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2 Int´ egration par parties et changement de variables

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(1)

1 Calculs de primitives 2 1.1 efinition des primitives d’une fonction continue . 2 1.2 Existence des primitives d’une fonction continue . 2 1.3 Primitives usuelles . . . . 4 2 Int´egration par parties et changement de variables 4 2.1 Int´egration par parties . . . . 4 2.2 Changement de variables . . . . 5 3 Primitives de fractions rationnelles 6 3.1 ecomposition en ´el´ements simples . . . . 6 3.2 Cas particulier o`udeg(Q) = 2 . . . . 8

Mathieu Mansuy - Professeur de Math´ematiques en sup´erieures PCSI au Lyc´ee Saint Louis (Paris) mansuy.mathieu@hotmail.fr

(2)

1 Calculs de primitives

Dans ce chapitre,Kesigne l’un des ensemblesRouC.

1.1 D´efinition des primitives d’une fonction continue

efinition.

SoitI un intervalle etf :IKune fonction.

ˆ On dit quef est de classeC1 sif est d´erivable de d´eriv´eef0 continue.

ˆ Plus g´en´eralement sif est n fois d´erivable sur I et si f(n) est continue sur I, on dira que f est de classeCn.

ˆ La fonctionf est de classeC sif est de classeCn pour toutnN.

efinition.

Soient I un intervalle etf :I 7→Kune fonction continue. On appelleprimitivede f surI toute fonction F de classeC1 surI et dont la d´eriv´ee estf.

Exemple.

ˆ Une primitive dex7→xαsurR+ estx7→ α+11 xα+1 siα6=−1, ln siα=−1.

ˆ Une primitive dex7→eωx estx7→ω1eωx pourωC.

Deux primitives d’une mˆeme fonction sur un intervalle diff´erent d’une constante.

Propri´et´e 1(Lien entre deux primitives d’une mˆeme fonction)

Preuve. Si F1 etF2sont deux primitives de la fonctionF surI, alors (F1F2)0 =F10F20 =ff = 0 donc

la fonctionF1F2est constante surI.

1.2 Existence des primitives d’une fonction continue

Rappel. Int´egrale d’une fonction continue de la variable r´eelle `a valeurs complexes.

Sif : [a, b]Cest continue, on d´efinit l’int´egrale def sur [a, b] par le nombre complexe suivant : Z b

a

f(t)dt= Z b

a

Re(f(t))dt+i Z b

a

Im(f(t))dt.

SoientI un intervalle deR,f :IKune fonction continue, et aI.

(1) La fonctionf admet des primitives sur I.

(2) La fonctionF :

I K

x 7→

Z x

a

f(t)dt est l’unique primitive def s’annulant ena.

(3) Pour toute primitiveGdef surI, on a : ∀xI, G(x) =G(a) + Z x

a

f(t)dt.

Propri´et´e 2(Th´eor`eme fondamental de l’analyse)

On admet ce th´eor`eme pour le moment, il sera d´emontr´e plus tard dans l’ann´ee.

Notations.

(3)

ˆ Le sympboleR

f(x)dx (introduit par Leibniz) d´esigne une primitivequelconquedef. Elle est donc d´efinie

`

a une constante additive pr`es.

ˆ La fonctionx7→Rx

a f(t)dt est la primitive def s’annulant en a.

Remarque.

ˆ La fonction ln a ´et´e d´efinie comme l’unique primitive surR+ de la fonctionx7→ x1 qui s’annule en 1. En d’autres termes, ln(x) =

Z x

1

1

tdtpour toutxR.

ˆ Soitf : [a, b]Ccontinue. SiF1 est une primitive deRe(f) sur [a, b] etF2 une primitive deIm(f) sur [a, b], une primitive def sur [a, b] estF=F1+iF2. Ainsi, une primitive surRde la fonctionx7→1 +ix est x7→x+ix22.

I Pour d´eterminer une primitive faisant intervenir x7→ eaxcos(bx) ou x7→ eaxsin(bx); il sera souvent plus simple de passer par l’int´egrale de x7→e(a+ib)x, dont on connaˆıt une primitive, et d’en prendre sa partie r´eelle ou imaginaire.

Exemple. Calculons une primitive F:x7→

Z

e2tcostdtdex7→e2xcosx.

