HAL Id: jpa-00233441
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Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb
E. Stahel, H. Ketelaar, P. Kipfer
To cite this version:
E. Stahel, H. Ketelaar, P. Kipfer. Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb. J. Phys. Radium, 1936, 7 (9), pp.379-388. �10.1051/jphysrad:0193600709037900�.
�jpa-00233441�
INTERPRÉTATION QUANTITATIVE
DU RAYONNEMENT GAMMADIFFUSÉ
PAR DES RADIATEURS EN PLOMBPar E. STAHEL, H. KETELAAR
(*)
et P. KIPFER(*),
Université de Bruxelles.
Sommaire. 2014 Nous montrons que la composante dure du rayonnement gamma diffusé par le plomb peut être interprétée qualitativement et quantitativement, au moins à 20 pour 100 près, par le rayonnement gamma d’impulsion (de freinage), suscité dans le radiateur mème par les électrons secondaires rapides. Le phé-
nomène de matérialisation des positrons (Bethe), ne peut intervenir que pour quelques centièmes au
maximum. Cette étude se rapporte aux rayons gamma du radium.
1. - Pendant ces dernières années
plusieurs
auteursont étudié le
phénomène
de la diffusion des rayons gamma par des radiateurs depoids atomiques
élevés.Tous les
expérimentateurs
sont d’accord pour recon- naitre que lerayonnement
diffusé dans des directions fortéloignées
de la direction durayonnement
gammaincident, comprend,
outre lerayonnement
gammadégradé
par effetCompton.,
unrayonnement plus
durque celui ci. Il nous semble
également
établi que pour les rayons gamma duradium,
un.egrande partie
de cerayonnement
a uneénergie
d’environ0,9
MVe(méga- volt-électron)
Ce n’estprobablement
pas un rayonne- mentmonochromatique,
mais cetteénergie correspond
au maximum accentué d’une
répartition
continue des rayons gamma,qui peut
s’étendre(en
intensité sensi-blement
plus faible) jusqu’à
desénergies égales
oucomparables
à celles durayonnement
incident. Dans lasoite,
nous nommerons cettecomposante
degrande
intensité et de
0,9
MVe « lerayonnement
gamma de diffusion dur ». Dans cetteétude,
nous nous propo-sons
d’apporter
une contribution àl’interprétation
dece
rayonnement.
Le
rayonnement
gamma de diffusion est nécessaire- mentproduit
par une interaction entre les rayons gammaprimaires
et les atomes du radiateur. Nous résumons dans le tableau 1 les différents modes d’inter- action que l’on connaît. Nous chercherons ensuite à établirlequel
de ces mécanismes estsusceptible
dedonner
qualitativement
etquantitativement
les rayons gamma de diffusion observés.TABLEAU 1
(* Aspirants du Fonds National belge de la Recherche Scientifique.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193600709037900
Gentner
(1),
dans ion travailremarquable,
a étudiéjusqu’à quel point
lephénomène primaire, l’absorption, peut
êtreexpliqué
par les différents mécanismes. Com- binant nos connaissancesexpérimentales
etthéoriques
sur cette
question,
il a montré que l’affaiblissement observépeut
êtreinterprété complètement
comme lasomme des affaiblissements dus à l’effet
photoélec- trique,
à l’effetCompton
et à la matérialisation. S’il ya encore d’autres
phénomènes
d’interaction entre les rayons gamma et la matière(par exemple
un effetRayleigh
ou une diffusionnucléaire),
ils nepeuvent
intervenir dans l’ensemble de l’affaiblissement que dans une
proportion
de 1 pour 100 au maximum. Le coefficient d’affaiblissement observéest égal
à la sommedes coefficients d’affaiblissement
partiels :
2. -
Toutefois,
si l’onpeut complètement expliquer l’absorption
des rayons gamma, il n’en est pas de même pour lerayonnement
de diffusion etparticuliè-
rement pour le
rayonne)ïieîit
dediffusion
Eneffet,
si l’on considère les rayons gamma socondaires pro- duits au cours de
l’absorption (tableau 1,
2pcolonne),
on constate
qu’aucun
de cesrayonnements
n’a uneénergie
assez élevée pourexpliquer
unrayonnement
de
0,9
MVe. L’effetphotoélectrique
neprodùit
que desrayonnements caractéristique K, L,
etc .. L’effetComp-
ton donne pour notre
angle
d’observation Je 120° unrayonnement
de0,25
MVe pour lacomposante
laplus
dure du
spectre
du Ra C.Et, d’après Gentner,
il n’estpas pas
possible qu’un
autrephénomène d’absorption produise
des rayons gamma secondaires d’une intensitéappréciable.
