• Aucun résultat trouvé

L'ouverture externe de L'économie algérienne : une analyse de l'accord d'association entre l'Algérie et l'union européenne et des perspectives sur son adhésion à l'OMC

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L'ouverture externe de L'économie algérienne : une analyse de l'accord d'association entre l'Algérie et l'union européenne et des perspectives sur son adhésion à l'OMC"

Copied!
223
0
0

Texte intégral

(1)Faculté des sciences économiques, des sciences de gestion et des sciences commerciales. Magistère en science économique Option : économie de l’intégration régionale. Thème sur :. L’ouverture externe de l’économie algérienne : une analyse de l’accord d’association entre l’Algérie et l’union européenne et des perspectives sur son adhésion a l’OMC. Préparé par :. Sous la direction de :. Mr. Salah Bouriahi. Mr. Rafik BOUKLIA-HASSANE. Jury de soutenance composé de : Président : Mr. Habib BENBAYER, Professeur – Université d’Oran. Rapporteur : Mr. Rafik BOUKLIA-HASSANE, Maître de conférences – Université d’Oran. Examinateur :. Mr. Bouziane BENTABET, Maître de conférences – Université d’E Mascara. Examinateur : Mr. Mohamed .K. DELLIL, Maître de conférences – Université d’Oran.

(2) Dédicaces. Je dédie cet humble travail à mes chers parents et à mon frère et ami Hacene..

(3) Remerciements Je remercie tous mes collègues à la direction régionale des douanes d’Oran et de la direction générale des douanes d’alger. Comme je remercie, Mr Laboyrie Jean Paul, directeur général de la SGS Algérie. Un grand Mercie à tous mes professeurs de magistère..

(4) INTRODUCTION.

(5) 2. INTRODUC TION. L'Algérie s'est engagée dans une politique de reforme visant à mettre en place les instruments nécessaires au fonctionnement d'une économie de marché. Cette politique entamée depuis le début des années quatre-vingt dix s'est, entre autres aspects, concrétisée par l'adoption de lois et règlements qui auraient le potentiel de favoriser l'implantation d'entreprises, faciliter l'entrée dans et la sortie du monde des affaires, et assurer toute la sécurité nécessaire aux transactions économiques et financières. Une telle politique ne peut réussir que si le respect de la volonté des opérateurs économiques et des forces du marché est respectée et sanctionnée par des lois claires et une justice vigilante et efficace. De même une telle politique suppose une extension du champ de la propriété privée et un respect de cette dernière et de toutes les transactions qui la concernent. Dans la vie économique d'un pays, l'Etat intervient constamment en traçant des objectifs et en instituant des instruments pour mieux atteindre ses objectifs,et La politique commerciale est l’instrument efficace pour atteindre des objectifs commerciaux liés aux échanges extérieurs, tout en contribuant au bien être maximum du pays. La détermination de la politique commerciale est rattachée à l'ensemble de la politique économique du pays et à sa dépendance envers les politiques économiques adoptées par les autres pays; et dans une économie mondiale intégrée, la politique économique d'un pays affecte celles des autres pays. La politique protectionniste se résume à maximiser les recettes fiscales provenant des produits importés, de développer certaines industries,....etc. Différents pays choisissent d'adopter telle ou telle politique et parfois, optent pour les deux en même temps. C'est le cas, par exemple, des pays membres à des zones de libre échange ou des unions douanières, qui abolissent entre eux les barrières douanières, où les produits circulent librement à l'intérieur de ces blocs, tout en établissant en même temps un tarif extérieur commun dans le cas de 1'union douanière, comme celle des Etats allemands, le Zollverein en 1834. Libre échange et protectionnisme sont donc deux grands sujets d'analyse du commerce international et l'histoire économique montre une répétition assez régulière des mouvements de ces politiques. Et depuis la fin des années quarante, les politiques commerciales sont gouvernées par un traité connu sous le nom de l’Accord Général sur les Tarifs et le Commerce (GATT) devenu dès 1995.

(6) 3. l'organisation mondiale du commerce (OMC). Son objectif ou sa mission est d'étendre le libre échange et d'organiser le commerce au niveau mondial. Les pays qui adhérent à cette organisation, se voient dans l'obligation de consentir des concessions tarifaires, en baissant les droits de douanes sur certains biens et services, afin de développer leurs échanges. Cette organisation regroupe différents pays et touche plusieurs domaines et l’adhésion à cette organisation consiste à avoir une économie solide, forte avec un fort potentiel de produits destinés à la concurrence, qui permettra de faire face aux produits étrangers qui envahissent les marchés de certains pays, y compris les pays en voie de développement (PED). Depuis le début du processus, long et complexe, des reformes économiques entreprises dès la fin des années quatre vingt, l’Algérie a fait d’énormes progrès dans le processus de transition d’une économie largement dominée par les capitaux publics et les monopoles d’Etat vers une économie de marché où les capitaux privés joueront un rôle moteur dans le développement. Mais ce processus est loin d’être consommé ne serait-ce que parce que l’économie algérienne reste dominée par le pétrole et le gaz au sein desquels les capitaux privés nationaux sont quasiment absents. Dans ce contexte, l’accession à l’OMC a été perçue par les gouvernants algériens comme un objectif stratégique depuis le début des reformes. Et cela l’est d’autant plus aujourd’hui que l’Algérie a entamé les prapitaux privés à travers une reforme en profondeur des secteurs des mines, de l’énergie, des hydrocarbures, des finances et des télécommunications, ce qui aura certainement un effet considérable d’entraînement vers l’économie de marché. Au niveau international la finalisation des négociations ave l’Union Européenne en vue d’un accord d’association et la constitution d’un espace économique maghrébin sont certainement deux exercices complémentaires à la négociation en vue de l’accession à l’OMC. Les entreprises nationales importent dans différents secteurs ; le textile, l'agro-a1imentation, la chimie,...... ainsi que dans d'autres secteurs. L'importation de ces produits, montre que le consommateur trouve dans cet achat une meilleure affaire que l'achat du produit fabriqué localement; une meilleure qualité avec des prix similaires ou un peu plus élevés, mais restent abordables pour certains consommateurs. Des produits avec des prix onéreux ne représente pas un obstacle pour le consommateur de freiner la volonté de celui-ci d'acquérir le produit, il préfère acheter la qualité « chère mais de bonne qualité ». Cela veut dire que la qualité de certains produits locaux n'est pas meilleure et que les produits étrangers, en envahissant les marchés nationaux, n'ont pas donné l’occasion aux consommateurs de découvrir et d’apprécier les produits locaux et aux producteurs nationaux de tester.

