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Étude théorique de l’énergie latente des solutions solides

Jean Cichocki

To cite this version:

(2)

ÉTUDE

THÉORIQUE

DE

L’ÉNERGIE

LATENTE DES SOLUTIONS SOLIDES

Par JEAN CICHOCKI.

Institut de

Physique Théorique

de l’Université de Poznan.

Sommaire. 2014 Nous avons étudié le cas des solutions solides, le solvant étant un des métaux Cu, Ag, Au et le métal en solution étant de valence 2, 3, 4, 5. Comme exemple nous avons choisi la solution de Al dans Cu et calculé l’énergie des atomes Al, correspondant au travail de leur compression. Cette énergie

dépend de la position qu’occupe l’atome Al dans le réseau de Cu. Nous avons trouvé qu’elle est égale dans le

cas de substitution à 0, 01 eV et dans le cas de position intersticielle à 0,33 eV.

1. Introduction. - Dans un article

précédent

(1)

nous avons étudié la diffusion des solides en

considé-rant des métaux cristallisant dans le

système cubique

à faces centrées. Le facteur essentiel déterminant la vitesse de diffusion à une

température

donnée Tétait

l’énergie E, figurant

dans

l’exponentielle :

T était

l’énergie

que devait

posséder

un atome pour

pouvoir

quitter sa place

normale 0 dans le réseau

(12 voisins)

et passer à la

place

d’interstice 0’

(6

voi-sins) (fig. 1).

-Fig, i .

Il y a dans le réseau

cubique

à faces

centrées,

dont

la

figure 1 représente

un cube

élémentaire,

encore une

autre

position d’interstice,

où l’atome

occuperait

le

centre d’un des 8

petits

cubes et aurait ainsi 3 voisins

(2)

Nous avons

supposé

que la diffusion de deux métaux et

l’autodiffusion se font par cette voie intermédiaire.

Nous nous proposons de calculer dans ce travail les valeurs

de Ei

et

Es

pour des atomes de

Al,

dissous dans le cuivre.

Ei

et

Efj

étant

l’énergie

de l’atome considéré

occupant

la

position

d’interstice

(i)

ou de substitution

(s) respectivement.

Le calcul serait

analogue

pour des

solutions solides des métaux de valence

2, 3, 4, 5

dans

les métaux

Cu,

Ag

et Au.

2.

L’hypothèse

de Niott

(3).

- En mesurant la résistance

électrique

des solutions solides des éléments

Zn-As,

Cd-Sb,

Hg -

Bi dans le

Cu, Ag

et

Au,

Linde(4)

a trouvé que l’accroissement de la résistance

électrique

~~

dû au même

pourcentage

du métal dissous

peut

se

mettre sous la forme : -.

et b sont des constantes

dépendant

du métal sol-vant et z la différence des valence du métal en solution et du métal solvant.

Mott

(1)

explique

la relation

(1)

théoriquement

de la

façon

suivante : l’atome dissous de valence

plus grande

que la valence des atomes du métal solvant se

comporte

vis-à-vis des électrons de conduction comme un centre diffuseur.

D’après

la loi de Rutherford l’intensité de

diffusion des

particules

chargées

est

proportionnelle

au carré de la

charge

du centre

diffuseur,

c’est-à-dire,

l’augmentation

de la résistance est

proportionnelle

à

z2. Il obtient pour le

potentiel électrostatique

à une distancer du centre de l’atome en solution

Dans son calcul il

applique

la méthode de Thomas et Fermi

supposant

la

charge positive

des atomes du métal solvant

(des

ions

monovalents)

uniformément distribuée dans le

métal-cristal, q

dans

l’équation

(2)

est la

grandeur qui

détermine l’elfet écran autour du centre

diffuseur,

son carré est

égal

à :

No

est le nombre des électrons libres par unité de volume. Pour le

Cu,

métal monovalent avec un électron

libre par atome à l’état

métallique,

il obtient la valeur

numérique :

(3)

100

3. Autre

interprétation. -

Nous pouvons

inter-préter

d’une autre manière

l’équation (2)

et supposer,

que l’atome en solution occupe un volume V d’un

polyèdre

tel,

que son influence

électrique

est

négli-geable

en dehors de ce volume

atomique

V. La forme de ce volume serait

sphérique,

le rayon rs de la

sphère

étant défini par la relation :

C’est le

polyèdre

dans la méthode de calcul de

l’énergie

de cohésion

métallique

de

Wigner

et Seitz

(5),

appli-quée

par eux au Na et par Fuchs

j6)

au Cu. Ils calcu-lent par les méthodes de la

mécanique

ondulatoire

l’énergie

des électrons dans le

champ

central de l’ion. Dans le cas du

Cu,

Fuchs

(6)

introduit un

opérateur

dans le terme de

l’énergie potentielle figurant

dans

l’équation

des

onles §.

