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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

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LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

Pierre Blaise, Caroline Sägesser

CRISP | « Courrier hebdomadaire du CRISP » 2018/31 n° 2396-2397 | pages 5 à 102 ISSN 0008-9664

ISBN 9782870752036 DOI 10.3917/cris.2396.0005

Article disponible en ligne à l'adresse :

--- https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-2018-31-page-5.htm ---

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n° 2396-2397 • 2018

Les résultats des élections communales du 14 octobre 2018 en Flandre

Pierre Blaise Caroline Sägesser

Avec la collaboration de David Van Den Abbeel

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Courrier hebdomadaire Rédacteur en chef : Cédric Istasse Assistante éditoriale : Fanny Giltaire

Le Courrier hebdomadaire est soutenu par l’Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est également publié avec le concours du Fonds de la recherche scientifique–FNRS et de la Fondation universitaire de Belgique.

Une version numérique du Courrier hebdomadaire est disponible en pay per view (au numéro) et en accès gratuit pour les abonnés sur le site portail de CAIRN (http://www.cairn.info).

Le numéro simple : 6,90 euros – le numéro double : 12,40 euros Abonnement : 235,00 euros

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Éditeur responsable : Jean Faniel – Place Quetelet, 1A – 1210 Bruxelles

Tous droits de traduction, d’adaptation ou de reproduction par tous procédés, y compris la photographie et le microfilm, réservés pour tous pays.

ISSN 0008 9664

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INTRODUCTION 5

1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX 6

1.1. Participation au scrutin 7

1.2. Forces en présence 8

1.2.1. Bref rappel de l’évolution récente des principaux partis 8

1.2.2. Formations en compétition 9

1.3. Résultats globaux 11

1.3.1. Bipolarisation et fragmentation 11

1.3.2. Positions de force 12

1.3.3. Appartenance politique des élus 14

1.3.4. Situation dans les grandes villes et dans les communes moyennes 16

1.4. Proportion de femmes parmi les élus 18

2. RÉSULTATS PAR PROVINCE ET PAR ARRONDISSEMENT 26

2.1. Province d’Anvers 26

2.1.1. Arrondissement d’Anvers 28

2.1.2. Arrondissement de Malines 30

2.1.3. Arrondissement de Turnhout 31

2.2. Province de Brabant flamand 33

2.2.1. Arrondissement de Hal–Vilvorde 35

2.2.2. Arrondissement de Louvain 36

2.3. Province de Flandre occidentale 38

2.3.1. Arrondissement de Bruges 39

2.3.2. Arrondissement de Courtrai 40

2.3.3. Arrondissements de Furnes, de Dixmude et d’Ostende 40 2.3.4. Arrondissements de Roulers, de Tielt et d’Ypres 42

2.4. Province de Flandre orientale 43

2.4.1. Arrondissement de Gand 45

2.4.2. Arrondissement d’Alost 46

2.4.3. Arrondissements d’Audenarde et d’Eeklo 47

2.4.4. Arrondissement de Saint-Nicolas 48

2.4.5. Arrondissement de Termonde 49

2.5. Province de Limbourg 50

2.5.1. Arrondissement de Hasselt 51

2.5.2. Arrondissement de Maaseik 52

2.5.3. Arrondissement de Tongres 53

3. SITUATION DANS LES GRANDES VILLES 55

3.1. Alost 55

3.2. Anvers 57

3.3. Bruges 59

3.4. Courtrai 60

3.5. Gand 61

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3.6. Genk 62

3.7. Hasselt 63

3.8. Louvain 64

3.9. Malines 64

3.10. Ostende 65

3.11. Roulers 66

3.12. Saint-Nicolas 67

3.13. Récapitulatif de la situation dans les grandes villes 67 4. COMMUNES DE LA PÉRIPHÉRIE BRUXELLOISE ET DE LA FRONTIÈRE

LINGUISTIQUE 70

4.1. Communes à facilités de la périphérie bruxelloise 70

4.1.1. Résultats des listes 71

4.1.2. Nombre de sièges de conseiller communal et d’échevin 75 4.1.3. Élection des membres des conseils de l’action sociale 78

4.2. Communes de la grande périphérie bruxelloise 80

4.3. Communes à facilités de la frontière linguistique 84

5. CONSEILS DE DISTRICT À ANVERS 87

CONCLUSION 89

ANNEXES 92

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Les élections communales se sont tenues le 14 octobre 2018 sur tout le territoire belge.

