Chapitre 1
Compléments d’algèbre linéaire
1.1 Algèbre linéaire
1.1.1 Bases et dimension d’un
K-espace vectoriel
Exercice 1.1.1 ⋆⋆ Mines PC 2011Soitn∈N. Montrer que la famille (fi)i∈0,n où pour touti ∈ 0,n, fi:x7→cosix est libre dansF(R,R).
Exercice 1.1.2 ⋆
SoitE=Mn(K)leK-espace vectoriel des matrices carrées de taillen et soitDn(K)le sous- espace vectoriel des matrices diagonales de taillen. On poseD=Diag(1, 2, . . . ,n). Montrer que (1, D, D2, . . . , Dn−1)est une base deDn(K).
Exercice 1.1.3 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel et(u1, . . . ,un)une famille libre. Les familles S=(u1−u2,u2−u3, . . . ,un−1−un,un−u1)
T=(u1+u2, . . . ,un−1+un,un+u1) sont-elles libres ?
Exercice 1.1.4 ⋆⋆ Mines PC 2003
Dans l’espaceE=F(R,R), on considère les fonctions définies par∀k∈N∗, fk:
½ R −→ R
x 7−→ sin(kx) Montrer que∀n∈N∗, la familleS=(f1, . . . ,fn)est libre.
Exercice 1.1.5 ⋆⋆⋆ X PC 2017
Soienta0<a1<. . .<an−1<an tels quea0=0eta1=1une subdivision de[0, 1]. On note V l’ensemble des fonctions de[0, 1] à valeurs dans Rqui sont affines sur chaque intervalle ]ak,ak+1[etWl’ensemble des fonctions deVcontinues sur[0, 1]. CalculerdimVetdim W.
Exercice 1.1.6 ⋆ X PC 2017
SoientEetFdeux sous-espaces vectoriels deR6chacun de dimension4. Le sous-espaceE∩F peut-il être une droite vectorielle ?
Exercice 1.1.7 ⋆ X PC 2017
Soit E unK-espace vectoriel de dimension finienÊ1 et soientv1, . . . ,vn n vecteurs deE. Montrer que
Vect³¡
vi−vj¢
(i,j)∈1,n2
´
est de dimension au plus égale àn−1.
1.1.2 Applications linéaires, noyau, image
Exercice 1.1.8 ⋆⋆SoitEl’espace vectoriel des fonctions continues surR. On définit
ϕ:
½ E −→ E
f 7−→ ϕ(f) oùϕ(f) :
R −→ R x 7−→
shx
x f(x) six6=0 f(0) six=0 1. Montrer queϕest bien définie et queϕ∈L(E).
2. DéterminerKerϕetImϕ.
Exercice 1.1.9 ⋆ Formule d’Euler-Poincaré Une suite d’applications linéaires
{0} u0 //E1
u1
//E2
u3
//E3. . .
un−1
//En
un
//{0}
est exacte si et seulement si∀i∈ 0,n−1, Imui=Kerui+1. Montrer que si tous lesEisont de dimension finie alors on a la formule d’Euler-Poincaré :
Xn k=1
(−1)kdimEk=0.
Exercice 1.1.10 ⋆ exo_inclusion_noyaux
SoientE, F, GtroisK-espace vectoriel, etf ∈L(E, F)etg∈L(F, G). Montrer que : 1. Ker(g o f)=f(−1)(Kerg)
2. Kerf ⊂Ker(g◦f) 3. Img◦f ⊂Img
Exercice 1.1.11 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel etu∈L(E)un endomorphisme. On pose P={x∈E|u(x)=x}
1. Montrer quePest un sous-espace vectoriel deE. 2. Montrer que la sommeKeru+Pest directe.
Exercice 1.1.12 ⋆
Soientf etgdeux endomorphismes d’unK-espace vectorielE. 1. Montrer queImf ⊂Kerg⇐⇒g o f=0.
