l’intérêt pour les activités avec prélèvement en plus d’agir sur l’intérêt touristique généré par la région.

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4. PORTRAIT DE LA RESSOURCE FAUNIQUE, DU TERRITOIRE ET DES POTENTIELS DE MISE EN VALEUR

4.1. Le milieu biophysique

4.1.1. Les habitats aquatiques

4.1.1.1. Description

Le Bas-Saint-Laurent présente un réseau hydrographique diversifié, avec la présence de l’estuaire aux eaux salées et de nombreux lacs et cours d’eau répartis sur l’ensemble du territoire, le tout représentant autant d’habitats aquatiques productifs et variés.

L’estuaire bas -laurentien se situe en partie dans l’estuaire moyen et en partie dans l’estuaire maritime. C’est à la hauteur de l’estuaire moyen que les eaux douces du fleuve se mélangent aux eaux salées en provenance de l’océan Atlantique. L’estuaire moyen devient estuaire maritime aux environs de Rivière-du-Loup. Ce dernier présente des conditions physiques caractéristiques des océans. Les eaux y sont stratifiées, les eaux profondes étant très froides et très salées. Contrairement aux rives de l’estuaire moyen, façonnées par les marées, celles de l’estuaire maritime le sont principalement par les vagues. Les rives de la région, généralement basses et recouvertes d’argile à l'ouest de la région, présentent une dominance d’estrans vaseux. Les marais salés et les herbiers de zostères y sont donc bien représentés. Avec ses fonds marins et ses habitats côtiers, l’estuaire bas -laurentien abrite une faune et une flore marines et riveraines diversifiées.

Au cours des ans, les milieux riverains et aquatiques de l’estuaire ont subi plusieurs perturbations d’origine anthropique. Bien qu’elles touchent généralement de faibles superficies, ces perturbations imposent, par leur nombre, une pression importante sur les milieux riverains.

Dans le secteur amont, la plupart des zones affectées l’ont été par le dragage. En aval, les habitats ont surtout été touchés par des interventions visant à modifier l’écoulement ainsi que par le remblayage et l’assèchement. Ces interventions ont été concentrées dans les secteurs de Rimouski, Matane et Les Méchins (Mousseau et Armellin 1996; Mousseau et al. 1998).

Les bassins hydrographiques drainés vers le Nouveau-Brunswick ou la baie des Chaleurs présentent généralement une eau de très bonne qualité (ministère de l'Environnement 1999).

Ceux qui sont drainés vers l'estuaire du Saint-Laurent traversent, de l'amont vers l'aval, un territoire montagneux et forestier relativement peu peuplé pour aboutir à une bande de terres agricoles avec des agglomérations plus importantes. En général, la qualité de l'eau diminue lorsqu'on s'approche de l'embouchure des rivières en raison d'une intensification des activités humaines qui entraînent une pollution ponctuelle et diffuse.

La qualité de l'eau d'une rivière est directement liée à certaines activités ayant lieu dans son bassin hydrographique. La rivière Fouquette, dans la MRC de Kamouraska, est la plus problématique. La mauvaise qualité de ses eaux provient essentiellement de l'effluent de la station d'épuration de la municipalité voisine de Saint-Alexandre. Toutefois, des travaux sont en cours afin de diminuer les rejets polluants et d'améliorer la qualité de l'eau de cette rivière. Pour l'ensemble de la région, les pressions de pollution les plus significatives des différents bassins hydrographiques sont présentées au tableau 18.

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Tableau 18. Synthèse des données de pression de pollution des principaux bassins hydrographiques du Bas-Saint-Laurent

Population desservie par Qualité Bassin

Source : Ministère de l'Environnement 1999

La construction de barrages a également modifié les caractéristiques des habitats aquatiques de la région. Sur le territoire du Bas-Saint-Laurent, on compte 287 barrages dont une dizaine ont une hauteur de plus de 10 mètres. Parmi l’ensemble des barrages, 70 % sont de propriété privée et la majeure partie est utilisée aux fins de villégiature (ministère de l'Environnement 1999). Par le fait qu'ils augmentent la superficie des plans d'eau auxquels ils sont reliés, les barrages favorisent le potentiel de production de certaines espèces telles que l'omble de fontaine. D’autre part, la gestion des barrages en amont de la rivière Ouelle permet d'augmenter le volume d'eau en période d'étiage, ce qui favorise la survie des saumons adultes. L’entretien des infrastructures vieillissantes ne devrait pas être négligé afin d’éviter de perturber l’équilibre écologique créé conséquemment à la montée des eaux dans les bassins de rétention.

