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Étude par effet Mössbauer et diffraction neutronique des amas accidentels dans les solutions solides désordonnées Ba(FexAl 1-x)2O4

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00206919

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206919

Submitted on 1 Jan 1970

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Étude par effet Mössbauer et diffraction neutronique des amas accidentels dans les solutions solides désordonnées

Ba(FexAl 1-x)2O4

C. Do-Dinh, R. Chevalier, P. Burlet, E.F. Bertaut

To cite this version:

C. Do-Dinh, R. Chevalier, P. Burlet, E.F. Bertaut. Étude par effet Mössbauer et diffraction neu-

tronique des amas accidentels dans les solutions solides désordonnées Ba(FexAl 1-x)2O4. Journal de

Physique, 1970, 31 (4), pp.401-408. �10.1051/jphys:01970003104040100�. �jpa-00206919�

(2)

ÉTUDE PAR EFFET MÖSSBAUER ET DIFFRACTION NEUTRONIQUE

DES AMAS ACCIDENTELS DANS LES SOLUTIONS SOLIDES DÉSORDONNÉES

Ba(FexAl1-x)2O4

par C.

DO-DINH,

R.

CHEVALIER,

P. BURLET et E. F.

BERTAUT,

Laboratoire de Diffraction

Neutronique,

C. E.

N-G.,

Cedex

85,

Laboratoire

d’Electrostatique

et de

Physique

de

Métal,

C. N. R.

S.,

Cedex

166,

38, Grenoble-Gare,

France

(Reçu

le 5

janvier 1970)

Résumé. 2014 L’étude par effet Mössbauer et diffraction

neutronique

du système

Ba(FexAl1-x)2O4

suggère l’existence d’une concentration

critique

xc ~ 0,40 telle que :

Pour x xc, il ne peut y avoir d’ordre

magnétique

et le composé

présente

des

phénomènes

de relaxation.

Pour x > xc,

Ba(Fex-Al1-x)2O4

s’ordonne antiferromagnétiquement suivant l’axe c.

Les résultats sont interprétés à l’aide de la théorie, due à de Gennes et al., des amas accidentels dans les solutions solides désordonnées.

Abstract. 2014 Môssbauer effect and neutron diffraction studies of the system

Ba(FexAl1-x)2O4

suggest the existence of a critical concentration xc ~ 0,40.

For x xc there cannot be any magnetic

long

range order and only relaxation

phenomena

are present. For x > xc,

Ba(FexAl1-x)2O4

order

antiferromagnetically along

the c-axis. These results are

interpreted

by the theory of infinite clusters in disordered solid solutions due to de Gennes et al.

31, 1970,

1. Introduction : structures

cristallographique

et

magnétique.

- Le

composé BaAI,04

cristallise dans le groupe

hexagonal P6322(D6),

avec a =

5,209 A ;

c =

8,761 A ;

Z = 2 unités de formule par maille

[1 ] (Fig. 1).

Nous avons

étudié,

dans un article antérieur

[1 ],

les variations de

paramètres cristallographiques

de

en fonction de la concentration x en fer.

Dans

Ba(FexAl1-x)204,

comme dans

BaAI,04,

les cations trivalents Fe et Al sont connectés dans un

réseau dont

chaque

noeud a 4 voisins

proches

formant

un enchaînement tridimensionnel

analogue

au

quartz,

forme

tridymite.

La

figure

2a

représente

une maille

orthohexagonale qui

illustre cet enchaînement.

En d’autres termes, le réseau formé par les atomes Fe et Al

peut

être schématisé par leur

projection

selon

l’axe c : c’est un réseau de deux

assemblages

de tétraè-

dres

imbriqués

l’un dans l’autre

(Fig. 2b).

On remar-

quera que

chaque

noeud est entouré de 4 voisins dont l’un se

projette,

avec le noeud

considéré,

au centre du

triangle équilatéral

formé par les trois autres. Cette

topologie

permettra

d’expliquer

l’existence d’une

« concentration

critique »

x,

(cf. § III).

FIG. 1. - Maille hexagonale

[groupe

d’espace P63

22(D~)]

et configuration magnétique de Les atomes numérotés 1, 2, 3, 4, sont couplés suivant le mode dominant

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003104040100

(3)

402

FIG. 2a. - Projection, selon c, de la maille orthohexagonale (A, B, C)

[groupe

d’espace

C221(D§)],

construite à partir de la maille

hexagonale

(a, b, c). Matrice de transformation

FIG. 2b. - Projection, selon c, de la structure tétraédrique de Fe et d’Al, composée de deux assemblages de tétraèdres représentés, l’un en trait continu, l’autre en trait discontinu.