(7) 4. leurs produits sur le marché national, de l'améliorer en conséquence en développant la qualité. Pour mesurer l'impact véritable de la protection ainsi que ses conséquences sur l'allocation des facteurs de production et sur l'activité productive du pays, il est préférable d'en baser l'évaluation sur la valeur ajoutée que l'activité protégée ajoute aux produits importés. Certaines études ont arrivé à des résultats qui concerne la protection effective des pays, on constatant que la structure tarifaire aboutit à une protection effective négative, c'est à dire que la valeur ajoutée unitaire dans une production est négative après l'imposition des intrants. Et dans d'autres pays, les études ont montré que les taux effectifs de certains d'entre eux sont positifs et qu'en classant les taux effectifs de protection certains Etats sont plus protectionnistes que d'autres que ne le laisse croire leurs taux nominaux de protection. Notre travail démontre les effets de la structure douanière dans le cas d'un seul pays qui est l'Algérie, et les différents changements économique pendant la décennie des années 90’s et le début du vingt et unième siècle. Dans ce mouvement de désagrément douanier depuis 1990, quelle est la structure des tarifs nominaux et effectifs de l'Algérie et comment cette structure a-t-elle évolué de 1989 à nos jours ? Et quelles ont été les caractéristiques de l'activité économique de l'Algérie ?quelles sont les avantages et les inconvénients de l’accord conclu avec l’union européenne ? Quelles sont les Conséquences de l’adhésion de l’Algérie à L’OMC ?est-ce l’économie algérienne est prête d’affronter l’économie mondiale. Nous tenterons d'apporter les éléments de réponses à ces questions dans notre travail, on divisant ce dernier comme tout travail classique en deux parties: une partie théorique et l'autre pratique dans la mesure où la théorie se nourrit de la pratique tout autant que la pratique de la théorie, et que les deux sont indissociables. La théorie fera l'objet de la première partie, qui analysera les politiques commerciales internationales qui feront l'objet des deux premiers chapitres; c'est-àdire la politique commerciale tournée vers l'intérieur ou le protectionnisme, tout en démontrant les effets des mesures protectionnistes sur l'activité économique des partenaires commerciaux, et en précisant la place de la notion de protection effective dans la théorie du protectionnisme. La politique commerciale tournée vers l'extérieur ; le libre échange fera l’études dans ce chapitre, on étalera les pensés et les analyses de la théorie du libre échange et de la spécialisation internationale des échanges. Aussi on va présenter d'une manière générale les politiques commerciales pratiquées par différentes nations, depuis le mercantilisme jusqu'à l'institution du GATT. Afin d'avoir une idée sur les pays qui ont entrepris des politiques.

(8) 5. commerciales différentes, en construisant leurs économies et en devenant des pays puissants, industrialisés, ensuite on donnera un aperçu sur la façon dont s'est effectuée l'organisation de ces politiques et les échanges entres ces pays depuis 1947, année de naissance du GATT. La deuxième partie, qui est la partie empirique, est une application de la théorie du protectionnisme dans le cas de l'Algérie. Le (CHAPITRE I) portera sur l'étude de la politique économique et la politique commerciale de l'Algérie depuis son indépendance afin de saisir le chemin pris par notre pays et les causes et les raisons qui l'en poussé à opter telle ou telle politique, de tracé de tels ou tels objectifs, et ce qu'il a poussé à entreprendre des relations avec les différentes institutions internationales tel que le Fond Monétaire International, L'organisation Mondiale du Commerce et l'Union Européenne tout en entamant des processus d'adhésion à ces deux dernières organisations et en projetant d'ouvrir ces marchés officiellement aux produits étrangers. Le (CHAPITRE II) présentera une étude sur La problématique de la majoration en douane et La reforme d’évaluation budgétaire tarifaire. Dans le chapitre suivant (CHAPITRE III) nous entamons l’étude de l’accord d’association de l’Algérie avec l’union européenne ses avantage est ses inconvénients et que devient l’économie du pays après cette accord .En final nous étudiant l’accession de l’Algérie à l’organisation mondiale du commerce et pourquoi un tel retard ? Sera dans le CHAPITRE IV..

(9) 6. Première partie : les politiques commerciales.

(10) 7. Chapitre I : La protection douanière et le libre échange.

(11) La protection douanière et le libre échange. 8. La théorie du libre échange et celle du protectionnisme sont deux concepts évoqués et analysés par différents économistes. Certains d'entre eux défendent la liberté des échanges entre les pays, en démontrant que l'échange international est profitable pour les pays qui le pratiquent. Leurs théories, celles du commerce international expliquent, ces échanges qui procurent des gains aux pays échangistes par les différences caractéristiques entre ces pays. D'autres économistes recommandent le protectionnisme, comme l'Américain Alexander Hamilton, l'Allemand Adam Muler, le Français Charle Dupin et, Fiedrich List l'économiste allemand en 1810, considéré comme la figure majeure de la théorie protectionniste. Pour ces derniers, le protectionnisme est une politique provisoire qui permet une construction d'une économie, puissante. Pour F.List le protectionnisme n'est qu'un moyen « la protection douanière est notre voie, le libre échange est notre but » Chaque Etat adopte une politique commerciale internationale en employant un ensemble de moyens capables d'agir sur le commerce extérieur du pays, en vue d'atteindre des objectifs déterminés notamment, le plein emploi, l'équilibre de la balance des paiements, le développement industriel, etc. ...... La théorie du protectionnisme est consacrée à l'étude et à l'analyse des effets de l'instauration d'un droit de douane ou d'une structure tarifaire sur l'économie et sur l'activité interne d'un pays; sur la production, la consommation, la distribution,.... Deux types de protection peuvent être distingués selon les objectifs poursuivis et les moyens employés : a - La protection offensive, fondée sur l'argumentation des industries naissantes, de F .List, où le protectionnisme éducateur vise à favoriser et à mettre sur pied la production nationale et l'industrie jeune. Cette forme de protection vise à promouvoir une cohérence régionale sur le plan commercial, industriel ou politique, de la CEE. b - La protection défensive, permet aux industries nationales de suivre et de durer en protégeant l'emploi ou un secteur déterminé. L'exemple du tarif de Méline, instauré par la France pour protéger l'Agriculture en 1892. En mettant en place une politique protectionniste, le pays vise à atteindre des objectifs déterminés tel que : § Le maintien de l'emploi et du revenu ; § L'encouragement de la production nationale ; § L'argument de l'industrie naissante ; § Les recettes fiscales pour l'Etat..

(12) La protection douanière et le libre échange. 9. Pour réaliser certains de ces objectifs, plusieurs moyens peuvent être employés pour créer des distorsions sur le marché intérieur et à modifier l'orientation des flux des produits ou des facteurs de production sur le marché. Les moyens utilisés pour atteindre ceux ci sont : 1 - Le droit de douane. 2 - Les restrictions quantitatives non tarifaires: ces mesures agissent directement sur les flux commerciaux; elles recouvrent plusieurs types de dispositions : - Les prohibitions commerciales: elles se fondent sur des raisons sanitaires ou sur des motifs religieux. - Les contingents : c'est à dire le plafond autoritaire de l'entrée ou de la sortie d'une marchandise en at1rlbuant des licences ou des autorisations qui déterminent ainsi les produits, les quantités et les pays d'origine ou de destination. - Les arrangements Etatiques privés ou mixtes: les RVE (les restrictions volontaires à l’exportation) 3 - Les barrières non tarifaires techniques ou réglementaires représentées sous forme de nonnes techniques de sécurité destinées à garantir la qualité des fabrications, la sécurité des utilisateurs et l'exclusion des entreprises étrangères des marchés publics. 4 - Le protectionnisme monétaire par les taux de change. En premier lieu on démontre l'impact d'une mesure de protection qui est le droit de douane, une mesure très utilisée, dans le contexte d'un petit pays, ensuite dans celui d'un grand pays. L'expression de petit pays n'a rien à voir avec la taille géométrique ou politique du pays : un petit pays est un pays dont les importations ou les exportations d'un bien n'influencent pas sur le prix mondial de ce celui ci. Le petit pays n'a pas de pouvoir de marché, il est un preneur de prix. Un grand pays par contre, a un pouvoir sur le marché mondial en modifiant à son profit le terme de l'échange international, en adoptant des mesures de protection qui réduisent ses importations ou ses exportations..

(13) La protection douanière et le libre échange. Section. I : La protection douanière. 10.

