• Aucun résultat trouvé

Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233441

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233441

Submitted on 1 Jan 1936

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb

E. Stahel, H. Ketelaar, P. Kipfer

To cite this version:

E. Stahel, H. Ketelaar, P. Kipfer. Interprétation quantitative du rayonnement gamma diffusé par des radiateurs en plomb. J. Phys. Radium, 1936, 7 (9), pp.379-388. �10.1051/jphysrad:0193600709037900�.

�jpa-00233441�

(2)

INTERPRÉTATION QUANTITATIVE

DU RAYONNEMENT GAMMA

DIFFUSÉ

PAR DES RADIATEURS EN PLOMB

Par E. STAHEL, H. KETELAAR

(*)

et P. KIPFER

(*),

Université de Bruxelles.

Sommaire. 2014 Nous montrons que la composante dure du rayonnement gamma diffusé par le plomb peut être interprétée qualitativement et quantitativement, au moins à 20 pour 100 près, par le rayonnement gamma d’impulsion (de freinage), suscité dans le radiateur mème par les électrons secondaires rapides. Le phé-

nomène de matérialisation des positrons (Bethe), ne peut intervenir que pour quelques centièmes au

maximum. Cette étude se rapporte aux rayons gamma du radium.

1. - Pendant ces dernières années

plusieurs

auteurs

ont étudié le

phénomène

de la diffusion des rayons gamma par des radiateurs de

poids atomiques

élevés.

Tous les

expérimentateurs

sont d’accord pour recon- naitre que le

rayonnement

diffusé dans des directions fort

éloignées

de la direction du

rayonnement

gamma

incident, comprend,

outre le

rayonnement

gamma

dégradé

par effet

Compton.,

un

rayonnement plus

dur

que celui ci. Il nous semble

également

établi que pour les rayons gamma du

radium,

un.e

grande partie

de ce

rayonnement

a une

énergie

d’environ

0,9

MVe

(méga- volt-électron)

Ce n’est

probablement

pas un rayonne- ment

monochromatique,

mais cette

énergie correspond

au maximum accentué d’une

répartition

continue des rayons gamma,

qui peut

s’étendre

(en

intensité sensi-

blement

plus faible) jusqu’à

des

énergies égales

ou

comparables

à celles du

rayonnement

incident. Dans la

soite,

nous nommerons cette

composante

de

grande

intensité et de

0,9

MVe « le

rayonnement

gamma de diffusion dur ». Dans cette

étude,

nous nous propo-

sons

d’apporter

une contribution à

l’interprétation

de

ce

rayonnement.

Le

rayonnement

gamma de diffusion est nécessaire- ment

produit

par une interaction entre les rayons gamma

primaires

et les atomes du radiateur. Nous résumons dans le tableau 1 les différents modes d’inter- action que l’on connaît. Nous chercherons ensuite à établir

lequel

de ces mécanismes est

susceptible

de

donner

qualitativement

et

quantitativement

les rayons gamma de diffusion observés.

TABLEAU 1

(* Aspirants du Fonds National belge de la Recherche Scientifique.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193600709037900

(3)

Gentner

(1),

dans ion travail

remarquable,

a étudié

jusqu’à quel point

le

phénomène primaire, l’absorption, peut

être

expliqué

par les différents mécanismes. Com- binant nos connaissances

expérimentales

et

théoriques

sur cette

question,

il a montré que l’affaiblissement observé

peut

être

interprété complètement

comme la

somme des affaiblissements dus à l’effet

photoélec- trique,

à l’effet

Compton

et à la matérialisation. S’il y

a encore d’autres

phénomènes

d’interaction entre les rayons gamma et la matière

(par exemple

un effet

Rayleigh

ou une diffusion

nucléaire),

ils ne

peuvent

intervenir dans l’ensemble de l’affaiblissement que dans une

proportion

de 1 pour 100 au maximum. Le coefficient d’affaiblissement observé

est égal

à la somme

des coefficients d’affaiblissement

partiels :

2. -

Toutefois,

si l’on

peut complètement expliquer l’absorption

des rayons gamma, il n’en est pas de même pour le

rayonnement

de diffusion et

particuliè-

rement pour le

rayonne)ïieîit

de

diffusion

En

effet,

si l’on considère les rayons gamma socondaires pro- duits au cours de

l’absorption (tableau 1,

2p

colonne),

on constate

qu’aucun

de ces

rayonnements

n’a une

énergie

assez élevée pour

expliquer

un

rayonnement

de

0,9

MVe. L’effet

photoélectrique

ne

prodùit

que des

rayonnements caractéristique K, L,

etc .. L’effet

Comp-

ton donne pour notre

angle

d’observation Je 120° un

rayonnement

de

0,25

MVe pour la

composante

la

plus

dure du

spectre

du Ra C.

