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1. LE PORTRAIT RÉGIONAL

1.1. Caractéristiques géographiques

1.1.3. Occupation des terres

L'espace habité (œkoumène) occupe les basses terres du Saint-Laurent, s’étend sur les contreforts du plateau appalachien et pénètre profondément dans les vallées du Témiscouata et de la Matapédia. Des centres urbains se déploient sur l'ensemble du territoire, si bien que l'on retrouve un pôle important de services dans chacune des villes princ ipales. Située au centre de la région bas -laurentienne, Rimouski compte le plus grand nombre d’habitants, suivie par Rivière-du-Loup, Matane, Mont-Joli, Amqui et La Pocatière.

La région est à moitié de tenure privée et à moitié de tenure publique (Figure 3, Tableau 2).

Davantage réparties le long de la côte, les terres privées s’enfoncent tout de même vers l’intérieur du territoire dans les vallées du Témiscouata et de la Matapédia. La partie du territoire sous tenure privée (11 229 km²) se compose essentiellement de petites propriétés qui couvrent près de 90 % de cette superficie.

Tableau 2. Répartition de la tenure des terres dans chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Tenure Tenure privée

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Une particularité de la région est la présence de la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent qui s'étend à trois secteurs, soit les seigneuries Nicolas-Riou et du Lac-Mitis ainsi que le Groupement forestier de l'est du lac Témiscouata. Ce dernier regroupe 1500 lots appartenant à quelque 700 propriétaires privés. L’ensemble totalise plus de 1130 km². L'objectif principal de cet organisme est d'accélérer le développement durable en démontrant comment il est possible d'utiliser les différentes ressources de la forêt privée et de maintenir une économie rurale dynamique tout en préservant l'intégrité des écosystèmes naturels. Pour ce faire, les formules de gestion en métayage et de gestion regroupée sont à l'essai (Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent 2000, en ligne). D'autre part, le Club Appalaches (155 km²) est une autre particularité régionale puisqu'il détient des droits de chasse, de pêche et de piégeage à titre privé, sur des terres du domaine de l'État.

Les autres terres du domaine de l'État, quant à elles, occupent une partie du plateau appalachien et la majeure partie du Haut-Pays, soit 10 541 km² qui contribuent essentiellement à l’approvisionnement forestier par l’entremise de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF), de conventions d'aménagement ou de permis d'exploitation accordés à des exploitants (MRN 1996). Toutefois, bien que l'approvisionnement forestier constitue une dominante de l'exploitation des ressources sur les terres du domaine de l'État, ces dernières offrent également une variété d'autres utilisations (érablières, mines, faune, utilisations récréatives, conservation, etc.).

La forêt du Bas-Saint-Laurent est diversifiée et productive. Elle couvre 19 188 km², soit 85 % du territoire. La partie productive et accessible représente une superficie de 18 082 km² que se partagent environ 10 600 propriétaires de droits de coupe. Environ 60 % des forêts font partie du domaine de l'État et 40 % du domaine privé. La forêt est composée de 39 % de résineux, de 26 % de peuplements mélangés et de 16 % de peuplements feuillus, le reste étant sans couvert forestier (19 %). Dans l’ouest, les forêts mixtes et feuillues dominent. La forêt privée se caractérise par ses érablières et sapinières à bouleau jaune tandis que la forêt du domaine de l’État est principalement représentée par la sapinière à bouleau jaune. Dans l’est, on retrouve essentiellement des forêts de conifère soit la sapinière à bouleau jaune en forêt privée et la sapinière à bouleau blanc en forêt publique. Les principales essences rencontrées sont le sapin baumier, l’épinette blanche, le peuplier faux-tremble, le thuya occidental et le bouleau jaune (MRN 1996 et MRN 2000, en ligne).

Les plaines fertiles du littoral, les terrasses et les vallées se prêtent bien à l’agriculture. À l’intérieur des terres, les activités sont concentrées sur l’exploitation forestière, en plus de l’agriculture. Parmi les 2246 exploitations agricoles de la région, 2211 se consacrent à la production végétale sur une superficie de 3354 km², essentiellement en orge, avoine, céréales mélangées et blé pour l’alimentation animale. Le Bas-Saint-Laurent occupe une place importante dans la production de fourrage à l'échelle québécoise et il se positionne au troisième rang quant au nombre d’entailles pour la production des produits de l'érable (2 740 984 entailles en 1997, dont environ la moitié sur terres privées). En plus de se placer au premier rang dans la production d'ombles d'élevage en étang, le Bas-Saint-Laurent fournit près de 30 % de la production québécoise d’ovins (MAPAQ 2001, en ligne).