Cercles pleins : atomes de cotes - u, 2 -; u, Cercles vides : - - U, 1 - u.

Le rectangle délimité en trait fort correspond à la maille ortho-

hexagonale (détaillée sur la figure 2a).

Une étude par diffraction

neutronique, qui

sera

publiée prochainement,

montre que, dans

le mode dominant des

spins

est

AZ (+ - - +) (Fig. 1),

tandis que

l’antifeiromagnétique BaFe204 adopte

le

mode

G z (+ - + -) [7],

selon la notation de Wollan- Koehler-Bertaut.

II. Effet Môssbauer : existence d’une concentration

critique.

- 1. PARTIE EXPÉRIMENTALE. - Les

poudres

de

Ba(FexAl1-x)204

ont été

préparées

à

partir

de

Fe203, A1203

et

Co3Ba.

Des traces

d’impuretés

d’hexaferrite subsistent

malgré

les

plus grands

soins

apportés

dans la

préparation

des échantillons. Nous

avons

jugé

nécessaire de les étudier par effet Môss-

bauer,

les mesures

magnétiques

étant très sensibles

aux

impuretés ferrimagnétiques.

2. RÉSULTATS. -

a)

Zone de

températures

de tran-

sition

magnétique.

- Nous avons étudié

systémati- quement,

pour différentes valeurs de la concentration

en fer x, l’évolution des

spectres

Môssbauer en fonc- tion de la

température ;

cette étude montre certaines

anomalies,

que nous allons décrire avant de les inter-

préter.

Tout

d’abord,

la transition

magnétique qui

se tra-

duit

généralement

par un passage

rapide

d’un

spectre

de six raies à un

spectre paramagnétique classique,

est

très floue

(~).

Dans ces

conditions,

nous n’avons pu définir avec

précision,

pour

chaque concentration,

une

température

de transition

magnétique,

mais

plu-

tôt une zone de

transition,

en retenant pour

TN

une

valeur moyenne entachée d’une incertitude de ± 100.

Au-dessus de cette zone

(T

>

TN),

les

spectres pré-

sentent un doublet

quadrupolaire

dont les compo- santes n’ont pas

toujours

la même intensité

(Fig.

3

et

4),

ce

qui

traduit l’existence d’un

phénomène

de

FIG. 3. - Spectre Môssbauer de Ba(Feo,2sAlo,75)204 à 152 OK,

montrant le doublet d’interaction quadrupolaire 2 e et le dépla-

cement isomère à ; N = nombre de coups.

FIG. 4. - Spectre Môssbauer de

Ba(Feo,sAlo,s)204

à la tempé-

rature ambiante (294 oK). Ce même doublet d’interaction qua- drupolaire a été observé pour les autres valeurs de x dans

(1) D’autant plus floue que l’on s’approche de la « concentra- tion critique » décrite dans le paragraphe suivant.

(4)

relaxation

[2].

Pour T

TN,

les raies du

sextuplet

sont très

élargies (2)

et souvent dédoublées

(Fig. 5),

FIG. 5. - Spectre Môssbauer de Ba(Feo,5Alo,5)204 à 90 °K

faisant apparaître l’élargissement et le dédoublement des raies.

Vmm/s

FIG. 6. - Spectres Môssbauer de Ba(Feo,75Alo,25)204 à 294 °K

et à 117 °K : Superposition de deux spectres de six raies et d’un doublet quadrupolaire.

(2) L’élargissement des raies peut s’expliquer :

- par l’occupation statistique des sites voisins du fer : le champ interne auquel est soumis le noyau Môssbauer varie avec son voisinage. Mais, dans notre cas, les différences entre ces

champs sont trop faibles pour que l’on puisse séparer leur contri- bution respective comme l’ont fait Bokov et al. pour un ferrite- grenat substitué [3].

- pair le fait que les échantillons étudiés ne sont pas très

homogènes.

malgré

l’unicité du site

cristallographique.

Mais,

pour une concentration

donnée,

les spectres sont d’autant mieux définis que la

température

est

plus

basse

(Fig. 6). Enfin,

il faut remarquer

qu’à

cet ensem-

ble de raies

d’absorption

vient

s’ajouter

un doublet

quadrupolaire

dont l’intensité relative diminue avec

la

température.

b)

Concentration

critique. Interprétation

de l’évolu-

tion des spectres

en fonction

de x. - La variation de la

température

de transition avec la concentration x en

fer

(Fig. 7) suggère

l’existence d’une « concentration

critique »

x, =

0,40

+

0,05

au-dessus de

laquelle

il

existe des

phénomènes coopératifs,

selon de Gennes

et al.

