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1. LE PORTRAIT RÉGIONAL

1.4. Caractéristiques sociales, économiques et touristiques

1.4.1. Démographie

La population totale du Bas -Saint-Laurent était estimée à 206 591 personnes en 1999, soit 2,8 % de celle du Québec (Institut de la statistique du Québec 2001, en ligne). Le Bas-Saint-Laurent, comme plusieurs autres régions du Québec, vit actuellement des problèmes de déclin démographique. En effet, entre 1994 et 1998, la population a diminué de 1,6 % comparativement à une hausse de 1,9 % pour l’ensemble du Québec. Un vieillissement est également observé, les jeunes de moins de 15 ans représentant moins du cinquième de la population actuelle (Figure 7). Les constats de ces observations par rapport aux activités fauniques sont que cette population plus âgée est moins encline à pratiquer des activités avec

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prélèvement (chasse, pêche). De plus, les jeunes, moins nombreux, montrent un désintéressement vis-à-vis de ces dernières.

Figure 7. Répartition de la population, par catégories d’âge, dans le Bas-Saint-Laurent et le Québec en 1999 (Source: Institut de la statistique du Québec 2001, en ligne)

À l’échelle des différentes MRC, ce sont celles de Rimouski-Neigette et de Rivière-du-Loup qui sont les plus populeuses. De 1991 à 1998, des gains de population ont été réalisés par ces dernières, alors que les autres MRC ont, au contraire, connu des baisses (Tableau 8). Il faut toutefois mentionner qu’au cours des dernières années, les baisses de population enregistrées dans les différentes MRC de la région ont fortement ralenti par rapport à celles observées pour la période de 1986 à 1991. L’exode rural vers les centres urbains régionaux est également une réalité à laquelle la région se trouve confrontée.

Tableau 8. Profil démographique des différentes municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent de 1991 à 1998

MRC Population

totale (1998)

Variation

1998/1991 (%) Répartition (%) par groupes d’âge en 1998 0-14 ans 15-54 ans 55-64 ans = 65 ans

Kamouraska 23 195 - 2,6 17,4 57,2 9,2 16,2

Témiscouata 23 296 - 2,5 18,1 57,5 9,6 14,7

Rivière-du-Loup 32 596 + 1,1 17,0 59,8 8,8 14,5

Les Basques 10 263 - 2,7 15,8 54,6 10,7 18,9

Rimouski-Neigette 53 570 + 1,9 16,8 62,1 8,9 12,2

La Mitis 20 347 - 1,3 18,0 56,1 9,7 16,3

La Matapédia 21 054 - 1,7 19,3 57,5 8,6 14,5

Matane 24 160 - 3,0 16,3 59,2 9,9 14,5

Bas-Saint-Laurent 208 481 - 0,7 17,3 58,9 9,2 14,5

Total au Québec 7 333 283 + 3,6 18,5 59,7 9,4 12,4

Source : Ministère de l’Industrie et du Commerce, 1999

Bas-Saint-Laurent

17%

42%

15%

26%

Province de Québec

18%

42% 27%

13%

0 à 14 ans 15 à 34 ans 35 à 64 ans 65 ans et plus

27 1.4.2. Profil de l’économie régionale

Parce que le Bas-Saint-Laurent jouit d'une position stratégique par rapport à l'estuaire, la région a pu développer une vocation maritime particulière. Que ce soit par la recherche et le développement, les chantiers maritimes ou les ports de mer, le Bas-Saint-Laurent a conquis cette sphère d'activité en développant de nombreux liens avec le reste du Québec et du Canada. Toutefois, chaque MRC possède ses propres caractéristiques économiques reliées à ses particularités topographiques ou hydrographiques, ou à la répartition de ses ressources naturelles.

Ainsi, le Kamouraska jouit du statut de pierre angulaire en matière de recherche, de développement et de transfert technologique dans le domaine de l'agroalimentaire. La production de produits métalliques et d'équipements de transport est liée à la présence de l'usine BOMBARDIER, à La Pocatière. En plus de ces assises économiques, la MRC a développé des opportunités majeures du côté des secteurs de l'industrie du cuir et du tourisme patrimonial et naturel.

Dans le Témiscouata, c'est l'industrie forestière qui constitue le principal moteur de l'économie locale. La base économique repose également sur l'implantation d'un nombre considérable d'entreprises exportatrices dans les secteurs agricole, acéricole et forestier, ce qui explique que la MRC détienne pratiquement 30 % des industries exportatrices bas -laurentiennes.

Région industrielle, la MRC de Rivière-du-Loup a développé une économie très diversifiée qui repose sur la transformation des richesses naturelles. Les groupes industriels dominants se retrouvent dans les produits de la tourbe (le Bas-Saint-Laurent produit d’ailleurs 60 % de la tourbe du Québec), des pâtes et papiers, de la transformation des métaux et des minéraux non métalliques, du bois ouvré, des textiles et des aliments et boissons.

L'activité économique dominante de la MRC des Basques est l'agriculture. Le secteur de la transformation alimentaire regroupe les produits laitiers, les produits de l'érable, l'eau de source et la pomme de terre. Par ailleurs, depuis 1992, le secteur de l’habitation a vu naître plusieurs industries spécialisées (portes et fenêtres, stores, produits de fibre de verre et de résine pour panneaux gaufrés). La région des Basques privilégie aussi le tourisme culturel comme pôle de développement.