12 1.2. Caractéristiques historiques et culturelles

Rappel historique (Fortin et Lechasseur 1993)

Dans le Bas-Saint-Laurent, la présence amérindienne remonte à plusieurs millénaires. C’est seulement à compter du XVIe siècle que les premiers Européens s'intéressèrent à la pêche dans l'estuaire ou à l'exploitation des fourrures. Vinrent ensuite d’autres explorateurs dont les récits de voyages encouragèrent le peuplement de ces nouveaux territoires. À la fin du XVIIe siècle, alors que les autorités coloniales étendirent le système seigneurial, le Bas-Saint-Laurent reçut ses premiers occupants européens. C’est à cette époque que plus de 220 seigneuries, dont on retrouve les vestiges encore aujourd’hui, ont été concédées essentiellement le long de l'estuaire. Toutefois, à cause de l’éloignement de la région, la plupart de ces terres ne furent pas mises en valeur pendant de longues décennies.

Le « chemin Royal », première route longeant le fleuve depuis Lévis, atteignit Kamouraska en 1713. Cependant, en l'absence de tout lien terrestre, les personnes résidant plus à l'est du Bas-Saint-Laurent ont continué d'utiliser l'estuaire comme unique voie de communication. Il a fallu attendre près d’un siècle pour que la population, devenue suffisamment abondante, permette de justifier le rattachement de ce secteur par la route côtière. C’est alors que les entrepreneurs forestiers découvrirent la richesse des sols des terrasses littorales, et ce que le vaste plateau boisé pouvait procurer. L’agriculture s'est développée considérablement au cours du XIXe siècle, bien que les conditions climatiques aient limité son essor. Parallèlement, en 1820, un marchand d’origine britannique, William Price, découvrit les possibilités qu’offrait la forêt inexploitée et facile d’accès de la région. C’est ainsi que, pendant plus d’un siècle et demi, des générations de Bas -Laurentiens se sont succédé dans les camps de bûcherons et les usines de sciage.

Les années 1890 marquèrent l’amorce de l’industrialisation et de l’urbanisation de la côte de même que la colonisation des vallées. La population passa de 7000 habitants en 1890 à 34 000 en 1920 grâce aux communications routières, ferroviaires et maritimes qui désenclavèrent la région. Ainsi, au XIXe siècle, la colonisation se caractérisa d'abord par la consolidation du peuplement sur les basses-terres le long du littoral laurentien, puis par l’avancement de la colonisation sur le plateau appalachien et, enfin, par le début de l’extension de l’œkoumène aux vallées du Témiscouata et de la Matapédia. À la fin du siècle, le Québec se lança dans une véritable révolution industrielle, basée sur la mise en valeur de ses ressources naturelles (pêche, agriculture, exploitation de la forêt). Des innovations technologiques récentes, comme le transport de l’énergie électrique sur de longues distances ou l’élaboration des techniques de confection de la pâte et du papier, contribuèrent à la mise en place d’une industrie lourde. Entre 1890 et 1950, la dernière grande vague de colonisation se produisit, donnant naissance à tout un réseau de petites et moyennes villes nées du commerce et de l’industrie.

La crise des années 1930 a toutefois révélé la fragilité de l’économie régionale, essentiellement centrée sur le bois. Puis, dans les années 1950, la disparition rapide de la forêt commerciale a entraîné la fermeture des usines de sciage. Certaines localités ont alors été désertées.

Toutefois, deux évènements majeurs ont permis un certain maintien de l’activité et de la population dans la région, soit la mise en valeur de la Côte-Nord, qui a eu des retombées massives sur l’emploi jusque dans les années 1960-1970, et l’implication de l’État après la Révolution tranquille. C’est donc par l'instauration des politiques de soutien du revenu et d’égal accès aux services d’éducation et de santé que des milliers d’emplois ont été générés dans ces secteurs, mais aussi dans les commerces et les services (transports, construction, finance, etc.). Aujourd’hui, l’économie du Bas-Saint-Laurent est fortement axée sur le secteur tertiaire,

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mais le secteur primaire demeure encore plus important que la moyenne provinciale (Tableau 3).

