Questions résolues. Solution du problème de gnomonique proposé à la page 40 de ce volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 372-376
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372 OUESTIONS
celle
du plan tangent, rapporté
aux mêmes axes , etassujetti à
passer par un
point ayant
pour coordonnées a,b, c,
estCette
équation (2)
est aussi essentiellement celle duplan
de lacourbe
de contact de la surface(i)
et de la surfaceconique envelop- pante,
dont les coordonnées du sommet ou centre sonta, b, c.
(page 4I5
du recueilcité) ;
or t l’abscisse dupoint
où ceplan
coupe
l’axedes x
estet ne
dépend
que de la coordonnée a ; sa valeur sera donctoujours
la
même, quand
on ne fera varier que les deux autres coordonnéesb, c;
cequi
suffit pour établir laproposition
dont ils’agit.
Agréez ,
etc.Paris ,
le 8avril I8I3.
QUESTIONS RÉSOLUES.
Solution du problème de gnomonique proposé à la
page 40 de
cevolume ;
Par M. J. M.
ENONCÉ I.°
1r.oeer sur une colonnecylindrique
et,
portant
unchapiteau circulaire,
un cadran dont l’heure soitindiquée
par
l’ombre
duchapiteau
sur lefust
de la colonne ?RÉSOLUES. 373
2.
Décrire
sur cefust,
les deux courbesqui terminent les lignes
horaires,
au solstice d’été et au solstice d’hiver ?3.° Faire une
application spéciale
des méthodes ouformules
aux-quelles
on sera parvenu , en sedonnant,
ennornbres ,
les diamètresdu
chapiteau
et dufust
de lacolonne,
ainsi que lalatitude
dulieu
Considérations préliminaires ;
Par le Rédacteur des Annales.
La brièveté
de la lettresuivante , qui
renferme la solution duproblème,
nous a semblé nécessiterquelques développemens préli- minaires ,
propres à mieux fairecomprendre à quoi
ceproblème
se réduit.
Si un
cylindre
vertical estexposé
aux rayons dusoleil
cesrayons
pouvant
sensiblement être considérés commeparallèles,
onconçoit
quetoujours
une moitié de la surface de cecylindre
seraéclairée ,
tandis que son autre moitié seraprivée
de lumière.On conçoit
deplus,
que lapartie
éclairée seraséparée
de lapartie
nonéclairée ,
par deux droitesparallèles
à l’axe ducylindre ,
situées aveccet axe dans un même
plan perpendiculaire
à celui que l’on conduirait par le même axe et par le centre du soleil.On voit par là que,
si ,
par l’axe ducylindre,
onconçoit
unplan perpendiculaire
à celui duméridien,
les intersections de ceplan
avecla surface de ce
cylindre
seront , pour tous lesjours
amidi,
leslignes qui sépareront
sapartie
éclairée de sapartie
non éclairée.Mais
comme, pour une même heuredéterminée,
autre que celle demidi ,
le vertical du soleilchange
tous lesjours ,
avec la décli-naison de cet astre ; il s’ensuit que
chaque jour
aussi leslignes qui ,
pour une même heure
déterminée ,
autre que celle demidi , sépare-
ront la
partie
éclairée ducylindre
de sapartie
nonéclairée ,
varierontde
situation
avec la déclinaison du soleil.374 QUESTIONS
Concevons
présentement
que lecylindre porte , a
sapartie supérieure,
un
plateau
circulairehorizontal
, d’un rayonsupérieur
ausien ,
etayant
soncentre sur son axe. Ce
plateau projetera
sur la surface ducylindre
une ombre dont la situation variera avec celle du vertical du soleil
et dont la
figure dépendra
de la hauteur du soleil dans ce vertical.Cette même ombre coupera en un
point
chacune des droites limitatrices de lapartie
éclairée ducylindre ;
et la situation de cepoint dépendra
aussi évidemment de la hauteur du soleil et de la déclinaison de
son
vertical , lesquelles dépendent
à leur tour de la déclinaison du soleil et del’angle
horaire.Ce
point
variant tous lesjours
deposition
sur la surface ducylindre ,
pour une même heuredonnée ;
la courbequ’il
tracera ,sur cette
surface ,
pourra êtreprise
pour laligne
horairerépondant
a cette heure donnée. En traçant ainsi toutes les
lignes horaires ,
le lieu de leurs extrémités inférieures et celui de leurs extrémités
supérieures
serontrespectivement
les courbesqui terminent.
leslignes
horaires au solstice d’été et au solstice d’hiver.
