Herv ´e Hocquard
Universit ´e de Bordeaux, France
23 septembre 2015
Un rep `ere orthogonal
O,−→i ,−→j
ayant ´et ´e fix ´e, une unit ´e d’aire est d ´efinie de la mani `ere suivante :
I K J
~ı
~ u.a.
1u.a.=aire du rectangleOIKJ
x y
O
D ´efinition
Soit f une fonction continue et positive sur un intervalle[a;b]et Cf sa courbe repr ´esentative dans un rep `ere orthogonal
O,−→i ,−→j . Le r ´eel, not ´e
Z b a
f(x)dx, est l’aire, en unit ´es d’aire, du domaine Dd ´elimit ´e par Cf, l’axe des abscisses et les droites d’ ´equations x=a et x=b.
a
f(x)dx se lit somme de a `a b de f(x)dx ou int ´egrale de a `a b de f .
y=f(x)
a b
DomaineD Zb
a
f(x)dx=aire du domaineD
x y
O
D ´efinition
Si f est une fonction continue et n ´egative sur[a;b], on a la d ´efinition suivante :
y=f(x)
a b
DomaineD
Zb
a
f(x)dx=-(aire du domaineD)
x y
O
Si f est continue sur l’intervalle[a;b], alors on d ´efinitRabf(x)dx de la mani `ere suivante :
y=f(x)
a b
D1
D2
Zb
a
f(x)dx=aire du domaineD1-(aire du domaineD2)
x y
O
Remarque
On admet pour l’instant l’ ´egalit ´e suivante :
si f est une fonction continue sur[a;b], alors, pour tout c∈[a;b],
Z c
c
f(x)dx=0
D ´efinition
Il est un cas o `u, si la fonction f n’est pas continue sur[a;b], on peut n ´eanmoins d ´efinirRabf(x)dx , c’est le cas des fonctions en escalier.
Si f est d ´efinie ainsi :
1 si x∈[x0;x1[, f(x) =c1
2 si x∈[x1;x2[, f(x) =c2
3 si x∈[x2;x3[, f(x) =c3
4 si x∈[x3;x4], f(x) =c4
alorsRabf(x)dx=somme des aires des rectangles situ ´es au-dessus de l’axe des abscisses-(somme des aires des rectangles en dessous de l’axe des abscisses).
D ´efinition
+ +
− + c1
c2
c3
c4
x0=a x1 x2 x3 x4=b x y
O
Th ´eor `eme
On admet pour l’instant, la d ´efinition de l’int ´egrale ayant ´et ´e donn ´ee pr ´ec ´edemment, que
Z b
a
f(x)dx=− Z a
b
f(x)dx
La notion de primitive nous permettra de valider cette propri ´et ´e dans quelques instants.
Th ´eor `eme-Lin ´earit ´e
Si f et g sont deux fonctions continues sur[a;b]etα un r ´eel, alors on a :
Z b
a
f(x)dx+ Z b
a
g(x)dx= Z b
a
(f(x) +g(x))dx
et
Z b
a αf(x)dx=αZ b
a
f(x)dx
Soit f une fonction continue sur[a;c], alors :
y=f(x)
a b c
Z b
a
f (x)dx +
Z cb
f (x)dx =
Z ca
f (x)dx
x y
O
Th ´eor `eme
Si f et g sont continues sur[a;b]et si, pour tout x ∈[a;b], g(x)≤f(x)alors on a :
y=f(x) y=g(x)
a b
Z b
a g(x)dx≤Zabf(x)dx
x y
O
S’il existe m et M tels que, pour tout x∈[a;b], m≤f(x)≤M alors on a :
y=f(x)
a b
A B
F E
D C
M
m
m(b−a)≤Zabf(x)dx≤M(b−a)
x y
O
Th ´eor `eme
Si f est une fonction continue sur un intervalle I ; a et b sont deux r ´eels distincts de l’intervalle I.
Alors il existe un r ´eel c entre a et b tel que Z b
a
f(x)dx= (b−a)f(c)
Le nombre 1 b−a
Z b
a
f(x)dx est appel ´e valeur moyenne de f entre a et b.
