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humanité à l épreuve de la génétique et des technosciences.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Université Libre de Bruxelles

Faculté de Philosophie et Lettres

&

Faculté de Médecine

Unité d’accueil :

C.R.I.B.

humanité à l épreuve de la génétique et des technosciences.

Jacqueline Wautier

Année Académique 2004 – 2005.

Promoteur de Thèse :

Professeur Jean-Noël Missa.

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Présentation A - Enoncé B - Grille de lecture C - Méthodologie et lexique

1° section : Du désir d’enfant au désir de soi.

Chap. 1 : Désir d’enfant, propositions technologiques et impacts socio-anthropologiques / A- Définition

B - La loi du désir délié C - Effets pervers

D - Parentalité et désir démiurgique

E - Filiation, sexualité et historicité généalogique F - L’enfant

G - Collecte et confrontation des différents arguments

H - Points de discussion

I - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 2 : Statuts multiples de l’embryon et implications ultérieures / A- Définition B – Embryogenèse

C - L’embryon : jauge et reflet ?

D - Collecte et confrontation des différents arguments

E - Points de discussion

F - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 3 : Prédire, des mots aux maux / A - Définition

B - Du «Dire» - diagnostic et prédiction C - Du mal dit au mal-né

D – Screening

E - Ethique de l’incertain

F - Collecte et confrontation des différents arguments

G - Points de discussion

H - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 4 : Eugénismes et eugéniques / A - Définition

B – Historique C - Confusion

D - Collecte et confrontation des différents arguments

E - Points de discussion

F - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 5 : Transgenèses, thérapies géniques et manipulations génétiques / A - Définition B - Société et finalité C - Génomes déstructurés

D - Collecte et confrontation des différents arguments

E - Points de discussion

F - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 6 : Clones, miroirs et mirages / A- Définitions

B - Clonage thérapeutique C - Copies (si peu) conformes D - Miroirs ?.

E - Filiation et singularité

F - Collecte et confrontation des différents arguments

G - Points de discussion

H - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 7 : Génétique et anthropologie – à l’épreuve des biotechnologies Consultation de bioéthique 2° section : Métamorphose ou métacarnation de l’homme ?

Chap. 1 : Du corps désinvesti au moi fragmenté / A - Introduction B - Corps perdus ?.

C - Corps-soi, corps de soi et corps insignifié d’un «soi» optionnel et ponctuel

D - Collecte et confrontation des différents arguments

E - Points de discussion

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F - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 2 : Génétique et gène mythique : existence processualisée ? / A - Introduction

B - Génétique : histoire et actualité C - Mythologie et sociologie D - Régression des libertés

E - Liberté moléculaire, liberté cellulaire

F - Collecte et confrontation des différents arguments

G - Points de discussion

H - Condensé et mise en perspective avec l’ensemble de la thèse

Chap. 3 : Sens et technoscience : refus des appartenances ? / A - Introduction B - Délivrance ?

C - L’homme de l’extrémisme technoscientifique D - Liberté ?

E - Prométhée enchaîné, Prométhée déchaîné F - Quête de sens

G - Collecte et confrontation des différents arguments

H - Points de discussion

I - Mise en perspective avec la notion d’aporie Conclusion / A - Introduction

B – Thèse

C - Soutenance, appartenance et divergence D - Transformation et transfiguration

E - Articulation de l’aporie à ses conditions de possibilité et logique argumentaire

F - L’homme ? G - Aporie ? Bibliographie

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Chap. 4 :

Conclusion A – Introduction :

Partis d’une interrogation posée à la source (le désir d’enfant et ses exigences, l’embryon en ses statuts incertains, le génome face aux diverses manipulations), nous aboutîmes au questionnement des conditions de possibilité, et du sens, de l’humain. En ce parcours, nous avons examiné les techniques d’aide à la procréation et souligné l’extériorisation toujours plus longue des processus ou phases génésiques. Et confronté la génétique aux déclinaisons singulières d’un fonds anthropique commun : finitude et conscience grandissante de sa globalité, manques, souffrances et angoisses, pulsions, besoins ou désirs, productions fantasmatiques, translations affectives et projections narcissiques. Mais aussi, substrats mythologiques et horizons éthiques ou prométhéens ouvrant aux utopies, aux engagements responsables ou aux exigences et projets collectifs contraignants. Subséquemment, il nous apparut que l’efficience acquise ou promise pourra répondre au moins partiellement aux demandes : pour éviter des naissances douloureuses promettant l’individu à la mort prématurée, à la douleur insensée ou à la forclusion inhumaine. Ou encore, pour soulager les maux physiques et psychiques, combler les manques, satisfaire les préférences ou réaliser les fantasmes – soumettant aux consciences des dilemmes inédits, des naissances conditionnelles, des suspensions probatoires et des futurs optionnels. Augurant en ses rencontres sociales ou juridiques d’un «droit» équivoque : celui de ne pas naître. Et induisant parallèlement un devoir ambigu et une responsabilité douloureuse : celui et celle d’évaluer une existence en son substrat moléculaire, de peser une vie en ses conditions d’épanouissement et d’interrompre quelquefois l’individuation en cours.

Nous avons ensuite interrogé l’individuation et l’individualisation (toujours déjà situées) en leurs dimensions entitaires ou intimes, identitaires et (auto)biographiques, mais aussi temporelles et relationnelles, dans un univers modifiable et modifié en profondeur – un univers bousculant les conceptions du «soi» pour l’inscrire dans la mouvance décisionnelle et le soumettre nonobstant à de nouvelles contraintes. Restait conséquemment à analyser cette tendance à la dispersion (de «soi» en l’autre) et à la confusion (de «soi» et de l’autre) – tendance inscrite dans le devenir intrinsèque au vivant(dans la distance interne, puis intime, qu’il est). Et naissant du métabolisme en son incomplétude fonctionnelle (factuelle ou chimique, «principielle» ou «essentielle»). Naissant donc d’un «soi» qui se reçoit originellement en ses modifications d’états ou d’équilibres (se «sent» contre l’extérieur devenant, en ce contact, hétérogène à sa matière propre). Tendance reflétant par ailleurs les latitudes inscrites dans l’absence d’Essence, de But ultime ou d’Imposition transcendante (qu’on l’appelle Programme Génétique, Finalité, Compacité, Loi Naturelle ou Volonté Divine). Et amplifiant la dédifférenciation individuelle ou la déspécialisation spécielle ; les amplifiant en ses mélanges confusionnels (du soi et du non soi), ses constructions chimériques (d’une espèce l’autre), ses connexions machinales (interfaces, prothèses, mondes virtuels…), ses courts-circuits temporels et générationnels (contre le temps des cycles) et ses scissions identitaires où se télescopent «moi*», «je*», «on*» et «ça*»(«ça» : la satisfaction immédiate, la manifestation temporaire, le substitut personnal ou la projection matérielle, charnelle voire informationnelle, mais aussi la puissance efficiente et la marque ou la trace d’une volonté supposée résumer la quintessence identitaire - à l’opposite du «Ca» freudien pulsionnel et intime). Tendance témoignant d’un repli de l’entité référentielle (en matière d’identité) et traduisant une programmation ouverte, une corporéité conceptualisée ou virtualisée en ses potentiels et puissances, une étance malléable, un «moi»

décisionnel et un «je» triomphant : où la puissance volitive centrifuge l’emporte sur la force centripète.

