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THEORIE DE LA PERSONNALITE ET METHODES

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Academic year: 2022

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Toute reproduction, totale ou partielle, et toute représentation du contenu substantiel, par quelque procédé que ce soit est interdite, et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

T HEORIE DE LA PERSONNALITE ET METHODES D ’ EVALUATION

L A PLACE DE LA PERSONNALITE DANS L HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE

Etude de la personnalité est essentielle pour la compréhension de la nature humaine. Elle occupe une place centrale en psychologie.

Théorisée scientifiquement dans les années 30.

On a pensé la personnalité sous différents paradigmes.

- Etude de la conscience : WUNDT, limité à la méthode expérimentale.

o Méthodes de la psychologie calquées sur celle utilisées dans les sciences naturelles.

o Pas de place pour un sujet complexe et multidimensionnel comme la personnalité

Méthode expérimentale est quelque chose qui est toujours utilisée. C’est la méthode la plus scientifique pour étudier le comportement.

Ils vont étudier les processus mentaux, or dans une approche expérimentale il faut contrôler toutes les variables. Ils ont très peu utilisé la méthode expérimentale pour inventorier la personnalité puisque la personnalité est un concept multidimensionnel, multifactoriel donc ne se prête pas à la méthode exploratoire.

- Etude du comportement (aspect béhavioriste) début XXème : WATSON, seuls les comportements manifestes sont un sujet d’étude.

o Personnalité réduite à ce qui peut être vu et observé objectivement, il n’y a pas de place dans leur conception pour la conscience ou pour les forces inconscientes.

Watson s’oppose à l’étude de la conscience. Il fait valoir que si la psycho veut être une science, elle doit se concentrer uniquement sur les aspects concrets de la nature humaine (phénomènes observables, quantifiables, mesurables).

Dans cette approche, c‘est seulement et uniquement les comportements manifestes qui sont l’objet de la psycho. Comme l’âme relève de la philo, la conscience ne relève pas du champ de la science pour ces auteurs.

C’est dans ce cadre que l’on va manipuler des stimuli internes, externes et mesurer les réponses comportementales associées.

Pour les behavioristes, la personnalité n’est rien de plus qu’une accumulation de réponse apprises ou d’habitudes.

Ils ont une approche très réductrice de la personnalité.

- Etude de l’inconscient (approche psychanalytique, 1890) : FREUD, basé sur l’existence de forces conscientes et inconscientes.

o Interférences fondées sur l’observation clinique de patients

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Il développe une théorie de la personnalité ac une méthodologie particulière : étude de cas = théorisation basée sur l’observation clinique des ses patients.

Approche tout à fait différente de l’approche expérimentale : étude en laboratoire.

Contrairement aux béhavioristes, les psychanalystes acceptent l’existence de forces conscientes et inconscientes.

La méthodologie utilisée repose sur des inférences et non sur des analyses quantitatives de données recueillies en laboratoire. Approche spéculative.

Il y a toute une discussion sur les limites de cette théorisation.

➔ 2 traditions distinctes, des méthodes différentes : une tradition comportementaliste et une tradition psychanalytique.

Il a fallu attendre la fin des années 1930 pour que se développe une étude scientifique de la personnalité : travaux de GORDON ALLPORT. Il va proposer une définition de la personnalité : c’est une organisation dynamique à l’intérieur de l’individu, des systèmes psychiques qui déterminent son comportement et ses pensées caractéristiques.

L’élément de base de sa théorie sera le trait de personnalité.

P ERSONNALITE ET METHODES D EVALUATION D EFINITION DE LA PERSONNALITE

Personnalité dérive du mot latin persona, qui se réfère à un masque utilisé par les acteurs dans une pièce de théâtre.

On pourrait inférer que la personnalité fait uniquement référence à l’apparence extérieure, le visage public que nous affichons aux autres autour de nous. Selon son étymologie, on pourrait la définir comme les impressions que nous faisons aux autres

Dans un dictionnaire : personnalité c’est l’aspect visible du caractère de quelqu’un tel que le voit les autres.

En psycho quand on parle de la personnalité, on va y inclure de nombreux attributs individuels qui vont au- delà des caractéristiques physiques superficiels. On englobe, aussi des qualités sociales et émotionnelles subjectives.

A la fois des qualités sociales, personnelles, émotionnelles subjectives qui sont observables mais aussi celles qu’on essaye de cacher.

Quand on parle de la personnalité, on parle forcément de caractéristique durable, personnalité considérée comme relativement stable, prévisible.

Il y a des possibilités de changement en fonction des situations. Traits modifiables dans l’interaction avec l’environnement. On est dans une approche dite interactionniste : traits stables de personnalité sont évolutifs en fonction d’une situation sociale mais aussi en fonction d’interactions avec les autres.

En psycho on considère que la personnalité relève de caractéristiques uniques.

La personnalité inclue l’idée d’unicité, de singularité du sujet.

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La personnalité = un cluster durable et unique de caractéristiques qui peuvent changer en réponse à différentes situations.

Il y a 3 facteurs de bases :

- Aspects internes : sentiments, systèmes physiologiques,…

o Production d’hormones : exemple de l’hypothyroïdie qui cause une lenteur, une inertie et l’hyperthyroïdie qui va provoquer une tension nerveuse, une hyperactivité

- Situation sociale : famille, groupes influencent nos coutumes, traditions, nos cultures et donc la personnalité.

- Réactions, comportements : qui vont être le résultat de l’interaction entre le sujet et des stimuli de l’environnement.

M ETHODES D EVALUATION DE LA PERSONNALITE EN PRATIQUE CLINIQUE

Personnalité est importante, enjeu majeur dans le soin et donc l’évaluation de cette personnalité est un domaine majeur d’application pratique de la psychologie.

Chacune des méthodes et techniques d’évaluation possèdent intrinsèquement des limites.

Ces méthodes varient dans leur objectivité, parfois même dans leur recherche d’objectivité. Il y a certaines méthodes qui revendiquent leur subjectivité.

Elles varient également dans leur fiabilité et leur validité. On a des techniques qui vont de l’interprétation des rêves à des techniques de type questionnaire.

L’évaluation à des fins diagnostics en psychologie ou en psychiatrie ne devrait jamais être fondée sur une seule et unique méthode. Idéalement on devrait pouvoir proposer plusieurs méthodes d’évaluation quand on veut établir un diagnostic de pathologie mentale par exemple.

Les meilleures méthodes d’évaluation doivent suivre 3 principes : standardisation, fiabilité et validité. C’est le courant de la psychométrie en psychologie

- La standardisation implique une uniformité des conditions et des procédures d’administration d’un test psychologique.

Si l’on veut comparer les scores des étudiants en troubles de la personnalité, on doit s’assure que tout le monde a passer le même test dans les même conditions.