Et, d’après Gentner,

il n’est

pas pas

possible qu’un

autre

phénomène d’absorption produise

des rayons gamma secondaires d’une intensité

appréciable.

On a donc recherché

l’explication

dans

des effets tertiaires.

Ici encore, le

rayonnement

d’annihilation des

posi-

tons lents d’une

énergie

de

0,~

Mile ne

peut

pas être

pris

en considération parce que son

énergie quantique

est

trop

faible. Mais deux autres

possibilités

restent à

retenir :

a)

Gentner

(2),

Williams

(3~,

et

d’autres,

ont

suggéré

que les électrons secondaires de

grande énergie

pour- raient par

freinage

dans le radiateur même

produire

des rayons gamma

d’impulsion

par un mécanisme

analogue

à celui de la

production

des rayons X par

freinage

des rayons

cathodiques.

La théorie de ce

phé-

nomène a été étudiée par Sommerfeld

(4)

et, tout récem-

ment d’une

façon

très

approfondie,

par

Sauter (5).

L’énergie quantique

maximale est

égale à l’énergie

maximale des rayons bêta, mais

l’énergie

la

plus

pro- bable est

déplacée

vers les

plus grandes longueurs d’onde;

pour l’ensemble des diverses

composantes

du

RaC,

elle

pourrait

bien être d’environ IO6Ve.

b)

Bethe

(6)

a montré dernièrement que les

positrons

ne

disparaissaient

pas

uniquement

au repos, mais

qu’ils

avaient une certaine

pobabilité

d’être annihilés avant d’avoir

perdu

leur

énergie cinétique.

Les

quanta produits

auront dans ce dernier cas des

énergies supé-

rieures à

0,5

MVe et ces va leurs seraient

également compatibles

avec la

composante

dure du rayonnement de d’liu,,io.-i.

Nous voyons donc que deux

phénomènes

différents

pourraient qualilativement expliquer

le

rayonnement

de diffusion dur. Pour savoir si l’un ou l’autre de ces

phénomènes

intervient réellement, il faut les étudier

quantitativement,

c’est à-dire

qu’il

faut voir si l’inten- sité du

rayonnement

de diffusion est

compatible

avec

celle que l’on

pourrait prévoir

pour ou l’autre de

ces

phénomènes.

3. - En

principe,

on aurait pu recourir

simplement

aux formules

théoriques qui cependant

n’ont pas encore reçu de vérification

expérimentale ;

il était

préférable

d’effectuer

auparavant

des recherches

expérimentales

dans un cas

particulier,

voisin du cas considéré. Nous

nous sommes donc

proposé

d’étudier le

rayonnement

gamma

d’impulsion produit

par des rayons bêta

rapides,

dans un cas ces rayons bêta seraient pro- duits par un mécanisme tout à fait

indépendant

de la

diffusion des rayons gamma.

Or,

il se trouve que les rayons bêta

primaires

de l’uranium Xont une

répartition spectrale

assez voisine de celle des rayons bêta secon- daires

produits

dans le

plomb

par les rayons gamma du Bac. Nous le montrerons

plus

loin.

Il sera donc

légitime d’appliquer

à ces derniers les résultats obtenus avec les

premiers.

Le

plan

d’ensemble de toutes nos recherches a été le suivant :

9. Rechercher la valeur absolue de l’intensité du

rayonnement

de diffusion dur

(h’J=O,U produit

par les rayons gamma du RaC dans le

plomb.

2. Etudier

qualitativement

et

quantitativement

le

rapport

entre

l’énergie

des rayons bèla de et

l’énergie

des rayons gamma

d’impulsion produits

par

ces rayons dans le

plomb.

3.

Comparer

les résultats obtenus et voir si le rayon- nem,ent gamma

d’impulsion produit

par les rayons bêta secondaires

peut expliquer

les rayons gamma durs

présents

dans le

rayonnement

diffusé.