Preuve-Premier cas : a<b
Puisque f est croissante, pour tout r ´eel x dans[a;b], f(a)≤f(x)≤f(b). On a alors
Preuve-Premier cas : a<b
Puisque f est croissante, pour tout r ´eel x dans[a;b], f(a)≤f(x)≤f(b). On a alors
f(a)(b−a)≤ Z b
a
f(x)dx≤f(b)(b−a)et, puisque b−a>0, f(a)≤ 1
b−a Z b
a
f(x)dx≤f(b).
Preuve-Premier cas : a<b
Puisque f est croissante, pour tout r ´eel x dans[a;b], f(a)≤f(x)≤f(b). On a alors
f(a)(b−a)≤ Z b
a
f(x)dx≤f(b)(b−a)et, puisque b−a>0, f(a)≤ 1
b−a Z b
a
f(x)dx≤f(b).
Le r ´eel 1 b−a
Z b
a
f(x)dx est dans l’intervalle[f(a);f(b)], donc il existe c dans[a;b]tel que : 1
b−a Z b
a
f(x)dx=f(c).
Preuve-Second cas : a>b
A vous de jouer... `
Introduction
On s’int ´eresse `a la fonction f:x∈R+7−→0,9×e−0,9x. SoitA la fonction qui, `a tout r ´eel x positif, associe A(x) =
Z x
0 0,9 e−0,9tdt.
Alors, pour tout r ´eel a positif, le r ´eelA(a+h)−A(a)
repr ´esente l’aire du domaine colori ´e en bleue ci-apr `es (on se place dans le cas o `u h est strictement positif).
Introduction
a a+h
f(a+h) f(a)
Cf: y= 0,9×e−0,9x
x y
O
Introduction
En utilisant les in ´egalit ´es de la moyenne d ´ecrites plus haut, on peut ´ecrire :
h×f(a+h)≤A(a+h)−A(a)≤h×f(a) d’o `u
Introduction
En utilisant les in ´egalit ´es de la moyenne d ´ecrites plus haut, on peut ´ecrire :
h×f(a+h)≤A(a+h)−A(a)≤h×f(a) d’o `u
f(a+h)≤A(a+h)−A(a)
h ≤f(a)
Introduction
De la m ˆeme mani `ere, en consid ´erant h strictement n ´egatif, on obtient :
f(a)≤A(a+h)−A(a)
h ≤f(a+h)
Introduction
De la m ˆeme mani `ere, en consid ´erant h strictement n ´egatif, on obtient :
f(a)≤A(a+h)−A(a)
h ≤f(a+h)
Si on fait tendre h vers 0 et en tenant compte du fait que la fonction f est continue surR, donc surR+en particulier, on obtient, apr `es passage `a la limite :
hlim→0
A(a+h)−A(a)
h =f(a)
Ce qui nous permet de dire que la fonction A :x7−→
Z x 0
f(t)dt
est d ´erivable surR+ et v ´erifie
A′(x) =f(x)
La fonctionA est appel ´ee primitive de la fonction f surR+.
Introduction
Ce qui nous permet de dire que la fonction A :x7−→
Z x 0
f(t)dt
est d ´erivable surR+ et v ´erifie
A′(x) =f(x)
La fonctionA est appel ´ee primitive de la fonction f surR+. En effet, si l’on consid `ere la fonction F , d ´efinie surR, par
F(x) =A(x) +e−0.9x
on voit que, la fonction F ´etant manifestement d ´erivable surR+, F′(x) =0, pour tout x≥0, donc F(x) =K constante.
D’o `u : F(x) =F(0) =1.
Introduction Autrement dit,
A(x) =1−e−0.9x pour tout x≥0 or
Z 1
0
f(t)dt=A(1) donc
Z 1
0
f(t)dt=1−e−0.9
D ´efinition
f est une fonction d ´efinie sur un intervalle I. La fonction F est une primitive de f sur I si, pour tout x dans I, F′(x) =f(x) (implicitement, cela suppose que F soit d ´erivable sur I).