Soit C
( lig. 6 )
le centre duplateau ;
soit CM laligne méridienne.
tracée sur ce
plateau ;
soit ZCM leplan
duméridien ;
soit ZCAle
plan
duvertical
dusoleil ,
dont la déclinaison parrapport
auplan
du méridien soitl’angle MCA ;
soitenfin ,
dans ceplan ,
CSla droite allant du
point
C au centre dusoleil ,
en sorte que la hauteur de cet astre soitl’angle
SCAqui ,
commel’angle MCA
dépendra
del’heure
et de la déclinaison du soleil.Soit menée
CB, perpendiculaire
àCA ,
et se terminant enB, à
la circonférence de la base
supérieure
ducylindre.
Si l’on mène,sur la surface de ce
cylindre,
BDparallèle
à son axe, cette droitesera , pour la déclinaison MCA du
plan
du vertical dusoleil,
la limite de lapartie
non éclairée de ce mêmecylindre.
Pour
obtenir’l’intersection
de cette droite avec l’ombre duplateau,
soit
menée,
parB,
laparallèle
EF àCA,
se terminant en E àla circonférence du
plateau ;
menant alors EGparallèle
àSC)
lepoint G
où cette droite coupera BD sera lepoint
cherché.375 RESOLUES.
En
faisant Ang.MCA=D, Ang.ACS=H, désignant par r et r’
respectivement
les rayons ducylindre
et duplateau ,
par x l’arcMAB ,
par y la droiteBG ,
etprenant l’angle
droitpour
unité demesure des
angles ,
on trouveformules
au moyendesquelles
rien ne seraplus
facile que de tracer parpoints
leslignes horaires,
sur ledéveloppement
de la surface ducylindre.
A l’aide de ces
préliminaires ,
il sera très-aisé desuivre
lasolution
renfermée dans la lettre de M. J. M.AU RÉDACTEUR DES
ANNALES;
MONSIEUR,
lle problème
degnomonique proposé à
lapage 4o
de cevolume
peut
être résolu comme il suit :1.’o Par
l’analise. L’équation
ducylindre oblique formé par l’ombre
du
chapiteau
estL’origine
des coordonnées estplacée
au centre duchapiteau ;
r et r’sont
respectivement
lesrayons
de la colonne et de cechapiteau ;
on a de
plus a=Cos.DCot.H, b=-Sin.DCot.H;
D et H étant res-pectivement
la déclinaison du vertical du soleil et sa hauteur dansce
vertical ,
etpouvant conséquemment
être facilement déduits de la déclinaison du soleil et de l’heure dulieu ,
par la résolution d’untriangle sphérique.
Au
moyen
del’équation ci-dessus, on-peut
avoir tous lespoints
376 QUESTIONS
de l’ombre du
chapiteau
sur la colonne. Onpeut
aussi se contenter d’avoir leursprotections
sur leplan
vertical des xz , ou sur celuides yz ; mais l’on n’a
besoin,
pour la solution duproblème,
que despoints
extrêmes del’ombre ;
car leslignes
horaires sont ici leslignes qui,
dans tous lestemps ,
limitent l’ombre à une heure donnée.On se bornera donc à chercher ces
points extrêmes,
pourchaque
heure du
jour,
et pour un assezgrand
nombred’époques
de l’année,afin de
pouvoir
tracer , avecquelque exactitude y
les courbes que ceslignes
horaires doivent affecter.2.° Par des
procédés graphiques.
Par unepremière
constructionfort simple’,
on trouvera la hauteur dusoleil ,
et laposition
duvertical
qui
passe par cet astre , à une heure et à uneépoque
données.On
prendra
donc ces deuxchoses ,
pour toutes les heures dujour
et pour un nombre
d’époques
suffisant. Au moyen decela ,
il serafacile d’avoir la
projection
del’oinbre,
soit sur leplan
du méridien soitsur celui du
premier
vertical.Mais,
au lieu d’en faire laconstruction ,
on se contentera encore ici de chercher
graphiquement
les extrémitésde
l’onibre,
cequi
suffira pour tracer lesprojections
deslignes horaires,
d’où il sera facile de conclure ensuite le tracé de ces mêmes
lignes
sur le
développement
ducylindre.
Je