(14) La protection douanière et le libre échange. 11. A. PROTECTION ET PETIT PAYS. 1. LE DROIT DE DOUANE :. Dans un large sens, la protection est l'application des mesures variées visant à créer des distorsions sur le marché intérieur et sur le marché international et à modifier l'orientation des flux des produits ou des facteurs de production sur ces marchés. Les effets des obstacles au commerce sont démontrés par une analyse du droit de douane sur les importations des biens, qui représente la forme la plus simple d'une l'analyse parn1i les différentes meures de restrictions. Un droit de douane t, sur l'importation d'un bien j, a pour effet d'augmenter le prix Pd, de ce bien à l'intérieur du pays qui l'instaure par rapport au prix mondial de référence; Pm. Il est donné par l'expression : Pd = Pm (1 + t ) Les effets d’un droit de douane sont démontrés par le Graphique 1 :. Graphique 1- l’effet d’un droit de douane. Le graphique illustre la courbe d'offre et la courbe de demande sur le marché national du bien j. Elles sont représentées parles courbes S et D successivement. L'équilibre sur le marché en autarcie s'établit au point A, à l'intersection des deux courbes..

(15) La protection douanière et le libre échange. 12. L'ouverture de ce marché à la concurrence internationale permet d'ajouter une offre supplémentaire à l'offre nationale, celle des producteurs étrangers, qui est représentée par ta courbe S 1. Le prix sur le marché devient P, qui représente le prix mondial. Avec cette offre additionnelle et ce nouveau prix, il y aurait plusieurs réactions notamment par les consommateurs et les producteurs : Les premiers demanderont la quantité de OQ3 du bien j, une demande satisfaite par une offre nationale d'une quantité de OQ de ta courbe S, au prix P, et par. une offre étrangère de QQ3 de la courbe S 1. Autrement dit, la demande des consommateurs est satisfaite par une offre représentée par une courbe d'offre globale en libre échange, Combinant ainsi les deux courbes S et S1. Supposant que le gouvernement lève un droit de douane t, sur l'importation du bien j. Le prix sur le marché va devenir Pl : Pl = P (1 + t ) Ce prix fait glisser la courbe offre étrangère vers le haut devenant 82 et les producteurs devront payer en plus ml droit de douane t = P1P / OP. Cette imposition a un effet sur les consommateurs, sur les producteurs et sur le prix. · Elle fait accroître le prix du bien dans le pays qui l'instaure de OP à OP1. · La demande des consommateurs diminue de OQ3 à O1 Q2. Pour démontrer l'effet de cette imposition sur les consommateurs, la notion de surplus de consommateur a été utilisée. · Les producteurs augmentent leur production de OQ à OQl Pour bien démontrer l'effet de l'imposition sur les consommateurs et sur les producteurs, deux notions peuvent être utilisées: la notion du surplus du consommateur et celle du producteur. 1.1 .Le surplus du consommateur : Supposons qu'au niveau du prix Pl, un seul consommateur est prêt a acheté ce bien, et lorsque le prix baisse jusqu’à P, un autre consommateur ou plusieurs demanderont ce bien. En achetant le produit j à un prix P, le premier consommateur aura réalisé une économie puisqu'il acceptait auparavant de payer le même produit à un prix supérieur à P, P1. Donc, pour chaque prix inférieur au prix initial, il existe un ou plusieurs consommateurs qui obtiennent le bien à un prix inférieur à ce qu'il était disposé à payer pour acheter le bien..

(16) La protection douanière et le libre échange. 13. Le surplus du consommateur pour un prix donné, correspond sur le graphique, à la surface du triangle situé entre l'axe des prix, la courbe de demande et la droite parallèle à l'axe des quantités tracée au niveau du prix donné. A un niveau de prix P, les consommateurs jouissent d'un surplus démontré par le triangle BFP . Au point Q2, ils seraient prêts à payer au prix Pl, l'unité marginale correspondant à ce point. En libre échange, la même quantité leur est proposée au prix P inférieur à PI, donc le surplus de celui ci est CF' pour cette unité et, le triangle BFP généralise le raisonnement pour toutes les unités OQ3 consommées du bien en libre échange. La variation du prix a des conséquences sur le surplus du consommateur où elle entraîne à une diminution de celui ci. Le surplus du consommateur est passé du triangle BFP au triangle BF’PI, et les surfaces I, 2, 3 et 4 démontrent les pertes subites par les consommateurs. 1.2. Le surplus des producteurs : L'effet de droit de douane sur la production est démonté par le surplus des producteurs. Ces derniers réalisent des profits supplémentaires sur les unités qu'ils étaient disposés à vendre à un prix plus faible pour chaque prix supérieur au prix d'origine. Le surplus des producteurs, correspond à la surface située entre l'axe des prix, la courbe d'offre et la droite parallèle à l'axe des quantités tracé au niveau du prix donné. Il est représenté par la surface 1 et la quantité produite et offerte par les producteurs nationaux augmente et devient OQ1 au lieu de OQ. Les importations à la suite de l'imposition du droit de douane, ont diminué de QQ3 à Q1Q2, dû à la baisse de la consommation nationale engendrée par l'augmentation du prix. La perte globale des consommateurs peut se décomposer en quatre éléments ; La surface 1, est le surplus des producteurs, surface perdue par les consommateurs nationaux et gagnée par les producteurs du même pays. La surface 3, est le produit du droit de douane par les importations d'une quantité de Q1Q2, effectuées après l'imposition. Ce produit représente les recettes douanières que le gouvernement tire de l'imposition du droit de douane sur les importations. Il correspond à un effet de redistribution au détriment des consommateurs. Les surfaces 2 et 7 illustrent le coût de production nécessaire pour produire la quantité QQ1. Or il suffisait de la surface 7 pour produire la même quantité à l’étranger, et la surface 2 correspond à un coût excessif.

(17) La protection douanière et le libre échange. 14. pour produire cette quantité au pays, un coût qui aurait pu être évité en important cette quantité. La surface 2 est appelée la perte sèche de la production liée à l'imposition du droit de douane t. La surface 4 ; représente la quantité demandée qui a disparue après l'instauration du droit de douane. Elle représente la perte sèche de la consommation. Les deux p~es sèches représentent les ressources la mauvaise allocation des entrant par l'imposition du droit de douane. En regroupant les effets du droit de douane sur les consommateurs, sur les producteurs et sur l'Etat, on peut déterminer l'effet de l'imposition du droit de douane sur la nation. Le droit de douane redistribue le revenu des consommateurs (surface I) aux producteurs et à l'Etat, en transférant les achats des biens étrangers vers les biens nationaux (qui sont chère à produire, surface 2) et en payant des recettes fiscales au gouvernement (surface 3). 2. LES RESTRICNONS QUANTITAT IVES.. Après le droit de douane, les restrictions quantitatives est la mesure la plus utilisée. Cette dernière agit directement sur les flux commerciaux. Il existe deux principales dispositions; les quotas et les restrictions volontaires à l'exportation RVE. 2.1 .Le Quota ; Les contingents.. C’est une limite quantitative à l’entrée ou à la sortie des marchandises; c'est un plafond fixé par le gouvernement en délivrant un nombre limité de licences ou d'autorisations d'importations tout en spécif'1ant les produits, les quantités et les pays d'origines et interdit toutes importations sans licences. Le quota garantit que les quantités importées seront limitées. n est imposé et géré par le pays importateur. Ses effets sont démontrés par le graphique 2..