2. Montrer quef og=g o f =⇒ Kergest stable par f. 3. Montrer queg o f=id =⇒ f injective.
Exercice 1.1.13 ⋆⋆
SoientEetFdeuxK-espaces vectoriels et f ∈L(E, F). Montrer que pour toute partieAdeE, f(Vect(A))=Vect¡f(A)¢.
Exercice 1.1.14 ⋆⋆
On considère troisK-espaces vectorielsE,F,Get deux applicationsE−→u F−→v Gtelles que : 1. l’applicationuest linéaire et surjective ;
2. l’applicationvouest linéaire deEversG. Montrer que l’applicationvest linéaire.
Exercice 1.1.15 ⋆⋆
Soient troisK-espaces vectorielsE,F,Get deux applications linéairesf ∈L(E, F),g∈L(F, G). Montrer que :
1. Ker(g o f)=Kerf ⇐⇒Kerg∩Imf ={OE}; 2. Im(g o f)=Img⇐⇒Kerg+Imf =F.
Exercice 1.1.16 ⋆⋆
SoientEunK-espace vectoriel etuun endomorphisme deE. 1. On suppose dans cette question queu2=0.
(a) Montrer queImu⊂Keru.
(b) Montrer queidE+uest un automorphisme deE. 2. (a) Montrer que :Imu∩Keru={0}⇐⇒Keru2=Keru.
(b) Montrer que :Keru+Imu=E⇐⇒Imu2=Imu. Exercice 1.1.17 ⋆⋆
Soit unKespace vectorielEet deux endomorphismes(u,v)∈(L(E))2qui commutent : u◦v=v◦u
1. Montrer queImuetKerusont stables parv, c’est-à-dire v(Keru)⊂Keruetv(Imu)⊂Imu.
2. Si l’on suppose de plus queE=Keru⊕Kerv, montrer que Imu⊂KervetImv⊂Keru Exercice 1.1.18 ⋆⋆⋆
Soit un K-espace vectorielE et un endomorphismeu∈L(E)tel que ∀x∈E, le système de vecteurs(x,u(x))est lié. Montrer que l’applicationuest une homothétie.
Exercice 1.1.19 ⋆⋆
Soitf ∈L(E, F)avecEetFdeuxK-espaces vectoriels tels quedimE=netdim F=p. Dire et démontrer, pour chacune des phrases suivantes, si elle caractérise l’injectivité, la surjectivité ou la bijectivité def :
1. L’image de toute famille libre deEpar f est libre
2. Imf =F
3. L’image d’une base deEparf est gé- nératrice deF.
4. rgf =n.
5. L’image d’une base de E par f est libre.
6. rgf =p.
7. L’image d’une base deEparf est une base deF.
8. L’image de toute famille génératrice deEparf est génératrice deF. 9. ∃g∈L(F, E) , g◦f =idE 10. ∃g∈L(F, E) , f◦g=idF Exercice 1.1.20 ⋆
Soit
ϕ:
½ R[X −→ R[X
P 7−→ P(X+1)+P(X−1)−2P(X) . 1. Montrer queϕest linéaire ;
2. Montrer queϕn’est pas injective et déterminer son noyau ;
3. Montrer que pour toutnÊ0,ϕn induit un isomorphisme entreX2Rn[X]etRn[X];
4. En déduire queϕest surjective.
Exercice 1.1.21 ⋆⋆⋆
SoitEunK-espace vectorielf ∈L(E)un endomorphisme. On définit ϕf :
½ L(E) −→ L(E) u −→ f◦u−u◦f 1. Montrer queϕf ∈L(L(E)).
2. Montrer que sif est nilpotent, alorsϕf est aussi nilpotent.
Exercice 1.1.22 ⋆⋆ X PC 2016
SoitVun espace vectoriel de dimensionnetf ∈L(V). Montrer l’équivalence entre : 1. il existe(g,h)∈(L(V))2tel que0=h◦getf =g◦h.
2. f2=0.