D ´efinition
f est une fonction d ´efinie sur un intervalle I. La fonction F est une primitive de f sur I si, pour tout x dans I, F′(x) =f(x) (implicitement, cela suppose que F soit d ´erivable sur I).
Th ´eor `eme
Si f est une fonction d ´efinie sur un intervalle I. Si F est une primitive de f sur I, alors f admet une infinit ´e de primitives.
Les autres primitives de f sur I sont d ´efinies par G(x) =F(x) +K o `u K est une constante r ´eelle.
Preuve
F est d ´erivable sur I et F′=f . La fonction G est aussi d ´erivable sur I avec G′=F′=f . Donc G est une primitive de f sur I.
Preuve
F est d ´erivable sur I et F′=f . La fonction G est aussi d ´erivable sur I avec G′=F′=f . Donc G est une primitive de f sur I.
Inversement, si G est une primitive de f sur I alors G′=f=F′ d’o `u G′−F′=0.
Preuve
F est d ´erivable sur I et F′=f . La fonction G est aussi d ´erivable sur I avec G′=F′=f . Donc G est une primitive de f sur I.
Inversement, si G est une primitive de f sur I alors G′=f=F′ d’o `u G′−F′=0.
La d ´eriv ´ee de G−F est nulle sur l’intervalle I donc G−F est constante sur I, il existe donc un r ´eel K tel que pour tout x de I, G(x)−F(x) =K , d’o `u le r ´esultat.
Th ´eor `eme
Soit f une fonction admettant des primitives sur I.
Soient x0est un r ´eel donn ´e appartenant `a I et y0un r ´eel quelconque.
Alors il existe une unique primitive F de f sur I telle que F(x0) =y0.
Th ´eor `eme
Soit f une fonction continue sur un intervalle I ; a est un r ´eel de I.
Alors la fonction F d ´efinie sur I par F(x) = Z x
a
f(t)dt est l’unique primitive de f sur I telle que F(a) =0.
Les op ´erations sur les fonctions d ´erivables et la d ´efinition d’une primitive conduisent aux r ´esultats suivants :
si F et G sont des primitives des fonctions f et g sur un intervalle I, alors F+G est une primitive de f+g sur I.
Si F est une primitive de la fonction f sur un intervalle I et λ un r ´eel, alorsλF est une primitive deλf sur I.
De m ˆeme, les r ´esultats connus sur les d ´eriv ´ees des fonctions usuelles donnent par lecture inverse le tableau des primitives suivant :
Fonction f Primitive F Intervalle I
a (constante) ax R
xn(n∈Z\ {−1}) xn+1
n+1 Rsi n≥0 et]0; +∞[ou]−∞;0[si n<0
√1
x 2√
x ]0; +∞[
1
x ln x ]0; +∞[
ex ex R
Fonction f Primitive F Remarques
u′un(n∈Z\ {−1}) un+1
n+1 si n<0, pour tout x tel que u(x)6=0
u′
√u 2√u u>0 sur I
u′
u ln(|u|) u6=0 sur I
u′eu eu
x7−→u(ax+b)(a6=0) x7−→1
aU(ax+b) U primitive de u sur I
Remarque
On peut ajouter `a chaque primitive d ´etermin ´ee une constante K pour obtenir toutes les primitives.
Remarque
On peut ajouter `a chaque primitive d ´etermin ´ee une constante K pour obtenir toutes les primitives.
Th ´eor `eme fondamental de l’analyse
Si f est une fonction continue sur un intervalle I, F est une primitive de f sur I, a et b sont deux r ´eels de I. Alors :
Z b a
f(x)dx=F(b)−F(a)
Preuve
On sait que la fonction G:x 7−→
Z x a
f(t)dt est la primitive de f sur I telle que G(a) =0.
Preuve
On sait que la fonction G:x 7−→
Z x a
f(t)dt est la primitive de f sur I telle que G(a) =0.
Si F est une primitive de f sur I, alors il existe k∈Rtel que pour tout x de I, G(x) =F(x) +k . Or G(a) =0, d’o `u k=−F(a) et on obtient :
Z x a
f(t)dt=F(x)−F(a).