(18) La protection douanière et le libre échange. 15. Graphique 2 – l’effet du quota. On peut lire à partir du graphique 2, les quantités produites, importées, consommées du bien j, tel que : · OQ représente la production nationale avant le contingent ; · OQ3 c’est la consommation nationale ; · QQ3 est l'importation du bien j au prix P, prix de libre échange sur le marché national. Supposons que le gouvernement limite ses importations à QQ1, en imposant un quota. Les producteurs nationaux vont offrir le produit en quantité OQ, et les producteurs étrangers, en entrant dans le marché national, offriront la quantité limitée du produit de QQ1. Au prix P, les consommateurs demandent OQ3 quantité de produit. Leur demande est satisfaite par une offre nationale et étrangère de QQl après le quota. Mais avec cette offre, le marché n'est pas équilibré; une partie de la demande, BC est excédentaire. D'où il faudrait des unités supplémentaires pour réaliser l'équilibre sur le marché national. Après le quota, les seuls offreurs sont les producteurs nationaux. Ils devront offrir la quantité QlQ2, représentée par ta droite BE parallèle à la courbe AS, qui complétera la courbe d'offre globale et deviendra MAB S2. L'équilibre sur le marché s'établit au point E (il était au point F avant le quota) qui égalise l'offre nationale : OQ et Q1Q2, l'offre étrangère: QQ1, avec la demande nationale du bien, au prix intérieur Pl en présence du contingent..

(19) La protection douanière et le libre échange. 16. Les effets du contingent sur le bien être sont équivalents à ceux du droit de douane en régime de concurrence ; - La consommation diminue; elle recule de OQ3 à OQ2. représenté par la surface4 ; - Le contingent pousse les producteurs nationaux à produire plus du bien d'une quantité égale à OlQ2 (plus la quantité OQ ). Les consommateurs perdent dans cette production du fait qu'ils pouvaient acheter la même quantité de l'étranger à un prix inférieur à son coût de production; la surface 2. - Les importations ont diminué. La différence entre le quota et le droit de douane est le bénéficiaire de la surface 2. Dans le cas du droit de douane, elle représente les recettes douanières résultantes de son instauration que le gouvernement bénéficie. Dans le cas du quota, le gouvernement ne percevra pas de droit. La somme des droits est gagnée par les agents économiques qui ont obtenu les licences d'importations. Les agents économiques achètent les produits au prix P sur le marché étranger et le vendent au prix Pl sur le marché national. Ils tirent des gains. C'est une rente accaparée par certains opérateurs. Le quota favorise les agents économiques à acheter sur le marché étranger pour vendre ensuite sur le marché national. C'est un instrument qui fait naître certains pouvoirs de monopole engendrés par la distribution des licences. 2.2 .Les restrictions volontaires à l'exportation : RVE.. Les restrictions volontaires à l'exportation sont des restrictions par lesquelles les firmes d'un pays exportateur réduisent volontairement leurs exportations vers le pays importateur qui leur en a fait la demande. C'est un arrangement entre les Etats, ils se mettent d'accord entre eux de plein grée pour limiter les exportations de certains produits. Son analyse est peut semblable à celle du quota. La différence entre les deux restrictions, est que dans le cas du RVE le pays exportateur met des limites à l'exportation d'un produit; il bénéficie de la rente illustrée par la surface 2 du graphique 2. La rente est versée par les consommateurs nationaux aux exportateurs étrangers; ils financent les firmes étrangères en les rendant plus concurrents que les firmes nationales. Un exemple de RVE, peut être illustré par le fameux accord de multifibre AMF, un accord régulateur du commerce de textile et des vêtements des pays en développement PED vers les pays.

(20) La protection douanière et le libre échange. 17. développés PD, un autre exemple de l'engagement du japon de réduire ses exportations de voitures aux Etats Unis à partir de 1981. 2.3. Autre mesure de protection. Les subventions à l'exportation: C'est l'une des dispositions que le GATT (Accord général sur les tarifs et le commerce), interdit parce qu'elles représentent une concurrence inéquitable. Le gouvernement subventionne les exportations des produits en accordant des prêts à des taux d'intérêt faibles pour le déroulement de l'opération. n engage des dépenses de promotions pour le compte des exportations, en faisant de la publicité de leurs produits à l'étranger. Le graphique 3 permet de bien comprendre cette mesure.. Graphique 3 – les subventions à l’exportation. Au prix mondial P, le pays exporte la quantité ab du bien vers l'étranger. En vendant une unité du bien sur ce marché, il reçoit un prix mondial P, majoré d'un montant Z de . ta subvention payée par son gouvernement. Le producteur national reçoit : Pl = p (1 + Z ) La subvention à des effets semblables à ceux engendrés par le droit de douane ; Les exportations ont augmenté de ab jusqu'à cd: l'objectif recherché par l'Etat et qui est dû à deux effets : - Le premier est que la production a augmenté d'une quantité de Q2Q3..

(21) La protection douanière et le libre échange. 18. - Le deuxième effet qui n'est pas souhaitable par l'Etat est, ta baisse de la consommation avec un surplus des consommateurs illustré par les surfaces 1 et 2, d'où une perte sèche. La subvention de l'Etat est illustrée par le rectangle cfgd ; les surfaces 2, 3 et 4. Le coût net de la subvention est lié aux deux pertes sèches, surface 2, perte des consommateurs et surface 4, perte sèche des producteurs. 3- les barrières non- tarifaires techniques et règlementaires. Parmi plusieurs barrières on cite :. 3.1 .Les normes techniques de sécurité et industrielles destinées à garantir la qualité des producteurs et la sécurité des utilisateurs. Des restrictions qui portent sur la qualité des produits, appliquées au nom de la santé (normes sanitaires), de l'hygiène,.... Elles portent sur des exigences sur le contenu des achats en produits nationaux ou exigences de mixage; le pays importateur autorise à importer un bien de l'étranger à condition que ces importateurs achètent une certaine quantité de produit local. 3.2. Les tracasseries administratives ou les ennuis; comme le coup de Poitiers (un petit village en France), où le gouvernement: français en 1982, a exigé que toutes les importations de magnétoscopes doivent passer par le bureau de Poitiers pour réaliser les formalités de dédouanement, afin de créer une file d'attente qui permet de rationner de façon exacte le nombre de magnétoscopes afin de lutter contre l'invasion du produit. B. protection et grands pays. Un grand pays par sa décision peut modifier le rapport d'échange international, il a un pouvoir de marché sur les marchés mondiaux. Le grand pays peut se protéger non seulement en limitant ses importations mais aussi ses exportations. n peut détenir une part importante du marché mondial du produit qu'il importe. 1 –protection à l’importation : Supposons que le grand pays est l'unique acheteur du produit offert par le pays étranger ; autrement dit, il a un pouvoir de monopsone. En imposant un droit de douane, le grand pays peut influencer sur le prix mondial en sa faveur et améliorer son bien être. Ceux ci peuvent être démontré par le graphique 4..

(22) La protection douanière et le libre échange. 19. Graphique 4 – droit de douane et grand pays. Le graphique ci- dessus, présente la situation dans le grand pays et dans le pays étranger avant et après l'instauration du droit de douane. Le pays étranger est supposé accepter la politique commerciale du grand pays sans pouvoir réagir. En situation de libre échange le prix P représente le terme d'échange international. A ce niveau de prix les importations du grand pays est la quantité de QQl, qui correspondent aux exportations du pays étranger : Q*'Q*l. Le droit de douane instauré par le pays importateur a modifié le volume des importations et des exportations ainsi que les termes des échanges. C'est à dire le grand pays en réduisant ses importations de la quantité QQl à Q2Q3, en instamment un droit de douane, il fait augmenter le prix domestique au niveau Pl. Comme le pays importateur a le pouvoir de monopsone et connue il a diminué ses importations, le pays exportateur devra diminuer sa production et par la suite ses exportations vers ce pays d'une quantité de Q*Q*l jusqu'à Q*2Q*3 afin d'équilibrer l'offre et la demande sur marché. Pour réduire son offre excédentaire d'exportations, le pays étranger baisse son prix d'offre. Cette baisse pousse les producteurs à réduire leurs.