- La fiabilité implique la cohérence des réponses d’une méthode d’évaluation.

Si l’on passe un même test à 2 jours d’intervalle, les scores devraient être les mêmes. Sinon ce n’est pas fiable.

- La validité se rapporte à la question de savoir si l’outil censé mesurer tel concept le fait vraiment.

On test ces outils d’évaluation avec une validité de type convergente, on fait passer un test d’intelligence puis un deuxième de façon concomitante. On fait la corrélation entre les 2 scores.

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L ES METHODES D EVALUATION STANDARDISEES

En psycho on a quelque chose qui est classique : c’est toutes les méthodes qui demandent au sujet de s’évaluer lui même en répondant à des questions sur leur comportement, sentiments dans différentes situations. Cela peut également être un évaluateur extérieur qui évalue le patient.

Souvent les questionnaires vont être un moyen de relever votre symptomatologie, vos intérêts, vos habitudes, peurs ...

On vous pose une question et vous devez évaluer, sur ce qu’on appelle une échelle de Likert, votre degré d’adhésion à la proposition.

Dans ces échelles standardisées d’évaluation, en psycho clinique, il y a différentes échelles qui peuvent être classées selon :

- La symptomatologie

o Evaluation globale de la pathologie : Ce sont des questionnaires ou des échelles qui mesurent l’intensité de la pathologie psychiatrique qui est considérée comme dimension unique.

Ce type d’échelle se centre sur une pathologie.

Ex : troubles obsessionnels compulsif, on aura une échelle qui s’intéressera qu’aux signes et aux symptômes de cette maladie.

o Psychopathologie générale : échelles pluridimensionnelles, elles s’intéressent à divers troubles au sein d’une même échelle.

Une échelle de psychopathologie va s’intéresser aux symptômes des troubles obsessionnels compulsifs, de la phobie sociale, …

o Les instruments spécifiques : mesure qu’une seule dimension qui n’est pas forcément une pathologie.

Ex : niveau d’anxiété, niveau de dépression - Selon l’utilisateur :

o Auto-évaluation : patient ou sujet qui répond de lui même aux questions

o Hétéro-évaluation : complétée par le psychologue, le psychiatre ou le médecin qui code, à travers l’entretien clinique, le questionnaire.

Ces échelles peuvent reposer sur des données objectives mais aussi sur des éléments subjectifs (déclaration du patient : dynamique interprétative).

Ces méthodes ont un apport plus objectif que d’autres mais possèdent des limites.

Les patients ne sont pas toujours des observateurs objectifs de leur état. Caractéristique de certaines pathologies où les patients sont dans le déni de leur pathologie.

D’autre part, les questionnaires de type auto-évaluation souffrent d’un biais de désirabilité sociale, c'est-à- dire que les patients qui remplissent le questionnaire ont tendance à vouloir se présenter sous un jour favorable.

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L ES METHODES PROJECTIVES

Utilisées plutôt pour des personnes en souffrance psychique.

Elles sont inspirées par la théorie psychanalytique freudienne.

Les psychologues ont développés des méthodes d’évaluation de la personnalité dites projectives inspirées par l’accent mis par FREUD sur la notion d’inconscient et la question de tenter de sonder cette part invisible de la personnalité.

La théorie sous-jacente des méthodes projectives est toujours la théorie psychanalytique.

On met le sujet face à stimuli qui est ambigu. Par exemple, une tâche d’encre ou une image qui peut être interpréter de plusieurs façons. On présente différentes planches.

On projette nos besoins, nos valeurs sur le stimulus.

Ces tests doivent permettre de verbaliser différemment leur problématique.

En latin : signifie jeter en avant (dans l’espace comme dans le temps).

En psychologie, il s’agit de rejeter en dehors ce que l’on refuse de reconnaitre en soi même. C’est l’étranger en nous même qui est expulsé et octroyer à quelqu’un de réellement étranger.

Selon la définition de Laplanche et Pontalis, la projection en psychologie est utilisée dans un sens comparable au sens cinématographique : sujet renvoie en dehors l’image de ce qui existe en lui de façon inconsciente.

Projection = opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans un ailleurs des qualités, des sentiments, des désirs, dont il n’a pas conscience ou refuse en lui car ayant provoqué une tension.

C’est un fait psychologique ou neurologique qui est déplacé vers l’extérieur.

FRANK (1939) technique projective = « une méthode d’étude de la personnalité qui confronte le sujet avec une situation à laquelle il répondra suivant le sens que ces situations a pour lui et suivant ce qu’il ressent au cours de cette réponse ».

Ce sont des outils censés être révélateur de la structure psychique, de la personnalité du sujet.

On est dans une conception dynamique et holistique de la personnalité : on ne se centre pas sur un trait mais on s’intéresse à la totalité, en évolution, de tous les éléments constitutifs de la personnalité qui sont en interaction dynamique.

Ces méthodes sont soumises à des règles de lecture et d’interprétation particulière pour lesquelles il faut se former.

Il existe différentes méthodes :

- Les méthodes constitutives : en général, on présente un matériel varié qui est peu ou pas structuré et c’est au sujet de structurer le stimulus.

Le plus connu de ces tests constitutifs = test de Rorschach. On présente une dizaine de planches. On demande au patient ce qu’il voit sur ces planches.

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- Méthode dite constructives : On présente un matériel qui est déjà défini, qui possède une certaine structuration que le sujet doit organiser de façon plus large.

Ces méthodes sont assez proches du jeu.

Dans ces méthodes, il y a aussi l’usage des techniques de dessin, en particulier chez l’enfant. Dessins à construire à partir d’éléments de base ou de thème donné.

o Test du village d’Artus : doit assembler les pièces selon sa volonté o Techniques du dessin : thèmes plus ou moins imposés.

- Méthodes interprétatives : Le sujet doit donner un sens à une situation qui a une signification ambiguë. Le matériel présenté doit posséder une forte charge émotionnelle ou affective.

Il y a des versions adultes et des versions enfants.

Le sujet est invité à raconter une histoire à partir des images.

Un des tests le plus connu est celui du TAT qui se constitue d’une série d’images mettant en scène plusieurs personnages qui sont sujettes à de multiples interprétations. On présuppose que les histoires inventées par le sujet sont des déguisements de ses conduites réelles ou fantasmatiques.

La version enfant s’appelle le CAT.

- Méthodes cathartiques : Le sujet est placé dans une situation où il va devoir extérioriser son affectivité. On va le soumettre à un stimulus qui va déclencher une réaction émotionnelle particulière.

Les jeux de rôles, dramatiques, les mises en scènes sont utilisées.