Preuve
On sait que la fonction G:x 7−→
Z x a
f(t)dt est la primitive de f sur I telle que G(a) =0.
Si F est une primitive de f sur I, alors il existe k∈Rtel que pour tout x de I, G(x) =F(x) +k . Or G(a) =0, d’o `u k=−F(a) et on obtient :
Z x a
f(t)dt=F(x)−F(a).
En posant x=b, on obtient bien Z b
a
f(t)dt=F(b)−F(a).
Notation
Z b a
f(x)dx= [F(x)]ba=F(b)−F(a)
Notation
Z b a
f(x)dx= [F(x)]ba=F(b)−F(a)
Remarque
Cela permet de valider la formule : Z b
a
f(x)dx = [F(x)]ba=F(b)−F(a)
= −(F(a)−F(b))
= −
Z a
b
f(x)dx
Exercice Calculer I=
Z 2
1 (x−3)(x−9)dx.
Exercice Calculer I=
Z 2
1 (x−3)(x−9)dx.
I=34 3
Th ´eor `eme
Si u et v sont deux fonctions d ´erivables sur un intervalle I, telles que leurs d ´eriv ´ees u′et v′ soient continues sur I.
Alors pour tous r ´eels a et b de I : Z b
a
u(t)v′(t)dt= [u(t)v(t)]ba− Z b
a
u′(t)v(t)dt
Preuve
La fonction uv est d ´erivable sur I avec(uv)′=u′v+uv′. Ainsi uv′= (uv)′−u′v .
Puisque uv′,(uv)′ et u′v sont continues sur I, on en d ´eduit que :
Preuve
La fonction uv est d ´erivable sur I avec(uv)′=u′v+uv′. Ainsi uv′= (uv)′−u′v .
Puisque uv′,(uv)′ et u′v sont continues sur I, on en d ´eduit que :
Z b
a
(uv′)(t)dt= Z b
a
[(uv)′(t)−(u′v)(t)]dt
Preuve
La fonction uv est d ´erivable sur I avec(uv)′=u′v+uv′. Ainsi uv′= (uv)′−u′v .
Puisque uv′,(uv)′ et u′v sont continues sur I, on en d ´eduit que :
Z b
a
(uv′)(t)dt= Z b
a
[(uv)′(t)−(u′v)(t)]dt et par lin ´earit ´e de l’int ´egration :
Z b
a (uv′)(t)dt= Z b
a (uv)′(t)dt− Z b
a (u′v)(t)dt
Preuve
Or uv est une primitive de(uv)′sur I, donc Z b
a (uv)′(t)dt= [u(t)v(t)]ba
Preuve
Or uv est une primitive de(uv)′sur I, donc Z b
a (uv)′(t)dt= [u(t)v(t)]ba Ainsi, on obtient :
Z b a
u(t)v′(t)dt= [u(t)v(t)]ba− Z b
a
u′(t)v(t)dt
Exercice Calculer J=
Z 2
1 xln(x)dx.
Exercice Calculer J=
Z 2
1 xln(x)dx.
J =2ln(2)−3 4
Th ´eor `eme
Soientϕ une fonction de classeC1sur un intervalle I deRet f une fonction de classeC1sur un intervalle J deR(fonctions `a valeurs dansR). On suppose queϕ(I)⊂J.
Alors :
Z b
a
f(ϕ(t))ϕ′(t)dt= Z ϕ(b)
ϕ(a) f(x)dx
Exercice Calculer K =
Z 2
1
dx
x(1+ln(x)) (on posera u=1+ln(x)).
Exercice Calculer K =
Z 2
1
dx
x(1+ln(x)) (on posera u=1+ln(x)).
K =ln(1+ln(2))
Th ´eor `eme
Soit f ∈C([−a,a],R). Alors : Z a
−a
f =2 Z a
0
f si f est paire
Z a
−a
f =0 si f est impaire Soit f ∈C(R,R)p ´eriodique de p ´eriode T . Alors :
Z a+T
a
f = Z T
0
f
Introduction
Le corps des fractions de l’anneau int ´egreR[X]se noteR(X) dont les ´el ´ements sont de la forme PQ; o `u P et Q deux
polyn ˆomes tels que Q6=0 et s’appellent des fractions rationnelles.