(23) La protection douanière et le libre échange. 20. offres et les consommateurs à augmenter leurs achats de ce bien. Le prix d'offre devient P2. L’impact du droit de douane est négatif pour le pays exportateur et positif pour le pays importateur, dans le sens où le prix a baissé. Le grand pays importe la quantité Q2Q3 au prix P2; le rapport d'échange international, et met cette même quantité en vente sur le marché national au prix P1 supérieur à P2. Le produit de cette quantité importée par son prix représente les recettes douanières illustrées par la surface aber. La surface ab cd représente la dépense versée par les consommateurs nationaux en achetant le bien au prix P2. La partie qui reste; cdef représente la somme payée par les exportateurs du pays étranger que le grand pays leur a fait payer en achetant à bas prix. Le pays étranger supporte une partie du droit de douane instauré par le grand pays. Le grand pays par sa décision de diminuer ses importations, il a bénéficié de cet échange. 2-protection à l’exportation : Le grand pays exportateur à un pouvoir du monopole. Pour accroître le prix du bien destiné à l'exportation, le pays cherchera à réduire sa production et ses ventes de ce bien. Sa politique peut consister à réduire ses exportations et bénéficier d'une amélioration des termes de l'échange en faisant monter le prix des exportations. Le pays taxera les exportations pour réduire son offre d'exportation. 3- le droit de douane optimale: Lorsque le grand pays instaure un droit de douane, il aura une influence sur la demande mondiale de ce bien et sur les termes des échanges. L'instauration du droit de douane engendre des coûts et des gains pour le pays qui l'instaure pour un niveau donné de protection; pour un droit de douane t. On peut poser la question suivante: est qu'il existe un niveau de protection qui maximise le gain net du grand pays ? L'expression du droit de douane optimal peut répondre à cette question, qui peut être abordéE en deux étapes. - La première étape suppose que le partenaire commercial du grand pays n'a aucun pouvoir sur le marché..

(24) La protection douanière et le libre échange. 21. - La seconde consiste à ce que le partenaire commercial a un pouvoir de marché et a la possibilité de représailles, où l'autre grand pays répond à la mesure de protection établie par le premier pays. 3.1 .Droit optimal de douane en l'absence de représailles. Le grand pays est importateur du bien avec une demande illustr6e par la courbe D et le pays étranger l'exportateur du même bien avec une offre représentée par la courbe S* . Le graphique 5, schématise ces deux courbes. L'instauration d'un droit de douane faible sur l'importation du produit par le grand pays a pour effet de glisser la courbe d'offre étrangère de S* à s*. Avec cette variation la consommation du grand pays varie aussi, elle diminue de Q à Ql, avec une. Augmentation du prix au niveau Pl. En même temps le droit de douane incite le pays exportateur à offrir le produit pour un prix bas ; pour un prix P2.. Les effets du droit apparaissent dans cette situation comme suit :. -. Une perte sèche des consommateurs du grand pays, illustrée par la surface 2. Des recettes douanières payées par le consommateur qui sont représentées par la surface I..

(25) La protection douanière et le libre échange. 22. En instaurant un droit de douane, le grand pays importe la quantité Ql du bien pour le prix P2 inférieur à P et met cette même quantité sur le marché national pour un prix supérieur à P2 ; Pl. - Le gain tiré de cette imposition est démontré par la surface 4. - Quant à la surface 3, elle représente la perte sèche des producteurs étrangers, engendrée par l'imposition du droit de douane. Le graphique fait apparaître le gain et la perte que le grand pays tirent de cette imposition; imposé le droit de douane lui coûte une perte illustrée par la surface 2 et en même temps il lui procure un gain du montant de la surface 4. Si le gain est plus grand que la perte, le grand pays accroît son bien être. Le bien être du grand pays et de celui du pays étranger baisse du montant de la surface 2 et de la surface 3, qui est l'équivalent des deux pertes sèches. . Si un droit de douane faible est avantageux pour le grand pays qui l'instaure, un droit de douane plus élevé peut faire mieux jusqu'à un certain niveau. Supposons que le grand pays décide de réduire encore ses importations de OQl à OQ2 en augmentant le droit de douane de AB à A 'B ' . Cela va réduire le bien être du pays du montant de A' ACC'. Le prix d' offre sur le marché national augmente au niveau P3 et le prix d'offre du pays étranger baisse jusqu'à P4, ce qui procure un gain additionnel pour le grand pays de BB 'P2 P4, et une perte additionnelle de ACC' A'. Le droit optimal de douane, est le droit de douane qui maximise le gain net du pays qui l'instaure et, celui qui égalise les pertes supplémentaires et les gains supplémentaires lorsque le droit de douane change. Il peut être démontré d'une façon générale sur le graphique 6..

(26) La protection douanière et le libre échange. 23. Les gains supplémentaires résultent de la diminution du prix par les importations M ; dP/dt .M ; et Les pertes supplémentaires proviennent de la perte additionnelle d'importation dm/dt qui valaient tP . Le taux de droit optimal t* exprimé en pourcentage de prix initial est celui pour lequel : Gains supplémentaires - pertes supplémentaires = M dP/dt - t* p dm/dt = 0 Il vient : t* =M dP/ dt p dm/dt. Soit l'inverse de l'élasticité d'offre étrangère e, c'est à dire que t* = l/e . Le droit optimal de douane exprimé en pourcentage du prix payé aux étrangers, est égal à l'inverse de l'élasticité de l'offre étrangère des produits importés par la nation qui établit le droit de douane. (1) 3.2 .Droit optimal de douane et représailles. Il est intéressant d'utiliser pour cette analyse les courbes de demande réciproque qui représentent les dispositions à l'échange d'un pays (courbes d'offre-demande) et les courbes d'indifférence à l'échange.. (1) P.lindert,T.A pugel « économie internationale» ,P179..

(27) La protection douanière et le libre échange. 24. Le droit optimal de douane est déterminé par l'intersection de la courbe d'offre étrangère avec la courbe d'indifférence à l'échange la plus élevée du pays qui impose le droit de douane. Le graphique 7 représente les courbes de demande réciproque OR du pays domestique et celle du pays étranger OR"' (deux grand pays). La droite OL représente les termes des échanges internationaux en libre échange.. La courbe I représente la courbe d'indifférence à l'échange du pays domestique qui passe par le point d'équilibre en libre échange E. La courbe Il parallèle à la courbe 1, représente la plus haute courbe qui passe par le point E', qui correspond à un niveau supérieur d'utilité que celui donné par la courbe I. La courbe Il est tangente à la courbe du pays étranger OR* en E', et qui est acceptable par ce pays pour échanger les biens. Le passage du point E au point E' correspond à un droit de douane élevé, qui accroît le bien être du pays qui l'instaure. Il améliore ses termes d'échange; il exporte moins de bien 1 pour la même quantité importée du bien 2. Ce droit de douane représente le droit de douane optimal. Si le pays domestique choisit une protection optimal~ en E', sa courbe d'offre-demande se déplace de OR à OR1, le pays étranger après cette nouvelle situation va choisir lui aussi un point M, sur la nouvelle courbe OR1, déterminée de la même façon que celle qui a déterminé le point E’..

(28) La protection douanière et le libre échange. 25. La courbe OR* se déplace vers la droite devenant OR*l. C'est à dire que le pays étranger exerce des représailles en cherchant à obtenir pour lui un tarif optimal. Le pays domestique peut réagir et continuer sa politique protectionniste et choisir un autre point comme le point E’, Le processus va se répéter jusqu'à ce que les deux pays arrivent au point d'origine O, c'est à dire à l’autarcie avec une perte du bien être. Les représailles et les contres représailles peuvent aboutir à la disparition totale du commerce international entre les pays. L'adoption des mesures de protection par un grand pays peut entraîner une variation des prix intérieurs. Mais ces mesures peuvent contribuer à la détérioration de ses termes d'échanges internationaux et aboutir à la baisse du prix à un niveau inférieur à celui qui été en libre échange. Ce concept est connu sous le nom de paradoxe de Metzler lorsque certaines conditions sont réunies; la forme des courbes de demande réciproque, si elles ont une élasticité négative et la façon dont le grand pays utilise les revenus tirés des mesures de protection..