[8] (cf. § III).

FIG. 7. - Variation de la température de transition magnétique

T en fonction de x. La zone hachurée correspond à un semblant

d’ordre magnétique à la relaxation lente d’amas finis d’ordre élevé.

Pour les concentrations x x,, on

pourrait

penser à

un

phénomène

de relaxation lente : les

diagrammes

de

diffraction

neutronique correspondant

à x =

0,35, enregistrés

à l’ambiante et à

4,2

OK sont, en

effet,

pra-

tiquement identiques (Fig. 8).

Ils

indiquent

l’absence

totale d’ordre à

grande

distance. Dans ce domaine de

concentrations,

à très basses

températures,

une

structure

hyperfine

se superpose à un doublet qua-

drupolaire paramagnétique.

Ce

phénomène

a

déjà

été

observé dans les études des

grains

fins et des subs-

tances

paramagnétiques

dont le temps de relaxation de

spin

est suffisamment

grand

devant le temps de

précession

de Larmor nucléaire

[2], [4].

Dans le cas de

Ba(FexAl1-x)204,

les atomes de fer

forment des « amas finis »

(~)

d’ordre n variable. Il est alors

logique

de penser

qu’à

une

température donnée,

ces amas auront un temps de relaxation d’au- tant

plus long

que n est

grand :

ils se comportent

comme des

grains

fins

[5].

Ceci

expliquerait l’inéga-

( 3) On appelle amas de rang 11 l’ensemble de ii atomes connec-

tés par la plus petite distance compatible avec les liaisons (§ III)

(5)

404

FIG. 8. - Diagrammes de diffraction neutronique à la température ambiante (300 °K) et à la température de l’hélium (4,2 °K);

en ordonnées : intensités ; N = nombre de coups ; en abscisses : angle de Bragg ; intervalle angulaire A0 = 3’, cryostat en vanadium;

~, = 1,11 A.

lité des intensités des deux raies du doublet

quadru- polaire (Fig. 3).

Au-dessus de la concentration

critique (x

>

x,),

des « amas infinis » - où des

phénomènes coopéra-

tifs tels que l’ordre

magnétique

peuvent s’établir - coexistent avec des amas finis ayant des

propriétés

décrites

plus haut,

d’où la

complexité

des spectres observés. La courbe II de la

figure

10 montre que, pour x =

0,5 (au voisinage

de

x~),

il coexiste 37

%

environ d’amas infinis avec 63

%

d’amas finis

qui,

selon leur

taille,

relaxent

plus

ou moins vite et apportent ainsi une contribution non

négligeable

à

l’intensité des raies du

sextuplet.

c)

Etude du

couplage qvadrupolaire

au-dessus de la

concentration

critique.

-

D’après

la structure cris-

tallographique,

nous pouvons admettre que le gra- dient de

champ

est de

symétrie

axiale et que l’axe

principal

est selon c pour tous les sites de fer. Dans

l’état

antiferromagnétique,

les différents sous-niveaux de l’état excité sont donc

déplacés

d’une

quantité [6] :

où 0

représente l’angle

entre l’axe du

gradient

et la

direction des

spins, Q

le moment

quadrupolaire

du

noyau

57Fe,

et q la composante

principale

du

gradient

de

champ.

L’expérience

fournit la valeur moyenne

Dans l’état

paramagnétique,

l’interaction

quadru- polaire

s’écrit :

? -

et nous trouvons 2 E =

0,47

+

0,02 mm/s .

(6)

Cette valeur est

indépendante

de la concentration et de la

température,

ce

qui

prouve que les tétraèdres sont peu déformés par la

présence d’Al3 + .

En supposant que le

gradient

de

champ électrique

ne varie pas à travers la

transition,

les valeurs de 0 déduites de E sont

compatibles

avec 0 = 0. Des résul-

tats

analogues

ont été trouvés dans

BaFe,04 [7].

Ainsi,

l’effet Môssbauer confirme que, dans

l’arrangement

colinéaire des

spins

est selon c.

III. Amas accidentels : existence d’une concentration

critique.

- L’existence d’une concentration

critique

au-dessous de

laquelle

il

n’y

a pas de

phénomènes

coo-

pératifs

d’ordre

magnétique

à

grande

distance peut être

interprétée

à l’aide d’une théorie due à de Gennes et al.

[8] ;

celle-ci a

déjà permis d’expliquer

le compor- tement de solutions solides

qui,

bien que nucléairement

désordonnées,

s’ordonnent

magnétiquement [9], [10].

1. THÉORIE

GÉOMÉTRIQUE.