1.1.3 Rang d’un endomorphisme
Exercice 1.1.23 ⋆SoitEunK-espace vectoriel de dimensionnet soitf ∈L(E). Montrer que Kerf =Imf ⇐⇒£
f2=0 et n=2 rg(f)¤ . Exercice 1.1.24 ⋆⋆
Soitf ∈L(Rn)tel quefn−16=0etfn=0. Quel est le rang def ? Exercice 1.1.25 ⋆⋆⋆ X PC 2003
Soientn∈N∗etA, B∈Mn(K). Montrer que :
rg(A)+rg(B)−nÉrg(AB).
Exercice 1.1.26 ⋆ Mines 2003, CCP 2001, Centrale 1999
Soientn∈N∗etA, B∈Mn(K)telles queAB=0etA+Best inversible. Montrer que : rg(A)+rg(B)=n.
Exercice 1.1.27 ⋆⋆⋆ X PC 2009-2017 1. SoientAetBdeux matrices deMn,p(R). Montrer que :
¯¯rg A−rgB¯¯Érg(A+B)Érg A+rgB.
2. SoientV1, . . . , Vn∈Mn,1(R). On suppose que Xk i=1
ViViT
=In. Montrer quekÊn.
Exercice 1.1.28 ⋆⋆ Centrale PC 2016 SoientA∈M3,2(R)etB∈M2,3(R)telles queAB=
0 0 0
0 1 0
0 0 1
. 1. Montrer queABest un projecteur.
2. Déterminer les rangs deAetB. 3. Montrer queBA=I2.
1.1.4 Produit, sommes, sommes directes de sous-espaces vectoriels
Exercice 1.1.29 ⋆Déterminer un supplémentaire deF=Vect(u,v)oùu=(1, 0, 1)etv=(1, 1, 0)dansR3 Exercice 1.1.30 ⋆
On considère leR-espace vectorielE=R3etu=(1, 1, 1)∈R3; Posons : F=©¡
x,y,z¢
∈R3|x+y−z=0ª
et G=Vect(u) Prouver queFetGsont des sous-espaces supplémentaires deE.
Exercice 1.1.31 ⋆ DansE=R4, on considère l’ensemble
F={(x,y,z,t)∈E|x=yetx−y+t=0}
1. Montrer queFest un sous-espace vectoriel deE, et déterminer une base deF. 2. Déterminer un supplémentaire deFdansE.
3. Le supplémentaire trouvé est-il unique ? Exercice 1.1.32 ⋆
Soit l’espace vectorielEdes polynômes à coefficients réels de degréÉ4. On considère l’en- semble
F={P∈E|P(0)=P′(0)=P′(1)=0}
1. Montrer queFest unK-espace vectoriel, déterminer une base deFet préciser sa di- mension.
2. Montrer que le sous-espace vectorielG=Vect(1, X, 1+X+X2)est un supplémentaire de FdansE.
Exercice 1.1.33 ⋆
Dans l’espace vectorielR4, on considère les sous-espaces vectoriels F=Vect((1, 2, 1, 3), (2, 0, 0, 1)) etG=©
(x,y,z,t)∈R4|2x+y+z=0,x=yª 1. Déterminer les dimensions des sous-espaces vectorielsFetG.
2. Montrer queF∩G={0}.
3. En déduire queR4=F⊕G. Exercice 1.1.34 ⋆⋆⋆
SoitEunK-espace vectoriel etf ∈L(E)tel quef3=id. Montrer que Ker¡
f−id¢
⊕Im¡ f −id¢
=E.
Exercice 1.1.35 ⋆
Soientn∈NetE=Rn[X]. Pour touti∈ 0,n, on pose Fi=©
P∈E| ∀j∈ 0,n\ {i}, P(j)=0ª . Montrer queE=F0⊕. . .⊕Fn.
Exercice 1.1.36 ⋆
Soientu1, . . . ,un∈L(E)des endomorphismes d’unK-espace vectorielEtels queu1+. . .+un= idet tels que
∀i,j∈ 1,n, i6=j =⇒ ui◦uj=0.