F(x) =Re Z

e2teitdt

=Re Z

e(2+i)tdt

=Re 1

2 +ie(2+i)x

+C

=Re

(2i)

5 e2x(cosx+isinx)

+C=e2x

5 Re(2 cos(x) + 2isin(x)icos(x) + sin(x)) +C

= e2x

5 (2 cosx+ sinx) +C (CR).

I Pour d´eterminer des primitives de fonctions de la forme x 7→ cosp(x) sinq(x) avec p, q 0, on pensera `a lin´eariser l’expression, l’obtention de primitives se faisant ensuite ais´ement.

Exemple. Calculer des primitives deR

cos3(x)dx.

On lin´earisex7→cos3(x) : on obtient cos3(x) =14cos(3x) +34cos(x), d’o`u : Z

cos3(x)dx = Z 1

4cos(3x) +3

4cos(x)dx = 1

12sin(3x) +3

4sin(x) +C.

Soitf : [a, b]Kune fonction continue. Pour toute primitiveF : [a, b]Kdef, on a Z b

a

f(t)dt=F(b)F(a).

Propri´et´e 3

Preuve. Soith:x7→F(x)F(a). Alorshest d´erivable surI comme combinaison lin´eaire de fonctions qui le sont, et pour xI, h0(x) =F0(x) =f(x). De plush(a) = 0, donchest une primitive de f s’annulant en a.

D’apr`es l’unicit´e du th´eor`eme pr´ec´edent, on a pour toutxI, h(x) = Z x

a

f(t)dt. En prenant la valeur en b,

on a le r´esultat voulu.

Remarque. On ´ecrit g´en´eralement ceci sous la forme Z b

a

f(t)dt = [F(t)]ba. Le r´esultat pr´ec´edent montre pourquoi le calcul d’une int´egrale se ram`ene souvent au calcul d’une primitive.

Remarque. Pour nN, on a Z 1

0

tndt=htn+1 n+ 1

i1 0

= 1

n+ 1.

(4)

1.3 Primitives usuelles

cf. Formulaire.

2 Int´ egration par parties et changement de variables

2.1 Int´egration par parties

Soientf et gsont deux fonctions de classe C1sur [a, b] `a valeur dansK. Z b

a

f0(t)g(t)dt=

f(t)g(t) b

a

Z b

a

f(t)g0(t)dt.

Propri´et´e 4(Int´egration par parties)

Preuve. On a Z b

a

f0(t)g(t)dt+ Z b

a

f(t)g0(t)dt= Z b

a

(f0(t)g(t) +f(t)g0(t))dt= Z b

a

(f g)0(t)dt=

f(t)g(t) b

a

puisque f gestC1 comme produit de fonctions qui le sont.

Notation. En pratique, on proc`edera `a une int´egration par partie en utilisant le tableau suivant :

+ g f0

&

- g0

R

←− f

Applications de la formule d’int´egration par parties

On pr´esente quatres exercices illustrant deux des applications de l’int´egration par parties :

ˆ int´egrer des fonctions dont la d´eriv´ee est simple.

ˆ obtenir des relations de r´ecurrence entre des int´egrales d´ependant d’un entier naturel.

Exemple. eterminer des primitives dex7→ln(x) et dex7→arctan(x).

ˆ Pour la fonction ln, on a :

+ ln(x) 1

&

- 1x

R

←− x

Les fonctionsx7→ln(x) etx7→xsont bien de classeC1, l’int´egration par parties est donc valide. Et on a R ln(x)dx =xln(x)R

dx =xln(x)x+C.

ˆ Pour la fonction arctan, on a :

+ arctan(x) 1

&

- 1+x12

R

←− x

Les fonctions x 7→ arctan(x) et x 7→ x sont bien de classe C1, on peut donc faire une int´egration par parties. D’o`u R

arctan(x)dx =xarctan(x)R x

1 +x2dx =xarctan(x)12ln(x2+ 1) +C.

Exemple. CalculonsI= Z π

0

(t2t+ 1) costdt. On va faire ici trois int´egrations par parties.

(5)

+ t2t+ 1 cos(t)

&

- 2t1 sin(t)

&

+ 2 cos(t)

&

- 0

R

←− sin(t)

Ces trois int´egrations par parties sont bien licites, puisque t7→t2t+ 1 et sin sont de classeC3. On obtient donc :

I=

(t2t+ 1) sint(2t1)(−cos(t)) + 2(−sin(t)) π

0

Z π

0

0×(−sint)dt

= (2π1) cos(π)(−1) cos(0) = 1(2π1) = 22π.