(29) La protection douanière et le libre échange. 26. POUR CONCLURE :. L'étendu de la protection douanière caractérisant en secteur ou une branche peut être jugée de deux façons, en terme de taux nominaux et en terme de taux effectifs. Les tarifs douaniers ad-valorem sont les instruments de politiques commerciales qui paraissent poser le moins de problème de mesure. Le taux de protection effective mesure le degré de protection reçus par un secteur d'activité. Le concept de protection effective ne mesure pas les gains et pertes des différents groupes dus à un droit de douane ou à un régime tarifaire. Il mesure les effets sur la valeur ajoutée par unité de produit. Il cherche à quantifier l'effet net, pour une industrie, de la structure tarifaire qui s'applique tant aux produits finis qu'aux consommations intermédiaires entrant dans sa production. Le taux effectif de production permet de comprendre la structure hiérarchisée des tarifs douaniers, généralement plus élevés sur les produits finis que sur les biens semi-finis ou les matières premières. Pour protéger effectivementun secteur, ont peut : - Soit augmenter tj ; imposer un droit dedouane sur le produit fini similaire importé et permettre aux producteurs locaux de vendre leurs produits à un prix supérieur ; - Soit diminuer ti ; et rendre lesinputs moins chers pour alléger les coûts de production des producteurs nationaux. Ces deux types de mesures ont pour effet d'augmenter la valeur ajoutée du produit national. Si le secteur utilise des biens intermédiaires protégés que ne l'est sa propre production, La politique tarifaire globale décourage cette production puisqu'elle augmente le coût et/ou réduit la disponibilité des biens intermédiaires, et dans le cas contraire, le secteur reçoit une protection plus forte que ne l'indique le taux déclaré Un droit de douane établi sur un secteur déterminé a des incidences sur un certain nombre d'autres secteurs. Il protège non seulement les fIrmes productrices mais aussi les profitset les revenus des travailleurs de ces firmes et les entreprises productrices les inputs qui entrent dans le calcul de la valeur ajoutée nationale résultante de la production considérée. L'intérêt du taux de protection effective se situ au nIveau des négociations tarifaires ; les discutions sur les réductions des taux nominaux sur les inputs vient en fait augmenter la protection effective dont bénéficie le produit fini..

(30) Section. II : La théorie du Libre échange.

(31) La théorie du libre échange. 28. A. les grandes théories du commerce international.. L'objectif de la théorie du commerce international est de déterminer les conditions auxquelles des économies nationales fermées ont intérêt à s'ouvrir au commerce international. La théorie du commerce international est une théorie des mouvements internationaux des biens de consommations, des produits, des services, La théorie dégage les conditions d'une division internationale du travail et indique comment se : fixe le prix international des produits échangés et comment se répartisses, entre les pays intéressés, les avantages de cette division. Après les mercantilistes, les premiers qui ont traité des problèmes concernant le commerce international sont les classiques tout en fondant la théorie du commerce international comme l'économiste A.Smith, D. Ricardo. A partir de la fin du 19ème siècle, la théorie classique du commerce international a trouvé un second souffle avec les néoclassiques qui ont utilisé pour les mêmes préoccupations des moyens d'analyse nouveaux sans rejeter l'apport classique notamment les fonctions de production, les taux marginaux de substitutions entre les produits et entre les facteurs, les courbes d'indifférence à la consommation, avec abstraction des mécanismes monétaires. Les rapports d'échanges internationaux pour les classiques prennent la forme de rapport entre quantités de biens échangés, et pour les néoclassiques la forme de rapport de taux marginaux de substitutions. Les deux courants partent d'économies nationales fermées, ayant des structures données, se demandant à quelles conditions ces économies auraient avantage à s'ouvrir au commerce international dans quelles productions les pays devraient se spécialiser et comment se détermine le rapport d'échange international. La théorie classique et la théorie néoclassique reposent sur des hypothèses communes d'une part ; la mobilité des produits à l'intérieur comme à l'extérieur de chaque pays, la mobilité nationale des facteurs de production et leur immobilité internationale, les biens produits sont identiques dans les deux pays. D'autre part, les deux théories reposent sur des hypothèses propres à chacune d'elles ; le travail est le seul facteur de production pour les classiques, tandis que les néoclassiques raisonnent en tenant compte d'au moins de deux facteurs, qui ont les mêmes caractéristiques d'un pays à l'autre, le rendement du 1ravail est constant et celui des facteurs peut être croissant, décroissant ou constant..

(32) La théorie du libre échange. 29. Tout cela va nous conduire à présenter les théories fondées sur la nature des différences entre les pays dans ; les coûts de production; dans les différences du rythme des innovations techniques; dans les produits échangés et dans le mode d'accumulation du capital. 1- Les théories classiques du commerce international .. La principale base de l'échange international réside dans les différences de prix des biens entre les pays. Grâce à l’échange, un pays peut se procurer moins chère à l’étranger que chez lui certains produits et en vendre d' au1res plus chère à l'étranger que sur son territoire avant l'échange. Les différences des prix des produits et des coûts de production sont analysées dans le modèle d'Adam. Smith et de Ricardo et dans la loi d'Heckscher-Oh1in. 1.1. La. théorie de l’avantage absolue d’Adam Smith.. Les mercantilistes estimaient que les nations doivent régir leur commerce, que le commerce extérieur comme le commerce intérieur n'assure de gains à l'un que par la perte de l'autre, et que le but des échanges est d'accumuler les métaux précieux. Les classiques les succédaient en opérant un renversement dans leurs idées. A. Smith avec ses thèses, forme le point de départ de l'analyse classique des échanges internationaux dans son ouvrage «La Recherche sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations 1776 ». Il marque une rupture avec l'analyse mercantiliste où il a écrit «l'importation de l'or et de l'argent n'est pas le principal bénéfice et encore moins le seul qu'un e nation retire de son commerce étranger, quels que soient les pays entre lesquels s'établit un tel commerce, il procure à chacun de ces pays deux avantages distincts. »(2) A. Smith démontre les biens faits d'un libre commerce entre les nations en démontrant que le commerce international stimule la division du travail en élargissant les débouchés pour ch3que pays, cette division élève la productivité du travail humain. Le commerce international permet au secteur industriel de se développer en assurant l'approfondissement de la division du travail : « En ouvrant un marché plus étendu pour tout le produit du travail qui excède la (2) A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P88.

(33) La théorie du libre échange. 30. consommation intérieure, il encourage la société à perfectionner le travail, à augmenter la puissance productive, à en grossir le produit annuel et à multiplier la richesse et le revenu national. »(3) Ainsi le commerce international permet d’exporter l'excédent du produit pour lequel il n'y a pas de demande et à la place importer le produit qui est utile, pour lequel existe une demande «donnez moi ce dont j’ai besoin et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même. »(4) Le bienfait du commerce international, est que chaque pays se spécialise en développant les activités où il dispose d'un avantage absolu; celle où le Coût par unité produite est inférieur à ce qu'il est à l'étranger. Pour A. Smith ce qui est vrais pour un, dix, vingt individus doit être vrais pour un, dix, vingt millions, et donc pour une nation. Son argumentation est microéconomique, par ce qu'il compare les nations à des individus; «Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qu'il lui coûtera moins chère à acheter qu'à faire ... ...si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes en l'état de l'établir nous même, il vaut mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre industrie employée dans le genre dans lequel nous avons quelques avantages. »(5) Dés 1776, Smith énonce que la liberté des échanges, en développant la division du travail, accroît le bien être des partenaires commerciaux. Chaque pays est plus efficace que les autres dans la production d 'un bien au moins. La spécialisation dans la production est une, condition nécessaire pour bénéficier des gains à l'échange. La théorie de l'avantage absolu peut être illustrée en utilisant l'exemple suiVant : soit deux pays la Grande Bretagne (G.B) et le Portugal, produisant deux biens: le vin et le drap. Les heures consacrées à la production d'une unité de chaque bien sont données par le tableau ci-dessous :. (3)(4), A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P89 (5) R.sandretto, « le commerce international » P 56..

