DM de MPSI2
Corrig´ e de devoir non surveill´ e
Probl` eme – Familles positivements g´ en´ eratrices
I.1Supposons (x1, . . . , xp) positivement g´en´eratrice : cette famille est clairement g´en´eratrice par hypoth`ese, et positivement li´ee en prenant x= 0E dans (∗).
Si, r´eciproquement, (x1, . . . , xp) est g´en´eratrice et positivement li´ee, alors il existe des r´eels strictement positifsα1, . . . , αp tels que
p
X
i=1
αixi = 0E.
Soitx∈E,β1, . . . , βp des r´eels tels que
p
X
i=1
βixi =x.
On a, pour tout r´eelt:
x=
p
X
i=1
(αit+βi)xi.
En prenantt suffisamment grand (plus pr´ecis´ement t > max
16i6p−βi/αi), on constate que (x1, . . . , xp) est positi- vement g´en´eratrice.
I.2D´ej`a, pour touta∈E,b7→(a|b) est bien un ´el´ement deE∗, par lin´earit´e `a droite du produit scalaire, doncϕest bien d´efinie.
La lin´earit´e deϕr´esulte de la lin´earit´e `a gauche du produit scalaire : en effet, soit a, a0, b∈E,λ, λ0∈R: ϕ(λa+λ0a0)(b) = (λa+λ0a0|b) =λ(a|b) +λ0(a0|b) = (λϕ(a) +λ0ϕ(a0))(b).
Ceci valant pour toutb∈E,ϕ(λa+λ0a0) =λϕ(a) +λ0ϕ(a0).
Soita∈Ker(ϕ). En particulier,ϕ(a)(a) = 0, i.e.kak= 0, donca= 0 : ϕest injective.
Enfin, soitf ∈E∗. Pour toutb= (x, y, z)∈R3, on a, en posantα=f(1,0,0),β=f(0,1,0) etγ=f(0,0,1) : f(b) =f(x(1,0,0) +y(0,1,0) +z(0,0,1)) =αx+βy+γz= (a|b),
o`ua= (α, β, γ), doncf =ϕ(a) :f est bien surjective.
I.3Supposons ii. : soitx∈E\ {0}, etλ1, . . . , λp des r´eels strictement positifs tels queϕ(−x) =Pp i=1λifi. En ´evaluant cette relation enx, il vient
p
X
i=1
λifi(x) =− kxk2<0.
Il existe donci∈[[1, p]] tel queλifi(x)<0,i.e.fi(x)<0 (puisqueλi >0), d’o`u le r´esultat demand´e.
I.4
aSupposons (a1, . . . , ap) non g´en´eratrice, c’est-`a-direa1, . . . , apcoplanaires. Il existe alors un vecteur non nulb, orthogonal `a chacun de ces vecteurs, et donc tel que min
16i6pfi(b) = 0, ce qui contredit i. : (a1, . . . , ap) est g´en´eratrice. En appliquantϕ, on en d´eduit que (f1, . . . , fp) est ´egalement g´en´eratrice.
b Si (a1, a2, a3) ´etait li´ee, en prenant un vecteur non nul uorthogonal `a a1, a2 et a3, on poseb =u si (u|a4) > 0, b = −u sinon, de sorte que min
16i6pfi(b) = 0, ce qui contredit `a nouveau i. : (a1, a2, a3) est libre, de mˆeme pour les autres sous-familles de cardinal 3. Les autres sous-familles strictes de (a1, . . . , a4) ´etant des sous-familles de l’une de ces familles, elles sont ´egalement libres.
c
Soitλ∈[0,1[. On a 1
1−λ
kλc+ (1−λ)aik2− kck2
= 1
1−λ(λc+ (1−λ)ai−c|λc+ (1−λ)ui+c) = (ai−c|(1 +λ)c+ (1−λ)ai).
Par ailleurs, par d´efinition dec, cette quantit´e est positive pour toutλ, de sorte qu’en faisant tendre λvers 1 : (ai−c|2c)>0, i.e. (ai|c)>kck2.
Ainsi, pour touti∈[[1, p]], (ai|c)>0, puis min
16i6pfi(c)>0. Par hypoth`ese i., 0E∈ C.
dComme 0E∈ C, il existe des r´eels positifsλ1, . . . , λ4 (et de somme 1) tels que
0E =
4
X
i=1
λiai.
D’apr`es I.4.b, ces scalaires sont tous non nuls, donc (a1, . . . , a4) est positivement li´ee puis, en appliquant ϕ, (f1, . . . , f4) ´egalement.
D’apr`es I.4.a cette famille est ´egalement g´en´eratrice, et d’apr`es I.1, elle est donc positivement g´en´eratrice.