Exercice. On consid`ere les int´egrales de Wallis (1616 - 1703) : Wn=

Z π2

0

cosn(x)dx, avecnN.

Former pourn2 une relation de r´ecurrence entreWn etWn−2, et en d´eduire que la suiten7→nWnWn−1 est constante.

Soitn2. On proc`ede `a une int´egration par parties :

+ cosn−1(x) cos(x)

&

- (n1) sin(x) cosn−2(x)

R

←− sin(x)

L’int´egration par parties est bien licite puisquex7→cosn−1(x) et cos sont de classeC, et on a : Wn =

cosn−1(x) sin(x)π2

0 Z π2

0

(n1) sin2(x) cosn−2(x)dx

= (n1)(Wn−2Wn).

Finalement on anWn= (n1)Wn−2, et en multipliant parWn−1:

nWnWn−1= (n1)Wn−1Wn−2=· · ·=W1W0=π 2.

2.2 Changement de variables

Soient I un intervalle de R et f : I Kune fonction continue sur I. Soient ϕ : [a, b] I une fonction de classeC1 sur [a, b]. Alors

Z ϕ(b)

ϕ(a)

f(x)dx = Z b

a

f(ϕ(t))ϕ0(t)dt.

On dit qu’on a effectu´e le changement de variablesx=ϕ(t).

Propri´et´e 5(Changement de variable)

Preuve. Si F est une primitive de f, alorsFϕest une primitive de fϕ×ϕ0 et on a : Z ϕ(b)

ϕ(a)

f(x)dx = [F(x)]ϕ(b)ϕ(a)=F(ϕ(b))F(ϕ(a)).

Z b

a

fϕ(t)ϕ0(t)dt = [Fϕ(t)]ba =F(ϕ(b))F(ϕ(a)).

(6)

IDans la pratique, on veillera en effectuant un changement de variables `a modifier les trois ´el´ements :

ˆ la variable x=φ(t),

ˆ l’´el´ement diff´erentieldx=φ0(t)dt,

ˆ les bornes de l’int´egrale : sit varie entrea etb,x=φ(t)doit varier entreφ(a)etφ(b).

Exemple. SoitI= Z 1

0

p1t2dt. On poset= cosu(la fonction cos ´etantC1) qui donnedt=sinudupour avoir

I= Z 0

π 2

p1cos2u(−sinu)du= Z π2

0

sin2udu= Z π2

0

1cos(2u)

2 du= π

4 hsin(2u) 4

iπ2

0

=π 4. On utilise ici que

sin2u= sinx, sin ´etant positif sur [0,π2].

Exemple. Soit I = Z 1

0

e2tdt

1 +et. Posons le changement de variable u=et (la fonction t 7→et ´etant C1), qui donnedu=etdtoudt=duu, il vient

I= Z e

1

u2

u(1 +u)du= Z e

1

u 1 +udu=

Z e

1

1 1

1 +u

du=e1(ln(1 +e)ln(2)) = ln(2) +e−1−ln(1 +e).

I Comme dans l’exemple pr´ec´edent, pour calculer une primitive d’une fraction rationnelle en et, on posera toujours le changement de variable u=et.

Remarque. Formule de changement de variables pour les primitives.

Siϕ:J Iest de classeC1 et sif :IKest continue, alors on a : Z

f(ϕ(x))ϕ0(x)dx =F(ϕ(x)) +CavecCK.

Exemple. Primitives dex7→ 1

(xa)2+b2 etx7→ 1

b2x2 (aRet b >0).

ˆ On effectue le changement de variables xa=bt, d’o`u dx =bdt et : Z dx

(xa)2+b2 = 1 b

Z dt 1 +t2 =1

barctan(t) +C=1 barctan

xa b

+C.

ˆ On effectue le changement de variables x=bt, d’o`u dx =bdt et : Z dx

a2x2 =

Z dt

1t2 = arcsin(t) +C= arcsinx b

+C.

3 Primitives de fractions rationnelles

On pr´esente des techniques pour d´eterminer `a l’aide de fonctions usuelles les primitives de fonctions rationnelles x7→F(x) =PQ(x)(x) o`uP et Qesignent des fonctions polynomiales `a coefficients r´eels.