On a donc recherchél’explication
dansdes effets tertiaires.
Ici encore, le
rayonnement
d’annihilation desposi-
tons lents d’une
énergie
de0,~
Mile nepeut
pas êtrepris
en considération parce que sonénergie quantique
est
trop
faible. Mais deux autrespossibilités
restent àretenir :
a)
Gentner(2),
Williams(3~,
etd’autres,
ontsuggéré
que les électrons secondaires de
grande énergie
pour- raient parfreinage
dans le radiateur mêmeproduire
des rayons gamma
d’impulsion
par un mécanismeanalogue
à celui de laproduction
des rayons X parfreinage
des rayonscathodiques.
La théorie de cephé-
nomène a été étudiée par Sommerfeld
(4)
et, tout récem-ment d’une
façon
trèsapprofondie,
parSauter (5).
L’énergie quantique
maximale estégale à l’énergie
maximale des rayons bêta, mais
l’énergie
laplus
pro- bable estdéplacée
vers lesplus grandes longueurs d’onde;
pour l’ensemble des diversescomposantes
duRaC,
ellepourrait
bien être d’environ IO6Ve.b)
Bethe(6)
a montré dernièrement que lespositrons
ne
disparaissaient
pasuniquement
au repos, maisqu’ils
avaient une certainepobabilité
d’être annihilés avant d’avoirperdu
leurénergie cinétique.
Lesquanta produits
auront dans ce dernier cas desénergies supé-
rieures à
0,5
MVe et ces va leurs seraientégalement compatibles
avec lacomposante
dure du rayonnement de d’liu,,io.-i.Nous voyons donc que deux
phénomènes
différentspourraient qualilativement expliquer
lerayonnement
de diffusion dur. Pour savoir si l’un ou l’autre de ces
phénomènes
intervient réellement, il faut les étudierquantitativement,
c’est à-direqu’il
faut voir si l’inten- sité durayonnement
de diffusion estcompatible
aveccelle que l’on
pourrait prévoir
pour ou l’autre deces
phénomènes.
3. - En
principe,
on aurait pu recourirsimplement
aux formules
théoriques qui cependant
n’ont pas encore reçu de vérificationexpérimentale ;
il étaitpréférable
d’effectuer
auparavant
des recherchesexpérimentales
dans un cas
particulier,
voisin du cas considéré. Nousnous sommes donc
proposé
d’étudier lerayonnement
gamma
d’impulsion produit
par des rayons bêtarapides,
dans un cas où ces rayons bêta seraient pro- duits par un mécanisme tout à faitindépendant
de ladiffusion des rayons gamma.
Or,
il se trouve que les rayons bêtaprimaires
de l’uranium Xont unerépartition spectrale
assez voisine de celle des rayons bêta secon- dairesproduits
dans leplomb
par les rayons gamma du Bac. Nous le montreronsplus
loin.Il sera donc
légitime d’appliquer
à ces derniers les résultats obtenus avec lespremiers.
Le
plan
d’ensemble de toutes nos recherches a été le suivant :9. Rechercher la valeur absolue de l’intensité du
rayonnement
de diffusion dur(h’J=O,U produit
par les rayons gamma du RaC dans le
plomb.