Où le corps se fait plus privé qu’intime ; passant du vécu à la possession, de l’investissement à la fabrique, lors même que ses engagements temporaires, ses aptitudes optionnelles et ses apparences changeantes s’inscrivent dans la dimension théâtrale et non plus dans l’étance (en soutenance) personnale. Où donc l’individu se fait plus spectateur qu’acteur de sa propre existence – distance ou mise à distance, représentation, délégation ou projection l’emportant peu à peu sur le sentir/ressentir d’un engagement mondain et relationnel. Parallèlement mais aussi conséquemment, la réalité recule face au virtuel –conscience et jugement se perdant en ses arcanes.

A cette aune, il importait de souligner le risque associé à la génétique (comme «Tout-génétique» ou paradigme) quand elle s’adonne à une dédifférenciation ou s’attache à un «au-delà» (de l’organisme en ses manifestations et équilibrages) relevant en l’occurrence d’un «en deçà» (de la totalité intégrée intégrante). Et de questionner une situation où le génome (comme code et cause cachée), le gène (comme outil efficient) et la manipulation (comme puissance opératoire) font de l’unité un agrégat plus ou moins

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fonctionnel, de l’individu une mosaïque et du corps un puzzle. Questionner une situation où l’intervention inscrit ledit organisme tantôt dans le confusionnel tantôt dans l’additif (néanmoins très partitif) d’un ensemble d’éléments hétérogènes en leur (dé)intégration. Plongée subséquente dans le sériel donc, où tout se défait de s’être dépris : dépris d’une identité métabolique, d’une cohérence organique, d’une appartenance entitaire identitaire et d’une spécificité spécielle. Bref, nous voulions évaluer les implications d’une conception octroyant à la matière moléculaire bien plus qu’elle ne peut en offrir (en matière d’ex(i)stenciation, de liberté et de sens) et accordant simultanément à la matière corporelle bien moins qu’elle ne recèle(en termes d’identité, d’intimité et de sensibilité affective).

A cette fin, nous avons examiné les latitudes et spontanéités laissées à l’édification existentielle quand celle-ci recouvre la zone grise des convergences déterministes et des émergences libératrices : la zone incertaine des potentiels en voie de réalisation où se répondent gènes, génome et

«reprise à soi» du donné – des données imposées. Zone grise ou espace ouvert où s’inscrivent les

«occasions» de liberté : une liberté recouvrant une soutenance en divergence ou une interprétation singulière d’une partition contenue entre les bornes du spéciel - selon une échappée individuelle contenue dans les limites du collectif. En pareilles circonstances, loin des compacités matérielles et des mécanismes processuels, la densité, la signifiance ou la dimension proprement personnelle de cette édification complexe (pluridirectionnelle et polyfactorielle) se posent en problèmes dès l’instant où des réponses par trop déterminantes sont offertes a priori: dans un dévoilement du (probable) destin biologique, dans des manipulations alignant l’embryon sur une demande spécifique ou dans des interventions finalisées. Raison pour laquelle il importait de décoder le «Tout-génétique» qui, très loin de la science cognitive ou de la pratique médicale que peut être la génétique, cherche l’ultime, le propre – pour le trouver dans la matière brute, dans le tout autre (tout autre de l’organisme en son tenir- ensemble, tout autre de la conscience).

Partant, il nous incombait d’interroger quelques-unes des conditions de possibilité de l’humain en sa conscience sensible et en son existenciation «libre» - des conditions recouvrant un équilibre incertain : entre des souffrances présentes et des souffrances à venir, entre des gains et des pertes, des possibles ouverts et des voies fermées.

Equilibre délicat des évolutions, révolutions, dévolutions et involutions…

Equilibre difficile d’une soutenance entitaire et identitaire (organique et personnale) jamais finie et incessible. D’une soutenance complexe se mesurant pour exister au risque de se perdre - quand l’identité, tant individuelle que spécielle, est construction expansive et mémoire propulsive où convergent en interférence active des appartenances multiples et des déliances plurielles. Quand le lieu de l’homme est un espace extensible à dimensions plurielles et hétérogènes (de capacités potentiellement illimitées) où interfèrent (au-delà du temps) les individus et les cultures qui le construisent – et le construisent comme espace accueillant, projet et système formateur de l’homme nouveau qui l’édifiera subséquemment.

Equilibre sans guide ni garant ni modèle quand l’absence d’Essence (laissant place à l’invention de soi, au choix et à la liberté) se fait, à nos yeux, essentielle – absence relevant cependant pour la conscience angoissée d’un véritable manque.

Equilibre problématique quand l’homme rompt avec la contrainte évolutionniste pour s’inventer.

Que ses techniques et cultures donnent réalité à ses «manques» (incomplétudes et faiblesses) pour en faire des prothèses, des représentations ou des «doubles» susceptibles de le suppléer. Que l’individu s’extériorise et se projette en ses uvres pour inscrire dans le différentiel (mobilisations, assignations et intensités variables) ses états métaboliques, sensoriels et cognitifs - scindant son monisme substantiel et son unité individuale en dispositions, interprétations personnales, conscientisations et expressions diverses. Quand donc il institue une étance de désengagements ou de ruptures : où le «moi» se décline en avatars et états plus ou moins signifiants quant à l’identité sentie, vécue ou voulue. Où le «je» se défait plus ou moins radicalement de ses attaches corporelles ou mondaines. Où le sujet s’étend entre corps et esprit, présence, représentation et présentification virtuelle. Où la personne oscille entre conscience et inconscience, indifférence et souci, amnésie et mémoire, unité stabilisée et pluralité mouvante, durée investie et temporalité éclatée, ou encore entre centre référentiel et expansion centrifuge : externalisant ou matérialisant les états presque limites de son être.

Equilibre sans promesse quand son manque d’adaptation pointue à une réquisition («naturelle», écologique), quand sa néoténie et son incomplétude conduisent le spécimen humain à l’invention et à la révolte. Quand sa liberté émerge dans et d’une faille – dans et du manque de compacité ou de plénitude.

