G ERGONNE
Solution du problème de la page 160 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 1 (1810-1811), p. 251-258
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Solution du problème de la page I60 de
cevolume.
Par M. G E R G O N N E.
ENONCÉ.
Déterminer cequ’il
faut substituer à laplace
descinq
coefficiens différentiels
partiels
dans une fonction ou une
équation qui
lesrenferme , lorsqu’on
passe del’hypothèse
où z est fonction de x et y, à celle où x , y , z, sont toutes trois fonctions de deux- nouvellesvariables indépendantes u
et v ?
Solution. Les formules demandées sont
plus compliquées
que difficiles àconstruire ,
et c’est sans doute pour cette raisonqu’au-
cun
géomètre
ne s’estoccupé
de leur recherche.Néanmoins,
commeces formules
peuvent
être utiles dansplusieurs
rencontres ,je
vais.suppléer,
à leurégard,
àl’espèce
d’omission queprésentent
les traiter de calcul différentiel.Par
l’intermédiaire
de xet y ,
la variablesubordonnée z pouvant
tout aussi bien être considérée comme fonction de u et il que comme fonction de et y , on doit
avoir
à la fois-et par
conséquent,
252
QUESTIONS
mais
parceque x
et y sont , l’un etl’autre ,
des fonctions de u et v , on doit avoir aussisubstituant donc dans
l’équation précédente ,
elle deviendraLa différentielle
complète
de cetteéquation ,
parrapport à u
etv , sera r
or
à
cause del’indépendance
des différentielles du etdv,
leséqua-
tions
(I)
et(II)
se partagent dans lescinq suivantes :
(*) Ces équations, en y
changeant x
et y en u et v , et vice versâ , rentrent danscelles
qu’a
données M. Lacroix , pour une transformationanalogue à
celle-ci ; maisSi
, dans ceséquations,
on considèrep , q , r , s , t ,
comme incon-nues , on tirera d’abord des deux
premières
posant
alors,
pourabréger,
auquel
cas les valeursde p et q deviennent
on tirera des trois dernières
équations
qui
en diffère en ce que , dans la sienne , ce sont M et vqui
sont considérés comme desfonctions de x et y ,
3 tandis qu’ici
, au contraire ce sont ces dernières variables quenous considérons comme des fonctions des
premières.
(Voyez
le Traité de calculet de
calcul;
tome II, pages 565 et566. )
254 QUESTIONS
Telles sont les formules demandées.
Quoique
leprocédé
que nous venonsd’employer ,
pour par- venir aubut,
ne laisse rien à desirer du côté de labrièveté,
onpourrait
luireprocher
d’être basé sur la considération desquantités
infiniment
petites
du etdv ;
mais onpeut
leprésenter
sous une formeanalogue
à celle que l’illustre auteur de la Théoriedes fonctions.
analitiques (*)
aindiquée
pour lechangement
de la variable indé-pendante,
dans les fonctions d’une seulevariable ;
nereposant
alorsque sur la série de
Tailor ,
il pourra être traduit dans toutes les notations. Voici cequ’il
faut faire pour cela.Concevons
qu’on
fasse subir à u et v des accroissemens arbitraireset
indépendans , respectivement désignés
par get h ,
on pourra, par la série deTailor , développer
les valeurscorrespondantes
de xet y , et en
posant
pourabréger ,
ces valeurs seront
z, comme fonction de x et y, deviendra done
(*)
Voyez
cet ouvrage , n.o 200.mais
comme
par l’intermédiaire de x et y, lavariable subordonnée
z est aussi fonction de u et v, on
peut
direégalement quelle
de-viendra
on doit donc avoir
mettant, dans cette dernière
équation ,
pour G et H leursvaleurs ,
etordonnant
l’équation
résultante parrapport
auxpuissances
et pro-’duits de
puissances
desaccroissemens g et h ,
tous les termes decette
équation ,
en vertu del’indépendance
de cesaccroissemens,
de-vront
séparément
sedétruire ;
et , enexprimant qu’ils
se détruisenten
elfet,
on obtiendra une suite indéfinied’équations ,
dont les.cinq premières
seront les mêmes que celles que nous avons obtenuesci-dessus
et donnerontconséquemment
les mêmesvaleurs
pour p, q , r , s , t.Voici encore, pour
parvenir
au mêmebut ,
une autre méthodequi, je crois,
n’a étéindiquée
nullepart,
etqui,
sans être aussi labo-rieuse que la
précédente ,
a , commeelle , l’avantage
de nedépendre
aucunement de la considération des infiniment
petits ;
elles’applique d’ailleurs,
avec une extrêmefacilité,
auchangement
de lavariable indépendante ,
dans les fonctions d’une seulevariable.
Soit
l’équation M=o ,
danslaquelle
M estsupposée
une fonc-tion
quelconque de x, y,
z ; si l’on cherche ses dérivéessuccessives ,
en considérant z comme une fonction de x et y, celles du
premier
ordre seront
si ,
aucontraire,
dans la mêmeéquation M=o,
onconsidère x ,
y,z , comme fonctions de deux nouvelles
variables u
et v , ses deux dérivées dupremier
ordre serontsi
maintenant ,
entre lesquatre équations (A), (B), (A’), (B’),
onélimine deux
quelconques
des trois fonctionsdM dx, dM dy, dM dz, la troi-
sième
disparaîtra d’elle-même ;
on obtiendra donc ainsi deuxéqua-
tiens ne renfermant
plus
que dx du, dx dv, dy du, dy dv, dz du, dz dv, combinesavec p
et q,
etqui donneront ,
pour ces deux coefficiensdifférentiels
les valeurs que nous leur avons
déjà assignées.
Soit maintenant formé les
équations
du secondordre ,
sous l’unet sous l’autre
point
de vue. En considérantd’abord z
comme fonc- tionde x
et y p leséquations (A)
et(B) donneront
considérant
ensuite x ,
y 9 z , comme fonctions de u et v , on dc- duira deséquations (A’)
et(B’)
(C’)
Alors ,
sientre
les dixéquations (A) , (B) , (C) , (D) , (E) , (A’) , (B’) , (C’) , (D’) , (E’) ,
onélimine p et q ,
et en outrecinq
desneuf fonctions
les
quatre
autresdisparaîtront d’elles-mêmes ,
et les valeursde r ,
s , t , tirées des trois
équations
finales seront les mêmes que ci-dessus.Tom 1. 35
258 QUESTIONS RÉSOLUES.
Le cas le
plus simple
quepuisse présenter le problème général
que
nous venons derésoudre ,
est celui où l’on veut passer del’hy- pothèse
où z est fonction de x ety à
celleoù ,
parexemple, x
estfonction