Le double caractère de la MRC de Rimouski-Neigette influence les particularités de l'économie locale. Du côté du Haut-Pays de La Neigette, l'activité repose majoritairement sur l'exploitation et la transformation des ressources agroalimentaires et forestières. Rimouski, quant à elle, se positionne comme centre régional dispensateur de services privés et publics spécialisés dans des sphères aussi variées que le commerce, la culture, l'éducation supérieure, la santé, les communications, la recherche et le développement ainsi que le transfert technologique, en particulier dans les secteurs liés aux sciences de la mer et aux ressources maritimes. Du côté de l'industrie manufacturière, Rimouski-Neigette a développé un haut niveau de compétences dans les domaines des produits métalliques, des appareils électroniques et de la confection de fils électriques.

Sur le plan économique, La Mitis a véritablement tiré avantage de ses secteurs historique, touristique, agricole et forestier. La région a également développé de nouveaux créneaux dans le domaine des sciences de la mer (Institut Maurice-Lamontagne). De plus, c'est à Mont-Joli que se situe le principal aéroport régional.

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En raison de son abondante ressource forestière, l'activité économique de la vallée de la Matapédia est surtout liée à l'exploitation de la matière ligneuse. Suit de très près l'agriculture, où les productions laitière, ovine et bovine caractérisent le secteur. Les mines présentent également un potentiel intéressant dans le domaine de l'extraction et de l'exploitation de la silice et de l'or. La MRC dispose d'un milieu industriel qui favorise l’exportation sur les marchés étrangers. De plus, la présence de l'une des rivières à saumon les plus prolifiques du Québec génère des retombées économiques importantes.

L'économie de la MRC de Matane repose sur les secteurs fort variés que sont la forêt, la pêche, l'agriculture, le tourisme, le transport maritime et l'administration publique. Matane tire également avantage des infrastructures que sont les ports, les cales sèches, les havres de pêche et les parcs industriels. C’est dans cette MRC que l’on retrouve l'usine de transformation de crevettes la plus importante au Québec. Par ailleurs, Matane se positionne avantageusement en prévision du développement de l'énergie éolienne au Québec.

1.4.2.1. Marché du travail

La population active du Bas -Saint-Laurent était de 91 200 personnes en 2000, soit 2,4 % de celle du Québec (ministère des Régions 2001, en ligne). Le taux d’activité se situait alors à 54,2 % dans la région (63,2 % au Québec), tandis que le taux de chômage était de 10,3 % (8,4 % au Québec). La région est confrontée à une problématique de taux de chômage et d’assistance sociale relativement importante, les revenus de sources publiques représentant 14,1 % comparativement à 9,2 % pour la moyenne provinciale en 1998 (Institut de la statistique du Québec 2001, en ligne) (Tableau 9). De plus, les emplois et les services sont principalement concentrés sur la zone littorale, donnant peu de perspectives de développement au Haut-Pays.

Tableau 9. Principaux indicateurs du marché du travail selon les différentes municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent en 1996

MRC Population

Source : Ministère de l’Industrie et du Commerce, 1999

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1.4.2.2. Problématiques touristiques régionales

Malgré ses attraits historiques, culturels et naturels incontestables, le Bas-Saint-Laurent demeure essentiellement une zone de passage vers la Gaspésie et les Maritimes, celles-ci lui étant souvent préférées comme destinations touristiques. Les Bas-Laurentiens ont fait des efforts au cours des vingt dernières années pour créer et promouvoir de nouveaux attraits afin de retenir les visiteurs, mais le secteur touristique régional présente toujours certaines faiblesses dont les principales sont les suivantes (source : CLD des différentes MRC du Bas-Saint-Laurent) :

♦ dualité littoral et Hauts-Plateaux;

♦ déficience de l'accès aux endroits stratégiques et lacune sur le plan de la signalisation;

♦ manque de structures d'accueil (hébergement, restauration) et d'activités (produits familiaux, forfaits, produits du terroir);

♦ insuffisance de l'offre sur quatre saisons : forte saisonnalité des activités proposées;

♦ potentiels sous -exploités : nature, hiver, tourisme d'aventure, activités aquatiques, circuits historiques;

♦ méconnaissance de la région par ses résidents;

♦ manque de main-d'œuvre formée et bilingue;

♦ manque de collaboration entre les intervenants;

♦ financement précaire des organismes et des évènements;

♦ faible niveau de réinvestissement dans l’industrie touristique.

Le Bas-Saint-Laurent aurait avantage à tirer profit de sa situation géographique afin de devenir une destination de court séjour (3-5 jours). Diverses activités liées à la faune peuvent être offertes aux voyageurs de passage (excursions sur le fleuve, randonnée au parc national du Bic, pêche sportive, etc.). Ainsi, le développement de « forfaits fauniques » s'avère une avenue particulièrement prometteuse pour la rétention des touristes. En effet, un bref arrêt dans la région constituera, pour plusieurs, un incitatif pour y prolonger leurs vacances ou pour y revenir.