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Valeur limite, pour les très faibles angles, de l'intensité observable du rayonnement X diffusé par les fluides

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235585

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235585

Submitted on 1 Jan 1956

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Valeur limite, pour les très faibles angles, de l’intensité observable du rayonnement X diffusé par les fluides

G. Fournet

To cite this version:

G. Fournet. Valeur limite, pour les très faibles angles, de l’intensité observable du rayon-

nement X diffusé par les fluides. J. Phys. Radium, 1956, 17 (11), pp.940-943. �10.1051/jphys-

rad:019560017011094000�. �jpa-00235585�

(2)

VALEUR LIMITE, POUR LES TRÈS FAIBLES ANGLES,

DE L’INTENSITÉ OBSERVABLE DU RAYONNEMENT X DIFFUSÉ PAR LES FLUIDES Par G. FOURNET,

École Supérieure de Physique et Chimie.

Sommaire.

2014

La valeur limite de l’intensité du rayonnement X diffusé par

un

fluide

sous

de très faibles angles

a

été récemment contreversée. Après avoir donné

un

critère permettant d’extraire

«

l’intensité observable » de l’intensité totale,

nous

montrons que les formules classiques sont

en

accord

avec nos

résultats (en

ce

qui

concerne

l’intensité observable) obtenus

au

moyen d’une

analyse plus fine des phénomènes.

17, 1956,

1. Introduction.

-

L’expression de l’intensité du rayonnement X diffusé par un ensemble de

particules identiques, à symétrie sphérique, est généralement mise sous la forme

oùs désigne le rapport 2 sine lÀ (26 et À sont respec- tivement l’angle de diffusion et la longueur d’onde

du rayonnement),

le(s), l’intensité diffusée par un électron dans les

conditions considérées,

N, le nombre moyen de particules en examen

situées dans le volume irradié,

F(s), le facteur de structure des particules.

Les notations n, et P(r, nl) sont classiques ; les

définitions correspondantes sont rappelées dans le

corps du présent article.

Nous avons déjà indiqué [3], en perfectionnant

les idées de quelques auteurs, qu’il faut ajouter

un terme à l’expression (1) pour obtenir l’intensité totale diffusée It(s). Ce terme complémentaire ne présente de valeurs notables que pour les très faibles angles, largement inférieurs au degré ; il

est pratiquement négligeable pour les angles obser-

vables et c’est pour cela que nous avons désigné [3]

l’expression (1) par « intensité observable » Io(s).

La notion de valeur limite lo(O) de l’intensité observable provient des difficultés expérimentales

et théoriques de mesurer correctement les phéno-

mènes de diffusion aux très petits angles. Cette

valeur limite est assez bien définie expérimen-

talement par le prolongement

«

au sentiment » d’une courbe expérimentale.

La relation (1) permet d’obtenir pour cette valeur limite

Cette expression n’est pas uniformément admise.

Pour les auteurs qui en sont partisans la valeur

numérique de (2) est encore sujet de discussion ;

certains indiquent pour cette valeur

où x est le coefficient de compressibilité isotherme,

tandis que d’autres fournissent zéro [1, 2, 5].

En travaillant sur ce sujet nous nous sommes

aperçus que cette question est très délicate et que la plupart des calculs qui ont été effectués dans ce

domaine ne sont pas assez rigoureux pour entraîner

une conviction universelle. Nous nous proposons dans cet article de montrer que la valeur limite est définie par (2) et (3) pour le modèle de fluide que

nous définissons dans le paragraphe 3.

2. Définition de l’intensité observable.

-

Avarit de définir ce modèle nous désirons revenir sur la notion d’intensité observable pour en donner une

définition précise. Les expériences de diffusion des rayons X et leur dépouillement sont toujours

effectués en supposant que, les corrections d’absorp- ,

tion étant faites, les intensités observées sont

proportionnelles aux nombres de particules en

examen. Nous définirons donc l’intensité obser- vable comme étant la portion de l’intensité totale

qui varie linéairement avec le nombre moyen N de

particules irradiées. Avec cette définition l’influence de la forme du volume V (la notion de

forme excluant la notion d’étendue) ne peut se faire

sentir que dans le terme complémentaire Ip(s).

3. Définition du modèle de fluide.

-

Nous consi- dérons un ensemble de No particules contenues

dans une enceinte de volume Vo. Cet ensemble est défini de la façon suivante : les particules sont

toutes identiques ; la statistique classique de

Boltzmann est utilisée ; l’énergie totale du fluide

peut s’exprimer sous la forme

la première somme concerne l’énergie cinétique

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019560017011094000

(3)

941

(m est la masse d’une particule) ; elle comprend No termes. La seconde somme comprend également No termes, Ule étant le potentiel d’où dérive le

champ de force extérieur agissant sur la kième par-

ticule ; nous négligerons l’action’de la pesanteur

de sorte que U ne sert qu’à symboliser sous forme

d’un

«

champ répulsif très localisé mais intense » [7]

l’action des parois limitant le volume V°. Le

troisième terme de (4) comprend effectivement N (N - 1)