1. Montrer que pour touti∈ 1,n,ui est un projecteur.
2. Montrer queLni=1Imui=E. 3. Montrer que(u1, . . . ,un)est libre.
4. Soienta1, . . . ,an∈Kdes scalaires distincts etu=Pn k=1aiui. (a) Soitp∈N. Exprimerup en fonction dep, desai et desui.
(b) Montrer que¡idE,u,u2, . . . ,un−1¢est libre et que¡idE,u,u2, . . . ,un¢est liée.
Indication 1.0 : Pour la dernière question, on pourra s’intéresser au sevFdeL(E)donné par F=Vect(u1, . . . ,un), montrer que pour toutk∈N,uk∈Fet utiliser une base deF.
Exercice 1.1.37 ⋆
SoientEunK-espace vectoriel de dimension finie etp1, . . . ,pmdes projecteurs deEtels que p1+. . .+pm=id. Montrer que
E= Mm i=1
Impi. Exercice 1.1.38 ⋆
SoitE un K-espace vectoriel de dimension finie et soientF1, . . . , Fm des sevs deE tels que E=Pm
i=1Fi. Montrer qu’il existe des sevsG1, . . . , GmdeEtels que
∀i∈ 1,m, Gi⊂Fi et E= Mm i=1
Gi.
Exercice 1.1.39 ⋆⋆⋆ Un grand classique
Soitf un endomorphisme d’unK-espace vectorielEde dimensionn. Pour toutp∈N, on note : Kp=Kerfp et Ip=Imfp.
1. Montrer que :
∀p∈N, Kp⊂Kp+1 et Ip+1⊂Ip.
2. Prouver qu’il existe un plus petit entier naturelrÉntel que :∀iÊr, Ki=Ki+1. 3. Montrer de même que :
∀iÊr, Ii=Ii+1. 4. Montrer que :E=Kr⊕Ir.
Exercice 1.1.40 ⋆
SoientEunK−espace vectoriel etE1, E2, E3trois sevs deEtels queE=E1⊕(E2⊕E3). Montrer queE=E1⊕E2⊕E3.
Exercice 1.1.41 ⋆
SoientEunK-espace vectoriel etF, F′, G, G′des sevs deEtels que : 1. E=F⊕G,
2. E=F′⊕G′, 3. F′⊂G
Montrer queE=F⊕F′⊕¡ G∩G′¢. Exercice 1.1.42 ⋆
SoientEunK-espace vectoriel etu∈L(E)un endomorphisme deEtel queu3=u. 1. Que peut-on dire deuet deEquanduest bijective ?
2. On supposeu non bijective. Montrer l’équivalenceE=E1⊕E2⊕E3 ⇐⇒u3=u où E1=Keru,E2=Ker (u−id),E3=Ker (u+id).
Exercice 1.1.43 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel de dimension finie et soitu∈L(E). 1. Montrer l’équivalence :
Keru=Keru2⇐⇒E=Keru⊕Imu.
Est-ce vrai en dimension infinie ?
2. On suppose queKeru=Keru2. Montrer que :∀nÊ2, Kerun=Keru. 3.
1.1.5 Hyperplans, formes linéaires
Exercice 1.1.44 ⋆1. Montrer que deux supplémentaires dans un K-espace vectoriel E d’un même sous- espace vectoriel sont isomorphes.
2. SoientE=C0(R,R),a∈RetFa=©
f ∈E|f(a)=0ª. (a) Que peut-on dire deFa?
(b) Déterminer tous les supplémentaires deFadansE. Exercice 1.1.45 ⋆
Dans leC-espace vectorielE=Mn(C), on considère un hyperplanHstable pour le produit.
Montrer queIn∈H.
Indication 1.0 : On pourra raisonner par l’absurde et montrer l’implicationM2∈H=⇒ M∈H. Exercice 1.1.46 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel de dimension finie et soitFun sev deEtel queF6=E. 1. Montrer qu’il existe un hyperplanHdeEcontenantF.