4.1.1.2. Potentiels de mise en valeur

Les milieux aquatiques des zones urbaines, périurbaines et rurales sont aujourd'hui dégradés en raison de l’artificialisation et de l’érosion des berges qui ont conduit à une détérioration de la qualité de l’eau et des habitats fauniques. Bien qu'ayant des potentiels importants puisque situés à proximité de la population, ces plans et ces cours d’eau font l’objet de peu de projets de mise en valeur. Leur potentiel de développement passe par l'encadrement des activités par des organismes du milieu. Dans le Bas-Saint-Laurent, les données ichtyologiques disponibles sur les plans d'eau de tenure publique ont été, pour la plupart, collectées dans les années 1980. La réalité des communautés piscicoles a toutefois fortement évolué depuis, notamment à la suite de l'expansion du meunier noir et de l'arrivée de la barbotte brune. Un inventaire des populations aquatiques présentes ainsi que de leurs potentiels d’exploitation s'avère donc préalable à tous les travaux de restauration ou d'aménagement qui devront être entrepris afin de revaloriser ces milieux.

50 4.1.2. Les milieux humides

4.1.2.1. Description

Les milieux humides sont des habitats très productifs. Ce sont des milieux saturés en eau une partie ou tout au long de l’année. Ils regroupent les marais, les marécages, les estrans (espaces couverts et découverts par les marées deux fois par jour), les tourbières, les herbiers submergés et les plaines inondables.

En raison de sa topographie, la région offre aux visiteurs de nombreuses possibilités de découvrir les marais salés de l'estuaire maritime du Saint-Laurent. Le long de la côte, les îles et les caps rocheux constituent autant de barrières protégeant les baies des courants marins et des intempéries, ce qui permet ainsi le développement de nombreux marais salés. Ce découpage du littoral s'estompe à l'est de Rimouski; les îles disparaissent et, en aval, les marais salés deviennent l'exception plutôt que la règle. Dans la région, on trouve six marais salés où des activités d'observation de la nature sont proposées. Ce sont le marais de Kamouraska, l'aboiteau de la seigneurie de Kamouraska, la baie de L'Isle-Verte, les baies du marais de Pointe-aux-Épinettes, les abords de la rivière Rimouski et le marais de Pointe-au-Père (Écoroute de l'information 2001, en ligne).

De son côté, la Forêt modèle du Bas -Saint-Laurent a mené un programme de sensibilisation des propriétaires privés du territoire de l’est du lac Témiscouata, les invitant à protéger et à aménager leurs milieux humides. Ainsi, 25 milieux humides d’eau douce ont été répertoriés.

Des ententes de conservation ont été signées sur une base volontaire avec les 38 propriétaires concernés et ceux-ci ont reçu une aide technique et financière afin d'aménager et de protéger ces habitats.

4.1.2.2. Potentiels de mise en valeur

Les principaux milieux humides présents le long de l'estuaire bas-laurentien sont bien connus et aménagés. Par contre, les connaissances sur la plupart des milieux humides de l'intérieur des terres font actuellement défaut et ces milieux ne bénéficient d’aucune protection particulière en regard des pratiques forestières. Par exemple, les habitats du castor peuvent être dégradés à cause de ces activités. Une acquisition de connaissances est donc nécessaire et préalable à l'exécution de travaux d'aménagement ayant pour but la conservation de tels sites.

4.1.3. Les habitats terrestres

4.1.3.1. Description

Les habitats terrestres regroupent les milieux forestiers, les milieux agricoles ou agroforestiers et les milieux urbains et périurbains. Dans la région, les habitats forestiers sont de loin les plus importants en superficie. Les terres les plus fertiles pour l’agriculture sont essentiellement celles longeant l’estuaire. Celles-ci fournissent un habitat propice à de nombreuses espèces de petits mammifères ainsi qu’aux espèces qui s’en nourrissent. De plus, l’ouverture du milieu a favorisé l’expansion de certaines espèces comme le cerf de Virginie et le coyote. Les milieux urbains de la région couvrent une superficie relativement restreinte. Ils constituent néanmoins des lieux privilégiés pour un premier contact avec la faune par l’observation et le nourrissage des oiseaux par exemple. Compte tenu de son importance, de sa proximité et de son accessibilité, les potentiels de développement identifiés pour les habitats terrestres se retrouvent principalement en milieu forestier.