4. - Le

premier

de ces

points

a fait

l’objet

d’une

publication

clans le fournal de

(7);

le second

point

a été étudié en détail dans un article

(8)

paru dans et le troisième fait

l’objet

de la

présente

étude.

Rappelons

brièvement les résultats

expérimentaux exposés

dans les deux travaux cités.

1. L’intensité du

rayonnement

de diffusion dur par

rapport

à celle du

rayonnement

gamma

primaire (1).

TABLEAU If. - Iiiieîisités- des conljJosanlps dit rayonnenlcnt a’éfernrirrées

e:rpérÍrneJltalemetlt.

(4)

381

C - Intensité de l’ionisation due à l’effet

Compton

à

12{)tI, rapportée

à 100 unités pour

chaque

filtre.

Dt~

Intensité de l’ionisation due à la

composanie

dure du

rayonnement

de diffusion.

Dm -

~’~ Intensité de l’ionisation due aux

composantes

molles autres que celles du

rayonnement Compton.

Pour

plus

de

détails,

nous renvoyons au travail

cité (7). Remarquons

toutefois que les mesures se rap-

portent

à des « radiateurs infiniment minces o, ce

qui signifie

que la

composition

du

rayonnement

diffusé

n’est pas altérée par

absorption

dans le diffusant

même.

L’importance

de l’effet

Compton

a été déter- minée par la mesure du

rayonnement

diffusé par des radiateurs d’aluminium et l’on a admis que l’effet

Compton

dans le

plomb,

pour un même nombre d’élec- trons était

identique, hypothèse appuyée

par les recherches

expérimentales

de Gentner

(1)

et par les considérations

théoriques

de Franz

(9).

2. La mesure des rayons gamma

d’impulsion

pro- duits par les rayons bêta de a montré que ces rayons existent réellement avec une intensité mesu-

rable. Ce

rayonnement

est

inhomogène

mais on

peut

le

représenter pratiquement

par deux

composantes,

une

molle, qui

ne nous intéresse pas ici et une dure d’une

énergie

d’environ 0,8 MVe. L’intensité de cette

composante

dure est

égale

à

1,9

100 de

téner’gie

des rayons bêta utiles, c’est-à dire ceux dont

l’énergie cinétique

est

supérieure

à

0,8

MVe.

5. -- Avant de passer à la

comparaison quantitative

de ces deux

rayonnements (rayons

gamma

d’impulsion

de l’Uaet

composante

dure du

rayonnement diffusé),

montrons d’abord

jusqu’à quel point

le

spectre

de

rayons bêta de l’UXest

comparable

à celui des élec- troncs secondaires

produits

dans le

plomb

par les rayons gamma du Ra C. Dans ce dernier cas, il y a deux sortes d’électrons : les électrons de recul de l’effet

Compton

et les

photoélectrons.

a)

Les de recul. - Les formules de Klein et Nishina

(12) permettent

de calculer la

répartition

éner-

gétique (spCCtrale),

des électrons de recul. Nous n’avons

cependant

trouvé nulle

part explicitement

ces for-

mules et nous croyons utile de les

rapporter

en détail

à

l’appendice.

A titre

d’exemple

nous ne

reproduisons

ici

qu’une

seule courbe, donnant

l’énergie

diffusée A’

en fonction de

l’énergie cinétique F3

d’un électron

individuel.

La surface située sous la

courbe: :: repré-

dan

>

sente

l’énergie

totale diffusée sous forme

d’énergie

ci-

nétique

des électrons de

recul ;

elle est donc

égale

à

Ta si les calculs sont

rapportés

à un

électron/cm’.

Les

rayons gamma

d’impulsion

de

0,8

MVe ne

peuvent

être

suscités que par des électrons de recul

ayant

eux-

mêmes au moins cette

énergie :

ce seront ces électrons

s2uls

qui

seront utiles. Le

rapport

de la surface

S.

(sur-

face

utile)

à la surface totale donne le

pourcentage

des électrons utiles.

Fig. 4. - Répartition de l’énergie des électrons de recul et des photoélectrons pour un rayonnement gamma de 9,78 MVe.