Cette ecriture est dite irr ´eductible lorsque P∧Q=1.
Toute fraction rationnelle peut s’ ´ecrire sous une forme irr ´eductible...
D ´efinition
Le degr ´e d’une fraction rationnelle PQ est d ´efini `a l’aide des relations :
deg
P
Q
=−∞si P Q =0 deg
P
Q
=deg(P)−deg(Q)sinon
Le degr ´e d’une fraction rationnelle est donc un ´el ´ement de Z∪ {−∞}.
D ´efinition
Soit F=QP ´ecrite sous sa forme irr ´eductible, les p ˆoles de F sont exactement les racines de Q, les multiplicit ´es de ses racines de Q sont appel ´es aussi multiplicit ´es des p ˆoles associ ´es pour la fraction rationnelle F .
D ´efinition
Soit F=QP ´ecrite sous sa forme irr ´eductible, les p ˆoles de F sont exactement les racines de Q, les multiplicit ´es de ses racines de Q sont appel ´es aussi multiplicit ´es des p ˆoles associ ´es pour la fraction rationnelle F .
Remarque
Pour d ´eterminer les p ˆoles d’une fraction rationnelle il faut avant toute autre chose la simplifier et l’ ´ecrire sous sa forme
irr ´eductible.
D ´efinition
La partie enti `ere d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique polyn ˆome not ´e E(F)v ´erifiant la propri ´et ´e :
deg(F−E(F))<0.
rationnelle
D ´efinition
La partie enti `ere d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique polyn ˆome not ´e E(F)v ´erifiant la propri ´et ´e :
deg(F−E(F))<0.
Remarque
Si F=QP la partie enti `ere de F est exactement le quotient de la division euclidienne de P par Q.
D ´efinition
La partie enti `ere d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique polyn ˆome not ´e E(F)v ´erifiant la propri ´et ´e :
deg(F−E(F))<0.
Remarque
Si F=QP la partie enti `ere de F est exactement le quotient de la division euclidienne de P par Q.
Exercice
D ´eterminer la partie enti `ere de F(x) =X3+2X2−3X+2 X2−1 .
rationnelle
D ´efinition
La partie polaire relative `a un p ˆole a d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique fraction rationnelle not ´ee Fav ´erifiant la propri ´et ´e suivante : a n’est pas un p ˆole de F−Fa.
D ´efinition
La partie polaire relative `a un p ˆole a d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique fraction rationnelle not ´ee Fav ´erifiant la propri ´et ´e suivante : a n’est pas un p ˆole de F−Fa.
Remarque
Si a est un p ˆole de multiplicit ´e r dans F , alors la partie polaire relative `a a dans F est de la forme :
Fa(X) = λ1
X−a+ λ2
(X−a)2+. . . λr
(X−a)r
rationnelle
D ´efinition
La partie polaire relative `a un p ˆole a d’une fraction rationnelle F est par d ´efinition l’unique fraction rationnelle not ´ee Fav ´erifiant la propri ´et ´e suivante : a n’est pas un p ˆole de F−Fa.
Remarque
Si a est un p ˆole de multiplicit ´e r dans F , alors la partie polaire relative `a a dans F est de la forme :
Fa(X) = λ1
X−a+ λ2
(X−a)2+. . . λr
(X−a)r
Toute fraction rationnelle se d ´ecompose en ´el ´ements simples de fac¸on unique comme somme de sa partie enti `ere et toutes les parties polaires relatives `a ses p ˆoles.
sa d ´ecomposition en ´el ´ements simples est obtenu `a l’aide de la formule de Taylor `a l’ordre r−1 appliqu ´ee au polyn ˆome P au point a, plus pr ´ecis ´ement :
P(X) =P(a) +P′(a)(X−a) +. . .P(r−1)(a)
(r−1)! (X−a)r−1 d’o `u
F(X) = P(r−1)(a) (r−1)!