(34) La théorie du libre échange. Coût unitaire de chaque. La Grande. bien. Bretagne. 31. Le Portugal. en tem1e d travail Le Vin. 100 h. 80 h. Le Drap. 20 h. 40 h. En comparant les heures de travail données dans le tableau, en remarque que la G.B est plus efficace dans la production du drap et le Portugal dans la production du vin. Donc la G.B a un avantage absolu dans la production du drap où elle se spécialise dans cette production, elle exporte le drap et importe le vin du Portugal qui lui, importera du drap de la G.B. Le Portugal a un avantage absolu dans la production du vin. 1.2. La. théorie des coûts comparatifs de Ricardo .. Un pays a t-i! Intérêt à pratiquer une politique de libre échange s'il est moins efficace que les autres pays ? Supposons que l'un des deux pays ne bénéficie pas d'un avantage absolu, que va t-il se passer pour ce pays ? Qu'aurait-il à exporter ? Est-il exclu de l'échange international ? Ricardo répond à ces questions en 1817 en formulant le concept de l'avantage en démontrant que le commerce international est fondé, non sur les différences, de pays à pays, des coûts absolus, n démontre que toutes les nations, quel que soit leurs coûts comparatif. Il démontre que toutes les nations, quel que soit leurs coûts de production, se pécia1isent et participent à l'échange international, en exportant les produits pour la fabrication desquels ces nations ont le désavantage le moins grand. La différence des coûts relatifs comparés, est condition déterminante de l'échange international. La loi des coûts comparatifs peut être énoncée ainsi: « La condition nécessaire et suffisante pour l'apparition d'échange entre deux pays produisant les deux même biens, est que les coûts relatifs des deux biens soient différents dans les deux pays. Chaque pays a alors intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel son avantage relatif est le plus grand ou son désavantage relatif le plus faible, c'est à dire celui dont le coût relatif est le plus faible.

(35) La théorie du libre échange. 32. comparé à celui de l'autre pays. »(6) L'analyse de Ricardo est fondée sur plusieurs hypothèses : (7) Hl: Les marchandises et les facteurs de production circulent librement à l'intérieur de chaque pays. H2 : Immobilité des facteurs de production à l'échelle internationale et le libre déplacement des produits. H3 : Dans chaque pays les marchés des biens et des facteurs sont soumis à la concurrence pure et parfaite. H4 : L'échange des marchandises à l'intérieur de chaque pays se fait en proportion des quantités de travail nécessaire à leur production. HS : Différence internationale de technologie de production. H6 : Le plein emploi réalisé des facteurs. H7 : La production s'effectue à coût ou à rendement constant. Ricardo illustre son raisonnement à travers un exemple de deux pays produisant deux biens en utilisant le facteur travail : Vin. Drap. Le Portugal. 80 h. 90h. L'Angleterre. 120 h. 100h. Coût comparé de V/D. 0,88. 1,2. Coût comparé de D/V. 1, 13. 0,83. Selon la théorie de l'avantage absolu, il ne peut y avoir d'échange entre les de1n pays; le Portugal a un avantage absolu dans la production des de1n biens, il dispose d'une productivité supérieure pour les deux produits. Ricardo démontre que dans cette situation, le commerce international est possible et bénéfique pour les deux pays; que le Portugal se spécialise dans la production pour laquelle il dispose de plus grand avantage de coût relatif ou sa supériorité est la plus forte, et l'Angleterre dans celle ou son infériorité est la moins grande. Pour déterminer l'orientation du commerce et le sens de la spécialisation, il faut comparer les niveaux des coûts comparatifs dans chaque pays concerné. Le coût comparatif du vin par rapport au drap est le rapport du nombre d'heure de travail pour produire une unité de vin sur le nombre (6) M.Byé, G.D Debernis « relation économique internationales-les échanges internationaux »,P 48 (7)R.sandretto, « le commerce international » P 59.

(36) La théorie du libre échange. 33. d'heure pour une unité de drap, des deux pays. - Le coût comparé du vin par rapport au drap (v/d) au Portugal égale à: 80h / 90h = 0,88. - Le coût comparé du v/d en Angleterre égale à: 120 h / 100 h = 1,2 En autarcie, - au Portugal une unité de vin s'échange contre 0,88 unités de drap ; - en Angleterre, une unité de vin s'échange contre 1,2 unités de drap. En libre échange, Si les Portugais vendent leur vin aux anglais, ils obtiendront par unité de vin 1,2 unités de drap; qui est une quantité supérieure à 0,88 unité obtenue en autarcie. Et si les Anglais vendent leur drap sur le marché portugais, ils auront l'équivalant de 1,12 unités de vin qui était de 0,83 en autarcie, donc il y a gain à l'échange. Ainsi malgré la supériorité de la productivité portugaise, les deux pays peuvent bénéficier de l'échange international à un prix d'échange international situé entre les deux prix en isolement.. L'avantage comparatif peut être démonter à l'aide du graphique 8 :.

(37) La théorie du libre échange. 34. Chacun des deux pays produit des quantités limitées des deux biens, qui sont détem1inées par les droites AB et CD en utilisant pleinement le facteur travail. Les productions possibles sont déterminées par le triangle OAB pour l'Angleterre et le triangle OCD pour le Portugal. Le rapport d'échange international est déterminé par les droites AB' et C'D qui sont parallèles. Après l'ouverture des frontières, l'Angleterre produit la quantité A de drap et le Portugal la quantité D de vin. Si on prend le point m du graphique 8, l'Angleterre produit et consomme OH de drap et Hm de vin en isolement. En libre échange, elle consomme en ce point la même quantité de drap et exporte HA de ce même produit, et importera Hm' de vin, une quantité supérieure à la quantité qu'elle consommait en isolement: Hm' > Hm. Le Portugal, en isolement consomme au point L : OK quantité de vin et KL de drap. Après la spécialisation, il ne produira que du vin, et s'il consomme OK de vin il exportera KD de ce même bien, et importera pour la consommation KL’ de drap, supérieure à KL en isolement. Donc, le gain tiré par les deux pays est égal mm' pour l'Angleterre et LL' pour le Portugal. Ricardo a démontré que le rapport d'échange international s'établira entre les deux rapports en isolement. Le graphique suivant montre la zone d'échange avantageux pour les deux pays cités dans son exemple, où le rapport d'échange international se situ à l'intérieur de cette zone..

(38) La théorie du libre échange. 35. 1.3. La théorie de la valeur internationale de Stuart mil. La théorie des avantages comparatifs définit la zone des échanges internationaux avantageux pour les deux pays, mais ne détermine pas les tenues effectives de l'échange. J. Stuart MILL complète l'analyse de Ricardo en précisant le partage de zone d'indétermination ricardienne, en introduisant la variable; la demande des pays échangistes, en utilisant les courbes d'offre demande appelées courbes de demandes réciproques d'Alfred Marschall. Ces courbes indiquent l'offre d'un pays pour ses produits et sa demande pour les produits étrangers. L'analyse de Mead (1952) a permis de construire ces courbes par l'intermédiaire de la courbe de possibilité de production et des courbes d’indifférence. S.Mill formule la loi des valeurs internationales qui permet de savoir comment se forme le rapport d’échange international et comment se partage les avantages de la division internationale du travail entre les nations. Il exprime la théorie dans les termes suivants: «Les valeurs auxquelles un pays échange son produit avec les pays étrangers dépendent du montant.