Pour un

rayonnement

de

1,78

MVe

(fig. 1)

ce

rapport

est

égal

à

83,2

pour 100. Ces chfffres seront

repris plus

loin

(tableau IV).

b)

Les

photoélectrons. Quant

aux

photoélectrons

leur

énergie

est

égale

à

;4 ~ .. ,

sont les tra-

vaux

d’arrachement).

Ce sont donc des rayons bêta

monocinétiques.

Pour

la commodité de la

représentation graphique

nous ad-

mettrons

qu’au

lieu d’être

monocinétiques

les

énergies

de ces

particules

soient distribuées uniformément dans le domaine

qui

va de

l’énergie

des rayons incidents

vho

à

l’énergie

La fraction de

l’énergie

incidente diffusée sous forme de

photoélectrons

sera alors

représentée

par la sur- face 8-;.

Si on superpose les courbes

correspondant

aux dif-

férentes

composantes

des rayons gamma du

radium

en tenant

compte

de leurs intensités

relatives, d’après

Ellis et Aston

(’3)

on obtient

(fig. 2)

la

répartition énergétique

des rayons bêta secondaires telle

qu’elle

est

produite

par les rayons gamma du Ra C dans un

écran mince de

plomb.

-

La

figure 2

contient en outre la

répartition énergé- tique

des rayons bêta de l’UX

d’après

M. Lecoin

eO).

La

comparaison

des deux courbes montre,

malgré

une

appréciable

différence dans l’allure

générale, qu’en

moyenne elles se ressemblent fort.

(5)

1 Bien

qu’il y

ait un peu

plus

d’électrons de très

grandes énergies

dans le cas des bêta

secondaires,

on

peut,

en

première approximation,

considérer les deux

réparti-

tions comme

analogues.

Fig. 2. - Courbe 1 : Répartition de l’énergie des électrons secondaires des diverses composantes du rayonnement gamma du RaC.

Courbe 2 : Répartition de l’énergie des rayons bêta primaires de

ilux.

Passons maintenant à la

comparaison

des rayons gamma secondaires

produits

par ces électrons. Au

point

de vue

qualitatif,

la similitude résulte de la compa- raison des coefficients

d’absorption :

en

effet,

nous

avons pour les rayons gamma

d’impulsion

de l’UX.

tandis que les rayons gamma durs de diffusion eut un coefficient

d’absorption (11) :

Mais il reste encore, et ceci est la

partie essentielle,

à vérifier la

correspondance quantitative.

Les calculs nécessaires pour cette

comparaison

peu- vent s’effectuer en

quatre étapes :

a)

Calcul de l’intensité différentes com-

posant

des rayons gamma de RaC pour les filtres

primaires

de

zéro,

de

1,36

cm Pb et de 3,0 cm de Pb.

Ces calculs sont résumés dans le tableau IU.

b)

Calcul de l’intensité des J’ayons bêta secondaires

supérieurs

à

0,8

M’Te

produits

dans le

plomb

pour les différentes

composantes

du

rayonnements primaire.

Les calculs sont effectués pour un radiateur

ayant

1

électron,/-cm2 (tableau IV)

TABLEAU III.

(6)

383

TABLEAU IV..

c)

Calcul de l’intensité du

rayonnement

diffusé par effet

Compton

pour les mêmes

composantes

dans la chambre d’ionisation utilisée.

(Epaisseur

de

paroi

= 1 -cm de

fer).

Les calculs se

rapportent

à 1 eleç-

tron/,cm2

du radiateur.

TABLRAU V.

~) CalC,B11

de l’intensité du

diffusion

et du

rayonnement

Connaissant l’intensité du

rayonnement

diffusé par effet

Compton (tableau V)

et le

rapport expérimental

entre le rayonnement dur et le

rayonnement Compton (tableau II),

on peut calculer l’intensité de la compo- sante dure du

rayonnement

de diffusion

(tableau VI).

TABLEAU ~’I,

D’autre

part,

de l’imensité des rayons bêta secon- daires

(tableau IV)

on

peut

déduire l’intensité du

rayonnement

gamma

d’impulsion.