Dans certaines communes, les membres du conseil de l’action sociale et les échevins ont également été élus directement. Et à Anvers, les conseils de district ont été renouvelés.

Le présent Courier hebdomadaire porte sur l’analyse des résultats dans les communes de la Région flamande 1.

Le premier chapitre propose une analyse globale du scrutin, en termes de participation et d’évolution générale des partis politiques, ainsi qu’en ce qui concerne la représentation des femmes. Des cartes indiquant les zones d’implantation des principaux partis illustrent les tableaux et les commentaires.

Le deuxième chapitre aborde la situation par province et par arrondissement administratif.

L’analyse s’attache à mesurer le poids relatif des principales forces politiques en présence et à identifier les positions majoritaires locales.

Le troisième chapitre traite de façon spécifique des douze villes flamandes de plus de 50 000 habitants : Alost, Anvers, Bruges, Courtrai, Gand, Genk, Hasselt, Louvain, Malines, Ostende, Roulers et Saint-Nicolas.

Le quatrième chapitre propose une analyse spécifique des communes de la périphérie bruxelloise et de certaines communes de la frontière linguistique. Ces communes recèlent un intérêt particulier du fait qu’elles constituent des lieux de fixation du contentieux communautaire.

Enfin, le cinquième chapitre est consacré aux élections tenues dans les neuf districts de la ville d’Anvers.

Une conclusion dégage les lignes de force du scrutin en Flandre.

1 Y compris les communes à statut linguistique spécial. Par commodité, on examinera ici l’ensemble de ces communes situées de part et d’autre de la frontière linguistique, en ce compris les communes wallonnes de Comines-Warneton, Mouscron, Flobecq et Enghien.

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1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

Depuis la fusion des communes du grand Anvers en 1983 2, la Flandre comptait 308 communes. Par le décret du 24 juin 2016 dit Fusion volontaire de communes 3, la Région flamande a ouvert la possibilité aux communes de son territoire de fusionner, les y incitant même financièrement. Au total, quinze d’entre elles ont répondu à cette invitation, formant sept nouvelles communes 4 ; ce changement concerne quelque 200 000 habitants. Le tableau 1 présente les communes engagées dans ce processus et celles qui en résultent. Un seul cas implique trois communes, les autres n’en concernant que deux. Le nombre de communes flamandes passe ainsi de 308 à 300.

Tableau 1. Fusion de communes flamandes au 1er janvier 2019

Communes qui fusionnent Commune après fusion Anvers

Puurs

Puurs-Sint-Amands Sint-Amands

Flandre orientale Aalter

Aalter Knesselare

Deinze

Deinze Nevele

Kruishoutem

Kruisem Zingem

Lovendegem

Lievegem Waarschoot

Zomergem Limbourg

Meeuwen-Gruitrode

Oudsbergen Opglabbeek

Neerpelt

Pelt Overpelt

2 Loi du 23 décembre 1982 ratifiant l’arrêté royal du 29 octobre 1982 complétant l’arrêté royal du 26 mars 1982 réglant certaines modalités et conséquences de la fusion des communes d’Anvers, Berchem, Borgerhout, Deurne, Ekeren, Hoboken, Merksem et Wilrijk en une nouvelle commune d’Anvers, Moniteur belge, 28 janvier 1983.

3 Décret du 24 juin 2016 relatif aux règles pour la fusion volontaire de communes et modifiant le décret du 5 juillet 2002 réglant la dotation et la répartition du Fonds flamand des communes, du décret communal du 15 juillet 2005, du décret provincial du 9 décembre 2005 et du décret sur les élections locales et provinciales du 8 juillet 2011, Moniteur belge, 19 août 2016.

4 L’édition du Moniteur belge du 1er juin 2018 a publié sept décrets flamands, tous datés du 4 mai 2018, précisant notamment, pour chaque cas, les entités fusionnant et le nom résultant de ce processus.

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Suite à ces fusions de communes ainsi qu’aux évolutions de la population entre les deux scrutins, le nombre total de conseillers communaux à élire est de 7 398 en région de langue néerlandaise (– 66).

Tandis qu’en 2012, Herstappe, la plus petite commune de Belgique en nombre d’habitants (87 habitants au 1er janvier 2012), a connu une élection sans lutte 5, en 2018 c’est le cas de Zuienkerke (2 732 habitants au 1er janvier 2018), où la Lijst Burgemeester, seule à déposer une liste – présentant autant de candidats que de sièges à pourvoir –, a obtenu les 11 sièges sans que les élections aient dû être organisées.

