• Aucun résultat trouvé

Devoir Maison 1 - corrig´ e

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Devoir Maison 1 - corrig´ e"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

Math´ematiques 3 DM1 CUPGE 2`eme ann´ee - automne 2020

Devoir Maison 1 - corrig´ e

Exercice 1. Un calcul de d´eriv´ee ?.

Soit f : R → R la fonction x 7→ 1+xx36. Montrer que f est 15 fois d´erivable en 0 et d´eterminer f(15)(0).

Solution de l’exercice 1.La fonctionf est de classeCpar composition et quotient de fonctions de classe C (le d´enominateur ´etant bien toujours non nul).

Calculons le DL15(0) def. On a 1 1 +y =

y→01−y+y2+o(y2), donc par composition 1 1 +x6 =

x→01−

x6+x12+o(x12), et donc en faisant le produit par x3 on obtient f(x) =

x→0x3−x9+x15+o(x15).

D’apr`es le th´eor`eme de Taylor-Young appliqu´e `a f qui est bien de classe C15 et l’unicit´e des coefficients dans les d´eveloppements limit´es, on a alors f(15)15!(0) = 1, et doncf(15)(0) = 15!.

Exercice 2. Int´egrales de Bertrand au voisinage de z´ero.

Soient α, β ∈R.

1. Soit ξ <1/e. Montrer que Z 1/e

ξ

dx

xα|ln|β(x) = Z 1ξ

e

dt t2−αlnβ(t) 2. En d´eduire la caract´erisation de la convergence de l’int´egrale

Z 1/e

0

dx

xα|ln|β(x) vue en cours.

Solution de l’exercice 2.

1. Il s’agit d’effectuer le changement de variable t = 1x, valide car la fonction t 7→ 1t est bien C1 sur [ξ,1e]. On a alors dt =−dxx2 et donc dx = −dtt2. De plus, on a que pour tout x∈ [ξ,1/e], ln(x) 60 donc |ln(x)|= −ln(x) = lnt. Ainsi, en effectuant le changement de variable ´evoqu´e plus haut, on obtient bien

Z 1/e

ξ

dx

xα|ln|β(x) = Z 1/e

ξ

dx xα(−ln(x))β

= Z 1ξ

e

dt t2−α(ln(t))β.

2. On a queξ →0 ssi 1ξ →+∞, donc d’apr`es la question pr´ec´edente, l’int´egrale Z 1/e

0

dx xα|ln|β(x) converge ssi l’int´egrale

Z +∞

e

dt

t2−αlnβ(t)converge. D’apr`es le cours, ceci a lieu ssi 2−α >1 ou (2−α= 1 etβ >1), ce qui ´equivaut encore `aα <1 ou (α = 1 etβ >1), comme vu en cours.

Universit´e de Paris 1 UFR de math´ematiques

(2)

Math´ematiques 3 DM1 CUPGE 2`eme ann´ee - automne 2020 Exercice 3. Int´egrale impropres.

Etudier la convergence des int´´ egrales impropres suivante :

1.

Z +∞

0

sin 1

t

dt.

2.

Z +∞

0

sint t dt.

3.

Z +∞

0

√tsin(1/t2) ln(1 +t) dt.

4.

Z +∞

1

ln(t2−t) (1 +t)2 dt.

Solution de l’exercice 3.

1. Pour t > 1, on a 0 6 sin(1/t), et de plus comme limt→+∞1

t = 0, on a par composition que sin(1/t) ∼ 1/t quand t → +∞. Or l’int´egrale impropre R+∞

1 dt

t diverge, donc en particulierR+∞

0 sin(1/t)dt diverge.

2. Remarquons que la fonction f :t 7→ sintt est prolongeable par continuit´e en 0 en posant f(0) = 1. On a donc seulement une impropret´e en +∞. Comme pour l’int´egrale de cost/t, on doit revenir `a la d´efinition et passer par une int´egration par parties.

Soit doncξ >1, les fonctionsu:t7→ −cost v:t7→ 1t ´etant de classeC1 sur [1, ξ], on a par int´egration par parties :

Z ξ

1

sint t dt =

−cost t

ξ

1

− Z ξ

1

cost t2 dt

=

cos 1−cosξ ξ

− Z ξ

1

cost t2 dt

Or pour tout t>1 on a cost2t

6 t12 et R+∞

1 1

t2 est une int´egrale de Riemann convergence (l’exposant ´etant 2 > 1). Ainsi, R+∞

1 cost

t2 dt est une int´egrale absolument convergente, donc convergente, donc l’expression Rξ

1 cost

t2 dt admet une limite finie quand ξ tend vers +∞. Enfin, lim

ξ→+∞

cos 1−cosξ ξ

= cos 1 donc limξ→+∞

Rξ 1

sint

t dt exite et est finie : l’int´egrale

Z +∞

0

sint

t dt. est convergente.