1
X−a+. . . P(a)
(X−a)r
Si F(X) =(XP(X)−a)r avecdeg(P)<r admet un unique p ˆole a, alors sa d ´ecomposition en ´el ´ements simples est obtenu `a l’aide de la formule de Taylor `a l’ordre r−1 appliqu ´ee au polyn ˆome P au point a, plus pr ´ecis ´ement :
P(X) =P(a) +P′(a)(X−a) +. . .P(r−1)(a)
(r−1)! (X−a)r−1 d’o `u
F(X) = P(r−1)(a) (r−1)!
1
X−a+. . . P(a)
(X−a)r
Exercice
D ´ecomposer la fraction rationnelle suivante en ´el ´ements simples :
F(X) = 2X+1 (X−1)2
A retenir`
Si a est un p ˆole de F de multiplicit ´e r dans F , alors le coefficientλr de (X1
−a)r dans la partie polaire de F relative `a a est obtenu `a l’aide de la formuleλr= lim
X→a(X−a)rF(X).
A retenir`
Si a est un p ˆole de F de multiplicit ´e r dans F , alors le coefficientλr de (X1
−a)r dans la partie polaire de F relative `a a est obtenu `a l’aide de la formuleλr= lim
X→a(X−a)rF(X).
Exercice
D ´ecomposer la fraction rationnelle suivante en ´el ´ements simples :
F(X) = 1 X2−5X+4
A retenir ou pas`
Si a est un p ˆole simple de F=QP (de multiplicit ´e 1), alors la partie polaire de F relative au p ˆole a est de la forme
Fa(X) =Xλ−a o `uλ =QP(a)′(a).
A retenir ou pas`
Si a est un p ˆole simple de F=QP (de multiplicit ´e 1), alors la partie polaire de F relative au p ˆole a est de la forme
Fa(X) =Xλ−a o `uλ =QP(a)′(a). Exercice
D ´ecomposer la fraction rationnelle suivante en ´el ´ements simples :
F(X) = 1 X2−5X+4
Si a est un p ˆole double de F =PQ (de multiplicit ´e 2), alors la partie polaire de F relative au p ˆole a est de la forme :
Fa(X) = λ
X−a+ µ (X−a)2
o `uµ=2P(a)Q′′(a) ;λ= 233P′(a)Q(Q′′(a)′′(a))−P(a)Q2 ′′′(a).
A ne pas retenir
Si a est un p ˆole double de F =PQ (de multiplicit ´e 2), alors la partie polaire de F relative au p ˆole a est de la forme :
Fa(X) = λ
X−a+ µ (X−a)2
o `uµ=2P(a)Q′′(a) ;λ= 233P′(a)Q(Q′′(a)′′(a))−P(a)Q2 ′′′(a).
Exercice
D ´ecomposer la fraction rationnelle suivante en ´el ´ements simples :
F(X) = 2X+1 (X−1)2
Soit F une fraction rationnelle paire ou impaire et a un p ˆole de F de partie polaire dans F ´egale `a
Fa(X) =Xλ−1a+(Xλ2
−a)2+. . .(Xλ−ra)r, alors−a est aussi un p ˆole de F de m ˆeme multiplicit ´e que a et dont la partie polaire dans F est :
Si F paire, F−a(X) =X−+aλ1 +(Xλ+a)2 2+. . .((X−1)+a)rλrr. Si F impaire, F−a(X) = X+aλ1 +(X−+a)λ22+. . .(−(X+a)1)r+1λrr.
Dans ce cas si(ai)1≤i≤r sont les racine de P de multiplicit ´eαi, alors ce sont des p ˆoles simple de F , et la d ´ecomposition en
´el ´ement simple de F est donn ´ee `a l’aide de la formule : P′(X)
P(X) =
∑
r i=1λi
X−ai
Vous pouvez aussi d ´ecomposer une fraction en ´el ´ements simples en utilisant la m ´ethode d’identification...mais bon courage...