NO(NO - 1) 2 valeurs du potentiel (Dkf p chaque q valeur

correspondant p à chacun des NO(NO - 1) 2 couples p

formés par les No particules. Les particules pos-

sédant la symétrie sphérique, nous supposerons que le potentiel Pk; ne dépend que de la distance rkj entre les particules k et j. Les valeurs de la fonc- tion O(r) sont extrêmement élevées pour les petites

valeurs de r (traduction de l’impénétrabilité des particules) et très faibles et même sensiblement nulles pour les valeurs de r grandes devant les dimensions des particules en examen mais extrême- ment petites devant les dimensions de l’enceinte.

Pour décrire les propriétés du fluide nous n’utili-

serons que deux fonctions : la fonction nl Rk

telle que

est la probabilité de trouver un centre de particule

~

dans l’élément de volume dRxentourant l’extrémité

- ~

(- -)

du vecteur Rk ; la fonction n2 RTe, R; telle que

est la probabilité de trouver à la fois le centre d’une particule dans l’élément dRk et le centre d’une autre particule dans l’élément dRi.

Nous allons maintenant donner les résultats que Yvon [7] a obtenu sans aucune approximation,

pour ce modèle. La fonction nl Rx possède une

valeur constante n, dans à peu près toute l’étendue

de l’enceinte Vo et ne prés’ente des valeurs diffé- rentes de cette constante que sur les bords de l’enceinte Vo ; dans notre modèle ces variations

sont dues au potentiel

.,

U.

La fonctions forme

peut s’exprimer sous la

Dans un domaine V, un peu plus restreint que

celui où nl(lt,) est constant et égal à n, la fonc-

tion P Rk, Rf ne dépend que de n, et de la dis-

tance rjw entre les centres des particules en examen ;

nous noterons cette fonction par P(rkj, n1) ; sur les

bords du volume Vola fonction P(Rk, Rf présente quelques variations par rapport à celles qui seraient

déterminées à partir de P(rkj, nl).

La fonction Q(R7C! ei) n’a pas été complètement

déterminée par Yvon ; il a été simplement montré

que pour les distances rkl grandes devant les dimen- sions des particules en examen on obtenait

La fonction b Rk , dont la valeur est constante dans le domaine V, (cette valeur ne dépend que de nl), présente des variations sur les bords de Vo.

Pour résumer les résultats d’Yvon que nous

venons d’exposer nous pouvons indiquer que dans

une très grande partie V, de Ya la fonction ni Rk

présente une valeur constante nI très voisine de No /Yo. Dans ce domaine Y, la fonction

n2 Rk, It) ne dépend que de la distance rki entre les

centres des deux particules k et j considérées ;

pour les valeurs de ry comprises entre 0 et plusieurs

diamètres de particules (20 par exemple) nous

avons

pour les grandes valeurs de rki nous avons plus simplement

Le terme en 1/NO des développements (7) et (8)

n’a jamais été considéré dans des calculs de’ dif-

fusion ; nous montrerons qu’il peut être essentiel

aussi donnons nous la valeur de b2(n1) déterminée

par Yvon

le premier terme négligé étant en 1 lN o.

4. Calcul de l’intensité du rayonnement diffusée.

-

L’expression générale et complète de l’intensité moyenne diffusée par un ensemble de No particules

contenues dans un volume Vo dans le cas le

volume irradié est V Vo est fournie par [4]

(4)

où le vecteur s , de module s, est dirigé suivant la

bissectrice intérieure des directions des rayon- nements incident et diffusé.

Nous allons considérer le cas où le volume irradié est compris dans le volume V, (cf. paragraphe 3) ;

nous obtenons à partir de (10)

Nous pouvons maintenant considérer le pouvoir

diffusant

comme constitué d’une somme de cinq termes que

nous désignerons par A, B, C, D et E

Le calcul du terme A est très simple et fournit

la valeur n1V ; cette valeur représente le nombre

moyen N de particules situées dans le volume V.

Les termes C et .E sont proportionnels à l’inté- grale double

qui peut s’interpréter comme représentant l’inten-

sité diffusée (cf. [3] par exemple) par une particule homogène, de densité électronique égale à l’unité

et de volume V. Nous désignons par V2 i s la

valeur de cette intégrale double ; d’après cette

définition la valeur de i(O) est l’unité, nous savons

d’autre part que pour une

«

particule » d’un

volume V dont l’ordre de grandeur est de plu-

sieurs mm3la fonction 1 s décroît extrêmement

rapidement avec s. Avec ces zlotations les termes C et E peuvent maintenant s’écrire sous la forme

Le calcul du terme B s’effectue par l’inter- médiaire des stades suivants :

-

nous prenons comme nouvelles variables

d’intégration

volume permis à r;1

- la fonction P(rkj, ni) - 1 étant pratiquement

nulle pour des valeurs de rkj très faibles devant les dimensions de V nous pouvons remplacr le

«

volume permis au vecteur r1r,;

»

par un volume infiniment étendu.