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Qu’elle naît avec la conscience et par l’homme - ou avec l’homme et par la conscience : celle qui sait les déterminations, les défait, contourne ou insignifie. Comme l’exprime justement M. Serres, «La

dédifférence organique conditionne les différences techniques, linguistiques et culturelles, qui deviennent ainsi nos espèces extérieures propres. »1. Mais ces réponses techniques à notre a-spécificité conditionnent ou amplifient désormais la dédifférenciation organique qui les requit antérieurement. Recul nouveau donc ; et susceptible de laisser place à d’autres espèces, d’autres chimères, d’autres cyborgs…

A savoir s’il pourra subsister encore une conscience centripète unifiante ? Si le processus entamé pourra préserver ces espèces nouvelles d’une spécialisation réductrice : où nous aurions produit des spécimens assignés à rôle ou tâche déterminés autant que déterminants ? A savoir donc si nos latitudes ne débouchent pas sur des servitudes – et nos indéfinitions sur des déterminations ? Si notre gratuité et notre contingence ne promettent pas nos descendants à des finalités tierces ou à des probations mesurées à l’un ou l’autre critère utilitaire ? Perspectives où nos solitudes mèneraient à des solipsismes et nos potentialités évolutives à une impossibilité d’évolution individuale – laissant notre béance ouvrir tantôt à une forclusion, tantôt à une dislocation ? Cela quand la conscience sensible individuée est ouverte aux possibles, au monde, à l’autre et à elle-même. Ouverte au «pouvoir» principiel d’une réappropriation ou d’une divergence : condition de possibilité de tout possible et de l’humanité. Quand l’homme est ouvert à tout lieu, à tout langage. Mais aussi, à toute forme ou posture, toute technique ou prothèse : à ce qui fait lien entre soi et vouloir, soi et pouvoir. Quand donc l’homme est ouvert à tous les lieux, tous les temps, tous les langages, toutes les modalités expressives et relationnelles de l’être : ouvert à l’ouverture et à la dissidence - une dissidence apte à inventer sa finalité particulière, certes locale mais néanmoins agissante et fondamentale. Car cet être mal fini et indéfini est «libre» : l’esprit invente et offre à sa substance toute spécificité vécue en manque. Où donc les limitations et les in- finitions imposées (et imposées comme latitudes et incertitudes, ou encore commeoccasions) ont débouché sur une libération et sur une surabondance menaçant désormais de perdition (de soi, de références, d’identité ou d’identitaire) ou de dispersion, voire de dilution (de l’individuation/individualité).

B – Thèse :

Nous entendions montrer que l’humanitude recouvre une puissance possiblement autodestructrice.

Que son procès comme ses exigences et spécificités recèlent un processus potentiellement aporétique caractérisé par une maintenance en devenir, une intériorité ouverte, une étance duale et une synthèse impossible (d’états mouvants, d’équilibres changeants, d’intégrations dialectiques, de pulsions antagonistes, de propensions dialogiques …). Processus pris en charge par une soutenance humaine côtoyant les limites des extrêmes et soumis à une puissance opératoire grandissante présageant une actualisation de cette potentialité aporétique intrinsèque. Partant, nous soutenons que les différentes technosciences, rencontrant l’humanitude comme leur source matricielle, rencontrant l’incomplétude humaine comme leurs conditions de possibilités, risquent désormais de contrefaire ou défaire ce fonds humain - risquent pour le moins d’induire une transformation conséquente de l’homme en sa nature spécielle comme en sa substance moniste d’expression duale. Risquent, également, de défaire la communauté humaine en classes et sous-classes où se croiseront des solitaires, si ce ne sont des chimères fantomatiques – entraînant à leur perte tout ce qui fait lien, fait sens, fait humanité.

Parallèlement, il s’agissait de montrer que notre spécificité tient à l’occupation corporelle et pensée d’un espace et d’un temps. Tient à un équilibre en soutenance entre stase et métabolisme, non-soi et soi, subordinations et libérations, «aliénation» (déterminations plurielles, absurdité globale) et «liberté»

(latitudes multiples, sens local, valeur ajoutée). Ou encore, de montrer que cette spécificité de l’étance hominienne, de la soutenance humaine et de l’existenciation individuelle tient à une articulation complexe de matière et de pensée - de données physiologiques et matérielles, de processus physico- chimiques inscrits en divers environnements, mais aussi de besoins, sensations, sentiments, projections, intentions, projets et volontés. De forces centripètes et de pulsions centrifuges. De centralisations identitaires et d’extériorisations (expressions, actions, créations) identifiantes… Mais que les techniques fassent exploser ces équilibres et viendra la dissipation (fin du «moi»).

Fin du «moi» et de l’aventure «humaine» (la nôtre) qui prit sens par des individualités unitaires conscientes et sensibles. Dès lors, notre option philosophique est celle d’un homme à affirmation duale et néanmoins unitaire. Notre intuition, celle d’une transfiguration probable de l’individu aspirant à une métacarnation ou à une transcarnation inscrites l’une et l’autre en leur possibilité dans le passage d’une

1L’incandescent, p. 69.

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intériorité dense ouverte (interface de contacts) … à un soi externalisé (réalisation hors de soi) de pure puissance (sans intimité fixe investie) - passage opéré via une période transitoire d’expressivité arraisonnée aux représentations et projets intimes. Au final, notre thèse est celle d’une humanitude aporétique - portant en elle son possible létal (que l’opérativité des technosciences, nonobstant irrévocables, est susceptible d’actualiser). Et notre conclusion portera sur une éthique d’articulations : selon des niveaux référentiels pluriels, un éclairage conceptuel d’exception, une méthodologie axée sur la casuistique, un horizon d’humanité commune et finalement une perspective d’entre-deux.

C – Soutenances, appartenances et divergences:

Peu à peu, l’homme découvre la contingence de son apparition «spécielle» et la liberté infinie y associée : où l’aventure anthropique reste à inventer - librement, dangereusement. Semblablement, le sujet individuel se confronte au caractère fortuit de son advenue singulière : surplus(inutile à l’humanité comme à la nature), voulu (de plus en plus fréquemment) et imprévu (en sa singularité). Mais aussi, situé, limité et mortel. Seul en sa conscience, libre en son «essence» - et disposant d’outils puissants. En pareilles circonstances, référés à la thèse couplant hasard, sélection et expression aléatoire des gènes, centrés sur l’absence d’Essence substantielle ou étroitement associés à un Déterminisme global, les divers paradigmes génétiques laissent s’engouffrer en l’homme un vide susceptible de le démonter - soit en éléments manipulables, soit en virtualité (déroulement processuel d’un pool initial de codons). En outre, la référence stricte à un plan moléculaire indépassable mais modifiable en sa programmation dirigée témoigne de l’éviction de l’autre - de l’autre comme fuite singulière de la matière, présence et horizon. L’autre comme semblable, altérité irréductible, singularité irremplaçable, Fin propre ou plus fondamentalement répondant et liberté. Où donc l’enchaînement réactionnel de molécules désormais offertes à la maîtrise technique fait miroiter une économie de la relation humaine incertaine ou de l’investissement personnel laborieux. En conséquence et dans la sphère humaine, dès l’instant où le savoir-faire génétique quitte ses applications médicales, en toutes ses implications et connexions, il introduit une rupture anthropologique en redéfinissant l’homme tel un «objet» déterminé (malléable en son programme offert) soumis à évaluation dans une société en perte d’humanisme. Par ailleurs, en sa quête d’une Cause ultime comme en son pré-requis implicite (d’un organisme compris tel une fin dans la cellule originelle), le Tout-génétique s’inscrit dans la dimension métaphysique : cherchant la quintessence intime, le n ud identitaire ou la cause première et dernière d’une intégration organistique et d’une émergence personnale - et les trouvant dans la matière brute offerte aux réactions physico- chimiques. Cependant, traquant l’au-delà, il trouve un en deçà réduisant en signaux sa condition de possibilité «épistémologique» : c’est-à-dire la nécessité que préexiste et ex-i-ste un être généré, conscient, motivé, prospectif et interpellé par le sens(sens que par ailleurs il construit).