Dans ce

-,but,

nous nous servons des résultats

expé-

rimentaux sur le rendement de la

production

des

rayons gamma

d’impulsion

obtenus 1 l’aide des

(7)

rayons bêta de Nous admeltons en outre que le

rayonnement d’impulsion

soit émis d’une

façon

iso-

lrope,

ce

qui

se

justifie

si l’on tient

compte

de la dif-

fusion des rayons bêta dans leur

freinage (voir

aussi

Bethe

(~) qui

a effectué

quelques

recherches à ce

sujet).

Ces calculs sont résumés au tableau VII.

TABLEAU VU.

Le but de tous ces calculs est de comparer les résul- tats des tableaux VI et

VII,

c’est-à-dire de voir si l’in- tensité calculée des rayons gamma

d’impulsion (ta-

bleau

VI)

est

compatible

avec l’intensité observée des rayons gamma de diffusion

(tableau VII).

Cette

comparaison

est résumée dans le tableau VIIf.

TABLEAU VIII.

La

comparaison

de ces nombres montre immédiate-

ment que l’intensité du

rayonnement d’impulsion produit

par les rayons bêta secondaires est tout à fait

du même ordre de

grandeur

que l’intensité observée pour le rayonnement gamma de diffusion. Les diffé-

rences pour les différents filtres

primaires

utilisés ne

sont que de

i5,

25 et i3 pour 100

respectivement.

La

précision

des différentes

grandeurs expérimentales

et

théoriques qui

interviennent dans les calculs n’est pas suffisante pour décider si ces différences sont

réelles,

mais nous pouvons en tout cas conclure que le rayon- ne/nent de

diffusion

de

grande énergie peut

être

expliqué qualitativernent,

et

quantitat’ivement

au moins

à 20 pour 900

hrès

par des rayons gamma

d’impul-

sion excités par les ra yons bêta secondaires

produits

dans les radiateurs.

7. -

Pourcomplétcr

notre

étude,

nous d’étermioerons

encore

quelle

est, dans nos conditions

expérimentales,

l’intensité du

rayonnement

d’annihilation des

posi-

tons

rapides produits

dans le radiateur

(seconde

alter-

native considérée au

paragraphe 2b).

Nous nous

contenterons d’un calcul

approché

en nous

inspirant

de la théorie de Bethe.

Le

phénomène

de matérialisation

donne,

on le

sait,

des

positons (et

des électrons

négatifs)

dont

l’énergie cinétique

est

comprise

entre 0 et hv .- 2

L’énergie

moyenne :

est en même

temps l’énergie

la

plus probable.

Pour

simplifier,

nous admettrons que tous les

positons

formés aient cette

énergie cinétique

moyenne. Il y a

une certaine

probabilité

pour

qu’un positon

soit anni- hilé avant d’avoir

perdu

son

énergie cinétique (avant

d’être arrivé au

repos). Lorsqu’un positon rapide

est

annihilé, généralement

deux

quanta, d’énergies,

différentes

(mais

dont la somme est nécessairement

E~ + 2 mc2),

sont émis. Le cas le

plus fréquent

est celui

qui

donne le

quantum

le

plus élevé ;

c’est celui où le

quantum

de faible

énergie

vaut

mec2/2

et l’autre par

conséquent :

Nous admettrons que tous les

positons

annihilés.

donnent cette

énergie maximum,

fixant ainsi une

limite

supérieure

de l’intensité des rayons gamma pro- duits. Cette intensité se calcule de la

façon

suivante,

avec les mêmes unités que pour nos calculs

précédents :

1= Intensité du

rayonnement

gamma pro- duit.

lo

= Intensité du

rayonnement

gamma

pri-

maire.

y = Coefficient de matérialisation.

+3/2 20132013_2013201320132013

/2 . ,>, =

Rapport

de

1 énergie

du

quanlum

pro- duit à celle du

quantum primaire-

(8)

385

= t’robabilité d’une telle annihilation

(ou pourcentage

des électrons

positifs qui

subissent une telle transforma-

tion).

a =

Absorption

du

rayonnement

gamma dans la

paroi

de la chambre d’ioni- sation

(1

cm. de

fer).

Pour calculer » nous recourrons encore au

travail de Bethe ou l’auteur montre que cette

proba-

bilité

dépend

de

l’énergie cinétique

du

positon

et du

nombre

atomique

de l’absorbant. Elle est maximum pour des

positrons

d’environ 2mc2

(1 MVe)

et atteint

pour le

plomb

une valeur de

0,0 i pour

une variation

de

l’énergie cinétique

de à E= mc2. En d’autres termes, 3 pour 100 des

positons

sont annihilés

lorsque

leur

énergie cinétique

a varié de

0,5

MVe

(= mc2).