2. Etudier
qualitativement
etquantitativement
lerapport
entrel’énergie
des rayons bèla de etl’énergie
des rayons gammad’impulsion produits
parces rayons dans le
plomb.
3.
Comparer
les résultats obtenus et voir si le rayon- nem,ent gammad’impulsion produit
par les rayons bêta secondairespeut expliquer
les rayons gamma dursprésents
dans lerayonnement
diffusé.4. - Le
premier
de cespoints
a faitl’objet
d’unepublication
clans le fournal de(7);
le secondpoint
a été étudié en détail dans un article(8)
paru dans et le troisième faitl’objet
de laprésente
étude.Rappelons
brièvement les résultatsexpérimentaux exposés
dans les deux travaux cités.1. L’intensité du
rayonnement
de diffusion dur parrapport
à celle durayonnement
gammaprimaire (1).
TABLEAU If. - Iiiieîisités- des conljJosanlps dit rayonnenlcnt a’éfernrirrées
e:rpérÍrneJltalemetlt.
381
C - Intensité de l’ionisation due à l’effet
Compton
à12{)tI, rapportée
à 100 unités pourchaque
filtre.Dt~
’ ‘ Intensité de l’ionisation due à lacomposanie
dure du
rayonnement
de diffusion.Dm -
~’~ Intensité de l’ionisation due auxcomposantes
molles autres que celles du
rayonnement Compton.
Pour
plus
dedétails,
nous renvoyons au travailcité (7). Remarquons
toutefois que les mesures se rap-portent
à des « radiateurs infiniment minces o, cequi signifie
que lacomposition
durayonnement
diffusén’est pas altérée par
absorption
dans le diffusantmême.
L’importance
de l’effetCompton
a été déter- minée par la mesure durayonnement
diffusé par des radiateurs d’aluminium et l’on a admis que l’effetCompton
dans leplomb,
pour un même nombre d’élec- trons étaitidentique, hypothèse appuyée
par les recherchesexpérimentales
de Gentner(1)
et par les considérationsthéoriques
de Franz(9).
2. La mesure des rayons gamma
d’impulsion
pro- duits par les rayons bêta de a montré que ces rayons existent réellement avec une intensité mesu-rable. Ce
rayonnement
estinhomogène
mais onpeut
le
représenter pratiquement
par deuxcomposantes,
une
molle, qui
ne nous intéresse pas ici et une dure d’uneénergie
d’environ 0,8 MVe. L’intensité de cettecomposante
dure estégale
à1,9
100 deténer’gie
des rayons bêta utiles, c’est-à dire ceux dontl’énergie cinétique
estsupérieure
à0,8
MVe.5. -- Avant de passer à la
comparaison quantitative
de ces deux
rayonnements (rayons
gammad’impulsion
de l’Uaet
composante
dure durayonnement diffusé),
montrons d’abord
jusqu’à quel point
lespectre
derayons bêta de l’UXest
comparable
à celui des élec- troncs secondairesproduits
dans leplomb
par les rayons gamma du Ra C. Dans ce dernier cas, il y a deux sortes d’électrons : les électrons de recul de l’effetCompton
et lesphotoélectrons.
a)
Les de recul. - Les formules de Klein et Nishina(12) permettent
de calculer larépartition
éner-gétique (spCCtrale),
des électrons de recul. Nous n’avonscependant
trouvé nullepart explicitement
ces for-mules et nous croyons utile de les
rapporter
en détailà
l’appendice.
A titred’exemple
nous nereproduisons
ici
qu’une
seule courbe, donnantl’énergie
diffusée A’en fonction de
l’énergie cinétique F3
d’un électronindividuel.
La surface située sous la
courbe: :: repré-
dan
>’
sente
l’énergie
totale diffusée sous formed’énergie
ci-nétique
des électrons derecul ;
elle est doncégale
àTa si les calculs sont
rapportés
à unélectron/cm’.
