mpsi A + B Année 2015-2016. DS commun 3 le 10/06/16 29 juin 2019
Exercice 1
Soit (E, (.|.)) un espace préhilbertien réel, n ∈ N
∗et des vecteurs v
1, ..., v
nunitaires.
1. On suppose ici les vecteurs v
ideux à deux orthogonaux. Montrer que :
n
X
i=1
v
i= √ n.
2. Les vecteurs v
ine sont pas ici supposés deux à deux orthogonaux. Il s'agit de montrer qu'il existe un n -uplet (ε
1, ..., ε
n) ∈ {−1, 1}
ntel que :
n
X
i=1
ε
iv
i≤ √ n.
Considérons un espace probabilisé ni (Ω, P ) et n variables aléatoires X
1, ..., X
nmu- tuellement indépendantes sur Ω et à valeurs dans {−1, 1} telles que :
∀i ∈ J 1, n K , P (X
i= 1) = P (X
i= −1) = 1 2 . a. Montrer que E(R) = n pour la variable aléatoire R dénie par
R =
n
X
i=1
X
iv
i2
. b. En déduire qu'il existe ω ∈ Ω tel que R(ω) ≤ n .
c. Conclure.
3. Pour toute partie I ⊂ J 1, n K et tout n -uplet (p
1, ..., p
n) ∈ [0, 1]
n, posons : v
I= X
i∈I
v
i, v =
n
X
i=1
p
iv
i.
On veut montrer qu'il existe I ⊂ J 1, n K telle que kv − v
Ik ≤
√ n 2 .
Soient n variables aléatoires mutuellement indépendantes Y
1, ..., Y
ndénies sur Ω à valeurs dans {0, 1} et suivant toutes une loi de Bernoulli de paramètre p
i. Posons :
S =
n
X
i=1
Y
iv
i− v
2
. a. Montrer que E(S) ≤ n
4 . b. Conclure.
Exercice 2
Dans cet exercice, ( Ω, P ) désigne un espace probabilisé ni tel que
∀A ∈ P(Ω) \ {∅}, P (A) > 0
On note E = R
Ωl'ensemble des variables aléatoires réelles sur Ω et on considère dans E une famille X
1, ..., X
nde variables aléatoires centrées réduites mutuellement indépendantes.
1. Pour tout couple (X, Y ) ∈ E
2, on pose < X, Y >= E(XY ) . a. Montrer que < ., . > est un produit scalaire sur E . b. Montrer que la famille (X
1, · · · , X
n) est orthonormée.
2. Soit Z : Ω → R
+une variable aléatoire telle que E(Z) > 0 . Pour chaque t dans [0, E(Z)] , on introduit des variables aléatoires Z
t+et Z
t−dénies par
∀ω ∈ Ω, Z
t+(ω) =
( Z(ω) si Z(ω) > t
0 si Z(ω) ≤ t , Z
t−(ω) =
( Z (ω) si Z(ω) ≤ t 0 si Z(ω) > t a. Montrer que E(Z
t−) ≤ t .
b. Montrer que E(Z
t+) ≤ p
E(Z
2) p
P (Z > t) . c. En déduire que :
P (Z > t) ≥ (E(Z ) − t)
2E(Z
2) . 3. On munit R
ndu produit scalaire canonique (.|.) .
Pour a = (a
1, ..., a
n) ∈ R
nxé, on dénit des variables aléatoires − →
V à valeurs dans R
net Z à valeurs dans R
+:
−
→ V = (a
1X
1(ω), a
2X
2(ω), · · · , a
nX
n(ω)) , Z =
−
→ V
2
a. Montrer que E(Z ) = kak
2et que E(Z
2) = X
1,≤i,j≤n
a
2ia
2jE(X
i2X
j2) .
b. Soit µ > 0 tel que pour tout i ∈ J 1, n K, E(X
i4) ≤ µ
4. Montrer que E(Z
2) ≤ µ
4kak
4.
4. à reprendre, le résultat obtenu est complètement trivial.
On suppose dans cette question que
∀i ∈ J 1, n K , P (X
i= 1) = P (X
i= −1) = 1 2
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai S1511Empsi A + B Année 2015-2016. DS commun 3 le 10/06/16 29 juin 2019
Montrer que pour tout t ∈]0, 1[ : P
−
→ V
> t kak
≥ (1 − t
2)
2Problème
Ce problème
1est constitué de trois parties, la troisième partie étant complètement indé- pendante des deux premières.
On note E l'espace vectoriel C
0([0,
π2], R ) des fonctions continues sur [0,
π2] à valeurs réelles muni du produit scalaire et de la norme associée dénis par :
∀(f, g) ∈ E
2, hf, gi = Z
π20
f (t)g(t) dt, kfk = p hf, fi
Un endomorphisme
2U de E est dit symétrique déni positif si hU (f ), gi = hf, U(g)i pour tous f, g dans E et si de plus hU (f ), fi > 0 pour tout f ∈ E non nul.