Pour

fixer une limite

supérieure,

nous admettrons encore

que l’on ait

toujours

ce rendement maximum. Nous trouvons

donc, jusqu’à

l’arrêt

complet

des

positons :

~=0,03.-~-

mc2

Les calculs effectués se

rapportent

aux deux compo- santes les

plus

dures du

spectre

des rayons gamma du

RaC,

les seules pour

lesquelles y

a des valeurs non

négligeables.

Ils sont

reproduits

au tableau IX.

TABLEAU 1X. - Ca/cul cte l’Ùlleus1"lé du

rayol11iernellt

a rIes

En

comparant

l’intensité du

rayonnement

gamma d’annihilation à la

composante

dure du

rayonnement

de diffusion

(tableau VII,

colonne

3),

on voit

qu’elle

n’est

égale qu’à

6 ou 8 centièmes de cette dernière. De

fait,

son intensité sera encore

plus

faible

puisque

dans

tous nos calculs du tableau VIII nous avons déterminé

une limite

supérieure.

En

résumé,

nous pouvons donc dire que le rayonne- ment d’annihilation des

positons rapides

ne

peut

inter-

venir que pour

quelques

pour 100 au maximum dans la

production

de la

composante

dure du rayon- nement de diffusion.

Appendice. -

Nous

rapportons

ici

quelques

for-

mules relatives à la distribution des intensités dans le

phénomène

de diffusion par effet

Compton.

Pour arriver à detelles

expressions

il

faut s’appuyer:

1. sur les

équations exprimant

la conservation de l’éner-

gie

et de la

quantité

de mouvement dans le choc entre

un

photon

et un électron;

2. sur une relation

qui exprime

l’intensité du rayon- nement gamma diffusé de fonction de

l’angle

fi de dif-

fusion,

de la forme :

A

partir

de ces données on pourra par

l’algèbre

et le

calcul

intégral

arriver aux formules désirées. En

effet,,

les mêmes

équations

donnentdes relations entre

l’angles

6 de diffusion des rayons gamma, et d’autres variable telles que

l’angle ?de

diffusion des électrons ou le rap-

port

y entre

l’énergie

E~ d’un électron et

l’énergie

maximale

EQ max qu’un

électron de recul

peut prendre.

On

peut

trouver dans le Handbuch der

Experimen-- talphysik (vol. XV, p. 153)

lesformules que l’on obtient

en

prenant

pour

(a)

la formule de

Compton,

non relati-

viste. Nous

partons

de la formule de Klein-Nishina

(12) :

Le nombre de

quanta

émis dans l’élément de cône- dw est :

ou Ilv’ est le

quantum dégradé.

d~Vest aussi le nombrez

(9)

d’électrons émis dans l’élément de cône d(ù:;

conjugué

de Si on

désigne

par

~~ l’énergie

d’un électron de recul,

F énergie

totale des -électrons diffusés dans le

vaut :

En introduisant les

expressions

de

E~,

hv’

et ~

en

fonction de ~ on obtient

l’expression

de dE en fonction

de q :

Les limites

sont Cf

T 0 0t Cf = 90°. Cette formule est

_représentée

par la

fi,gure

3. Son

intégration

donne :

Fig. 3. - Répartition de l’énergie des électrons de recul diffusés dans un élément de cône d’ouverture dp, en fonction de q (direction dans laquelle ces électrons sont diffusés).

,

La limite p = 90°

correspond

aux

petites énergies ;

elle annule tous les termes. La limite m ~ 0 donne par

conséquent

la valeur du coefficient eaa. Celui-ci est donc mesuré par la surface

comprisp

entre la courbe de la

figure 3

et l’axe des abscisses.

P.ar unité

d’angle

solide on troure :

avec la valeur de dE donnée ci-dessus. La

Îigure 4

en

donne une

représentation graphique.

Fig. 4. - Répartition de l’énergie des électrons de recul par .unité d’angle solide en fonction de y.

Pour

l’expression

de

l’énergie

élémentaire en Jonc tion

de y

on trouve :

que’l’on peut

mettre

également

sous une forme

qui

se

prête

mieux au calcul

numérique :

La fonction est

représentée

par la fi- gure 5.