On va maintenant montrer que l’int´egrale n’est pas absolument convergente. Pour tout k ∈ N, tout t ∈ [kπ+ π4, kπ+ 4 ] on a|sint| > 12. Fixons K ∈ N, alors en utilisant la positivit´e et le fait que les intervalles [kπ+ π4, kπ+ 4 ] sont disjoints pour k = 0, ..., K, on a

Z (K+1)π

0

sint t

dt >

K

X

k=0

Z kπ+4

kπ+π4

sint t

dt

>

K

X

k=0

√ 1

2(kπ+π4).

Or le terme de la s´erie obtenue ´equivaut `a 2kπ1 quand k → +∞, et comme la s´erie harmonique diverge, on conclut que limK→+∞

R(K+1)π 0

sintt

dt = +∞, et en particulier l’int´egrale

Z +∞

0

sint

t dt ne converge pas absolument.

Universit´e de Paris 2 UFR de math´ematiques

(3)

Math´ematiques 3 DM1 CUPGE 2`eme ann´ee - automne 2020 3. Ici on a deux impropret´es : en 0 et en +∞. Quandttend vers +∞, on a que l’int´egrande

est positive et ´equivaut `a t3/21ln(t) et donc l’int´egrale R+∞

1

tsin(1/t2)

ln(1+t) dt converge (absolu- ment). Enfin pour t ∈]0,1[, on a

tsin(1/t2) ln(1+t)

6

t

ln(1+t)t→0 1

t donc l’int´egrale converge absolument (crit`ere de Riemann). Ainsi, l’int´egrale impropre R+∞

0

tsin(1/t2)

ln(1+t) dt converge absolument.

4. La fonction t 7→ ln(tln(1+t)2−t)(1 +t)2 est continue sur ]1,+∞[, il y a donc une impropret´e en +∞et en 1. Or on a pour toutt >1 l’´egalit´e : ln(t2−t) = ln(t(t−1)) = ln(t) + ln(t−1).

La fonction f1 : t 7→ (1+t)lnt2 est continue sur [1,+∞[ donc dans R+∞

1

lnt

(1+t)2dt, la seule impropret´e est en +∞, or f1(t) ∼t→+∞ lnt

t2 > 0 dont l’int´egrale converge d’apr`es le crit`ere de Bertrand. Pour conclure que notre int´egrale initiale converge, il suffit de montre que R+∞

1 f2(t)dt converge, o`u f2(t) = ln(t−1)(1+t)2. Par le mˆeme argument que pour f1, on a convergence de l’int´egrale en +∞, donc il suffit de montrer queR2

1 f2(t)dt converge. Soit ξ > 1, alors R2

ξ f2(t)dt = R2 ξ

ln(t−1) (1+t)2 =R1

ξ−1 lnt

(2+t)2dt, la derni`ere ´egalit´e ´etant obtenue par changement de variable. Or (2+t)|lnt|2 6 |ln(t)| pour tout t > 0 donc l’int´egrale R1

0

|lnt|

(2+t)2dt converge donc l’int´egrale R1

0 lnt

(2+t)2dt converge absolument, donc limξ→1

R1 ξ−1

|lnt|

(2+t)2dt est finie, et donc on a bien que notre int´egrale initiale est absolument convergente, ce qui finit la preuve.

Exercice 4. Int´egrale `a param`etre.

Soit f une fonction `a valeurs r´eelles de classe C1 sur [0,+∞[. D´emontrer que la fonction G : [0,+∞[→R d´efinie par : pour tout x∈[0,+∞[,

G(x) = Z x

x

f(t)dt

est de classeC1 sur ]0,+∞[, puis trouver une condition n´ecessaire et suffisante pour qu’elle soit d´erivable en 0.

Solution de l’exercice 4.On d´efinit F : [0,+∞[→ R par : pour tout x> 0, F(x) = Rx

0 f(t)dt.

D’apr`es le th´eor`eme fondamental de l’int´egration, F est de classe C1 et a pour d´eriv´ee f. De plus, d’apr`es la relation de Chasles, on aG(x) = F(x)−F(√

x), donc par composition et somme G est de classe C1 sur ]0,+∞[. Comme F est d´erivable en 0, on a de plus que G est d´erivable en 0 ssi x7→F(√

x) est d´erivable en 0. Deux cas se pr´esentent :

— Sif(0) 6= 0, on a que F0(0) 6= 0, et donc comme F(0) = 0 le DL1(0) de F nous donne que F(x)∼x→0 f(0)x. Donc F(√

x)∼x→0

√x, et donc on a F(

x)−F( 0)

x−01x [x→0], en particulier x 7→ F(√

x) n’est pas d´erivable en 0 car son taux d’accroissement en 0 diverge, et doncG n’est pas d´erivable en 0.