3.1 D´ecomposition en ´el´ements simples

Supposons que Qsoit de la formeQ(x) = (xa1)m1. . .(xan)mn aveca1, . . . , an des r´eels deux

`

a deux distincts,m1, . . . , mnN, etP une fonction polynomiale de degr´e< n. Alors il existe des scalairesλ(1)1 , . . . , λ(1)m1, . . . , λ(n)1 ,· · · , λ(n)mnRtels que pour toutxR\{a1, . . . , an},

F(x) = λ(1)1

xa1 + λ(1)2

(xa1)2+· · ·+ λ(1)m1

(xa1)m1 +· · ·+ λ(n)1

xan +· · ·+ λ(n)mn

(xan)mn. (E) Propri´et´e 6(D´ecomposition en ´el´ements simples)

(7)

IPour d´eterminer une primitive deF = P

Q lorsqueQ est de la formeQ(x) = (xa1)m1. . .(xan)mn avec lesai des r´eels deux `a deux distincts, etP de degr´e < n, on proc`edera comme suit :

ˆ on d´ecompose en ´el´ements simples la fraction rationnelle P Q ;

ˆ on met tout au mˆeme d´enominateur et on calcule les scalaires λi par identification ;

ˆ on est alors ramen´e `a d´eterminer des primitives de chacun des termes λ

(j) i

(x−aj)i, ce qu’on sait faire.

Remarque. On verra qu’on peut toujours se ramener au cas o`u deg(P)< deg(Q), quitte `a faire la division euclidienne de la fonction polynomialeP parQ.

Exemple. ecomposer en ´el´ements simples la fraction rationnellef :x7→ 1−x12 = (1−x)(1+x)1 , et en d´eduire une primitive def.

La d´ecomposition en ´el´ements simples def est de la forme f(x) = a

x1+ b x+ 1

avec (a, b)R2(etxR\{±1}). Apr`es identification, on trouvea=12etb= 12. Ainsif(x) =12

1

x+1x−11 puis une primitive def sur un intervalle sur lequel elle est d´efinie estx7→ 12(ln(|x1|)ln(|x1|)) +C.

Exemple. ecomposer en ´el´ements simples la fraction rationnellef :x7→ x(x+1)2x+12, et en d´eduire une primitive def.

La d´ecomposition en ´el´ements simples def est de la forme f(x) = a

x+ 1 + b

(x+ 1)2 + c x

avec (a, b, c) R3 (et x R\{0,−1}). Apr`es identification on trouve a = −1, b = 1 et c = 1. Ainsi f(x) =x+11 +(x+1)1 2 +x1 puis une primitive def sur un intervalle sur lequel elle est d´efinie est

x7→ −ln(|x+ 1|) 1

x+ 1+ ln(|x|).

Exemple. Calculer Z 3

1

dt t(t+ 1)(t+ 2).

La d´ecomposition en ´el´ements simples de 1

t(t+ 1)(t+ 2) est de la forme 1

t(t+ 1)(t+ 2) = a t + b

t+ 1 + c t+ 2, aveca, b, cR. On obtienta=12,b=−1,c= 12. On obtient alors :

Z 3 1

dt

t(t+ 1)(t+ 2) =1 2ln

5 4

.

Exemple. Calculer une primitive deF(x) = 2x+ 1 x31.

On aP(x) = 2x+ 1,Q(x) =x31 = (x1)(x2+x+ 1). En particulierdeg(P)< deg(Q). Cependant,Qn’est pas de la forme propos´ee pr´ec´edemment, il n’est pas scind´e et poss`ede des racines complexes. On proc`edera alors de la mani`ere suivante.

ILorsque le polynˆome Q au d´enominateur poss`ede un facteur dans sa d´ecomposition du type (x2+bx+c)m avec mN etb, cRtels queb24c <0, on ajoutera dans la d´ecomposition en ´el´ements simples (E)deQ la composante suivante qui correspond `a ce facteur :

λ1x+µ1

x2+bx+c + λ2x+µ2

(x2+bx+c)2 +· · ·+ λmx+µm

(x2+bx+c)m,

(8)

o`u lesλi,µi sont des r´eels `a d´eterminer par identification.