Cet

opérateur

tient

compte

de 1

énergie

d’échange

entre

l’électron de valence et les électrons de la couche d. La surface de la

sphère

rem-plaçant

le

polyèdre

de

Wigner

et Seitz

(e)

donne une

des conditions limites à

remplir

par les fonctions

d’onde ~,

à savoir :

Jusqu’à présent

cette méthode exacte n’est

appliquée

qu’aux

métaux monovalents.

Revenons à

l’équation

(2).

Le

potentiel

électrosta-tique

en dehors du volume V

peut

encore satisfaire

l’équation (2),

si nous supposons que les atomes

entourant l’atome Al en solution sont

comprimés,

c’est-à-dire,

que leur volume

atomique

change

et

qu’on

obtient une densité de

charge positive

liée à

l’équa-tion

(2),

à condition que la densité de la

charge

négative

des électrons,

qui augmente aussi,

sera uni-forme dans le

métal,

exception

faite des volumes

ato-miques

V

occupés

par les atomes en solution.

- Nous

négligerons

dans ce

qui

suit

l’augmentation

uniforme de la densité de la

charge

des

électrons,

pour 10 pour 100 des atomes Al substitués elle serait

0,56

pour

100,

comme il résulte des calculs de V

(paragraphe suivant)

et

changerait

la valeur numéri-que

de q

de

0,1

pour

100, q

étant

proportionnel

à

(voir paragraphe 2).

En admettant ce que nous avons

dit,

les

déplace-ments des atomes dans le réseau cristallin

corres-pondent

à une déformation du réseau que Rosenhain

dans son

rapport

au

Congrès Solvay (7) désigne

comme une déformation locale.

4. Calcul du volume

atomique

V. - Calculons

avec ces

hypothèses

le volume

atomique V,

qu’occu-pera un atome de Al substitué dans le réseau du cuivre.

bans ce but nous devons calculer la densité de la

charge positive

en fonction de r.

L’équation

de Poisson

nous donne

Dans notre

problème +

est

sphériquement

symé-trique,

on

peut

donc écrire

(5)

sous la forme :

En substituant la valeur de q) de

(2) nous

obtenons :

Le

volume

de

l’atome Al substitué dans le Cu sera

égal

au

volume vo

de l’atome Cu

remplacé plus

la

somme de toutes les

compressions atomiques

des

atomes de cuivre

qui

l’entourent. Si

wo

est la diminu-tion du volume

atomique

d’un atome de cuivre distant

de r du centre de l’atome Al

substitué,

nous avons la relation entre

wa

et p

(r) :

e est ici l’unité de la

charge

positive

Pour le

volume Vs

nous obtenons donc :

où n,,

est le nombre des atomes Cu dans une couche

sphérique

de rayon r et

d’épaisseur

dr. Nous pouvons, pour des solutions solides

diluées,

remplacer

la

som-mation 1 par une

intégrale

et nous obtenons :

Nous avons

remplacé

p

(r)

par

l’expression (7)

et

posé

, , . e-Y

1’/1 - y,. En

développant

en

série,

le terme

47: y

étant inférieur à

l’unité,

et en se bornant aux termes en nous obtenons

après

intégration :

C’est une

équation

en r, ou en

Vs,

les

quantités rs

et

VS

étant liées par

l’équation

(4). VS

se calcule par

approximations

successives,

en

commençant

par un V

probable.

(4)

101

centrées

(fig.

1),

chaque

atome a 12 voisins et le

3

volume

atomique

est

égal

à , a

étant la constante du

4

réseau. Pour Al et Cu nous avons à la

température

de IOcC

(2) :

·

..

et pour les volumes

atomiques :

Posons en

première approximation

pour V, :

On

peut

poser toute autre valeur pour ceci n’a aucune influence sur les

résultats rs

et

1Ts

solutions de

l’équation

(1 t).

Nous obtenons alors les

approxima-tions successives :

et nous obtenons finalement :

Supposons

maintenant,

que l’atome Al en solution

solide dans le Cu occupe la

position

0’

(fig. i) ;

calcu-lons son

volume Vi

dans cette

position

d’interstice.

Dans ce but nous

appliquons l’équation

(12)

en

posant

le volume initial en 0’

égal

à zéro. Ceci

correspond

au

fait que l’atome Al

occupant

cette

position

dans le réseau de cuivre ne

remplace

aucun atome Cu. En

plus,

dans le cas de solution de

type

d’interstice

la

charge

positive

du centre de diffusion est

égale

à la valence de l’atome

occupant

la

position

0’,

elle est donc 3 pour Al et serait 1 pour un atome

Cu,

Ag’ou

Au ;

nous avons

marqué

cette différence par un accent

sur la lettre z.

L’équation (12)

s’écrit dans ce cas :

Nous obtenons alors la suite des

approximations

suc-cessives,

la série est

plus longue :

et finalement :

ri =

i,40~

1,

1-j

_

0,983

vo.