L’intégrale par rapport à rk1r devient ainsi

où nous pouvons maintenant supprimer l’indice kj

et considérer simplement l’élément d’inté- gration d r ; une intégration effectuée sur des

~

vecteurs r de même module mais de toutes les orientations possibles fournit pour (13)

ce qui permet tous calculs faits, d’écrire .B sous la forme

Par des raisonnements analogues la valeur du terme D est

puisque la fonction Q(r, n1) + b 2(nl) est rati-

quement nulle pour des valeurs de r petites evant

les dimensions du volume V.

5. L’intensité observable.

-

Grâce au critère que nous avons précédemment défini nous voyons que l’intensité observable, groupant les termes A,

B et D, est

tandis que le terme complémentaire I,(’s ) s’écrit

sous la forme

(5)

943

L’intégrale en Q(r, nl) étant du même ordre de

grandeur que l’intégrale en P(r, nl) nous voyons que l’expression de l’intensité observable est bien celle que nous avons donnée (1) au début de cet article, à des corrections tout à fait négligeables

en 1 /No près.

Les termes en Q(r, n1) (et sa limite b 2(nl» jouent

un rôle quand on considère un angle de diffusion extrêmement faible et tendant vers zéro. Dans ce cas le deuxième terme de Ip(0)

peut être du même ordre de grandeur que la valeur limite lo(O) puisque b2(ni) est de l’ordre de l’unité l’unité (cf. (9)). Si nous nous limitons dans l’expres-

sion de l’intensité totale It(o) aux termes dont les

ordrés de grandeur sont N2 et N nous pouvons donc négliger le terme en Q(r, nl) et b2 (n1) pro- venant de l’intensité observable mais nous devons

prendre en compte le terme en b2(ni) du terme complémentaire 1p(0) pour écrire

Cette expression va nous permettre de montrer

comment certains auteurs [1], [2], [5] ont pu croire que la limite Io(0) (qui correspond à la première ligne du second membre de (16)) était nulle. Consi- dérons le cas où le volume Vo contenant les parti-

cules est totalement irradié ; l’amplitude diffusée

à l’angle nul est NoV-I7(Ô) F(O) et nous avons donc alors :

Les calculs que nous avons développés dans le paragraphe 4 ne sont valables en toute rigueur que

lorsque le volume irradié V est compris dans le

volume V1, lui-même plus petit que Vo. La façon

dont nous avons défini V 1 montre que le

rapport VI IV 0 est d’autant plus près de l’unité

que Vo est plus grand ; nous pouvons donc dans le cas où V

=

Vo employer nos résultats, et en particulier l’expression (16), en ne commettant sur

les termes écrits de cette expression (16) que des

erreurs aussi faibles que nous le désirons. Nous obtenons ainsi avec N

=

No (cf. (17)).

Pour satisfaire cette égalité quand le terme

en b2(nl) n’a pas été pris en compte, il ne reste plus qu’à écrire que

est égal à zéro ; C’est ainsi que cette relation que

nous condamnons a été obtenue. Si par contre on considère le terme en b2(nl) et sa valeur (9) on

obtient l’identité No

=

No.

On trouvera dans de nombreux articles le passage de (2) à (3) (cf. par exemple [6], [7] et [3]).

6. Conclusions.

-

Nous pouvons maintenant voir pourquoi le calcul de la limite de l’intensité observable pour les très faibles angles est particu-

lièrement délicat. Si l’intensité observable lo(o)

est de l’ordre de N, le terme complémentaire Ip(0)

et l’intensité totale lt(O) sont de l’ordre de N2 ;

cf. les relations (14), (15) et l’égalité

Une erreur relative de 1 /N sur le terme complé-

mentaire Ip(0) soit une erreur absolue de l’ordre de N2 X 1

=

N est donc du même ordre de

N

grandeur que l’intensité observable ; cette

remarque permet de nous rendre compte de la précision et de la rigueur nécessaires dan s le calcul

du terme complémentaire et nous explique le rôle’

essentiel, contrairement à ce que l’on pourrait

penser, du terme en Q(r, nl) /No du développement

de n2(r) dans ce calcul ; Yvon lui-même reconnaît que la

«

différence entre

et n12 P(r, ni) est un peu subtile ».

L’expression (16) nous montre que le rôle de b2(n¡) peut être négligé quand No est grand

devant lh ; c’est pour cela qu’il est relativement facile d’obtenir [3] des conclusions exactes dans le

cas où le volume irradié V est petit devant le

volume Vo.

Nous pensons montrer dans un prochain article

comment il est possible d’appliquer un certain

nombre des idées que nous venons de développer

à la diffusion des rayons X par les substances

amorphes.

BIBLIOGRAPHIE

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[7] YVON (J.), Actualités Scientifiques et Industrielles,

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