Tableau 3. Répartition des emplois selon le secteur d'activité dans le Bas-Saint-Laurent et le Québec en 2000

Secteur Bas-Saint-Laurent Ensemble du Québec

Primaire 8.2 % 3.0 %

Secondaire 12.6 % 18.3 %

Tertiaire 79.2 % 78.7 %

Source : Ministère des Régions 2001, en ligne

La faune et les Bas -Laurentiens (Lemieux 1986)

Considérées aujourd’hui comme des activités sportives, la chasse et la pêche ont été, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, un complément à l’agriculture et à la pêche maritime. La crise économique et l’ouverture des paroisses de colonisation, dans les années 1930, ont accentué cette utilisation de la faune comme moyen de survie. La Seconde Guerre mondiale a été marquée par une diminution des activités de chasse et de pêche, résultat de l'effort de guerre, du presque plein-emploi, de la hausse du coût de la vie, du rationnement de l’essence et de la rareté des munitions. Le retour à la paix fut caractérisé par une augmentation rapide du nombre de chasseurs et de pêcheurs qui disposaient de journées de travail plus courtes, de congés payés ainsi que d’une expérience dans le maniement des armes à feu. Parallèlement à ces nouvelles conditions, une amorce de libéralisation du territoire était mise en œuvre par le gouvernement en place.

Les clubs privés de chasse et de pêche constituent un phénomène particulier dans l’histoire de la chasse et de la pêche du Bas-Saint-Laurent puisque c’est dans l’Est du Québec que ceux-ci ont pris naissance. En 1880, un groupe de 40 financiers new-yorkais se portait acquéreur de la presque totalité des terrains en bordure des rivières Ristigouche et Matapédia donnant ainsi naissance à l’un des premiers et des plus prestigieux clubs privés, le « Restigouche Salmon Club ». Pour contrer ce phénomène le gouvernement adopta en 1884 la Loi des Trois Chaînes, laquelle stipulait que l’État se réservait désormais les bordures de rivières sur une largeur de 198 pieds sur l’ensemble des terres de la Couronne avec tous les droits de pêche associés. Le gouvernement entreprit dès lors de louer ces territoires ainsi que leurs droits de pêche. Cette nouvelle politique avait un objectif pécuniaire, mais visait d'abord la conservation de la faune, l’État n’ayant ni les ressources humaines ni les ressources financières pour assurer une surveillance adéquate de ses terres. La pêche au saumon était initialement réservée aux Canadiens anglais et aux Américains, mais les premiers Canadiens français issus de la politique et de la finance accédèrent bientôt à cette élite. En 1912, la presque totalité des rivières à saumon du Bas-Saint-Laurent était concédée à des clubs privés.

Parallèlement à cet engouement, le gibier gagna aussi en popularité auprès des amateurs de chasse de l’extérieur. Ainsi, en 1930, une cinquantaine de clubs de chasse dans les comtés de Rimouski, Matane, Gaspé et Bonaventure entraînaient annuellement la venue de 500 à 600 chasseurs étrangers à la recherche de l’orignal, du cerf et du caribou. Le dossier des clubs

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privés a présidé à la formation des premiers groupes de chasseurs et de pêcheurs. En effet, à la fin de la guerre, les chasseurs et les pêcheurs de la région se regroupèrent et obtinrent des baux pour la chas se au gros gibier et la pêche à la truite en lacs. Les rivières à saumon demeurèrent néanmoins l’exclusivité des étrangers jusqu’à la création, entre 1945 et 1948, des premières réserves fauniques gouvernementales sur les rivières Matane, Port-Daniel et Petite rivière Cascapédia, ce qui marqua le début de la libéralisation des terres et de la pratique de la pêche au saumon pour l’ensemble de la population. Le système des clubs privés fut définitivement aboli en 1977. Les secteurs où l’on retrouvait anciennement des concentrations de tels clubs sont aujourd’hui devenus des zones d’exploitation contrôlée (zecs) ou des réserves fauniques. En 1963, l’ouverture d’un bureau permanent de Service de la protection de la faune à Rimouski donnait lieu aux premières statistiques de chasse et de pêche du Bas-Saint-Laurent.