2. Montrer queFest égal à l’intersection des hyperplans le contenant.
Exercice 1.1.47 ⋆ À savoir retrouver
Montrer que deux formes linéaires non nulles sont proportionnelles si et seulement si elles ont le même noyau.
Exercice 1.1.48 ⋆ X PC 2011
SoientHetKdeux hyperplans d’un espace vectorielEde dimensionn. Que peut-on dire de la dimension deH∩K?
Exercice 1.1.49 ⋆ Centrale 2012
Soitf un endomorphisme deR3tel quef2=0. Montrer qu’il existe un vecteuru∈R3etϕune forme linéaire surR3tels que :
∀x∈R3, f(x)=ϕ(x)u.
1.1.6 Endomorphismes commutants
Exercice 1.1.50 ⋆⋆⋆ Endomorphisme commutant avec tous les autres exo_homotheties_commutent_avec_endoms
SoientEunK-espace vectoriel de dimension finienÊ2.
1. Démontrer que les homothéties sont les seuls endomorphismesf deEtels que :
∀x∈E, ¡ x,f(x)¢
est une famille liée.
2. En déduire que les homothéties sont les seuls endomorphismes deE qui commutent avec tout autre endomorphisme.
Indication 1.0 : Pour toutx∈E, on pourra considérer une projection surVect(x)).
Exercice 1.1.51 ⋆ ENS PC 99 exo_endom_commutent_polynome_28_05_14
SoientE unK-espace vectoriel de dimensionn etu∈L(E). On suppose qu’il existex0∈E tel quee =¡
x0,u(x0), . . . ,un−1(x0)¢ soit libre. Montrer que les seuls endomorphismes deE commutant avecusont les polynômes enu.
Exercice 1.1.52 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel de dimensionnÊ2et soitu∈L(E)un endomorphisme deEtel queun=0etun−16=0(On dit queuest nilpotent d’indicen).
1. Montrer queun’est pas bijective.
2. Montrer que l’ensembleC(u)={v∈L(E)|u◦v=v◦u}des endomorphismes deEqui commutent avecuest une sous-algèbre deL(u).
3. Déterminer le rang deu.
4. Déterminer la dimension deC(u). Exercice 1.1.53 ⋆⋆ X PC 2017
On noteΩl’ensemble des endomorphismes deMn(R)qui commutent avec la transposition.
Montrer queΩest unR-espace vectoriel et calculer sa dimension.
1.1.7 Sous-espaces stables
Exercice 1.1.54 ⋆Soientuetvdeux endomorphismes d’unK-espace vectorielE.
On suppose queuetvcommutent, montrer queImuetKerusont stables parv. Que dire de la réciproque ?
Exercice 1.1.55 ⋆
Montrer qu’un endomorphismef d’unK-espace vectorielEcommute avec un projecteurpsi, et seulement si, les espacesImpetKerpsont stables par f.
Exercice 1.1.56 ⋆⋆
Soituun endomorphisme d’unK-espace vectorielEde dimension finie.
On pose
N= [∞ p=0
Kerup et I=
\∞ p=0
Imup.
1. Montrer qu’il existen∈Ntel queN=Kerun etI=Imun.
2. Établir queNetIsont des sous-espaces vectoriels supplémentaires stables paruet tels que les restrictions deuàNetIsoient respectivement nilpotente et bijective.
3. Réciproquement on supposeE=F⊕GavecFetGsous-espaces vectoriels stables par u tels que les restrictions deu àFetGsoient respectivement nilpotente et bijective.
ÉtablirF=NetG=I. Exercice 1.1.57 ⋆
SoientEunR-espace vectoriel de dimension finiennon nulle etf ∈L(E)vérifiantf2= −idE. 1. Soita∈Enon nul. Montrer que la famille(a,f(a))est libre.
On poseF(a)=Vect¡
a,f(a)¢.