La d´ecomposition en ´el´ements simples de 2x+ 1

x31 est donc de la forme 2x+ 1

x31 = a

x1 + bx+c x2+x+ 1 aveca, b, cR. On obtienta= 1,b=−1,c= 0. On obtient alors :

Z 2x+ 1 x31dx =

Z 1 x1dx

Z x

x2+x+ 1dx = ln(|x1|)

Z x

x2+x+ 1dx +C, avec C R. Reste alors `a d´eterminer une primitive de x 7→ x

x2+x+ 1. On explique cela dans la section suivante.

3.2 Cas particulier o`u deg(Q) = 2

On pr´ecise `a pr´esent le cas o`u le polynˆome au d´enominateur est de degr´e 2, ce qui est extrˆemement courant en pratique. On est donc dans la situation suivante :

F(x) = λx+µ ax2+bx+c

aveca, b, c, λ et µ des r´eels. On cherche une primitive pourF. Quitte `a factoriser par λ/a, on peut supposer quea= 1 etλ= 1. On note ∆ =b24cle discriminent deQ. On a alors plusieurs cas :

ˆ Si ∆>0,Qa deux racines r´eelles distinctesαet β. Alors : Z

F(x)dx =

Z x+µ

(xα)(xβ)dx.

On est alors ramen´e au cas pr´ec´edent : on d´ecompose en ´el´ements simples cette fraction pour en d´eterminer une primitive.

ˆ Si ∆ = 0, Qa une racine doubleα=2b, et on a : Z

F(x)dx =

Z x+µ

(xα)2dx = 1 xα+C.

ˆ Si ∆<0,Qa deux racines complexes conjugu´eesα±iβ. AlorsQ(x) = (x−α−iβ)(x−α+iβ) = (x−α)22 et on a :

Z

F(x)dx =

Z x+µ (xα)2+β2dx.

On fait alors apparaˆıtre la d´eriv´ee u0

u d’un logarithme : Z x+µ

(xα)2+β2dx =

Z xα

(xα)2+β2dx + (α+µ)

Z 1

(xα)2+β2dx

=1

2ln(xα)2+β2) +α+µ β arctan

xα β

+C.

Exemple. Calculer une primitive deF(x) = x+ 1 x25x+ 6

Le discriminant du polynˆomex25x+ 6 est strictement positif. On a donc deux racines r´eelles distinctes qui sont 2 et 3. On cherche alorsaetb tels que

x+ 1

x25x+ 6 = a

x2 + b x3. On montre quea=−3 etb= 4. On en d´eduit :

Z x+ 1

x25x+ 6dx =−3 Z 1

x2dx + 4 Z 1

x3 =−3 ln|x2|+ 4 ln|x3|+C.

(9)

Exemple. Calculer une primitive deF(x) = 2x+ 1 x31. On avait obtenu :

Z 2x+ 1 x31dx =

Z 1 x1dx

Z x

x2+x+ 1dx = ln(|x1|)

Z x

x2+x+ 1dx +C, avecCR. Reste alors `a d´eterminer une primitive dex7→ x

x2+x+ 1 : Z x

x2+x+ 1dx = 1 2

Z 2x+ 11 x2+x+ 1dx = 1

2

Z 2x+ 1

x2+x+ 1dx1 2

Z 1 x2+x+ 1dx

= 1

2ln(x2+x+ 1)1 2

Z 1

(x+ 1/2)2+ 3/4dx +C

= 1

2ln(x2+x+ 1)1 2 × 2

3arctan 2

3(x+ 1/2)

+C.

Finalement, une primitive deF(x) = 2x+ 1

x31 est donn´ee parx7→ln(|x−1|)−12ln(x2+x+1)+1

3arctan

2x+ 1

3

+ C.

Exemple. Calculer une primitive deF(x) = x2x+ 1 x2+x+ 1. Tout d’abord, on se ram`ene au cas trait´e plus haut en ´ecrivant :

F(x) = (x2+x+ 1)2x

x2+x+ 1 = 1 2x x2+x+ 1.

Le discriminant du polynˆome au d´enominateur est strictement n´egatif. On fait apparaˆıtre la d´eriv´ee d’un logarithme puis on int`egre :

Z

F(x)dx =x

Z (2x+ 1)1

x2+x+ 1 dx =x

Z 2x+ 1 x2+x+ 1dx +

Z 1

(x1/2)2+ 3/4dx

=xln(x2+x+ 1) + 2

3arctan2x+ 1

3 +C.

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