Les limites des approches projectives :

- Leur subjectivité à la fois dans l’interprétation du sujet et dans leur score final qu’on peut en déduire en termes de profil de personnalité. Les réponses sont interprétées individuellement à chaque planche puis on interprète le profil du score final. Il y a une double interprétation du psychologue.

- Faible fiabilité inter-juges pour ce type de tests : pour un même sujet qui passe le même test, 2 psychologues sont amenés à faire passer le même test. On constate des choses tout à fait incohérentes entre les 2 juges.

Ces types de méthode sont encore utilisés à des fins diagnostiques et pour l’évaluation de la personnalité.

Des études ont montré que la validité de ces tests était contestable : lorsque les psychologues tentent de décrire la personnalité, les sentiments d’un patient sur la base d’un ou plusieurs tests projectifs. On constate que les conclusions des psychologues ne correspondent pas du tout à l’auto-évaluation du patient.

L’ ENTRETIEN CLINIQUE

C’est aussi une méthode assez subjective puisque l’interprétation du matériel de l’entretien est souvent affectée par l’orientation théorique et la personnalité du psychologue.

Néanmoins c’est quand même la méthode la plus largement utilisée pour évaluer la personnalité. C’est aussi un complément des méthodes standardisées objectives type échelle ou questionnaires.

Que ce soit dans la consultation psycho ou consultation médicale, il faut penser que l’entretien clinique est asymétrique. Il y a une rencontre intersubjective. Même lieu de rencontre mais avec 2 places différentes.

Espace de la rencontre, de l’inter-relation.

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Situation d’échange entre un sujet qui est actif et le psychologue qui adopte une attitude bienveillante, une position d’écoute.

L’entretien sera mené en fonction du but poursuivi, du cadre (modalités fonctionnelles) et de la demande.

Trois formes d’entretien :

- Entretien directif : c’est le positionnement où le psychologue détermine les thèmes abordés, induit les réponses. Sert à approfondir un thème. Il est conduit sous le mode d’un questionnaire organisé.

C’est dans ce cadre que l’on utilise un guide de l’entretien : séries de questions conçues pour l’entretien. L’implication personnelle du patient est limitée.

Il est essentiellement utilisé dans le cadre d’un examen de l’état mental du patient.

Format très structuré par lequel le psychologue va couvrir un certain nombre de symptômes et de signes importants et qui va potentiellement le guider dans ses hypothèses diagnostics.

En psychopathologie et en psychiatrie, cela sert à évaluer le niveau de fonctionnement psychique et neurologique du patient.

- Entretien non directif : c’est le prototype de l’entretien clinique. Il va intervenir avec des questions ouvertes, le patient parle librement sur les thèmes qu’il souhaite. Eventuellement le psychologue va faire des relances, reformule, fait de l’écho pour que le discours du patient se mette en place. Dans ce cas le psychologue n’oriente jamais le discours, les thématiques abordées dans l’entretien.

Absence de structure permet au praticien de suivre des pistes intéressantes et d’explorer des sujets qu’il n’aurait pas anticipés avant l’entretien.

- Entretien semi-directif : dans le cadre d’une consultation, entretien a pour but de poursuivre une réflexion, favoriser l’expression autour d’une problématique tout en laissant le patient assez libre d’organiser ses réponses. On cadre le discours mais il reste spontané mais peut être moins que dans l’entretien non directif.

Ils sont le cœur de la pratique psychologique. C’est l’outil privilégié du psychologue, du psychiatre et du médecin puisqu’il fournit un certain nombre d’informations que l’on n’aurait pas autrement.

Ils ont des limites, ils manquent parfois de validité ou d’exactitude : les patients peuvent volontairement induire en erreur le psychologue afin de se présenter sous un jour positif ou éviter de discuter de sujets embarrassants ou qu’il ne souhaite pas aborder.

On a aussi en psychiatrie, dans les cas les plus lourds, des patients qui sont incapables de faire un récit précis au cours d’un entretien.

Les praticiens dans un entretien peuvent faire des erreurs de jugements qui vont infléchir les informations qu’ils recueillent : préjugés, poids d’une première impression,… Il faut toujours penser en entretien clinique, on est toujours imprégné par des jugements qui infléchissent la perception du sujet.

L’ OBSERVATION

L’observation des comportements en milieu naturel = observation écologique. C'est-à-dire que les psychologues observent leurs patients dans leur environnement quotidien. Classiquement au domicile du patient, des familles, à l’école, à l’hôpital, dans les prisons.

Ex : dans une cour de récréation et mesurer le nombre de comportements agressifs par tel enfant.

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Il y a également l’observation en laboratoire = expérience.

Ex : à travers une vitre sans teint, observer comment les enfants interagissent avec leurs parents.

Observation directe ou indirecte :

- Directe : sur le terrain sans forcément s’adresser au sujet. Soit on passe par une observation instrumentée.

- Indirecte ou instrumentée : observation à travers une vitre sans teint par exemple. Elle requiert des outils intermédiaires pour observer le comportement. Il y a également l’observation via le journal de bord. Egalement quand on utilise un instrument de mesure pour rendre visible une activité non visible : rythme cardiaque,…

Quand l’observation écologique n’est pas faisable, les psychologues vont avoir recours à des psychologies de type indirectes qui implique l’usage d’outils intermédiaire pour évaluer le comportement. Bien souvent, cela va être des grilles d’observations.

Ex : on donne des grilles d’observation à des parents qui doivent observer le comportement agressif de leur enfant à domicile, à l’école,…

Il y a également l’auto-observation utilisée particulièrement en psychothérapie, thérapie cognitivo- comportemental. On demande au patient de tenir un journal de bord. On lui demande d’enregistrer systématiquement, sur une période de temps, un comportement, la situation qui déclenche le comportement.

Dans ce cas l’observateur et la personne observée sont les mêmes.

L’observation a des limites :

- Manque de fiabilité. Les observateurs peuvent aboutir à différentes conclusions.

- Manque de validité liée à la fatigabilité de l’observateur et donc diminution de l’observation, peut être incapable de voir tous les évènements importants

- Limite liée au biais de l’observateur, c'est-à-dire que les observateur peuvent être influencés par leurs attentes, leurs théories, leurs présupposés ou se projeter dans ce qu’ils voient.

L’observation clinique peut manquer de validité externe du fait de la réactivité.

C’est toujours une perception partielle et partiale. Une interprétation de type subjective.

L ES MESURES PHYSIOLOGIQUES ET NEUROPSYCHOLOGIQUES

En termes de tests psychophysiologiques, longtemps on a utilisé certaines réactions physiologiques comme des indicateurs possibles de problèmes psychologiques. Cela a débuté il ya près de 40 ans avec plusieurs études qui avaient suggéré que les états d’anxiété sont accompagnés de changement physiologiques : augmentation du rythme cardiaque, de la température, réaction cutanée qui est la fameuse réponse galvanique de la peau ,…

La mesure de certains changements physiologiques était pensée comme jouant un rôle clé dans certains nombre de troubles psychologique.