Lesrayons gamma
d’impulsion
de0,8
MVe nepeuvent
êtresuscités que par des électrons de recul
ayant
eux-mêmes au moins cette
énergie :
ce seront ces électronss2uls
qui
seront utiles. Lerapport
de la surfaceS.
(sur-face
utile)
à la surface totale donne lepourcentage
des électrons utiles.
Fig. 4. - Répartition de l’énergie des électrons de recul et des photoélectrons pour un rayonnement gamma de 9,78 MVe.
Pour un
rayonnement
de1,78
MVe(fig. 1)
cerapport
estégal
à83,2
pour 100. Ces chfffres serontrepris plus
loin(tableau IV).
b)
Lesphotoélectrons. Quant
auxphotoélectrons
leur
énergie
estégale
à;4 ~ .. ,
sont les tra-vaux
d’arrachement).
Ce sont donc des rayons bêta
monocinétiques.
Pourla commodité de la
représentation graphique
nous ad-mettrons
qu’au
lieu d’êtremonocinétiques
lesénergies
de ces
particules
soient distribuées uniformément dans le domainequi
va del’énergie
des rayons incidentsvho
àl’énergie
La fraction de
l’énergie
incidente diffusée sous forme dephotoélectrons
sera alorsreprésentée
par la sur- face 8-;.Si on superpose les courbes
correspondant
aux dif-férentes
composantes
des rayons gamma duradium
en tenant
compte
de leurs intensitésrelatives, d’après
Ellis et Aston
(’3)
on obtient(fig. 2)
larépartition énergétique
des rayons bêta secondaires tellequ’elle
est
produite
par les rayons gamma du Ra C dans unécran mince de
plomb.
-La
figure 2
contient en outre larépartition énergé- tique
des rayons bêta de l’UXd’après
M. LecoineO).
La
comparaison
des deux courbes montre,malgré
uneappréciable
différence dans l’alluregénérale, qu’en
moyenne elles se ressemblent fort.
1 Bien
qu’il y
ait un peuplus
d’électrons de trèsgrandes énergies
dans le cas des bêtasecondaires,
onpeut,
enpremière approximation,
considérer les deuxréparti-
tions comme
analogues.
Fig. 2. - Courbe 1 : Répartition de l’énergie des électrons secondaires des diverses composantes du rayonnement gamma du RaC.
Courbe 2 : Répartition de l’énergie des rayons bêta primaires de
ilux.
Passons maintenant à la
comparaison
des rayons gamma secondairesproduits
par ces électrons. Aupoint
de vue
qualitatif,
la similitude résulte de la compa- raison des coefficientsd’absorption :
eneffet,
nousavons pour les rayons gamma
d’impulsion
de l’UX.
tandis que les rayons gamma durs de diffusion eut un coefficient
d’absorption (11) :
Mais il reste encore, et ceci est la
partie essentielle,
à vérifier la
correspondance quantitative.
Les calculs nécessaires pour cette
comparaison
peu- vent s’effectuer enquatre étapes :
a)
Calcul de l’intensité différentes com-posant
des rayons gamma de RaC pour les filtresprimaires
dezéro,
de1,36
cm Pb et de 3,0 cm de Pb.Ces calculs sont résumés dans le tableau IU.
b)
Calcul de l’intensité des J’ayons bêta secondairessupérieurs
à0,8
M’Teproduits
dans leplomb
pour les différentescomposantes
durayonnements primaire.
Les calculs sont effectués pour un radiateur
ayant
1
électron,/-cm2 (tableau IV)
TABLEAU III.
383
TABLEAU IV..
c)
Calcul de l’intensité durayonnement
diffusé par effetCompton
pour les mêmescomposantes
dans la chambre d’ionisation utilisée.(Epaisseur
deparoi
= 1 -cm de
fer).