- De Gennes et al. ont montré que, dans une solution solide AB

(ici FeAl)

les atomes actifs A

(Fe)

de concentration x sont subs- titués au hasard aux noeuds du réseau

périodique

de

la matrice inactive B

(Al)

de

concentration y = 1 - x,

par un ed’et

purement géométrique,

les atomes A ne

forment aux basses concentrations que les édifices pure- ment « moléculaires », tandis que des édifices « macro-

moléculaires »

apparaissent

en outre à

paitir

d’une

concentration

critique

xc.

La méthode de calcul de xc,

appliquée

par de Gennes et al. aux réseaux

cubiques simples,

centrés et à faces

centrées, peut

se

généraliser

à d’autres

types

de réseau.

Nous l’illustrons dans les annexes 1 et II par le cas du

système Ba(FexAl1-x)204

dont les atomes Fe et Al

forment un réseau

tétraédrique,

et nous trouvons

en excellent accord avec la valeur

expérimentale

2.

REMARQUE :

1 THÉORIE THERMODYNAMIQUE. - Sato et al.

[11]

ont

montré,

à l’aide de considérations

thermodynamiques, qu’au-dessous

d’une certaine dilu-

tion Xc des atomes actifs A dans la matrice inerte B, il ne peut

apparaître

de

phénomènes

d’ordre

magné- tique

à

longue

distance. La

théorie, appliquée

au sys- tème

Ba(FexAl1-x)204

nous a fourni Xc =

3. DISCUSSION ET CONCLUSION. - La théorie des

amas infinis est purement

géométrique.

Elle est

géné-

rale en ce sens

qu’elle

ne suppose rien sur la nature

physique

des atome3 A et

B,

comme le montre

l’ap- plication

de la théorie de de Gennes et al.

[9], [10].

Remarque :

A et B peuvent être tous deux

magné- tiquement

actifs et faire intervenir alors trois

types d’intégrales d’échange : J(A - A), J(A - B)

et

J(B - B).

Par contre, la théorie

thermodynamique

de

Sato et

al.,

limitée au cas d’atomes A actifs

répartis

au

hasard dans une matrice B

inerte,

ne tient

compte

que d’une seule

intégrale d’échange.

Le tableau 1

récapitule

les résultats obtenus

d’après

les différentes théories. Il est

significatif

que le même

résultat ait été trouvé

séparément

par Domb et al.

[12]

et Frisch et al.

[13],

sur la même

topologie

en ce

qui

concerne les

premiers

voisins. Domb et ses collabora- teurs ont évalué la concentration

critique

relative au

réseau diamant

qui

est

précisément comparable

à

notre réseau

tétraédrique.

Aussi

longtemps

que les interactions entre

premiers

voisins sont

dominantes,

le

type

de réseau

importe

peu pourvu que la

topologie

soit la même.

Dans le cas du

système Ba(FexAl1-x)204’

la distri-

bution

statistique

des atomes Fe et Al est

respectée.

Les amas infinis de fer forment un domaine au sein

duquel

tous les atomes Fe sont

couplés

à d’autres

atomes

Fe, chaque

atome étant relié à ses

proches

voisins par un

couplage moyen J

=

xJFeFe·

Tout se

passe comme si la fraction

S(x)

de la substance était

susceptible

de

s’ordonner, chaque

atome étant por- teur d’un moment moyen

xSPe.

Nous avons traité ici

l’aspect macroscopique

du

problème.

Une étude en cours sur des solutions solides de faible concentration montre le

blocage

successif

des différents amas finis

qui

relaxent avec des vitesses différentes. Ceci se traduit par une variation discon-

tinue,

en fonction de la

température,

du

rapport

des intensités du doublet et du

sextuplet

Môssbauer.

TABLEAU 1

Récapitulation

des valeurs de la concentration

critique

Xc trouvées par les

expériences

et

d’après

les

différentes

théories

(*)

Résultat relatif au réseau diamant.

(7)

406

ANNEXE 1

Probabilité d’amas infinis dans le réseau

tétraédrique.

- La

probabilité

d’amas infinis

s’exprime

par

où le

polynôme Pn(x) représente

la

probabilité

d’avoir

un amas de rang n, et, par

conséquent,

la

probabilité

d’amas finis :

FIG. 9. - Recherche des polynômes. Un amas de rang n peut avoir plusieurs formes géométriques, que nous repérons par l’indice i. A partir d’un atome origine, on peut former A ni

amas de rang n, de forme i et entouré de mi atomes de l’autre sorte.