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Les tests de psychophysiologie ont été plus ou moins abandonnés

Le plus connu est le polygraphe connu sous le nom de détecteur de mensonge.

Ce polygraphe a été maintenant remis en cause et on utilise d’autres tests de type neuropsychologiques.

Davantage sont utilisés les tests neuropsychologiques puisqu’un certain nombre de troubles de la personnalité ou troubles du comportement des patients sont principalement causés par des dommages cérébraux ou des changements de l’activité cérébrale.

Ex : traumatisme crânien, tumeur cérébrale, alcoolisme, infection,..

Tous ces éléments peuvent provoquer des déficiences de types troubles de la personnalité ou du comportement.

Il y a un certain nombre de techniques qui permettent de détecter des anomalies cérébrales.

Récemment ce sont les tests plutôt neurologiques qui sont utilisés pour mesurer directement la structure et l’activité du cerveau.

- Electroencéphalogramme (EGG) : qui enregistre les ondes cérébrales, l’activité électrique cérébrale en raison de l’activité des neurones. On place des électrodes sur le cuir chevelu qui transmettent les impulsions des ondes cérébrales à une machine.

On peut suspecter des lésions, tumeurs cérébrales, des anomalies du cerveau, problématiques de convulsion.

- Le PET scan relève le fonctionnement des différentes zones du cerveau.

- Les techniques de neuro-imagerie : TEP, IRM et IRMf.

L’IRM permet une image détaillée de la structure du cerveau et l’IRMf va plus loin en donnant une image détaillée du fonctionnement du cerveau.

En neuropsychologie, on utilise plutôt des techniques de neuro-imagerie. Plus particulièrement les psychologues orientés vers la psychobiologie ou la neuropsychologie.

- Stimulation magnétique transcrânienne : champ magnétique généré sur la surface de la tête pour stimuler le tissu cérébral sous-jacent. C’est sans douleur. On regarde les troubles du comportement que cela génère. Apporte une plus grande finesse.

Les neuropsychologues utilisent d’autres techniques qui n’évaluent pas forcément la personnalité en soi mais plutôt des compétences, des aptitudes neuro-cognitives :

- Figure de Rey : on présente cette figure au patient et on lui demande de la reproduire dans un premier puis dans un second temps il doit la reproduire sans le modèle.

- Mesure de type le langage des yeux : il s’agit d’identifier l’adjectif qui représente le mieux l’expression du regard.

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Ce sont donc des procédures d’évaluation de la mémoire, de capacité de planification, de la reconnaissance émotionnelle et l’empathie.

Ces tests neuropsychologiques ont des désavantages. D’une part un certain nombre d’équipements neuropsychologiques, notamment d’imagerie sont extrêmement couteux. Et ces mesures psychophysiologiques peuvent être parfois imprécises ou peu fiables du fait du réglage extrêmement soigneux que cela nécessite.

Les tests de neuropsychologie moins directs sont parfois plus révélateurs des performances cognitives, perceptives ou motrices, que certaines techniques d’imagerie.

M ETHODE D EVALUATION DE LA PERSONNALITE EN RECHERCHE L A METHODE DESCRIPTIVE : ETUDE DE CAS ET L ENQUETE

ETUDE DE CAS

Compte rendu détaillé du parcours de vie d’une personne et de ses éventuels problèmes psychologiques.

Etude de cas peut venir soutenir ou contester une théorie, clarifier de nouvelles techniques de soins ou de prises en charge, rendre compte d’une nouvelle problématique jusqu’ici inconnue.

Evidemment l’étude des cas n’est jamais faite par des observateurs impartiaux et donc repose sur des preuves subjectives d’où une faible validité interne et externe.

La méthode clinique originelle est l’étude de cas dans laquelle le psychologue recherche dans le passé des indices qui pourraient pointer vers la ou les sources des problèmes émotionnels de ses patients.

C’est Freud qui a utilisé essentiellement l’étude de cas dans le développement de sa théorie psychanalytique.

Elle a été la source d’un certains nombre de connaissances. Mais l’information présentée est soumise à des biais puisque l’auteur sélectionne les informations à inclure ou à omettre.

Le matériau d’une étude de cas est difficilement généralisable.

Malgré ces limites, la psycho théorise l’étude de cas en 3 fonctions :

- Fonction didactique : c’est quand elle est utilisée pour promouvoir une théorie, transmettre des savoirs. Le caractère scénique, figuratif va conférer à l’étude de cas son pouvoir d’enseignement.

Anthropomorphisation des concepts : mise en image des concepts.

- Fonction métamorphique : c’est quand l’observation clinique et concept sont si intimement liés que l’observation devient la métaphore du concept. C'est-à-dire que le concept est totalement personnifié par le cas (le concept devient le cas).

- Fonction heuristique : c’est quand le cas devient générateur de concepts. Nécessite une étude de cas bien étayée. (Phénomène rare).

Cette méthode même si elle tente d’être scientifique, elle ne propose pas la précision et le contrôle des méthodes dites expérimentales et corrélationnelles. Ce sont toujours des données extrêmement

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subjectives liées à des événements mentaux, psychiques largement inconscients et liés aux préjugés personnels du psychologue.

L’ENQUETE

Dans d’autres cas, les données des projets de recherche descriptive se présentent sous la forme d’enquête.

Mesure administrée soit sous forme d’un entretien ou d’un questionnaire.

Afin de recueillir les représentations, attitudes, croyances, opinions ou comportements d’un échantillon de personnes.

La validité des données dépend fortement de ce qui est étudié et de la façon dont la question est posée.

On retrouve la limite que l’on trouvait dans les tests d’auto-évaluation : la désirabilité sociale.

L A METHODE EXPERIMENTALE

Dans les expérimentations, les chercheurs vont manipulés des variables pressenties comme ayant des effets sur un objet de recherche.

Dans une approche expérimentale, les scientifiques distinguent 2 variables : - Variable dite indépendante = variable manipulée par l’expérimentateur

- Variable dite dépendante = comportement ou réponse des participants (variable modifiée en conséquence)

La méthode expérimentale vise à déterminer l’effet d’une ou plusieurs variables sur un comportement en psychologie.

L’élément central dans l’expérimentation = l’étude de 2 groupes de participants : un groupe expérimental et un groupe contrôle. La répartition de l’échantillon se fait de façon aléatoire au sein de ces 2 groupes.

Afin d’être sûr qu’il n’y ait pas d’autres variables qui influencent le comportement des individus.

Groupe expérimental : participants sont soumis à la manipulation de la variable indépendante.

Groupe contrôle n’est pas exposé à la variable indépendante.