Les calculs serapportent
à 1 eleç-tron/,cm2
du radiateur.TABLRAU V.
~) CalC,B11
de l’intensité dudiffusion
et du
rayonnement
Connaissant l’intensité du
rayonnement
diffusé par effetCompton (tableau V)
et lerapport expérimental
entre le rayonnement dur et le
rayonnement Compton (tableau II),
on peut calculer l’intensité de la compo- sante dure durayonnement
de diffusion(tableau VI).
TABLEAU ~’I,
D’autre
part,
de l’imensité des rayons bêta secon- daires(tableau IV)
onpeut
déduire l’intensité durayonnement
gammad’impulsion.
Dans ce
-,but,
nous nous servons des résultatsexpé-
rimentaux sur le rendement de la
production
desrayons gamma
d’impulsion
obtenus 1 l’aide desrayons bêta de Nous admeltons en outre que le
rayonnement d’impulsion
soit émis d’unefaçon
iso-lrope,
cequi
sejustifie
si l’on tientcompte
de la dif-fusion des rayons bêta dans leur
freinage (voir
aussiBethe
(~) qui
a effectuéquelques
recherches à cesujet).
Ces calculs sont résumés au tableau VII.
TABLEAU VU.
Le but de tous ces calculs est de comparer les résul- tats des tableaux VI et
VII,
c’est-à-dire de voir si l’in- tensité calculée des rayons gammad’impulsion (ta-
bleau
VI)
estcompatible
avec l’intensité observée des rayons gamma de diffusion(tableau VII).
Cette
comparaison
est résumée dans le tableau VIIf.TABLEAU VIII.
’
La
comparaison
de ces nombres montre immédiate-ment que l’intensité du
rayonnement d’impulsion produit
par les rayons bêta secondaires est tout à faitdu même ordre de
grandeur
que l’intensité observée pour le rayonnement gamma de diffusion. Les diffé-rences pour les différents filtres
primaires
utilisés nesont que de
i5,
25 et i3 pour 100respectivement.
Laprécision
des différentesgrandeurs expérimentales
etthéoriques qui
interviennent dans les calculs n’est pas suffisante pour décider si ces différences sontréelles,
mais nous pouvons en tout cas conclure que le rayon- ne/nent de
diffusion
degrande énergie peut
êtreexpliqué qualitativernent,
etquantitat’ivement
au moinsà 20 pour 900
hrès
par des rayons gammad’impul-
sion excités par les ra yons bêta secondaires
produits
dans les radiateurs.
7. -
Pourcomplétcr
notreétude,
nous d’étermioeronsencore
quelle
est, dans nos conditionsexpérimentales,
l’intensité du
rayonnement
d’annihilation desposi-
tons
rapides produits
dans le radiateur(seconde
alter-native considérée au
paragraphe 2b).
Nous nouscontenterons d’un calcul
approché
en nousinspirant
de la théorie de Bethe.
Le
phénomène
de matérialisationdonne,
on lesait,
des
positons (et
des électronsnégatifs)
dontl’énergie cinétique
estcomprise
entre 0 et hv .- 2L’énergie
moyenne :
est en même
temps l’énergie
laplus probable.
Poursimplifier,
nous admettrons que tous lespositons
formés aient cette
énergie cinétique
moyenne. Il y aune certaine
probabilité
pourqu’un positon
soit anni- hilé avant d’avoirperdu
sonénergie cinétique (avant
d’être arrivé au
repos). Lorsqu’un positon rapide
est
annihilé, généralement
deuxquanta, d’énergies,
différentes
(mais
dont la somme est nécessairementE~ + 2 mc2),
sont émis. Le cas leplus fréquent
est celuiqui
donne lequantum
leplus élevé ;
c’est celui où lequantum
de faibleénergie
vautmec2/2
et l’autre parconséquent :
Nous admettrons que tous les
positons
annihilés.donnent cette
énergie maximum,
fixant ainsi unelimite
supérieure
de l’intensité des rayons gamma pro- duits. Cette intensité se calcule de lafaçon
suivante,avec les mêmes unités que pour nos calculs
précédents :
1= Intensité du
rayonnement
gamma pro- duit.lo
= Intensité durayonnement
gammapri-
maire.
y = Coefficient de matérialisation.