Pourtant, contre le spécimen «processuel», se propose un individu de soutenance entitaire et identitaire oscillant entre l’expansion dispersive ou dissipative et la concentration compacifiante ou forclusive : un individu d’expression duale, d’étance unique, de substance moniste, de singularité mi donnée mi construite et d’existenciation incessible et inéchangeable. Se propose un individu se réalisant de ses appartenances et de ses relations, ou se définissant de ses déclinaisons et insertions : entre Etre (et par suite subir), avoir (posséder, prendre ou recevoir) et exister. Car la personne émerge d’un fonds bio-informatif soumis à une réalisation biologico-existentielle des potentiels (expression différentielle, partielle et quelquefois éliminatrice d’autres potentialités). Sa densité recouvre une construction pluridimensionnelle et polyfactorielle : selon une adaptation créatrice singulière circonscrite par l’espèce, selon un échappement individuel limité par la collectivité. Individuation en individualisation où se déclinent détours et traverses, interprétations et dénégations, décisions et options, renoncements insignifiés et révoltes sursignifiées, constructions de sens et ajouts de valeurs. Reprise à soi contre ou tout contre l’autre qui informe originellement le «soi» de sa réalité substantielle réactive et délimitée (de son existence), de son ouverture nécessairement contrôlée et de sa béance en attente de «contenu» (de matières, sensations, vécus, appartenances et projets aptes à faire «corps», à faire intimité, identité ou sens).

Où donc l’homme se réalise dans l’articulation de l’identité et du changement, du passé, du présent passant et du futur anticipé. Ou encore, du corps et de l’esprit, de la matière et de la matière en fuite, du dedans et du dehors, du «moi» et du «je». Se réalise en cette articulation pour exister dans le mouvement de soutenance : pour exister aux limites, dans une position quasi tangentielle ou dans l’entre-deux. Exister entre l’animal qu’il est sans l’être et l’humain qu’il construit sans connaître (mais qui co-naît cependant avec tout homme).

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Par suite, notre point commun tient à un code ADN s’avérant «incomplet» ou «imprécis» en ses déterminations : point commun d’un substrat «insuffisant» permettant (à l’espèce, à tous ses membres) le

«nous» d’une communauté, le «moi» d’une appartenance intime ou d’enracinements personnels et le

«je» d’une mise à distance, voire d’une externalisation. L’espèce est en cela l’universel de l’individu, un fonds de possibles potentiels communs. L’individu est son singulier ; une déclinaison unique de possibilités réelles. Ou encore, l’espèce est un «nous» exprimé par des singularités conscientes de leurs appartenances (spécielles) et fortes de leur soutenance identitaire – une soutenance résumée, portée et extériorisée (vers l’autre, pour lui ou contre lui) en «je». Mais que les techniques complètent ce code mal fini en codification globale, qu’elles le rendent «parfait» en son déterminisme, et viendra la compacité ou l’explosion. Fin d’espèce, fin d’individualités unitaires conscientes, fin d’humanité: retour au processus et aporie d’un processus régressif. Aporie d’une explosion confusionnelle des limites, catégories et appartenances. Cela quand le «soi» individué, le «moi» investi et le «sujet» personnal furent chèrement gagnés – à partir d’un magma primitif où se heurtaient et interféraient des structures temporairement stabilisées. Sur fond de chaos et d’indifférenciation. Mais aussi, dans les méandres de l’histoire anthropique, au c ur d’organisations sociales insignifiant l’individu au profit d’un tout presque organique ou au sein de communautés fondées sur des maillons inessentiels.

1° Extériorisation :

Nous pressentons une transmutation de l’individu où le «soi», s’indéfinissant ou s’accommodant d’un métissage jugé inessentiel, serait amené à se reconnaître essentiellement comme concept construit.

Se reconnaître comme composition ouverte et extensive : représentations, désirs, options (existentielles, mais aussi physico-organiques), projets et puissances. Cette élaboration idéelle l’autoriserait à se projeter (ou programmer) dans le non-soi : à s’extérioriser. Elle recouvrirait une assimilation dehors/dedans assortie d’une projection dedans/dehors - ou encore une synthèse ouverte (entre l’extériorité intériorisée et l’intériorité extériorisée) aboutissant à une reconstruction (de soi et du Soi). Nous assisterions en cela à une transfiguration et à un glissement de la quintessence identitaire qui de l’âme incarnée ancienne accèderait à l’information incarnable - via l’épisode matérialiste du cerveau pensant. Cependant, si l’être se réduit en agrégat ou explose en informations, nulle dénaturation ne pourra plus l’atteindre et toute modification paraîtra alors acceptable.

Et déjà, en matière d’identité, la forme extérieure entre dans le domaine du non relevant. Et se proposent chirurgie esthétique, «Body art» ou changement de sexe : options diverses d’affirmation identitaire – mais d’une identité choisie, d’une identité optionnelle répondant aux ruptures vécues. De même, très au-delà d’un organe interne rendu à sa fonctionnalité, les systèmes sensoriels et relationnels s’offrent aux reconstructions ou aux modifications (: ouverture toujours plus grande au monde, perception intensifiée et action rétro-agissante sur soi). Reste alors la part «noble», le n ud intime voulu tel - et identitaire. La part décisionnelle donc : non plus même les neurones dans leur matière ou leur ensemble originels (qui pourraient (???) être remplacés ou démultipliés), non plus leur capacité mnésique (qui pourrait (???) être elle aussi artificiellement augmentée), non plus leur étayage et leur «contenu» faisant histoire et historicité (devenant anecdotique), mais plus spécifiquement leur puissance opératoire. Où le ud référentiel ultime de l’identité se mesure et s’affirme en puissance (d’action) et en réalisations (mondaines ou charnelles). En conséquence, la fonctionnalité d’un mécanisme propre à produire une

«pensée» (à structure volitive et développements opératoires), l’intimité représentée (à soi, en soi), l’intériorité physico-organique et l’extériorité organico-morphologique déclinent progressivement l’individu en plans distincts plus ou moins essentiels (du plus personnel, identifiant/identitaire, au moins personnel). Et dans ce contexte, tout ce qui ne relève pas du n ud décisionnel (de l’être propre) se prête ou s’abandonne aux modifications. Plus encore, en fonction de cette volonté sublimée, le pool génétique de l’être à faire (du futur de l’espèce) s’inscrit dans le modifiable et l’optionnel (transgenèse, «thérapie»

germinale, chromosome artificiels…). Ici encore l’homme joue : joue avec les possibles, avec le monde, avec lui-même. Joue avec le donné et le donné en lui - donné qui est lui mais se décompose dorénavant en fonds «sacral» de puissances, en substrats (géniques, mnésiques et morphologiques) peu ou prou modelables et en constituants(inter)changeables.