Caractérisation et particularités culturelles

La population bas-laurentienne est essentiellement francophone puisque 99,4 % des résidents parlaient uniquement le français à la maison selon le recensem ent de 1996. Les anglophones représentaient 0,3 % de la population, les gens parlant seulement une langue non officielle 0,1 % et les personnes utilisant plus d’une langue dans leur foyer 0,2 %. Les immigrants comptaient pour une faible proportion de 0,6 % (1235 personnes).

La principale communauté autochtone appartient à la Première nation malécite de Viger (50 à 60 personnes habitent la région sur une population totale de 600 à 700 personnes). Les réserves autochtones du Bas-Saint-Laurent sont celles de Whitworth (177 ha) et de Cacouna (0,17 ha), toutes les deux dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup. Bien que ces réserves appartiennent à la Nation malécite, aucun autochtone n’y réside de façon permanente. Le bureau administratif est situé à Cacouna. La communauté intensifie ses actions pour faire connaître son histoire et sa culture ainsi que pour se réapproprier les activités traditionnelles de chasse, de pêche et de piégeage à des fins alimentaires, rituelles et sociales.

Elle multiplie également ses efforts pour mettre en valeur ses traditions ancestrales en relation avec les ressources naturelles.

1.3. Organisation du territoire

La région administrative du Bas-Saint-Laurent comprend huit municipalités régionales de comté (MRC). Ce sont : Kamouraska, Témiscouata, Rivière-du-Loup, Les Basques, Rimouski-Neigette, La Mitis, La Matapédia et Matane (Figure 1). On y retrouve 132 municipalités parmi lesquelles Rimouski, Rivière-du-Loup et Matane, sont les plus importantes, Rimouski étant la principale ville de services. Les zones industrielles se retrouvent à Rivière-du-Loup, Matane et La Pocatière, le développement industriel ayant conduit au développement urbain et vice-versa.

Vient ensuite la zone agricole, localisée en majeure partie le long du littoral et sur les contreforts du plateau appalachien. Au -delà des zones urbaines et agricoles, l’exploitation du massif forestier domine (Figure 4). La présence de l'estuaire, des lacs (Tableau 4) et des rivières qui parcourent la région est propice à la pratique d'activités reliées à la faune.

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Tableau 4. Répartition des superficies en eau dans chacune des municipalités régionales de comté (MRC) du Bas-Saint-Laurent

Superficie en eau (km²) MRC

Territoires d'intérêt faunique Territoire non structuré Total

Kamouraska 9,6 10,1 19,7

Témiscouata 3,7 142,0 145,7

Rivière-du-Loup 0,0 19,5 19,5

Les Basques 3,1 13,9 17,0

Rimouski-Neigette 46,8 31,2 78,0

La Mitis 45,1 6,1 51,2

La Matapédia 6,9 60,7 67,6

Matane 8,0 8,0 16,0

Total 123,2 291,5 414,7

1.3.1. Les territoires d'intérêt faunique

Les territoires d'intérêt faunique comprennent ici ce que nous appellerons les territoires structurés (réserves fauniques, zecs, pourvoiries avec droits exclusifs et territoires sous ententes de gestion avec les propriétaires privés) qui offrent des services de chasse et de pêche, et les territoires fauniques ayant un statut particulier ou faisant l'objet d'une protection particulière en regard de la faune (réserves écologiques, parcs nationaux, territoires avec interdits de chasse, habitats fauniques, etc.) (Figure 5). Ces territoires sont tantôt désignés par une loi provinciale, tantôt par une loi fédérale. La superficie des territoires d'intérêt faunique sous juridiction provinciale du Bas -Saint-Laurent (Tableau 5) représente 31 % (6953 km²) de la superficie de la partie continentale de la région, soit 51 % (5865 km²) des terres du domaine de l'État et 9,5 % du territoire privé (1088 km²).

Il est à noter que, bien que faisant officiellement partie de notre région administrative, la zec Cap-Chat est gérée par la Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Par contre, la Direction régionale du Bas-Saint-Laurent gère l’ensemble de la réserve faunique des Rivières-Matapédia-et-Patapédia et de la zec Casault. C'est à partir de ces particularités administratives que seront traitées les données présentées dans ce document.

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Tableau 5. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une protection particulière sous juridiction provinciale dans le Bas-Saint-Laurent

Nom du territoire Superficie (km²) Zones d’exploitation contrôlée b

Chapais

La Mitis (69 %), Rimouski-N.