+3/2 20132013_2013201320132013 /2 . ,>, = Rapport
de 1 énergie
du quanlum
pro-
duit à celle du quantum primaire-
385
1« = t’robabilité d’une telle annihilation
(ou pourcentage
des électronspositifs qui
subissent une telle transforma-tion).
a =
Absorption
durayonnement
gamma dans laparoi
de la chambre d’ioni- sation(1
cm. defer).
Pour calculer » nous recourrons encore au
travail de Bethe ou l’auteur montre que cette
proba-
bilitédépend
del’énergie cinétique
dupositon
et dunombre
atomique
de l’absorbant. Elle est maximum pour despositrons
d’environ 2mc2(1 MVe)
et atteintpour le
plomb
une valeur de0,0 i pour
une variationde
l’énergie cinétique
de à E= mc2. En d’autres termes, 3 pour 100 despositons
sont annihiléslorsque
leurénergie cinétique
a varié de0,5
MVe(= mc2).
Pourfixer une limite
supérieure,
nous admettrons encoreque l’on ait
toujours
ce rendement maximum. Nous trouvonsdonc, jusqu’à
l’arrêtcomplet
despositons :
~=0,03.-~-
mc2Les calculs effectués se
rapportent
aux deux compo- santes lesplus
dures duspectre
des rayons gamma duRaC,
les seules pourlesquelles y
a des valeurs nonnégligeables.
Ils sontreproduits
au tableau IX.TABLEAU 1X. - Ca/cul cte l’Ùlleus1"lé du
rayol11iernellt
a rIesEn
comparant
l’intensité durayonnement
gamma d’annihilation à lacomposante
dure durayonnement
de diffusion
(tableau VII,
colonne3),
on voitqu’elle
n’est
égale qu’à
6 ou 8 centièmes de cette dernière. Defait,
son intensité sera encoreplus
faiblepuisque
danstous nos calculs du tableau VIII nous avons déterminé
une limite
supérieure.
En
résumé,
nous pouvons donc dire que le rayonne- ment d’annihilation despositons rapides
nepeut
inter-venir que pour
quelques
pour 100 au maximum dans laproduction
de lacomposante
dure du rayon- nement de diffusion.Appendice. -
Nousrapportons
iciquelques
for-mules relatives à la distribution des intensités dans le
phénomène
de diffusion par effetCompton.
Pour arriver à detelles
expressions
ilfaut s’appuyer:
1. sur les
équations exprimant
la conservation de l’éner-gie
et de laquantité
de mouvement dans le choc entreun
photon
et un électron;2. sur une relation
qui exprime
l’intensité du rayon- nement gamma diffusé de fonction del’angle
fi de dif-fusion,
de la forme :A
partir
de ces données on pourra parl’algèbre
et lecalcul
intégral
arriver aux formules désirées. Eneffet,,
les mêmes
équations
donnentdes relations entrel’angles
6 de diffusion des rayons gamma, et d’autres variable telles que
l’angle ?de
diffusion des électrons ou le rap-port
y entrel’énergie
E~ d’un électron etl’énergie
maximale
EQ max qu’un
électron de reculpeut prendre.