Extérioriser, tel serait le propre de l’homme - et imprégner l’univers. Mais le danger est considérable d’y perdre le corps signifiant, les liens identifiants et les mécanismes de reconnaissance seuls susceptibles de garantir la tolérance, l’égalité et le respect qui fondent une communauté. Car l’homme sort de l’animalité dans le champ où s’entrechoquent libre arbitre et déterminisme, espèce et représentant d’espèce, références identitaires et décentrages, appartenances et abstractions, nature

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(milieu de l’expression), contre nature (mouvement d’émergence), anti-nature (rupture) et culture (production). Car cet animal-là exprime sa spécificité à l’extérieur de l’enceinte biologique mais à partir d’une densité individuale : dans l’élaboration sociale et culturelle, dans les savoirs et les techniques.

Dans les arts, les livres ou la pierre. Et, désormais, dans son corps modelé ou dans sa peau-mémoire : cicatrisée, liftée ou maquillée. Partant, de l’homme de Cro-Magnon à l’homme de Silicon Valley, la nouveauté radicale n’est pas lisible, ou si peu, dans le génome - elle est visible dans le monde où s’insère et s’exprime ledit génome autorisant cette évolution humaine. Et l’histoire se rejoue à chaque naissance quand le petit d’homme, animal singulier, se fera, par l’autre, petit homme. Dès lors, quand l’existence précède l’essence et face aux possibles technoscientifiques, quand la nature humaine relève du monisme substantiel mais s’affirme en expression duale, il importe de préserver l’homme d’une existenciation illusoire et d’une personnalisation évanescente2. Il importe de cerner le lien entre le même et l’autre, entre l’intimité et l’altérité. Mais aussi, d’appréhender la fragilité de l’équilibre actif propre à préserver la liberté expressive (extériorisant) – et à la préserver tout autant contre la compacité ou la forclusion que contre la dispersion. Et subséquemment, de saisir l’articulation de la stagnation létale et du changement explosif. Il s’agira dès lors de pondérer activement et constamment la totalité individuale de ses dimensions temporelles : où l’individu est un être déjà devenu, encore en devenir et perpétuellement devenant. Ce remaniement polyfactoriel oblige l’individu (condition sine qua non d’une construction psychique unitaire maintenue contre l’évanescence et la schizophrénie) à se soutenir eu égard à un double n ud référentiel : anthropique et autobiographique.

2° Oscillations

L’homme est biologique et social, organique et organisme, physique et «psychique» ou matériel et

«spirituel. Or, l’attention focalisée sur les gènes limite considérablement le regard et le sujet-objet du regard. Ainsi, le mépris/mal-pris de l’individu néglige les relations essentielles des constituants à l’ensemble constitué - et omet les liens interactifs de l’organique au psychisme quand, cependant, la personne est gérance multifactorielle. Nonobstant, recherches, théories, savoir-faire et pratiques poursuivent leur évolution : le diagnostic informe, la thérapie génique reforme (ou reformerait) et l’eugénisme de compassion ou de précaution se prépare à transformer la collectivité ou à gommer une singularité imparfaite. Parallèlement, l’embryon se déchiffre ou s’épelle, son Destin biologique se lit, et l’homme rêve d’écrire ou d’inscrire son existence et sa puissance dans la matière du monde et de l’espèce – des espèces, et a fortiori celles qui porteront en leurs spécificités la marque de ses désirs, projets et imaginaires.

Ambiguïtés et paradoxes des progrès dans la connaissance du génome humain autorisant l’espoir de guérir des maladies lourdes ou fatales - éveillant l’inquiétude face à un système signalétique disponible.

Bipolarité d’une médecine prédictive offrant une maîtrise du destin biologique - menaçant d’une réduction existentielle. Ambivalence d’une connaissance dissolvant le concept de race – introduisant des différences génomiques individuelles en termes de gènes plus ou moins favorables. Contradiction d’un éclatement des contraintes biologiques humaines – présageant d’humains contraints par leur biologie (leur bio-logique) selon des Fins tierces. Antagonisme d’un maîtrise du génome de l’homme - augurant d’une dissolution déstructurante des êtres et des repères.

Pourtant, en d’autres temps, en d’autres lieux, philosophes et anthropologues4 nous informaient : l’homme et la culture, l’humanité au vrai, naissent de la différence – sentie ou reçue, vue ou perçue et finalement construite ou introduite(en ce compris cette «différence» intrinsèque correspondant au fait et au vécu d’un soi pris dans la temporalité et le devenir : un soi intimement et intuitivement perçu tel un devenant inscrit en un monde soumis à une durée où se réalisent la multiplicité des processus divers). Or, de la différence nos techniques se jouent. Et la question subséquente rejoint celle du monde et de la médecine que nous espérons : probablement celui et celle autorisant chacun à construire une existence qui ne soit ni Destin ni fatalité, ni vacuité ni irréalité. Une médecine luttant contre les limitations des possibles individuels sans en instituer d’autres (dramatiquement existentiels et spéciels). Se heurtant, et les consciences avec elle, à la question du normal, de la normativité ou de la normalité. Une médecine qui est nonobstant inévitablement nourrie des exigences ou des attendus tant sociaux qu’idéologiques

2 D’une incohérence identitaire (où se succèderaient dans la ponctualité désirs, exigences, options, actions – et contre-désirs, contre-exigences, contre-options, contre-actions), d’une mouvance existentielle, et d’une répétition des ruptures.

3 Lieu de l’intimité réflexive/ travail de la subjectivité/ reprise à soi/ espace de la conscience.

4 Cf. sur ce point et entre autres, R. Girard (La violence et le sacré etDes choses cachées depuis la création du monde) ou C. Lévy-Strauss : (La pensée sauvage etLe cru et le cuit).

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(anthropologiques ou philosophiques), tant moraux ou compassionnels que pulsionnels. Et qui rencontre l’homme dans ses fondements, croise la problématique du sens et vibre des questions touchant à la vie et à la mort – questions fondamentales en leur surgissement existentiel, leurs développements philosophiques et leurs implications sociales.