2. Montrer qu’il existe des vecteurs deEa1, . . . ,ap non nuls tels que E=F(a1)⊕ ··· ⊕F(ap).
3. En déduire que la dimension deEest paire et justifier l’existence d’une base deEdans laquelle la matrice def est simple.
Exercice 1.1.58 ⋆⋆
Soientuetvdeux endomorphismes d’unK-espace vectoriel de dimensionn∈N∗. On supposeu◦v=v◦uetvnilpotent.
On désire montrer
det(u+v)=detu en raisonnant par récurrence sur la dimensionnÊ1.
1. Traiter le casn=1et le casv=0.
2. PournÊ2etv6=0, former les matrices deuetvdans une base adaptée àImv. 3. Conclure en appliquant l’hypothèse de récurrence aux restrictions deu etvau départ
deImv.
Exercice 1.1.59 ⋆ Mines-Pont PC 2017
SoitEunR-espace vectoriel de dimension finie etu un endomorphisme deE vérifiantu2=
−idE.
1. Montrer quenest pair.
2. Montrer queune laisse stable aucun hyperplan deE.
1.1.8 Projecteurs
Exercice 1.1.60 ⋆
SoitEunK-espace vectoriel de dimension finie et soituun endomorphisme deE. 1. On suppose qu’il existep∈L(E)un projecteur tel queu=p◦u−u◦p.
(a) Montrer queu¡ Kerp¢
⊂Impet queImp⊂Keru. (b) En déduite queu2=0.
2. Réciproquement, montrer que siu2=0alors il existep∈L(E) un projecteur tel que u=p◦u−u◦p.
Exercice 1.1.61 ⋆⋆
On définit surE=Cn[X]l’applicationu: P7→12¡
P(X)+XnP¡1 X
¢¢.
1. Montrer queuest un projecteur et détermines sa matrice dans la base canonique.
2. Déterminer son noyau, son image.
Exercice 1.1.62 ⋆ SoitEunK-espace vectoriel.
1. Soientp,q∈L(E)deux projecteurs deEtels quep+q=0. Montrer quep=q=0. 2. On suppose E de dimension finien. Soitk Ê2 et soit ¡pi¢
i∈1,k une famille dek projecteurs deEde somme nulle. Montrer que :∀i∈ 1,k, pi=0.
Exercice 1.1.63 ⋆⋆ X PC 2016
SoitEest unK-espace vectoriel de dimension finie. On considèree∈L(E),i∈L(Im(e), E)et p∈L(E, Im(e))des applications linéaires telles quei◦p=eetp◦i=id.
1. Montrer quei est injective et quepest surjective.
2. Montrer que sie◦e=ealorsi etpexistent.
3. Que dire de la réciproque ? 4. Y a t-il unicité du couple(i,p)?
Exercice 1.1.64 ⋆ X PC 2016
SoientA∈Mn(C)une matrice antisymétrique. Soitk∈N∗et soientP1, . . . , Pkdes matrices de Mn(C)vérifiantPi2=Pi pour touti ∈ 1,k. On suppose queA=P1+. . .+Pk. Montrer que A=0.
Exercice 1.1.65 ⋆⋆ X PC 2017
Soit un entiernÊ2et soitΦun automorphisme deMn(C)tel que :
∀A, B∈Mn(C), Φ(A)Φ(B)=0.
1. CalculerΦ(In);
2. Soiti∈ 1,n. Montrer queΦ(Ei,i)est un projecteur de rang1; 3. SoitUi∈Im¡
Φ(Ei,i¢
\ {0}. Montrer que(U1, . . . , Un)est une base deCn.
1.2 Matrices
1.2.1 Calcul matriciel
Exercice 1.2.1 ⋆On munit E=Mn(C)de sa base canoniquee =¡ Ei j¢
1ÉiÉn
1ÉjÉn . Reconnaître les application définies, pouri,j∈ 1,npar
fi,j:
½ E −→ E
M 7−→ EiiMEj j et g:
½ E −→ E
M 7−→ Pn
i=1EiiMEii . Exercice 1.2.2 ⋆⋆ X PC 2017
SoientAetBdeux matrices deMn(C)telles querg(AB−BA)=1. Montrer queA (ImB)⊂ImB ouA (Ker B)⊂Ker B.