On
peut
trouver dans le Handbuch derExperimen-- talphysik (vol. XV, p. 153)
lesformules que l’on obtienten
prenant
pour(a)
la formule deCompton,
non relati-viste. Nous
partons
de la formule de Klein-Nishina(12) :
Le nombre de
quanta
émis dans l’élément de cône- dw est :ou Ilv’ est le
quantum dégradé.
d~Vest aussi le nombrezd’électrons émis dans l’élément de cône d(ù:;
conjugué
de Si on
désigne
par~~ l’énergie
d’un électron de recul,F énergie
totale des -électrons diffusés dans levaut :
En introduisant les
expressions
deE~,
hv’et ~
enfonction de ~ on obtient
l’expression
de dE en fonctionde q :
Les limites
sont Cf
T 0 0t Cf = 90°. Cette formule est_représentée
par lafi,gure
3. Sonintégration
donne :
Fig. 3. - Répartition de l’énergie des électrons de recul diffusés dans un élément de cône d’ouverture dp, en fonction de q (direction dans laquelle ces électrons sont diffusés).
,
La limite p = 90°
correspond
auxpetites énergies ;
elle annule tous les termes. La limite m ~ 0 donne par
conséquent
la valeur du coefficient eaa. Celui-ci est donc mesuré par la surfacecomprisp
entre la courbe de lafigure 3
et l’axe des abscisses.P.ar unité
d’angle
solide on troure :avec la valeur de dE donnée ci-dessus. La
Îigure 4
endonne une
représentation graphique.
Fig. 4. - Répartition de l’énergie des électrons de recul par .unité d’angle solide en fonction de y.
Pour
l’expression
del’énergie
élémentaire en Jonc tionde y
on trouve :que’l’on peut
mettreégalement
sous une formequi
seprête
mieux au calculnumérique :
La fonction est
représentée
par la fi- gure 5.L’intégration
de dE àpartir
des deux formulespré-
cédentes donne
respectivement :
387
Cette
intégrale
aussi est mesurée par la surface coin-prise
entre la courbe de lafigure 5
et l’axe des abs-émisses.
Fig. 5. - Répartition de l’énergie des électrons de recul en
fonction de y =
201320132013
Cette figure donne aussi les limitesd’intégration pour la pattie ulile de l’énergie totale
j y = 8 Max.3IVe)
Pour les diverses composantes utilisées on a amorcé le des·in de la courbe à partir de cette limite.
Quant
au nombre d’électrons dontl’énergie
estcomprise
entre et+ dry)
il estégal
à :La formule ainsi trouvée
corresponde à.(19a)
du Hand-buch
(p. 153).
Au ,lieud’une ,parabole
on trouve icides courbes
représentées
par lafigure 6, qui marquent
laprédominance
des électrons degrande énergie.
Fig. 6 - Répartition dn nombre des électrons de recul en fonc-
tion de y.
Ces
figures
serapportent
t à des radiateurs dontl’épaisseur
est de 1électron/cm". Io
est l’intensité durayonnement primaire.
Ce travail a été effectué dans les laboratoires de
physique
de la Faculté des Sciencesappliquées
de l’Université de Bruxelles
(directeur
)1r. A. Pic-card).
Nous remercions le Fonds National de la Recherche à deux d’entre nous
pendant
l’exécution de ceScientifique
deBelgique
de l’aidequ’il
a accordée travail.Manuscrit reçu le 10 juillet 1936.
---
BIBLIOGRAPHIE
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(6) H. A. BETHE, Proceedings of the Royal Society, 1935, 150,
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(7) H. KETELAAR. Journal de Physique, 1936, 7, 243.
(8) E. STAHEL et P. KIPFER. Helvetica Physica Acta, 1936.
(9) W. FRANZ. Zeitschrift für Physik, 1935, 95, 652.
(10) LECOIN. Comptes-rendus de l’Ac. des Sc. de Paris, 1935, 200 1931.
(11) E. STAHEL et KETELAAR. Journal de Physique, 1934, 5, 512.
(12) F. KLEIN et NISHINA. Zeitschrift für Physik, 1928, 52, 853.
(13) C. D ELLIS et G. H. ASTON. Proc. Roy. Soc., 1930, 129 180.