3° Incertitudes

Quelles que soient les techniques considérées, elles peuvent être envisagées sous un éclairage positif et référées à un projet soucieux d’offrir à l’autre un espace de réalisation – ou abandonnées aux pulsions prométhéennes et aux utopies parfaitement indifférentes à la concrétude sensible de l’individu singulier.

Ainsi des techniques de P.M.A. :soit l’on prend en considération la nature du désir d’enfant pour y mesurer des techniques qui le satisfont en offrant la vie à un petit d’homme dont l’existence était subordonnée à cette seule voie ; soit l’on s’inquiète des retombées plurielles de la technique (sur l’enfant susceptible de ressentir une certaine étrangeté, sur les relations humaines et la place de l’altérité, sur les organisations sociales et les structurations de la psyché…). Soit l’on se réjouit de cette réponse opératoire opposée à la contingence insensée d’une situation cruelle ; soit l’on s’inquiète d’une réquisition technique envisageant quelquefois l’extrême d’une négation de l’altérité : où la satisfaction ne serait plus référée aux conditions de possibilité d’épanouissement ou d’intégration de l’enfant et conduirait alors à rompre les liens charnels, relationnels, symboliques et générationnels.

Ainsi également du DP.I. : ici appréhendé sous l’angle d’une prise en charge technique et opératoire répondant à un donné de souffrances – là mesuré aux risques eugéniques. Rapporté à un sentiment proprement humain (affectif, empathique ou com-patissant) – ou renvoyé à divers fantasmes confortés par un instrument efficient. Décliné en évitements multiples de souffrances diverses – ou associé à la désaffection, la désaffectation et la désymbolisation de la souche / source de l’individu singulier.

Ainsi encore de la cartographie du génome: recouvrant tantôt la proposition de multiples diagnostics et la promesse de thérapies, tantôt une perspective où le probable dévorerait une existence déroulée en un destin biologique prévisible. Promettant des prises en charge individualisées et efficientes ; ou esquissant un «homme» normativisé ou une normalité idéelle susceptible de mesurer à son image les potentialités de l’individu(présent ou à venir).

Ainsi tout autant des tests génétiques de susceptibilités : soit l’on s’attache aux bénéfices portés par les informations obtenues(autorisant des attitudes prudentielles, des décisions informées, des conduites y référées, des mises en ordre diverses et des prises de responsabilité) ; soit l’on souligne la puissance rétroactive des connaissances probabilistes – insistant sur le bais infligé au trajet existentiel.

Ainsi aussi de l’utilisation non procréatique de l’embryon : l’analyse peut se focaliser sur «ce»

à «quoi» s’applique la manipulation (un amas cellulaire dénué d’avenir et réduit par la technique à l’expression congrue d’une part infime du «potentiel» initial) - ou se tourner vers l’expérimentateur et porter sur les remaniements symboliques ultérieurs. Souligner l’incommensurabilité évidente des parties en présence (une structure biologique et sa symbolique éventuelle, un individu conscient et sa souffrance évidente) – ou insister sur le savoir de l’expérimentateur (ou du bénéficiaire).

Ainsi enfin de la reconstruction du corps : ici on relève la fonctionnalité rétablie de l’organe ou du membre – et la restauration du «moi» en sa totalité opératoire (de la puissance à la jouissance, du mode relationnel à la dimension projective : d’un individu rendu à ses projets, à son avenir) ; là on souligne la rupture identitaire (d’un corps inscrit dans la non-signifiance, d’une chair à disposition, d’une forme non requérante et conséquemment aliénable). Et de retenir, comme une promesse, la liberté grandissante. Ou, tel un avertissement, que l’enfant psychotique, souvent, assimile son corps à la machine - révélant en cela l’angoisse de décomposition générée par l’absence de représentation unitaire du corps et ouvrant à la folie.

Nous avions pour présupposé une concordance, celle des possibles technoscientifiques et des inclinations ou des tentations inscrites dans une nature humaine dépourvue de compacité stabilisante - d’Essence, Référence, Assignation, Finalité ou Destination. Concordance des savoirs et pouvoirs avec les pulsions humaines et les propensions anthropologiques ; avec un manque à être co-existentiel et un manque d’être constitutif. Concordance du fonds technoscientifique (en sa puissance opératoire, en son fait manipulatoire, en sa dimension catalytique) et de l’humanitude.

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Reste alors la question initiale : ne serions-nous pas engagés sur la voie d’une transfiguration ? Où l’homme serait à ce point fragmenté (en son corps, en ses représentations, en son identité, en son trajet existentiel, en ses appartenances changeantes) que la pathologie psychotique incarnerait prochainement la banalité quotidienne, sinon l’idéal recherché : un corps machinal et machiné ? Où l’on confondrait l’inanimé et le vivant, la matière des choses et la substance organique des corps, le tout et ses parties – comme le font les enfants psychotiques ou l’Héphaïstos du mythe grec (forgeron boiteux rejeté par sa mère et castré par son père Zeus, cherchant dans son uvre une densité d’existence propre à effacer son impuissance originelle5).

D - Transformation et transfiguration :

1° Racines et équilibre :

Hors le monde, il n’est pas de monde. Sans entité circonscrite ou centre métabolique, la vie se défait.

Et hors signifiance ajoutée, hors surplus affectif ou symbolique, le monde est matière brute (minérale et organique). Bien plus, sans concepts ni repères ni frontières ébauchant, non seulement la richesse ou la multiplicité, mais également l’«être» même de l’univers (le faisant émerger de l’insignifiance ou de l’indifférence - de l’indifférencié ou du chaos), le monde s’anéantit – ou demeure «néant».

Par ailleurs, en dehors de lui-même, en dehors de son corps qui le borne, ou encore coupé de ses sens qui lui offrent un monde suffisamment précisé pour être objectivable, suffisamment flou pour être signifiable, l’individu se disperse dans l’indifférenciation. Semblablement, sans enracinement référentiel dans un devenir historicisé et historisant, il n’est ni communauté ni aventure anthropique.

En outre et sur une autre scène, démuni de sentiments susceptibles de le spécifier, dépourvu d’attaches ou de liens propres à lui donner consistance, l’homme se perd dans la solitude et l’absence.

De même, dénuée d’une sensibilité apte à l’affecter (dans son être, de son être), la conscience divague dans l’irréalité ou la ponctualité. Délaissant une soutenance de sens inscrite dans une relation à l’autre, une relation à la durée et une relation à l’humanité (en son ensemble et comme liance), ladite conscience se réduit à une volition «égo-centrée» - en l’occurrence (privée de noyau identitaire) centrée sur rien.

Néant donc, auquel répond une entité individuée dépourvue de continuité mnésique ou de cohérence identitaire, extirpée de toute histoire existentielle (unifiée et néanmoins prospective et projective - dimension du futur, dimension du projet) : atteignant en cette abstraction l’évanescence d’un être toujours

«nouveau» et toujours déjà «Passé» - mort/naissance perpétuelle, ou folie.