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Depuis longtemps, les forêts du Bas -Saint-Laurent sont le lieu d’une intense exploitation forestière, d’où une mosaïque de peuplements d’âges divers ainsi qu’un réseau important de chemins forestiers. Toutefois, l’exploitation forestière a grandement diminué à la suite de la mise en application du nouveau régime forestier et de la fin des programmes de récupération des bois attaqués par la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Aujourd’hui, la forêt est relativement jeune, environ 60 % des peuplements ayant moins de 40 ans. Depuis la dernière épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette qui a entraîné, au début des années 1980, une perte de volume ligneux équivalente à dix années de récolte, la forêt bas-laurentienne n’a subi aucune perturbation majeure. Le territoire a été peu défriché dans son ensemble.

Dans la région, on retrouve des forêts très productives en termes de nourriture pour l’ours noir, qui y est abondant. De même, l’exploitation forestière des dernières années a contribué à rajeunir la forêt et, ainsi, à créer un habitat propice pour l’orignal. En effet, plusieurs secteurs du territoire sont constitués d’anciens parterres de coupes en régénération datant d’une dizaine d’années, particulièrement appréciés par l’espèce. La région se caractérise également par ses nombreuses vasières principalement concentrées dans les réserves fauniques de Matane et de Dunière.

À l’opposé, la qualité de l’habitat hivernal du cerf de Virginie s’est détériorée au cours des dernières années. Les ravages permanents offrant un entremêlement adéquat de peuplements d’abri et de nourriture constituent la clef de la survie du cerf, compte tenu de la rigueur de nos hivers. Depuis 1994, des travaux importants ont été effectués afin d’améliorer la qualité de l’habitat d’hiver du cerf. Vingt-neuf ravages, couvrant une superficie totale de près de 641 km², ont fait l’objet de plans quinquennaux d’aménagement (ces ravages ne bénéficient pas tous du statut d’habitat faunique, car certains couvrent une superficie plus ou moins importante de terres privées). Les travaux forestiers inscrits dans ces plans ont presque tous été complétés.

Les plans d’aménagement des ravages doivent actuellement être repris, en débutant par les plus anciens. Depuis 1995, on estime que plus d’un million de dollars auraient été investis en travaux forestiers dans les différents ravages de la région.

D'autre part, le Syndicat des producteurs de bois du Bas -Saint-Laurent a élaboré un plan de protection et de mise en valeur de la forêt privée (PPMV) de chacune des MRC de la région pour l'Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent (Syndicats des producteurs de bois du Bas-Saint-Laurent 1998 et 1999). Ces plans définissent un zonage de la forêt privée en fonction de critères de conservation, de protection ou d'aménagement des ressources biophysiques, fauniques et paysagères. Des zones de conservation des ressources du milieu (ZOC), de protection des ressources du milieu (ZOP), d'aménagement selon les spécificités du site (ZAS) et d'aménagement forestier en harmonie avec les autres ressources (ZAF) ont ainsi été définies et localisées. Les superficies des trois zones reliées à des considérations fauniques sont répertoriées dans le tableau 19.

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Tableau 19. Superficies des zones définies dans les plans de protection et de mise en valeur (PPMV) pour chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Source : Syndicat des producteurs de bois du Bas -Saint-Laurent (PPMV de chacune des MRC)

Les propriétaires forestiers (environ 8000) affiliés à l'Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent doivent se soumettre aux normes du PPMV relatif à la MRC dans laquelle ils se situent. La superficie forestière concernée est non négligeable puisqu'elle

Les propriétaires forestiers (environ 8000) affiliés à l'Agence régionale de mise en valeur des forêts privées du Bas-Saint-Laurent doivent se soumettre aux normes du PPMV relatif à la MRC dans laquelle ils se situent. La superficie forestière concernée est non négligeable puisqu'elle