➔ Comparaison statistique.

C’est la procédure qui rend compte le mieux de la démarche scientifique. C’est la plus proche de l’observation objective. Elle permet une duplication et une vérification des résultats obtenus.

Cependant, le problème en psycho, c’est que certains éléments de la personnalité ne peuvent pas être étudiés en laboratoire.

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D’autre part la méthode expérimentale est également soumise aux mêmes problèmes de réactivité que l’observation. En effet, les participants peuvent être conscients qu’ils sont observés et changent de comportement.

L A METHODE CORRELATIONNELLE

Observe systématiquement dans quelle mesure des événements ou des caractéristiques varient ensemble. Une corrélation peut avoir un sens positif ou négatif et peut être élevé ou faible.

Ces études corrélationnelles ont plutôt une bonne validité externe mais manque parfois de validité interne.

Elles sont assez largement utilisées en recherche en psychologie.

Elle peut être calculée uniquement et est exprimée par un coefficient de corrélation, significatif ou non (r).

Attention : corrélation n’est pas causalité.

T HEORIES PSYCHOLOGIQUES DE LA PERSONNALITE

L’approche idiographique implique l’étude intensive d’un petit nombre de participants. Recherche dans certains cas sur un seul sujet. Elle a un objectif thérapeutique. Une connaissance spécifique de votre patient pour améliorer la prise en charge.

L’approche nomothétique consiste à comparer et analyser les différences statistiques entre de grands échantillons de participants. L’objectif est d’obtenir des données pouvant être généralisées à une large gamme de personnes.

Approche idiographique plutôt étude de cas/approche nomothétique plutôt universaliste.

L’autre distinction des théories de la personnalité = question de la nature humaine. Chaque théoricien a une conception de la nature humaine qui varie dans son image.

• Libre arbitre vs déterminisme.

La question fondamentale de la nature humaine concerne 2 pôles :

- On dirige consciemment le cours de nos actions → Maître de notre destin

- Victime des expériences passées, de facteurs biologiques, de forces inconscientes…

Parfois les théoriciens on des positions extrêmes :

- Déterminismes : comportement uniquement déterminé par les événements passés - Contrôle total

• Inné vs l’acquis.

Quelle est l’influence la plus importante sur notre comportement ?

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Est-ce que tout est inné génétiquement ou tout est issu de notre environnement ?

• L’importance des expériences passées ou présentes.

Par exemple, l’importance des expériences infantiles comme dans la psychanalyse.

Quel est le déterminisme historique ?

Est-on plus influencé par les événements de notre enfance ou par le contexte actuel ?

• La singularité du sujet ou tendance à l’universalité.

• Equilibre vs croissance.

• Optimisme vs pessimisme.

• Bon vs mauvais.

• Malveillant ou cruel.

A PPROCHE PSYCHANALYTIQUE DE LA PERSONNALITE ET SES METHODES

Toutes les théories qui suivent ont été soit dans sa continuité ou dans son opposition.

Les pulsions (concept clé)

- Eléments de base de la personnalité : forces de motivation qui anime un comportement et en détermine sa direction.

- Stimuli des pulsions sont internes : la faim, la soif et le sexe.

- Transformation de cette énergie physique en un désir, un souhait Les pulsions ne sont pas les impulsions.

Lorsqu’un besoin telle que la faim est éveillée dans le corps il va générer un état d’excitation physiologique que Freud appelait énergie.

Une représentation mentale d’une nécessite physiologique qui motive le sujet à se comporter d’une manière qui satisfait ce besoin. Cette représentation mentale motive un comportement.

La pulsion n’est pas l’état physique mais la nécessité corporelle transformée en état mentale.

L’idée de Freud : quand le corps est dans un état de nécessité, la personne éprouve un sentiment de tension ou de dépression.

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Ainsi pour Freud le but d’une pulsion : satisfaire le besoin et réduire ainsi la tension.

On rapproche la théorie freudienne à une approche homéostatique. On cherche un équilibre.

Alors que l’autre théorie sera sur le paradigme de recherche de croissance.

On conçoit l’individu comme toujours motivé à maintenir, établir un état d’équilibre physiologique.

On serait guidé par cette tendance physique à avoir un corps libre de tension.

Freud regroupe les pulsions en 2 catégories :

• Les pulsions de vie : servent à la survie de l’individu et de l’espèce en cherchant à satisfaire les besoins en matière de nourriture, d’eau, d’air et de sexe.

La libido dans l’approche freudienne = énergie psychique manifestée par la pulsion de vie. Cette libido peut être investie sur différents objets, c’est le concept que Freud appelle la cathexis.

La pulsion de vie la plus importante pour Freud c’est le sexe. En psychanalyse, sexualité renvoie à toutes les conduites qui ont un objectif de plaisir et accessoirement les conduites qui ont des fins reproductives.

• Les pulsions de mort : les Hommes possèdent un désir inconscient de mourir. L’une des composantes des pulsions de mort est la pulsion agressive décrite comme le désir de mourir, désire qui est tourné soit contre soi même soit contre des objets externes. La pulsion agressive est ce qui nous oblige à détruire, à conquérir, à nous tuer.

Freud a développé cette notion de mort tard dans sa vie, on peut penser que c’est le reflet de ses propres expériences.

Ce concept a une acceptation limitée chez les psychanalystes.

1ère topique de Freud : divise l’appareil psychique en 3 niveaux :

- Le conscient : sensation et expériences dont nous sommes conscients à un moment donné.

Freud considère que c’est un aspect limité de la personnalité. Seule une petite partie de nos pensées existent dans la conscience à tout moment.

- L’inconscient : réservoir des pulsions, des souhaits et des désirs qui dirigent nos comportement (partie invisible).

- Le préconscient : stock des souvenirs, des perceptions et des pensées dont ne nous sommes pas conscients au moment vécu, mais que nous pouvons facilement invoquer dans la conscience.

Il se situe à l’interface de l’inconscient et du conscient.

Cette 1ère topique a été ensuite remaniée autour des années 20 et a donné lieu à la 2ème topique qui est aussi une tentative de structurer la personnalité. Métaphore qui tente de spatialiser les lieux psychiques.

2ème topique :

- Le Ca : correspond à la notion d’inconscient, réservoir des pulsions, des instincts et de la libido.

o Fonctionne conformément au principe de plaisir : le Ca est guidé vers l’augmentation du plaisir et la réduction de la tension, douleur.

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o Aspire à la satisfaction immédiate de ses besoins : ne tolère pas de retard ou report de satisfaction.

o N’a pas conscience de la réalité.

C’est une structure puissante de la personnalité car fournit toute l’énergie pour les 2 autres instances (moi et surmoi).

(Le moi et le surmoi ont aussi des aspects inconscients).