Partie 1 : Opérateurs de Volterra
Étant donné un endomorphisme U de E et un réel λ , on rappelle que λ est une valeur propre de U s'il existe une fonction f ∈ E non nulle telle que U (f ) = λf . On dit alors que f est un vecteur propre de U associé à la valeur propre λ .
On dénit des applications V et et V
∗en posant pur toute fonction f ∈ E et tout :
∀f ∈ E, ∀x ∈ [0, π
2 ] : V (f )(x) = Z
x0
f (t) dt, V
∗(f )(x) = Z
π2x
f (t) dt.
1. Montrer que V et V
∗sont des endomorphismes de E .
2. En observant que V (f ) et −V
∗(f ) sont des primitives de f , montrer que
∀(f, g) ∈ E
2, hV (f ), gi = hf, V
∗(g)i .
3. Montrer que l'endomorphisme V
∗◦ V est symétrique déni positif. En déduire que les valeurs propres de V
∗◦ V sont strictement positives.
1d'après Mines 1 MP 2015.
2Dans le cas où comme ici l'espace vectoriel est constitué de fonctions, un endomorphisme est souvent appelé un opérateur.
4. Soit λ une valeur propre de V
∗◦ V et soit f
λun vecteur propre associé. Montrer que f
λest de classe C
2et qu'il est solution de l'équation diérentielle
y
00+ 1
λ y = 0 avec y( π
2 ) = 0 et y
0(0) = 0.
5. Montrer qu'un réel λ est valeur propre de V
∗◦ V si et seulement s'il existe n ∈ N tel que λ =
(2n+1)1 2. Préciser alors les vecteurs propres associés.
Partie 2 : Equations diérentielles de type Sturm-Liouville
Soient h ∈ E, λ ∈ R. Considérons l'équation diérentielle S et les fonctions ϕ
n: S :
( y
00+ λy + h = 0
y(π/2) = y
0(0) = 0 , ∀n ∈ N , ϕ
n:
( [0, π/2] → R t 7→ cos((2n + 1)t) . 1. Déterminer la fonction V (ϕ
n) pour tout n ∈ N.
2. Montrer que pour tout n ∈ N
∗et tout f ∈ E : h(V
∗◦ V )(f ), ϕ
ni = 1
(2n + 1)
2hf, ϕ
ni . 3. Soit g ∈ E . Montrer que g est solution de S si et seulement si :
g = λV
∗◦ V (g) + (V
∗◦ V )(h).
4. Soit g ∈ E une solution de S . Montrer que pour tout n ∈ N :
1 − λ
(2n + 1)
2hg, ϕ
ni = 1
(2n + 1)
2hh, ϕ
ni .
5. Supposons qu'il existe p ∈ N tel que λ = (2p+1)
2. Déterminer une condition nécessaire sur h pour que S possède une solution.
Partie 3 : Approximation par des fonctions trigonométriques
Soit G = C
0([0, π], R ) des fonctions continues sur à valeurs réelles, muni du produit scalaire et de la norme associée dénis par
∀(f, g) ∈ G
2, hf, gi
G= Z
π0
f (t)g(t) dt, kf k
G= q hf, f i
GCette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai S1511Empsi A + B Année 2015-2016. DS commun 3 le 10/06/16 29 juin 2019
Pour tout n ∈ N, on dénit une fonction c
net un sous-espace vectoriel F
nde G :
∀n ∈ N , ∀t ∈ [0, π], c
n(t) = cos(nt), F
n= Vect(c
0, ..., c
n) On désigne par P
Fnla projection orthogonale sur F
n.
1. Soit p une fonction polynomiale réelle de degré inférieur ou égal à n . Montrer que la fonction t ∈ [0, π] 7→ p(cos(t)) appartient à F
n.
2. Posons α
0=
√1πet α
n= q
2π
pour tout n ∈ N
∗. Montrer que la famille (α
nc
n)
n∈Nest orthonormale.
Dans la n du problème, on admet le théorème de Weierstrass :
Soit f ∈ C([−1, 1], R ) et ε > 0 , il existe une fonction polynomiale P telle que :
∀u ∈ [−1, 1], |f (u) − P (u)| ≤ ε 3. Montrer que pour toute fonction g ∈ G :
kg − P
Fn(g)k
G−−−−−→
n→+∞
0.
4. En déduire que pour toute fonction g ∈ G , il existe une suite (a
n) telle que :
g −
n
X
k=0
a
kc
kG
−−−−−→
n→+∞
0.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/