(39) La théorie du libre échange. 36. de l'extensibilité {élasticité) de leur demande pour ces marchandises, comparé à sa demande pour les leurs. »(8) La théorie peut se résumer en deux propositions : 1. Le montant des demandes réciproques d'importation, en précisant que « lorsque deux pays échangent deux marchandises l'une contre l'autre, la valeur respective d'échange de ces marchandises s'adapte aux goûts et aux besoins des consommateurs de l'un et de l'autre. » (9) 2. L'élasticité des demandes. Stuart Mill déclare que « de produit d'un pays s’échange contre le produit des pays à des valeurs telles que, l'ensemble de ses exportations puisse exactement payer l'ensemble de ses importations ..... L’offre de l'un constitue sa demande pour ce qu'apporte l'autre. »(10). Il postule l'équilibre entre valeurs importées et valeurs exportées; le pays n'exporte que s'il a besoin d'importer ; l'échange est analysé comme un troc. Le rapport d'échange international est démontré par le graphique 10 :. (8) (9) C.neme, »economie internationale,fondements et politiques » ,P 50 ,51 (10) A. Samuelson « les grands courants de la pensée économique », P 96.

(40) La théorie du libre échange. 37. Soit deux pays, le Portugal pays et l'Angleterre pays 2, ils produisent deux biens : le vin et le drap. Les droites OC1 et OC2 représentent et les rapports d'échanges internes, les courbes D1 et D2 sont les courbes de demandes réciproques des deux pays. Chaque point situé sur ces courbes représente les quantités minimales du produit demandé, que le pays est prêt à accepté en échange du produit qu'il offre. Au point E, le Portugal est prêt à offrir GA de vin contre au minimum OB de drap, les points situés au-dessous et à droite de la courbe OD1 représentent les transactions refusées par le Portugal, et les points situés audessus et à gauche de la courbe OD2 sont exclus par l'Angleterre. Tous les points possibles d'échange sont situés sur et entre les courbes d'offre demande. Les quantités de drap et devin qui seront échangées à l'équilibre, sont représentées par le point P, point d'intersection des deux courbes; point d'équi1i!'re où sera échangée et offerte OF quantité devin par le Portugal, qui représente en même temps la demande de l'Angleterre contre OG de drap; quantité demandée par le Portugal et offerte par l'Angleterre et la droite OP (T) représente le rapport d'échange international. Toute variation des quantités demandées, entraîne le déplacement des courbes de demandes réciproques qui modifiera par la suite les termes de l'échange d'équilibre. Si le drap anglais est très demandé par les Portugais, et le vin peu demandé par les Anglais, le terme d'échange est favorable en Angleterre; donc la forme de la courbe est commandée par les besoins et les revenus du pays. La détermination du rapport d'échange international dépend de l'élasticité des deux demandes par rapport aux prix ; la variation de la demande par rapport à la variation du prix. Supposons que l’Angleterre développe son industrie et utilise une technologie nouvelle et rapide pour la production drapière; le drap devient moins cher en terme de vin, le Portugal demandera plus de drap. Trois cas différents doivent être considérés, selon l'élasticité de la demande portugaise : 1. L'élasticité égale à 1 ; la variation de la demande de drap est proportionnelle à l'abaissement de son prix, le Portugal obtient une quantité supérieure de drap pour une même quantité de ~. L'Angleterre ne tire pas un avantage du progrès technique réalisé dans son industrie; l'avantage est obtenu par le pays importateur..

(41) La théorie du libre échange. 38. 2. L'élasticité supérieure à l ; la demande portugaise augmente plus que proportionnellement à la baisse du prix du drap, la dépense portugaise augmente, donc son offre aussi, et l'Angleterre importe plus de vin, cela veut dire que les deux pays sont avantagés par cet échange. 3. L'élasticité inférieure à 1 ; la demande du drap augmente moins que le prix du celui ci ne baisse, la dépense du Portugal diminue, il offre moins de vin pour obtenir la même quantité de drap.. 2-La théorie néoclassique de l’échange international Le raisonnement classique de la spécialisation, est que cette dernière est fondée sur la comparaison des coûts des produits, où chaque pays est appelé à se spécialiser dans la production pour laquelle ses coûts sont les plus bas. Autrement dit, le raisonnement est porté. sur le marché international des produits. L'analyse des néoclassiques porte sur le marché international des facteurs qui est lié par le marché des produits. Plusieurs économistes ont apporté leur apport à cette analyse notamment Heckschet., ohlin,… 2.1. LA THEORIE D'HECKSCHER - OHLIN.. La spécialisation rocardienne résulte de la différence de technologie qui existait entre les nations en chaque secteur. Si deux partenaires commerciaux partagent la même technologie, ontils intérêt à échanger ? Existe-t-il encore des gains à l'échange ? Heckscher en 1919 et Ohlin en 1933 répondent positivement à ces questions, en démontrant que les avantages à l'échange reposent sur la différence dans les dotations relatives des facteurs de production possédés par chaque pays; la loi des proportions des facteurs. Les deux économistes posent dés 1919 le principe selon lequel; si les dotations proportionnelles en facteurs diffèrent entre deux pays, et si les proportions de facteurs utilisés dans deux productions sont différentes, alors en économie ouverte chaque pays tend à se spécialiser dans la production pour laquelle, la proportion des facteurs dont il dispose est la plus favorable; et il en résulte l'égalisation de la rareté relative des facteurs entre les deux pays et l'égalisation des prix des facteurs. La loi expliquela spécialisation et l'orientation du commerce international par les ressources productives à la disposition des pays, qui expliquent les différences des prix d'un pays à l'autre avant l'ouverture des échanges entre eux. La théorie d'Heckscher -Ohlin s'énonce ainsi : « Les biens, dont la production requiert l'utilisation d'une forte.

Figure

Graphique 1- l’effet d’un droit de douane
Graphique 2 – l’effet du quota
Graphique  3 – les subventions à l’exportation
Graphique 4 – droit de douane et grand pays
+5

Références

Documents relatifs

Ce dispositif correspond au remboursement des dépenses avancées par le régime général d’assurance maladie (Caisse Nationale d’Assurance Maladie

Le dialogue lancé en mars 2011 entre Belgrade et Pristina, sous l’égide de l’Union européenne, a connu de nouvelles avancées sur le plan technique (accord sur la participation

Les crédits du programme 138 sont destinés aux dispositifs d’aide spécifiques aux entreprises d’outre-mer (compensation des exonérations de

Transmis par fax ces plans doivent être ressaisis de façon sommaire pour l'élaboration des propositions puis de façon détaillée pour programmer les machines de fabrication (avec

INDICATEUR 2.6 Part des salariés en contrat unique d’insertion ayant bénéficié d’un suivi par Pôle emploi OBJECTIF 3 Accompagner vers l’emploi les personnes les plus

Transmis par fax ces plans doivent être ressaisis de façon sommaire pour l'élaboration des propositions puis de façon détaillée pour programmer les machines de fabrication (avec

En dépit de ce contexte de projection extérieure des forces armées tchadiennes, les autorités tchadiennes ont poursuivi leur effort de réforme des forces armées, notamment dans le

a- Représenter par un diagramme de temps les transmissions qui vont permettre le transfert de la chaîne binaire entre les deux ordinateurs. b- Représenter par