- Le surmoi : ensemble puissant et largement inconscient des diktats ou des croyances que nous acquérons dans l’enfance : nos idées du bien et du mal issus en grande partie d notre éducation.

o Règles de conduite établies par les parents : comportements punis

o L’Idéal du Moi : comportements bons ou corrects, pour lesquels les enfants ont été gratifiés.

o Vise uniquement à la perfection morale.

C’est la base de la personnalité du coté moral qui est acquis autour de l’âge de 5-6 ans.

Au prisme de l’éducation et des interactions précoces avec les parents, l’enfant intériorise ses récompenses, ses punitions. A travers cette intériorisation qui constitue le Surmoi, en conséquence on ressentir honte ou culpabilité, à chaque fois que nous enfreignons ce code moral.

Ce fameux Surmoi il faut le considérer comme un arbitre de la morale qui est extrêmement cruel, implacable.

Le Surmoi contrairement au Ca ne cherche pas le plaisir.

Au contrairement au Moi, il ne vise pas la réalise la réalisation d’objectifs réalistes.

- Le Moi : maître rationnel de la personnalité.

o Cherche la réalisation d’objectifs réalistes

o Fonctionne conformément au principe de la réalité

o A l’écoute des demandes du Ca et tire sa puissance et son énergie de lui Aide le Ca à obtenir une réduction de la tension.

Il est conscient de la réalité donc décide quand et comment les pulsions du Ca peuvent être satisfaites. Le Moi détermine les temps appropriés et socialement acceptable, les lieux, les objets qui satisferont les pulsions du Ca. Donc son travail est de retarder, de reporter ou de réorienter les pulsions du Ca en fonction des exigences de la réalité.

Il va percevoir l’environnement de manière pratique et réaliste donc Freud la décrit comme fonctionnement du principe de réalité.

Le Moi est menacé par 3 dangers : le Ca (principe de plaisir), la réalité et le Surmoi (côté moral).

➔ Résultat inévitable : quand moi est mis en trop grande épreuve face à ce dangers : anxiété.

Elle résulte toujours d’un conflit psychique entre les instances.

3 types d’anxiété :

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- L’anxiété objective : équivalent de la peur. C’est une anxiété positive car guide nos comportement pour échapper, nous protéger de dangers réels. A la caractéristique de disparaître quand il n’y a plus de danger. C’est l’angoisse signal.

- L’anxiété névrotique : résulte d’un conflit entre le Ca et le Moi et son origine a un fondement dans la réalité. Puise son fondement dans l’enfance. Le désir de satisfaire certaine pulsion va générer certaines pulsions. Elle prend appui sur la considération de la réalité.

- L’anxiété morale résulte d’un conflit entre le Ca et le Surmoi, et son origine a un fondement dans la réalité. C’est une peur de sa propre conscience, sa propre morale. Si pulsion contraire à notre sens moral → sentiment de honte, culpabilité. Elle est plus ou moins importante en fonction du développement du Surmoi. Dans les troubles de la personnalité de type psychopathique, par exemple antisociale, on peut supposer que ce sont des personnes qui n’ont pas ou peu développé le Surmoi.

Le Surmoi est une sorte de conscience inhibitrice et on a des consciences plus ou moins strictes à ce niveau là.

Recours à des mécanismes de défense qui sont des stratégies inconscientes visant à défendre le Moi.

Ces mécanismes sont intéressants à connaitre y compris dans les pratiques cliniques.

Il n’est pas rare que les patients mettent en place des mécanismes de défense.

Mécanismes de défense : 2 caractéristiques

- Ils sont des dénégations ou des distorsions de la réalité.

- Ils fonctionnent inconsciemment.

• Sublimation = mécanisme de défense qui vise à transformer les pulsions, on remplace des objectifs pulsionnels réprouvés ou inacceptables par des buts et des activités socialement acceptés ou utiles.

• Déni = nier l’existence d’une menace extérieure ou d’un évènement traumatique

• Formation réactionnelle = des pulsions inconscientes sont exprimées dans leur strict opposé en niveau conscient

• Projection = attribuer à autrui ses propres pensées, attitudes, peurs ou désirs.

• Régression = repli sur une période antérieure, moins frustrante de la vie et présentation de comportements enfantins et dépendants, caractéristique de cette période.

• Rationalisation = donner des explications inattaquables sur le plan logique à des évènements ou à des comportements non acceptés par le sujet au niveau émotionnel.

• Déplacement = expression d’un sentiment ou d’une pensée inacceptable qui est redirigée d’une personne « puissante » vers une personne moins menacante.

Méthodes en pratique clinique :

- L’association libre : sorte de rêverie à haute voix, dire tout ce qui vient à l’esprit.

Eléments prédéterminés par la nature de leur conflit psychique.

- L’interprétation des rêves : Freud distingue 2 aspects du rêve :

o Le contenu manifeste qui se réfère aux événements réels dans le rêve

o Le contenu latent qui est la signification symbolique cachée des éléments du rêve.

➔ Le thérapeute doit alors interpréter ou traduire le matériel pour le patient.

Idée qu’il y aurait des symboles universels par rapport au contenu manifeste. Contenu symbolique qui tourne autour des pulsions sexuelles et agressives.

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Ces 2 méthodes utilisent par des psychanalystes et des psychologues tournés vers la psychanalyse.

Ces 2 méthodes ont en commun que le matériel issu de l’association libre ou du rêve apparaissent toujours sous une forme déguisées, symbolique, c’est le thérapeute qui doit interpréter, traduire ce matériel pour le patient.

L’évaluation de la personnalité du patient à travers ces méthodes dépend de la compétence, de la formation, et de l’expérience de l’analyste.

- Les tests projectifs

o Le Rorschach : Rorschach a développé en 1921 ce test. Depuis tout petit il était fasciné par les tâches d’encre. Quand il a fait son internat de psychiatrie il a passé son temps à jouer à jeu consistant à l’interprétation de tâches et constate que ses patients systématiquement interprétaient différemment les tâches d’encre que les enfants ou les personnes ne résidant pas en psychiatrie. Donc établit des planches. On demande aux patients de décrire ce qu’ils y voient.

o Le Thermatic Aperception Test (TAT) : crée par Murray en 1935. Il est constitué de 19 images et le patient est invité à construire une histoire autour des personnes/objets de l’image. On analyse le discours du patient en fonction des motivations qu’il attribue aux personnages et le degré de réalité.

Méthode en recherche : - L’étude de cas

L’approche psychanalytique est encore extrêmement contestée. Remise en cause sur la théorie de l’importance de la sexualité dans nos comportement et pathologies psychiques. Théorie sur un petit échantillon de personnes non représentatives. Théorie qui met en exergue des forces de motivations de type pulsionnelles sans contenir compte des expériences sociales.