Au final, exclu des failles l’ouvrant tant à l’existence qu’à lui-même, tant à la conscience qu’à la liberté, l’homme se compacifie en matière (En-Soi) ou en processus mécaniques (déterministes) - par suite, délesté de l’indétermination et de l’incomplétude l’ouvrant au non-soi, au non-inscrit et au futur, l’individu se perd ou se dilue dans l’espace infini de l’insignifiance. A l’opposite, abandonné à ses déliances, offert à ses perméabilités, soumis à ses décentrages et projections, le sujet se confond avec eux – avec rien. Cependant, tension ou paradoxe peu ou prou aporétique, l’homme tend naturellement à l’extériorisation de son être - de l’expression à l’expansion. C’est alors d’équilibre qu’il s’agit. Equilibre difficile quand la technique atteint et découvre intimité, substrat, processus, métabolisme et potentialités - en ce compris au c ur de la source originelle. Quand déjà le corps se décompose en agrégats et processus dans une transparence opacifiant l’organisme. Quand aussi l’avenir biologique se dévoile et que l’embryon, hors du corps maternel, se livre aux regards et s’offre aux manipulations : explorations, vérifications et sélections. Jusqu’où peut-on aller ? Jusqu’où investiguer ? Surtout, jusqu’à quel point la société de demain pourra-t-elle accepter l’anomalie devenue prévisible - ou le handicap, ou la différence, voire l’inconvenance ? Jusqu’à quel point préservera-t-elle la dimension du futur et la liberté ontologique quand même le philosophe qui décrivit si justement les liens existant entre action, imagination, futur, aventure et aventure humaine ou humanité6 propose nonobstant, au plan intime il est vrai, un certain «devoir de savoir»? Equilibre fragile quand s’interpénètrent les concepts, les pratiques et les envies. Quand un glissement s’opère en déséquilibre et conduit du besoin au désir (d’enfant, ou de soi ?) et de l’attente au fantasme (de santé, ou de bonheur à la carte ?). Mais aussi de la demande à

5 Comme le dit C. Allard, «Avec Pandore, Héphaïstos fit un pas de plus dans ses uvres. Il réussit à contourner le mystère de la procréation, non plus sur un mode magique (…) mais en construisant une naissance dont il avait dit lui-même qu’elle le préoccupait. Ce désir de renaissance est également à l’ uvre chez les enfants que l’on dit psychotiques. Pour lui comme pour eux, la confusion persiste encore entre l’inanimé des corps et celui des choses, la vitalité des uns et des autres n’est pas nettement différenciée.»,inL’enfant machine, p. 15.

6 Selon G. Hottois, «L’aventure connote le futur, implique l’action et laisse fleurir l’imagination. Elle est fascinante, mais non dépourvue de risques, car pleine d’imprévus. L’histoire humaine a été une aventure, ou plutôt un ensemble indéfini d’aventures, particulières, collectives, exaltantes ou tragiques. Les aventures sont la matière vive de l’histoire et si nous connaissons l’histoire, il n’y a plus d’aventure ; bien que l’aventure ne soit pas sans danger, elle n’exclut pas la prudence. », inEntre symbole et technosciences, p. 253 – cité également par P.-A. Taguieff, inL’effacement de l’avenir, p. 472.

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l’exigence (de conformité, ou de représentation confortante (de soi) ?)– avec un projet parental confronté au risque ou au pari inévitable : sur le meilleur d’un mieux-être, contre le pire d’une dépossession de soi (au profit d’un modèle) et à l’horizon d’un eugénisme intériorisé. Entre craintes et espoirs, dérives et déviances.

2° Abondance, surabondance, redondance :

La perte d’un sens «ontologique» et existentiel, comme celle de la signifiance corporelle, recouvre une dimension neuve puisqu’elle ne provient plus essentiellement d’un manque mais plutôt d’une redondance. Abondance des perspectives et des références, multiplicité des savoirs, diversité des éthiques et des pratiques, multiplication des techniques et décuplement des possibles. Et encore, pluralité des dimensions, phases et statuts - où la morale se décline en un ensemble relatif et circonstanciel, voire différentiel, de conduites. Face à cette mouvance et à ces incertitudes confinant quelquefois à la solitude, la conscience individuelle aspire à une affirmation personnelle (propre) tout en cherchant obstinément, face aux possibilités nouvelles, la réponse aux questions anciennes : celles de l’homme et de l’humanité. Nonobstant, elle se perd, comme projet cohérent, dans la multiplicité des histoires remplaçant progressivement l’Histoire : accolement d’événements, d’existences ou d’anecdotes. Elle se perd, comme projet personnal, dans les rêves troubles de doubles ou de clones charnels ou virtuels ; dans les insignifications des formes et des corps ; dans les reniements des appartenances (entitaires, identitaires, affectives et mondaines) ; et encore dans l’évanescence des désirs, engagements et trajets. Et progressivement liens, buts et réalité s’effacent au profit d’un ensemble de potentiels (d’individus et de devenirs) qui font du monde un théâtre multi-scénique où la virtualité concourt à la déréalisation de l’être flottant dans l’irréalité mondaine.

Conséquemment, l’individu se dessine une personnalisation très incertaine : tant en son apparence qu’en ses déterminants temporaires, tant en son intimité subjective qu’en son identité, tant en ses caractéristiques et ses possibles qu’en ses projets mouvants. Mais, du fait de cette mouvance possible, de cette virtualité confondante, de cette redondance de propositions et de cette absence de sens ontologique ou anthropologique, l’homme se perd et divague dans son imaginaire. Les techniques opèrent une déconstruction des limites ou des dualités (artificiel/naturel, homme/non-homme, vivant/inanimé, personne/chose) au profit d’une indifférenciation utilitaire mais anxiogène et chaotique.

Et la maîtrise du monde et de l’être, jusque et y compris l’être propre, se fait bricolage efficace mais déstructurant pour entraîner le «soi» (à lui-même soumis) dans l’indétermination et l’incertitude…

3° Transformations :

A l’analyse des éléments précédents et à notre estime, il y aura transformations.