1.2.2 Matrices inversibles
Exercice 1.2.3 ⋆ SoitA=
1 0 1
−1 0 2
0 1 −1
1. Montrer que le polynôme queP=X3−3X+3est un polynôme annulateur deA. 2. En déduire queAest inversible et calculer son inverse.
3. Retrouver ce résultat par un calcul direct.
Exercice 1.2.4 ⋆⋆
Déterminer l’inverse de la matrice carréeA=
1 O
a . ..
. .. ...
O a 1
Exercice 1.2.5 ⋆⋆ X PC 2007
SoitA∈GLn(C). Montrer queA−1peut s’écrire comme un polynôme deA. Exercice 1.2.6 ⋆⋆ X PC 2013
SoitA=(ai,j)∈Mn(K)telle que
∀i∈ 1,n, ¯¯ai,i
¯¯> X
j∈1,n,j6=i
¯¯ai,j
¯¯.
Montrer queAest inversible.
Exercice 1.2.7 ⋆⋆⋆ CCP PC 1992
SoientA, B∈Mn(K)telles queAB=A+B. Montrer queAB=BA.
1.2.3 Puissances d’une matrice
Exercice 1.2.8 ⋆ SoitA=
1 2 −1
0 1 1
0 0 1
1. Montrer queA−I3est nilpotente d’ordre3(c’est-à-dire que(A−I3)26=0et que(A−I3)3= 0
2. En déduire, en utilisant la formule du binôme de NewtonAnpour toutn∈N. Exercice 1.2.9 ⋆
CalculerAn pourA=
1 −1 0
0 1 −1
0 0 1
de deux manières différentes.
Exercice 1.2.10 ⋆⋆⋆ X PC 2011
SoientA, B∈Mn(C). On pose pour toutz∈C,M(z)=A+zB. On suppose queM(z)est nilpo- tente pourn+1valeurs distinctes dez. Montrer queAetBsont aussi nilpotentes.
Exercice 1.2.11 ⋆⋆
On considère la matriceA=
à 2 −1
−2 3
!
1. Montrer que le polynômeX2−5X+4est un polynôme annulateur deA. 2. En déduire queAest inversible et calculer son inverse.
3. PournÊ2, déterminer le reste de la division euclidienne deXnparX2−5X+4.
4. En déduire l’expression deAn pour toutn∈N. Exercice 1.2.12 ⋆⋆
On considère la matriceJ∈Mn(R)remplie de1:
J=
1 . . . 1 ... 1 ... 1 . . . 1
1. CalculerJ2puis pourk∈N,Jk. 2. Jest-elle inversible ?
3. On considère la matrice
A=
1 −1 −1
−1 1 −1
−1 −1 1
Calculer les puissances successives deA.
1.2.4 Trace
Exercice 1.2.13 ⋆⋆ Un produit scalaire sur l’espace des matrices carrées exo_tr_produit_scalaire
Soient deux matricesA, B∈Mn(R). On note
<A, B>=Tr (ABT) 1. Calculer<A, B>en fonction des coefficients deAetB. 2. Vérifier que<A, B>=<B, A>
3. On notekAk =p<A, A>. Montrer quekAk Ê0. 4. Montrer quekAk =0⇐⇒A=0.
5. Montrer queA7→<A, B>etB7→<A, B>sont des formes linéaires surMn(R). 6. Montrer que|<A, B>| É kAkkBk.
On a prouvé que<,>est un produit scalaire surMn(R), voir le chapitre??. L’inégalité prouvée dans la dernière question n’est autre que celle de Cauchy-Schwarz. Voir le théorème??page
??.