Ces concepts de Ca/Moi/Surmoi ont des définitions ambigües. Freud avait des difficultés à définir ses concepts.

A PPRENTISSAGE

Cette notion d’apprentissage peut être définie comme un changement relativement permanent du comportement, des connaissances, des attitudes ou des capacités qui est acquis par l’expérience et ne peut pas être attribué à la maladie ou la maturation.

Plusieurs éléments de cette définition ont besoin de davantage d’explication.

En définissant l’apprentissage par cette notion de changement relativement permanent cela exclus les changements provisoires qui pourraient résulter de la fatigue ou de la fluctuation de l’humeur.

Cette définition souligne que l’apprentissage se rapporte à un changement qui a été appris par l’expérience et donc exclu les changements qui se produisent en raison de lésions cérébrales ou de certaines maladies. De plus, les changements que l’on observe au cours du développement n’ont également rien avoir avec l’apprentissage selon cette définition.

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Ex : Les nourrissons n’apprennent pas à ramper ou à marcher car mes habilités motrices de bases sont une partie du répertoire comportemental génétiquement programmé.

Apport du béhaviorisme et de la psychologie cognitive :

Un des pionniers dans l’apprentissage et du conditionnement est Ivan Pavlov qui a dirigé un laboratoire de recherche en physiologie à l’institut de médecine expérimentale en Russie à partie de 1891 jusqu’à sa mort 45 ans plus tard.

Pavlov a d’abord entrepris des expériences sur la physiologie de la digestion (prix Nobel de 1904).

Il a conçu une machine visant à collecter la salive de la gueule du chien.

Cette machine a un appareillage expérimental dans l’étude du conditionnement classique.

Le chien est retenu dans un caisson et isolé de toutes les distractions. Un expérimentateur observe le chien souvent à travers un miroir sans tain et par un système de télécommande présente de la nourriture et tout type de stimuli.

La salive du chien est alors mesurée.

Pavlov constate de façon accidentelle une augmentation de salive récoltée quand les choix entendaient les pas des chercheurs qui venaient les nourrir.

Ce sera l’objet central des travaux de Pavlov, il va théoriser la notion de conditionnement classique qui est une forme d’apprentissage issu d’une forme d’une association entre un stimulus et un autre.

Sachant qu’un stimulus est n’importe quel évènement ou objet dans l’environnement auquel un organisme répond.

Pavlov a même utilisé des chocs électriques dans ses travaux sur le conditionnement.

Il utilise de la poudre de nourriture qui a été placée devant la gueule du chien provoquant une salivation.

Celle-ci est une réponse non apprise, inconditionnelle. Chaque stimulus provoquant cela est un stimulus inconditionnel. Un fort bruit va générer une réponse inconditionnelle qui est celle de la peur et de l’effroi.

Pavlov a démontré que les chiens pouvaient être conditionnés à saliver face à un grand nombre de stimuli jamais associé à la nature. Il va proposer un processus de conditionnement. Le chercheur présente dans un premier temps un stimulus neutre, c'est-à-dire un stimulus qui ne présente pas de réponse de type salivation (ex : tintement d’une cloche) avant de placer la nourriture devant la gueule du chien. Il va reproduire de nombreuses fois cette association et il constate qu’après un certain nombre de fois (environ 20 fois ou plus) e son de la cloche tout seul a permis d’obtenir une salivation du chien.

Pavlov va appeler le son de la cloche le stimulus conditionnel et va appeler la salivation après le son de la cloche la réponse conditionnée (= réponse apprise)

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Au quotidien on est donc fortement influencé par ce conditionnement. Chacun d’entre nous est influencé par son conditionnement classique (= conditionnement répondant).

En 1919, Watson et son assistante Rosalie Rayner conduisent une expérience tout aussi célèbre que Pavlov pour découvrir si la peur pouvait être conditionnée. Ils ont présenté à un nourrisson de 11 mois (petit Albert) un rat blanc. Ce rat blanc ne provoquait aucune réaction de peur chez le petit Albert. Dans cette procédure de conditionnement, dès qu’Albert était en présence du rat, Watson frappait

une barre de fer avec un marteau juste derrière la tête de Albert (bruit effrayant). Ils ont répété cette procédure, à chaque fois Albert sursautait et pleurait. Watson a continué son expérience et on a observé chez Albert que la seule vue du rat blanc va générer des pleurs. D’ailleurs quand on fait revenir Albert au laboratoire 5j plus tard on voit que sa peur s’est généralisé au chien, au lapin, aux cheveux de Watson et même à un masque de père Noël.

30 jours plus tard, quand Albert fait sa dernière visite au laboratoire ces peurs sont encore évidentes bien qu’elles paraissent légèrement moins intenses.

Watson en conclu que les peurs conditionnées persistent et modifient la personnalité durant toute la vie. Bien que Watson avait préparé des techniques pour ôter ces peurs conditionnées chez le petit Albert, Albert et sa famille se sont envolées avant qu’il puisse les essayer sur lui.

3 ans après cette expérience. Watson avec sa collègue Marie Cover Jones ont repéré en 1924 Peter, un petit garçon de 3 ans qui comme Albert avait peur des rats blancs, d’un manteau de fourrure, de plumes mais néanmoins la peur du lapin est devenue la plus forte. Elle est devenue la cible de techniques de déconditionnement.

Peter a été amené dans le laboratoire et on lui a donné des sucreries, un lapin a été introduit dans la salle mais laissé suffisamment loin pour ne pas déranger Peter. Watson et Cover Jones ont au cours de 38 séances de thérapie apporté le lapin de plus en plus près de Peter qui lui a continué à apprécier ses bonbons. De temps en temps, certaines es camarades de Peter ont été amené dans la pièce pour jouer avec le lapin, ce à une distance de Peter pour qu’il puisse voir que le lapin ne faisait aucun mal à ses copains.

Au cours de cette thérapie, à la fin le lapin a été sorti de sa cage et par la suite mis sur les genoux de Peter. La dernière séance de la thérapie montrait un Peter qui étêtai affectueux avec le lapin.

Watson et Cover Jones vont identifier que Peter avait perdu toute crainte de la fourrure, du coton, et qu’il pouvait même tolérer les rats blancs.

On peut s’interroger sur la pérennité de ces réponses.

Si un chien qui aboie nous a mordu on peut avoir appris à ressentir de la peur dès qu’on entend un chien aboyé.

On a une association continue d’un stimulus conditionné avec un stimulus SI (la morsure) →Renforce une réponse conditionnée (la peur)

➔ Explique les peurs irraisonnée, proche de la phobie.

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Si la cloche continue à sonner mais qu’il n’y a plus de poudre de viande qui arrive, la réponse conditionnée va progressivement disparaitre. Cette perte de la réponse conditionnée est connue sous le nom d’extinction. Mais ce terme n’est pas approprié car il laisse penser que la réponse conditionnée a été détruit pour toujours ce qui n’est pas le cas.