- Déjà

, parce que soi et non-soi en leur genèse se confrontent (du fait du soi), interfèrent ou s’imbriquent : l’organisme est par nature affectable et la vie est ouverture à la matière autre dont elle se nourrit. «L’esprit en germe», selon H. Jonas – dans le manque, le déséquilibre ou les latitudes métaboliques (en ce compris les redondances, mutations ou erreurs duplicatives), mais aussi dans la délimitation spatiale d’un métabolisme ou d’un «soi» senti. Où le monde et son altérité sont semblablement «en germe» dans ce contact réactif préfigurant un devenir subjectif (subjectivé) du donné imposé : «Mais si l’esprit est préfiguré dès le début dans l’organique, alors la liberté l’est aussi (…). Evidemment, il faut d’abord enlever toute connotation consciemment «mentale» au concept de liberté quand on en use à propos d’un principe si englobant : «liberté» doit désigner un mode d’être objectivement discernable, c’est-à-dire une manière de mettre en uvre l’existence (…)»7. Donc, avant toute conscience-soi, apparaît une «entité» continuée par un métabolisme «porté» par l’ADN ou l’ARN. Originellement, le vivant se «sent» en sa rencontre avec le monde. Il se délimite en relation à cette altérité, à cette matière autre «reçue» - et reçue telle. Mais pour que réaction il y ait, le monde doit être «amené» en lui (comme matière en sa matière, et par un ensemble combiné de signaux, d’excitations, d’impulsions ou de variations physico-chimiques). Parallèlement, pour persister, il lui faudra transformer cet afflux de matière autre en matière propre via une intégration transformante de ce «non-soi» phagocyté. Même si, comme le relevait Jonas, le pouvoir (faire) de l’organisme est un devoir (faire) : «Il peut, mais il ne peut cesser de faire ce qu’il peut sans cesser d’être (…). Cette indigence si étrangère à l’autosuffisance de la pure matière est un caractère distinctif de la vie non moins que sa puissance (…) : sa liberté elle-même est sa nécessité spécifique»8.

- Mais aussi,

parce que le processus vital est manque, instabilité et réorganisation : il est vivance et adaptation active. Ainsi, dans leurs intrications multiples (cellulaires, organiques, individuelles, spécielles,

7Le phénomène de la vie, p. 14-15.

8 Ibid., p. 93.

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sociales et culturelles) la vie et la mort créent tant le métabolisme, l’individuation et la morphogenèse que le devenir, la durée et le sens (entre une advenue et une fin). Plus clairement, la variation des équilibres, la réactivité et l’assimilation métabolique sont des modalités du fait d’être. Et le vivant est organisme ou opérations localisées soutenues en cohérence et inscrites en une durée limitée (métabolisme soutenu contre l’anéantissement). Or, dans tout maintien de cohérence organique ou personnale, l’acte intégrateur doit être perpétuellement reconduit – réorganisant la totalité advenue ou le vécu intégré au regard de la nouveauté. En ce sens, la continuité du vivant (et du vivant pensant) recouvre une articulation de l’élément nouveau : de telle manière qu’un lien soit perçu ou créé avec l’état antérieur (ainsi en est-il de l’identité psycho-mnésique, de l’identité personnale et existentielle, de l’identité métabolico-organique et, désormais, peu ou prou, de l’identité charnelle). Tel travail est aligné sur un «moi» idéal - lui-même empreint du savoir, des valeurs et des mythes collectifs (soumis aux possibles techniques). Partant, dès l’instant où ce modèle perd de la substance (de la chair), perd sa stabilité ou ses limites stabilisatrices pour s’ouvrir à l’in-fini, l’individu en construction suit le mouvement et s’égare. En conséquence, avec les possibilités techniques, médicales et génétiques, émerge la possibilité d’une transformation radicale - non plus seulement de ce «soi» propre reconstruit mais également du descendant lointain (de l’espèce). En ces conceptions, le n ud ultime de la subjectivité ou de l’intimité est pure volition opératoire(mouvement dialectique et intégrateur … ou force projective, voire ingressive, et diasporique) - aux dépens du résultat intégré et de la continuité identitaire d’un agent devenant progressivement impersonnel. En d’autres termes, les êtres individués sont contradiction intime : entre être et devenir, selon une maintenance relevant de l’assimilation transformatrice. Leur être modal relève en cela d’une dialogique (une dialogique synthétiquement réappropriée et simultanément résurgente : dialectique). Et l’organisme, cette structure cohérente, cette soutenance active de la synthèse jamais finie qu’il est, fait les frais des constructions et reconstructions actuelles. Devenus inessentiels, son fait complexe et son échappement perpétuel(auto-créatif) s’effacent au profit de structures fonctionnelles utilitaires et factuelles(susceptibles donc d’accueillir sans encombre l’organe, la matière ou le possible autre…).Sa spécificité soutenue est déniée et son fait, qui est son être, s’aliène dans une Fin(alité) tierce signant souvent son terme propre. Ce n’est plus lui que l’on appréhende en son «tout» signifiant, ce n’est plus sur lui que l’on mise ou travaille, mais sur le gène : sur une unité sécable, combinable, mathématique et muette quant au sens, quant à l’homme. Muette d’être informante et codante. Néanmoins, l’individu est concerné en retour et à rebours par ces préhensions partitives et partielles. Et l’organisme humain(précédant en cela et la singularité personnale ou le sujet dual conscient) se disperse semblablement. Il se dissout et désintéresse : ce «petit plus» qu’il représente, cette émergence qu’il est puis produit, perd sa signifiance au profit de codons, d’exons et d’introns.

- Ou encore,

sur la scène des identifications mentales et en ce lieu intime de la psyché, il y aura transformations du fait que l’évolution du système neuronal conduisit d’un «soi» senti à un «soi» se représentant(à partir) des variations des différents paramètres physiologiques9 - et conduisit de ce «soi»

imaginal* interne et référentiel à un «soi» externalisé en ses actions, options et volitions.

Transformations car, médium et interface, nous sommes (dans) l’interrelation du soi et du non-soi, (dans)

la dialectique de l’être et du devenir et (dans) la dialogique des pulsions contradictoires – (dans) l’incessante soutenance d’un corps qui se pense et d’une subjectivité qui s’affirme en s’extériorisant.

Mais aussi, parce que l’homme est malléable et modulable : toujours immature. Qu’il est fils de ses uvres(en ce compris techniques), produit de ses projets, et modèles de ses créations – mais également devenir biologique ininterrompu d’une cellule originelle unique. Où donc la complexification (du fonds d’un monisme originel) conduit à une existenciation inscrite dans une dualité expressive approchant peu à peu d’un véritable dualisme conceptuel : distinguant corps/cerveau, corps/esprit, corps/personnalité, corps/ quintessence identitaire, corps/projets ou projections (de «soi »). Où la perspective «synthétique»

de l’étant humain laisse progressivement place à une dévalorisation du substrat charnel et à un recul de la permanence identitaire personnale - où la quintessence humaine se décline désormais en pensées et volitions opératoires bien plus qu’en construction entitaire, bien plus même qu’en personnalité. Finalement, il y aura transformations parce que le monde est «donné», comme l’être, comme la vie - et que la relance est impossible. Par suite, vide existentiel, manques constitutifs, pulsions d’inertie (compacité, ataraxie, mort) et de divertissement (dépossession, oubli) s’additionnent en interférance pour

9 Sur fond de capacités mnésiques autorisant une mémoire tant référentielle que diachronique.

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