Exercice 1.2.14 ⋆ TPE PC 2011
1. Existe-t-il deux matrices(A, B)∈Mn(R)2vérifiantAB−BA=In?
2. Montrer que s’il existeA, B∈Mn(R)telles queAB−BA=AalorsAn’est pas inversible.
3. Montrer que siTr (ATA)=0alorsA=0
Exercice 1.2.15 ⋆
Soit(A, B)∈Mn(R)2vérifiantAB−BA=B. Démontrer que∀k∈N∗, Tr (Bk)=0.
Exercice 1.2.16 ⋆
Soit deux matricesA, B∈Mn(K). On suppose que
∀X∈Mn(K) Tr (AX)=Tr (BX) Montrer queA=B.
Exercice 1.2.17 ⋆ Mines-Pont PC 2016
Dans leC-espace vectorielE=Mn(C), on considère A, B∈E. Discuter et résoudre dansE l’équation
M+Tr (M)A=B.
Exercice 1.2.18 ⋆ TPE PC 2009
Déterminer toutes les formes linéairesϕsurE=Mn(C)vérifiant :
∀A, B∈Mn(C), ϕ(AB)=ϕ(BA).
Exercice 1.2.19 ⋆
1. SoitA=(ai,j)∈Mn(R). CalculerTr¡ ATA¢.
2. On noteAn(R)l’ensemble des matrices antisymétriques de taillen. SoitM∈An(R). Montrer queTr (M4)Ê0puis montrer l’implicationTr (M4)=0 =⇒ M=0.
Exercice 1.2.20 ⋆
Montrer que siA∈Mn(C)vérifierg(A)=Tr (A)=1alorsAest la matrice d’un projecteur.
Exercice 1.2.21 ⋆
DansE=Mn(R), on considèreA∈Ede trace non nulle. Pourα∈R, on considère l’application f :
½ E −→ E
M 7−→ Tr (A)M+αTr(M)A .
Montrer quef est un endomorphisme puis déterminer son noyau, son rang, son image et sa trace.
Exercice 1.2.22 ⋆ SoitH∈Mn(C)une matrice de rang1.
1. Montrer qu’il existe des matricesU, V∈Mn,1(C)telles queH=UVT. 2. En déduire
H2=Tr (H)H.
3. On supposeTr (H)6= −1. Montrer queIn+Hest inversible et (In+H)−1=In− 1
1+Tr(H)H.
4. SoientA∈GLn(C)telle queTr (HA−1)6= −1. Montrer queA+Hest inversible et (A+H)−1=A−1− 1
1+Tr (HA−1)A−1HA−1. Exercice 1.2.23 ⋆⋆⋆
1. Dans un espace de dimension finie, pourquoi le rang d’un projecteur est-il égal à sa trace ?
2. SoitA∈Mn(K)vérifiantAq=In. Montrer
dim Ker(A−In)=1
q qX−1 k=0
Tr (Ak)
Exercice 1.2.24 ⋆⋆ Mines MP 1. Soitf une forme linéaire surMn(R)vérifiant
∀A, B∈Mn(R),f(AB)=f(BA) montrer quef est proportionnelle à la trace.
2. Soitgun endomorphisme de l’espace vectorielMn(R)vérifiant g(AB)=g(BA)
pour toutesA, B∈Mn(R)etg(In)=In. Montrer quegconserve la trace.
Exercice 1.2.25 ⋆⋆⋆ X MP SoientA1, . . . , Ak∈Mn(R)vérifiant
A1+. . .+Ak=In et ∀1ÉiÉk, A2i=Ai. Montrer
∀1Éi6=jÉk, AiAj=0n. Exercice 1.2.26 ⋆⋆ X, Mines-Pont PC 2017,2019 SoitA∈Mn(R). Résoudre dansMn(R)l’équation
X+XT=Tr (X)A.
1.2.5 Changements de base
Exercice 1.2.27 ⋆On considèreE=R3etF=R2tous deux munis de leurs bases canoniques respectives qu’on noterae=(e1,e2,e3)etf =¡
f1,f2¢. Soitu:
½ R3 −→ R2
¡x,y,z¢
7−→ ¡
x+y,y−z¢ .