Pense la notion de personnalité à travers la notion de trait de personnalité. Le trait est une caractéristique ou une qualité personnelle, distinctive.
Dans la vie quotidienne, on utilise cette approche pour décrire les personnes que nous connaissons.
On regroupe intuitivement les personnes par trait en faisant appel au bon sens.
Elle date de l’époque d’Hippocrate ou les causes des maladies étaient associés aux fluides corporels internes qu’il appelait les humeurs et il y avait une typologie de traits de personnalité associés à ces humeurs.
Hippocrate pensait que ces traits étaient constitutionnels, c’est-à-dire déterminer par le fonctionnement biologique plutôt que par l’expérience ou l’apprentissage.
William Sheldon (1940) : typologie de la personnalité sur la base de la morphologie du corps. 3 types de corps chacun étant associé à un caractère différent.
- Endomorphe : le rondouillet, le mou → plutôt sociable, détendu, affectueux et tempéré - Mésomorphe : musclé, athlétique → énergique, compétitif, agressif et froid
- Ectomorphe : la crevette → inhibé, anxieux, introverti, intelligent et consciencieux
Comme l’approche d’Hippocrate, le travail de Sheldon considère les traits de personnalité comme des caractéristiques en grande partie fixe, constante et invariable quelque soit les situations dans lesquelles nous nous trouvons. Aucune base scientifique sur cette typologie.
Mais c’est le premier à décrire des traits de personnalité qui sont des caractéristiques fixes, constantes et invariables de fonctionnement.
Ces travaux ont été remis en question mais cette notion est importante et pose la base du système dimensionnel qui est fondé sur la continuité entre la personnalité normale et pathologique.
Continuité selon l’intensité et la combinaison des traits de personnalité.
Recherche de dimensions fondamentales qui permettent d’évaluer la psychopathologie.
Une de ces dimensions est le névrosisme est un des traits les plus associés à un certain nbr de troubles mentaux.
Ces dimensions capturent les structures sous-jacentes aux conditions cliniques plutôt qu’elles représentent des symptômes, des catégories cliniques.
Le nombre de dimensions sont toujours en discussion. Actuellement on est sur un consensus sur un modèle général en 5 facteurs.
Catell définit le trait de personnalité comme des tendances comportementales (réactionnelles) relativement permanentes qui sont les unités structurales de base de la personnalité. Le trait renvoie à une disposition générale à se comporter d’une certain manière.
Il est connu pour avoir distingué des traits universels et des traits singuliers. Un trait universel est celui qui est possédé par tous à un certain degré.
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L’intelligence, l’extraversion, le grigarisme sont des exemples de traits universels.
Les individus vont se distinguer des uns des autres en fonction de leurs caractéristiques singuliers, leurs traits singuliers. Ces aspects de personnalité sont partagés par d’autres personnes mais pas de façon universelle. Ils sont particulièrement observable par nos intérêts,….
Combien on a de traits fondamentaux ?
- Catell en proposait 16 : test 16PF pour évaluer la personnalité, le diagnostic clinique ou la sélection professionnelle.
- Eysenck définit 3 dimensions de la personnalité
Combinaison des traits des 3 dimensions vont constituer la personnalité du sujet.
Les 3 dimensions de la personnalité d’Eysenck - Extraversion/introversion :
- Psychoticisme/contrôle impulsif (fonctionnement du Surmoi) o Agressif
Traits associés à des problèmes d’abus de substances : alcool ou autres toxicomanies.
Déficit de socialisation. Insensible aux besoins des autres.
Ceux-ci restent stable tout au long de la vie et ce en dépit des différentes expériences sociales ou environnementales que peuvent faire les sujets.
Il propose que les différences de traits entre les sujets ont un fondement biologique et génétique donc que ces traits sont en parti hérités.
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Pour certains auteurs, le psychoticisme évaluerait le comportement antisocial voire la personnalité antisociale.
Modèle du Big Five de McCrae et Costa ou modèle OCEAN :
- Névrosisme : anxiété, culpabilité, timidité, faible estime de soi
- Extraversion : sociabilité, activité, domination, recherches de sensation, évalue plutôt l’adaptation et la stabilité émotionnel
- Agréabilité : confiance, altruisme, tourné vers les autres - Conscience : planification, organisation, fiabilité
- Ouverture : créatif, curieux, ouvert, imaginatif Ressemblance entre ce modèle et les dimensions d’Eysenck.
Selon la théorie des traits, l’hérédité peut représenter jusqu’à 50% de la personnalité.
Presque toutes les dimensions étudiées par les chercheurs affichent une grande composante biologique. Ces résultats ont donc des implications théoriques et pratiques pour le psychologue. Il faut être prudent, on ne peut pas conclure que les facteurs familiaux et environnementaux sont négligeables dans la construction de la personnalité. Les différentes composantes de la personnalité demeurent des produits de notre constitution génétique et de nos expériences de vie. L’une des tâches des psychologues est de déterminer l’importance relative de ces 2 facteurs.
Dans ces approches ont va évaluer à travers des inventaires de la personnalité, c’est-à-dire des questionnaires spécifiques.
A travers ces différentes approches on peut voir que 2 conceptions ressortent :
- L’approche idiographique implique l’étude intensive d’un petit nombre de participants- recherche basée dans certains cas sur un seul sujet. Cas de l’approche psychanalytique et humaniste : l’individu est unique
- L’approche nomothétique : consiste à comparer et analyser les différences statistiques entre de grands échantillons de participants.
Chacune de ces approches devant être considérées comme apportant des voies de compréhension de la nature humaine et plus particulièrement de la personnalité.
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