Pour la clarté du dessin, les atomes formant un amas sont

représentés par les cercles vides.

n = 2 : Un amas de rang 1 donne 4 amas de rang 2 ;

n = 3 : i = 1 : Un amas de rang 2 donne 3 amas de rang 3 ; i = 2 : Chaque amas de ce type correspond à une combinaison de deux amas de rang 2 ; il y en a

C4

= 6.

On notera que deux atomes d’un amas d’ordre 3 ne peuvent avoir le même voisin, d’où 7.

Amas de rang n : Au cas n est assez petit pour qu’il n’y ait

pas de chevauchement de l’adhérence, il existe 3 voisins de

chaque extrémité (d’une chaîne non fermée) et 2 voisins de chacun de (ri - 2) autres atomes.

Dans le cas d’un réseau

tétraédrique,

nous

obtenons,

par un

décompte géométrique (Fig. 9) :

Nous retrouverons ces

polynômes,

ainsi que ceux relatifs aux amas d’ordre

plus élevé,

par un

dévelop-

pement limité de

F(x) (Annexe II).

Les courbes relatives à la série

Sn(x),

arrêtée au

rang

0, 1, 2, 3, 4,

sont

représentées

dans la

figure 10 ;

leur allure

générale

confirme

qu’aux

fortes concentra-

tions

S(x)

est voisin de x.

FIG. 10. - Probabilité S(x) d’amas infinis dans une structure

tétraédrique. Les courbes 1 et II sont construites respectivement à partir de la lre et de la 2e approximation.

DÉVELOPPEMENT APPROCHE DE

F(x)

PAR ITÉRATION.

- La

première approximation

conduit au

système :

F(x) engendre

les amas à

partir

d’une

origine 0,

et

G(x) engendre

les amas à

partir

d’un voisin

01

de

cette

origine (Fig. lla).

Dans une 2e

approximation,

on obtient :

On différencie ici les voisins de

l’origine

par leur voi-

sinage (Fig. 11 b).

RÉSOLUTION ALGÉBRIQUE. - La concentration cri-

tique

Xc

correspond

à :

(8)

FIG. 11. - Génération des amas par itération.

a) 1 re approximation, b) 2e approximation.

Les

systèmes (I)

et

(II)

se ramènent alors aux

équa-

tions :

lesquelles

conduisent aux solutions

respectives :

=

0,333

en

première approximation,

et

=

0,414

en deuxième

approximation.

RÉSOLUTION GRAPHIQUE. - Les

systèmes (1)

et

(II) permettent également

de construire les courbes 1 et II

(Fig. 10) qui coupent approximativement

l’axe des x

aux

points :

Remarque.

- Ce raisonnement peut se

généraliser

au cas où le nombre de voisins est

égal

à m, ce

qui

nous conduit aux

équations

en x~ suivantes :

ANNEXE II

Développement

en série de

F(x).

- 1 re ApPROXI-

MATION. - Partant du

système 1,

on pose comme forme

générale

des séries :

Le

problème

consiste à identifier les coefficients des

deux membres de

(2)

en s’aidant de ce théorème

connu: Soit un

polynôme

on a

avec

Nous arrivons au résultat suivant

On vérifie que l’adhérence d’un amas de rang

n ~ 0

est bien 6 +

2(n - 2).

2e APPROXIMATION. - On pose :

L’identification des coefficients de

(2’)

et

(3’)

donne :

Nous retrouvons bien les trois

premiers

termes obte-

nus lors de la lre

approximation.

La différence des

exposants de y

des autres termes

provient

du recou-

vrement entre les

parties

de

l’adhérence,

recouvre-

ment que le

développement plus poussé

n’exclut pas.

Par

exemple,

les termes

soulignés

de deux

approxima-

tions se

correspondent

bien

(somme

des coefficients 12 + 6 =

18) ;

la 2e

approximation

fait

apparaître l’exposant

7

(au

lieu de

8)

au chevauchement mais exclu dans le

décompte géométrique (cf. Fig. 9).

Note

ajoutée

à la correction des

épreuves :

- Un résumé de l’étude par diffraction

neutronique

des solutions solides Ba

(Fe~ Al1-x)2 04,

mentionnée

dans la

partie I,

a été

envoyé

au secrétariat de la Confé-

rence Internationale de

Magnétisme qui

se tiendra à

Grenoble en

Septembre

1970.

- Ce mémoire recouvre en

partie

la thèse de Docto-

rat ès Sciences

Physiques

de C.

Do-Dinh,

inscrite aux

archives

originales

du Centre National de la Recherche

Scientifique, 15, quai Anatole-France,

Paris

7e,

sous

le no A. 0. 2667.

(9)

408

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Références

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