Car si la cloche et la nourriture sont de nouveau associé, cette réponse conditionnée revient en force après 1 ou 2 associations : c’est ce qu’on appelle le reconditionnement. Il prend moins de temps que le conditionnement initial : l’extinction n’a pas effacé l’association entre le stimulus conditionnel et la réponse conditionnée.

Une réponse conditionnée éteinte va réapparaitre temporairement si après un certain temps passé le stimulus conditionnel se produit sans le stimulus conditionné. C’est ce qu’on appelle la récupération spontanée.

C’est ainsi que même après de nombreuses années on fait face à des récupération spontanée, ex : quand on sent un parfum, on entend une chanson.

Mais nous n’avons pas encore parler de la généralisation du stimulus, c’est cette idée qu’on a observé chez Peter. Un stimulus conditionné est capable de déclencher une réponse conditionnée des stimuli similaire au stimulus associé.

La généralisation du stimulus est illustrée par le fait qu’une personne qui a été mordue par un chien peut exposer une certaine peur de tous les chiens → Explication des phobies

Un second type de conditionnent a été découvert ensuite par Skinner (après des essais infructueux de devenir écrivain ; Skinner a commencé à lire les travaux de Pavlov et de Watson). Il va entrer en 3e cycle de l’université d’Harvard et passer son doctorat en psychologie en 1931. Comme Watson qui est un comportementalisme, Skinner croit que les causes des comportements sont dans l’environnement et ne résulte pas d’évènements mentaux intérieurs. Selon lui le comportement n’est pas guidé par nos pensées, nos pulsions ou notre perception. En revanche, Skinner présume que les évènements mentaux intérieurs sont eux-mêmes des comportements et que comme tous les autres comportements sont formés et déterminés par des forces environnementales. Il va associer du comportementalisme et du cognitivisme.

Il y a un vrai consciencius en psychologie pour reconnaitre l’importance des recherches de Skinner sur le conditionnement opérant.

Dans le conditionnement opérant, ce sont les conséquences d’un comportement qui sont manipulées afin d’augmenter ou de diminuer la fréquence d’une réponse. Une variante est d’utiliser toujours les conséquences d’un comportement afin de former une nouvelle réponse : on parle alors de comportement renforcé (comportement suivi d’une récompense positive). Ce comportement va

tendre à être répété, un renforcement est quelque chose qui augmente la probabilité de la réponse qui suit.

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Skinner a d’abord conçu un dispositif insonorisé (une boite de Skinner) dans lequel il a entrepris ses expériences de conditionnement opérant. En général, une des versions simples de la boite de Skinner est : une boite équipée d’un levier qu’un rat ou une souris presse pour obtenir une récompense (eau ou nourriture). Le fait de presser le levier va générer une possibilité d’avoir une récompense. Chaque pression sur le levier est enregistrée sur un dispositif d’enregistrement cumulatifs. Cette récompense qui est le renforcement est fourni uniquement si l’animal presse le levier réponse.

Une version plus complexe de la boite de Skinner est une boite avec différents leviers, certaines apportent de la nourriture, d’autres des décharges électriques. C’est ce qui va distinguer un renforcement positif et un renforcement négatif. La souris va accidentellement ou au hasard appuyé sur tel ou tel levier ce qui va déclencher un choc électrique (=renforcement négatif) ou faire tomber de la nourriture (=renforcement positif).

Ce qu’on observe, c’est qu’après avoir actionné plusieurs fois le levier qui présente des croquettes, la souris ne va plus faire d’erreurs. Il va pousser uniquement sur le levier qui donne des croquettes. Pur l’animal, la poussé sur ce levier est devenue la réponse correcte.

La souris est dirigée par la loi de l’effet après une période d’essais et d’erreur.

C’est le conditionnement opérant où le modèle stimulus-organisme-réponse- conséquence (le SORC) qui indique que le conditionnement opérant est l’apprentissage en fonction de la conséquence produite. Ce conditionnement façonne nos comportements qui vont constituer la personnalité. Celle-ci peut être modifiées par d’autre conditionnement.

Par l’utilisation d’un conditionnement opérant progressif, un rat dans une boite de Skinner peut être conditionné à presser un levier via des récompenses. Il peut être d’abord récompensé par un mouvement par un levier, puis quand le rat se rapprochera du levier. Chaque étape plus près du levier va être récompensée. LE rat comprendra ou apprendra qu’il faut toucher le levier pour avoir une récompense.

Vidéo : pour Skinner l n’y a pas de libre arbitre ; en découvrant les causes du comportement on peut se débarrasser des causes internes imaginaires. On élimine la libre volonté comme le faisait Jonathan Edwards au 18e siècle.

John Edward a dit « nous croyons à la liberté de pensée, parce que nous connaissons notre comportement mais pas ses causes ».

Une fois qu’on a trouvé les causes de notre comportement, on a moins tendance à les attribuer à une influence interne ou à la volonté.

Il y a une distinction entre renforcement et punition.

Le renforcement qu’il soit positif ou négatif augmente toujours la fréquence d’une réponse ou d’un comportement. Soit en présentant quelque chose de plaisant ou en supprimant quelque chose de désagréable.

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En revanche, la punition réduit la fréquence d’un comportement ou d’une réponse en présentant un stimulus désagréable ou en enlevant un stimulus agréable.

La punition peut être confondue avec un renforcement négatif mais ils sont tout à fait différents.

Caractéristiques Conditionnement classique Conditionnement opérant (ou instrumental)

Type d’association Entre 2 stimuli Entre une réponse et sa conséquence

Etat du sujet Passif Actif

Centre d’attention Sur ce qui précède la réponse Sur ce qui suit la réponse Type de réponse recherche Réponse réflexe ou involontaire Réponse volontaire Réponse physique recherchée Réponse interne, émotionnelle

ou réactions glandulaires

Réponse externe, musculaire et séquence de mouvements et

réponses verbales Niveau de réponse Relativement simple Simple à très complexe Réponses apprisses Réactions émotionnelles : peur,

agréable, désagréable

Réponses orientées vers un but

Apports de la psychologie sociale

Une autre perspective de l’apprentissage est celle portée par la psychologie sociale. Albert Bandura affirme que nombreux réponses ou comportements sont acquis par apprentissage par observation : ce qu’il appelle l’apprentissage sociaux-cognitif.

L’apprentissage par observation (=modelage) résulte de situation où un sujet observe le comportement d’autrui et note les conséquences de leur comportement. Cet apprentissage par observation n’est pas limité aux humains : les singes apprennent des peurs spécifiques en observant d’autres singes.

Références

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