La Matapédia Pourvoiries avec droits exclusifs b

Le Chasseur

La Mitis (67 %), Rimouski-N.

Kamouraska Ententes spécifiques (articles 36 et 37)b

Seigneurie Nicolas-Riou Seigneurie du Lac-Mitis Pourvoirie des Trois-Lacs Domaine de Beaufor

Rivière Ouelle et Grande-Rivière

341

Territoires avec interdiction de chasse Estcourt

Ixworth Parke

Macpès (+ interdiction de piégeage)

4

a Portions des rivières à saumon gérées par une association de gestionnaires

b Créées en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune

c Créés en vertu de la Loi sur les parcs

d Créées en vertu de la Loi sur les réserves écologiques

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Actuellement, près de 500 habitats, considérés comme prioritaires pour certaines espèces, sont présents dans la région. Parmi eux, on compte 59 habitats fauniques définis par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, et protégés en vertu du Règlement sur les habitats fauniques (Figure 6). De façon générale, les habitats fauniques comportent 11 types d’habitats dont 9 sont cartographiés (sauf avis précisé au Règlement, l’habitat du poisson et l’habitat d’une espèce vulnérable ou menacée ne sont pas cartographiés). Pour avoir le statut légal d'habitat faunique, ceux-ci doivent être situés sur les terres du domaine de l’État et rencontrer différentes caractéristiques ou conditions spécifiques. Une réglementation particulière s’applique quant aux activités permises dans ces habitats fauniques. Un grand nombre des habitats identifiés dans le tableau 6 possèdent les caractéristiques légales et des démarches sont en cours afin de confirmer leur statut, particulièrement pour les aires de concentration d'oiseaux aquatiques.

Tableau 6. Nombre d’habitats fauniques, selon leur statut, dans le Bas-Saint-Laurent et au Québec en 2000

Aires de confinement du cerf de

Virginie 204 22 136

Habitats du rat musqué 26 2 165

Vasières d'orignaux 26 22 22

Total 488 59 1071

La Fondation de la faune du Québec a également acquis deux sites de la région afin de promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de ses habitats. Ce sont les battures de Kamouraska (32 ha) et la rivière Ouelle (9 ha).

D'autre part, il existe un projet très avancé de parc régional dans le secteur de la seigneurie du Lac-Matapédia. Un autre projet est envisagé sur le territoire d'Ixworth. En raison du potentiel écotouristique représenté par les parcs régionaux, la création de ce type de parc dans le Bas-Saint-Laurent serait sans nul doute propice au développement d'activités liées à la faune et à ses habitats. Ainsi, compte tenu des nombreux sites magnifiques qui bordent ou avoisinent l'estuaire, les secteurs de Rivière-Ouelle, de Kamouraska ou de Rimouski (sentier du littoral, rivière Rimouski, île Saint-Barnabé) présentent également un intérêt particulier pour le développement de tels parcs.

L'estuaire du Saint-Laurent fait l'objet d’une protection particulière sous juridiction fédérale (Tableau 7, Figure 5) tant vis -à-vis de la partie fluviale que des îles protégées pour la faune. De plus, en collaboration avec les partenaires fédéraux et provinciaux du Plan d'action Saint-Laurent Vision 2000, le programme ZIP (zone d'intervention prioritaire) instaure des mesures de réhabilitation du fleuve Saint-Laurent. L'ensemble de l'estuaire de la région fait partie de la ZIP du Sud-de-l'Estuaire (numéro 12).

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Tableau 7. Territoires ayant un statut faunique particulier ou faisant l’objet d’une protection particulière sous juridiction fédérale dans le Bas-Saint-Laurent

Nom du territoire Superficie (ha) Tenure MRC Parc marin a

Du Saguenay−Saint-Laurent (partie) 15 000 Publique Kamouraska, Rivière-du-Loup Réserves nationales de faune

Saint-Denis-de-Kamouraska n.d.b Publique Kamouraska

a sous juridiction fédérale-provinciale et gérépar la Direction régionale du SaguenayLac-Saint-Jean

b n.d. : non disponible

Source : Environnement Canada 2001, en ligne

1.3.2. Le territoire non structuré

Le territoire non structuré correspond à l’ensemble des terres (privées ou publiques) ne

Le territoire non structuré correspond à l’ensemble des terres (privées ou publiques) ne