— Si f(0) = 0, on a comme f est C1 que f(x) =x→0xf0(0) +o(x) d’apr`es le th´eor`eme de Taylor-Young, et donc en int´egrantF(x) =x→0 x2

2 f0(0) +o(x2). Comme limx→0+

√x= 0, on en d´eduit F(√

x) =x→0+ x

2f0(0) +o(x), et donc x 7→ F(√

x) est bien d´erivable en 0 car elle est continue et admet un d´eveloppement limit´e `a l’ordre 1 en 0. Ainsi G est d´erivable en 0.

On conclut que G est d´erivable en 0 ssif(0) = 0.

Exercice 5. Ensembles adjacents et s´eries altern´ees.

Universit´e de Paris 3 UFR de math´ematiques

(4)

Math´ematiques 3 DM1 CUPGE 2`eme ann´ee - automne 2020 Soient A et B deux sous-ensembles non vides de R. On suppose que pour tout a ∈ A et tout b∈B on aa 6b.

1. Justifier l’existence de supA et infB.

2. On suppose de plus que A et B sont adjacentes : pour tout > 0, il existe a ∈ A et b∈B tels que |a−b|< . Montrer qu’alors supA= infB. La r´eciproque est-elle vraie ? 3. Soit (un) une suite d´ecroissante de r´eels positifs. Soit (Sn) la suite des sommes partielles

de la s´erie de terme g´en´eral (−1)nun, soit B ={S2n :n ∈N} etA={S2n+1: n∈N}.

a) Montrer que pour tout a∈A et toutb ∈B on a a6b.

b) Donner une condition n´ecessaire et suffisante pour que supA= infB.

Solution de l’exercice 5.

1. Comme B est non vide, on fixe b0 ∈ B. Alors pour tout a ∈ A on a a 6 b0 donc A est major´e. Or il est non vide, donc il admet une borne sup´erieure. De mˆeme comme A est non vide, on peut fixera0 ∈A et voir qu’il minore B. Ce dernier ´etant non vide, il admet une borne inf´erieure.

2. Soitb∈B, alorsbmajoreAdonc supA6b. Donc supAminoreB, donc supA 6infB.

Supposons par l’absurde supA6= infB alors supA <infB, soit = infB−supA >0, alors pour touta∈A et tout b∈B on a

a6supA <infB 6b

doncb−a >infB−supA>, ce qui contredit l’´enonc´e. Ainsi on a bien supA= infB.

3. Soit (un) une suite d´ecroissante de r´eels positifs. Soit (Sn) la suite des sommes partielles de la s´erie de terme g´en´eral (−1)nun, soit B ={S2n :n ∈N} etA={S2n+1: n∈N}.

a) Comme dans le cours, on montre queS2nest d´ecroissante, que S2n+1 est croissante, et que S2n > S2n+1 pour tout n, ce qui implique que S2n > S2m+1 pour tout n, m∈N: en effet sinon on aS2n < S2m+1, supposonsn < m, alors par d´ecroissance de la suite (S2n) on a toujours S2m 6 S2n < S2m+1, absurde. Le cas m > n est similaire.

b) La condition n´ecessaire et suffisante est queun →0. En effet on a alorsS2n−S2n+1 = un+1 → 0 ce qui ´etablit l’adjacence de A et B, donc supA = infB d’apr`es la question 2. R´eciproquement si supA= infB, d’apr`es la question 2 si on fixe >0 on trouve m, n ∈ N tels que |S2m+1−S2n| < , et comme S2m+1 6 S2n on a S2n < +S2m+1. Si n < m on trouve par croissance S2m < S2m+1 +, sinon par d´ecroissanceS2n< S2n+1+. En particulier pour tout >0 on trouvek∈Ntel que u2k+1 < , et comme la suite (un) est d´ecroissante `a valeurs positives, on conclut que limn→+∞un = 0, ce qui finit d’´etablir la condition n´ecessaire et suffisante annonc´ee.

Universit´e de Paris 4 UFR de math´ematiques

Références

Documents relatifs

Toutes les solutions de E sont donc bien

L’unique solution au syst` eme donn´ e est donc sin

Supposons 2., et exploitons le bon comportement de la r´ eunion avec images directes et r´ eciproques : soit Y une partie

[r]

L’inverse et le produit de matrices triangulaires inf´ erieures (resp. sup´

Th´ eor` eme 10.2 Soit f une fonction num´ erique d´ efinie et continue sur un intervalle ferm´ e et born´ e [a, b] de R.. Alors f est born´ ee et atteint sur [a, b] sa borne

Th´ eor` eme 10.2 Soit f une fonction num´ erique d´ efinie et continue sur un intervalle ferm´ e et born´ e [a, b] de R.. Alors f est born´ ee et atteint sur [a, b] sa borne

La conante de conneivit´e du r´eseau hexagonal a ´et´e calcul´ee par Hugo Duminil-Copin et Stanislav Smirnov en  [], r´esolvant ainsi une conjeure formul´ee en