L’intégration

de dE à

partir

des deux formules

pré-

cédentes donne

respectivement :

(10)

387

Cette

intégrale

aussi est mesurée par la surface coin-

prise

entre la courbe de la

figure 5

et l’axe des abs-

émisses.

Fig. 5. - Répartition de l’énergie des électrons de recul en

fonction de y =

201320132013

Cette figure donne aussi les limites

d’intégration pour la pattie ulile de l’énergie totale

j y = 8

Max.

3IVe)

Pour les diverses composantes utilisées on a amorcé le des·in de la courbe à partir de cette limite.

Quant

au nombre d’électrons dont

l’énergie

est

comprise

entre et

+ dry)

il est

égal

à :

La formule ainsi trouvée

corresponde à.(19a)

du Hand-

buch

(p. 153).

Au ,lieu

d’une ,parabole

on trouve ici

des courbes

représentées

par la

figure 6, qui marquent

la

prédominance

des électrons de

grande énergie.

Fig. 6 - Répartition dn nombre des électrons de recul en fonc-

tion de y.

Ces

figures

se

rapportent

t à des radiateurs dont

l’épaisseur

est de 1

électron/cm". Io

est l’intensité du

rayonnement primaire.

Ce travail a été effectué dans les laboratoires de

physique

de la Faculté des Sciences

appliquées

de l’Université de Bruxelles

(directeur

)1r. A. Pic-

card).

(11)

Nous remercions le Fonds National de la Recherche à deux d’entre nous

pendant

l’exécution de ce

Scientifique

de

Belgique

de l’aide

qu’il

a accordée travail.

Manuscrit reçu le 10 juillet 1936.

---

BIBLIOGRAPHIE

(1) W. GENTNER. Journal de Physique, 1935, 6, 274.

(2) W. GENTNER. Naturwissenschaften, 1934, 22, 435.

(3) E. J. WILL’AMS, Nature, 1935, 135, 266.

(4) A. SOMMERFELD. Annalen der Physik, 1931, 11, 257.

(5) F. SAUTER, Annalen der Physik, 1933, 18, 486; 1934, 20, 404.

(6) H. A. BETHE, Proceedings of the Royal Society, 1935, 150,

129.

(7) H. KETELAAR. Journal de Physique, 1936, 7, 243.

(8) E. STAHEL et P. KIPFER. Helvetica Physica Acta, 1936.

(9) W. FRANZ. Zeitschrift für Physik, 1935, 95, 652.

(10) LECOIN. Comptes-rendus de l’Ac. des Sc. de Paris, 1935, 200 1931.

(11) E. STAHEL et KETELAAR. Journal de Physique, 1934, 5, 512.

(12) F. KLEIN et NISHINA. Zeitschrift für Physik, 1928, 52, 853.

(13) C. D ELLIS et G. H. ASTON. Proc. Roy. Soc., 1930, 129 180.

Références

Documents relatifs

Pour diminuer cette énergie mise en jeu on peut supposer que l'émission Compton Inverse est directive, c'est-à-dire que des pinceaux d'électrons (à comparer aux

Cependant, en étudiant simultanément l'émission gamma à haute énergie et l'émission radio non thermique provenant de la galaxie, il apparaît possible de proposer un modèle

la réabsorption du rayonnement de fluorescence émis et réabsorbé dans une chambre d’ionisation,.. au cas analogue de la réabsorption du rayonnement modifié par

Pour calculer l’effet thermique des rayons y d’auprès les données expérimentales de la première série de nos mesures il est nécessaire d’évaluer l’énergie

La loi de variation linéaire de l’intensité de l’ionisation en fonction de l’inverse du carré de la distance de la préparation à la chambre, non valable quand

L’étude du rayonnement diffusé par des écrans épais nous a montré que le plomb, l’or et le tungstène émettent un rayonnement dont la composante la plus dure est

La proportion de cette composante dans le rayonnement diffusé total varie en fonction de la composition du rayonnement primaire.. Ces valeurs se rapportent à une

Nous reprenons le calcul de Buckingham et Stephen a 1’aide d’un raisonnement qui nous parait plus rigoureux; de plus, grace a un modele simple, nous tenons