(i5)

:~. Calcul de

l’énergie

latente. - Calculons

maintenant

l’énergie emmagasinée

dans le réseau de cuivre

grâce

à la

présence

des atomes Al en

substi-tution ou en interstice. La méthode exacte

de Wibner

et

Seitz

(r)

et Fuchs

(6)

n’est pas encore

développée

pour

traiter le cas d’un métal trivalent. Nous calculons

approximativement

cette

énergie

en

supposant

qu’elle

est

égale

au travail de

compression.

Si l’atome Al se

trouve dans la

position

interstice,

le travail est :

et s’il est substitué :

Pour l’aluminium le coefficient de

compressibilité Y..

est

égal (3)

à :

Nous obtenons alors

approximativement,

en

supposant

que Z est

constant,

ce

qui

n’est certainement pas, exact

pour des

compressions dépassant

25 pour

100,

les valeurs

numériques

suivantes :

Fig. 2.

Si on compare cette

énergie

à

l’énergie

thermique

3

k T,

la

température

de l’atome en solution

(la

fré-quence de vibrations

augmente

et la dureté

croît)

doit

dépasser

la

température

ambiante de T

degrés.

Schrô-dingcr

(’)

dans la discussion du

rapport

de Rosenhain fait

justement

cette remarque. En calculant T

d’après

la relation :

nous obtenons pour l’atome AI substitué une

(5)

102

l’atome Al

occupant

la

position

d’interstice une

tempé-rature «

complémentaire »

Ti

de 1 300"

(1310°)

environ. Connaissant l’abaissement du

point

de fusion de la .

solution solide Cu - Al en fonction de la concentration des atomes Al dissous et

supposant

que les atomes Al dissous dans le cuivre

occupent

la

position

de substitu-tion et d’interstice en fonction de leur

énergie

donnée par

l’équation

(18)

suivant la loi de

répartition

de

Maxwell-Boltzmann,

on

pourrait

calculer le

rapport

des atomes Al

occupant

les

positions

de substitution et .

d’interstice,

La

figure 2

nous montre le

diagramme thermique

du

système

Cu -

Al,

la

partie

riche en Cu ou la

phase

a,

pris d’après

les tables

(8).

La droite

pointillée, tangente

à la courbe du solidus pour des faibles concentrations de Al

dissous,

nous donne un abaissement du

point

de

fusion de 91 environ

pour 1

pour 100 Al.

Hume-Rothery

(‘z)

reproduit

dans son livre p. 76 un

diagramme thermique

du

système

Cu - Al

d’après

Stockdale

(’~1) qui

diffère de celui de la

figure

2,

la limite de la

phase x

n’est atteinte

qu’à

une concentration de

18 pour 100 Al. En

traçant

la

tangente

à la courbe du solidus dans ce

diagramme,

on obtiendrait un

abaisse-ment du

point

de fusion de la solution de ao environ pour 1 pour 100 Al.

En terminant

j’exprime

ma vive reconnaissance à M. Louis de

Broglie

pour le bienveillant accueil

qu’il

m’a réservé à l’Institut Henri Poincaré et pour

l’inté-rêt

qu’il

a

témoigné

à ce travail. A MM. Paul

Langevin,

Léon

Brillouin,

Jean-Louis Destouches

j’adresse

mes

remerciements pour leurs

précieuses

indications. Je tiens

à exprimertoute

ma

gratitude

à M. Peczalski pour l’attention

qu’il

a

toujours

porté

à mes recherches. Mon

séjour

à Paris n’a été

possible

que

grâce

aux moyens

qui

m’ont été accordés par le Ministère de

l’Éducation

Publique

de

P ologne .

Remarque

(faite

à la deu xième correction des

épreuves).

- Les résultats

publiés

sous le même titre

aux

Comptes

Rendus de l’Académie des

Sciences,

t.

204,

p.

~23, 1937~

sont à modifier à cause d’une erreur de calcul dans le sens

indiqué

dans ce travail.

Manuscrit reçu le 16 janvier 1937.

BIBLIOGRAPHIE

(1) J. CICHOCKI, Journal de Physique et le Radium, 1936, 7, 420.

(2)

W. HUME-ROTHERY. The Structure

of

Metals and Alloys,

Lon-don, 1936.

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et H. JONES. The Theory of the Properties of Matelas and Alloys,

Oxford, 1936.

(4) J. O. LINDE. Annalen der

Physik,

1932, 15, 219.

(5) E. WIGNER et F. SEITZ. Phys. Rev., 1933, 43, 804 et

Phys.

Rev., 1934, 46, 509.

(6) K FUCHS. Proc. Roy Soc. A, 1935, 151, 585.

(7) Rapp. et disc. IVe Conseil de Physique, Inst. Internat. de

Physique Solvay, Bruxelles, 1924.

(8) Landolt, Bernstein, 1923, I, 534, Berlin.

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