1.1. P ARTICIPATION AU SCRUTIN

Au total des 299 communes de Flandre où le scrutin a été organisé, 92,5 % des 4 873 677 électeurs inscrits ont pris part aux élections communales du 14 octobre 2018.

Ce taux de participation est en léger progrès (+ 0,8 %) par rapport au scrutin communal de 2012 (91,7 %) ; il est inférieur à celui de 2000 (93,1 %) et à celui de 1994 (94,3 %).

Le taux de participation en Flandre est nettement plus élevé qu’en Wallonie (88,3 %) et qu’en Région bruxelloise (84,1 %).

Les cinq communes qui connaissent la participation la plus élevée sont Herstappe, Messines, Ruiselede, Kruisem et Ledegem : l’absentéisme y est inférieur à 3 %. Celles où la participation est la plus faible sont Haacht, Drogenbos, Keerbergen, Anvers et Knokke- Heist. L’absentéisme y est compris entre 12 et 17 % (12,4 % à Knokke-Heist et 16,3 % à Haacht).

Concomitamment, le pourcentage des votes blancs et nuls a légèrement augmenté entre les deux derniers scrutins communaux : en moyenne, pour la Flandre, 3,9 % des bulletins déposés sont blancs ou nuls en 2018 ; ce taux s’élevait à 3,5 % six ans plus tôt, à 3,9 % en 2006, à 4,1 % en 2000 et à 4,5 % en 1994. Le pourcentage de votes blancs et nuls est plus faible en Flandre qu’en Région bruxelloise (5,9 %) et en Wallonie (7,6 %).

Les cinq communes qui enregistrent le taux le plus élevé de bulletins blancs et nuls sont toutes des communes où le vote ne se fait pas électroniquement. Il s’agit, dans l’ordre décroissant, de Renaix, Wervik, Wemmel, Bocholt et Drogenbos (toutes plus de 7 % de votes non valables). Celles qui en comptent le moins sont, dans l’ordre décroissant, Schilde, Edegem, Kalmthout et Boechout, soit quatre communes de la province d’Anvers, ainsi que Glabbeek en Brabant flamand (toutes 2 % ou moins), soit cinq communes où le vote s’effectue électroniquement.

5 En effet, une seule liste, bilingue, GB-IC (Gemeentebelangen-Intérêts communaux), comptant autant de candidats que de sièges à pourvoir, a été déposée dans cette commune à facilités du sud de la province de Limbourg ; elle a obtenu les 7 sièges sans que des élections aient dû être organisées. Entre 1958 et 1988, les élections communales n’ont pas été organisées à Herstappe pour la même raison. En 1994, en 2000 et en 2006, deux listes bilingues se présentaient au scrutin : Herstappe 2000 (HTD-HDM) et Gemeentebelangen- Intérêts communaux (GB-IC). En 2006, avec 62,3 % des voix, HTD-HDM a obtenu 5 des 7 sièges à pourvoir et GB-IC, qui a recueilli 37,7 % des voix, a obtenu 2 sièges. Ces deux formations ont constitué une liste commune pour le scrutin de 2012. En 2018, deux listes sont en compétition : GB-IC et Herstappe +.

La première obtient 58,2 % des voix et 4 sièges sur 7 ; la seconde 41,8 % des voix et 3 sièges.

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8 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

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La participation nette, que l’on mesure en divisant le nombre de votes valables par le nombre d’électeurs inscrits, s’élève en Flandre à 88,9 % (soit un léger progrès par rapport à 2012, où elle était de 88,4 %). Elle est nettement plus faible en Wallonie (81,6 %) et en Région bruxelloise (79,1 %).

1.2. F ORCES EN PRÉSENCE

Avant d’examiner les résultats des partis, il importe de rappeler quelques évolutions récentes des formations politiques.

1.2.1. Bref rappel de l’évolution récente des principaux partis

Entre les élections communales de 2000 et celles de 2006, de nombreux partis avaient connu des changements importants de dénomination et/ou de composition, voire avaient cessé d’exister. Ainsi, la Volksunie (VU) avait disparu et avait donné naissance à deux nouvelles formations, la N-VA et Spirit, tandis que certains de ses membres avaient rejoint d’autres partis. Le CVP était devenu le CD&V ; le SP était devenu le SP.A ; le Vlaams Blok était devenu le Vlaams Belang ; Agalev était devenu Groen! 6. Le VLD avait accueilli dans ses rangs des personnalités provenant de l’ancienne VU et du CD&V notamment.

Entre les élections de 2006 et celles de 2012, divers changements étaient encore intervenus dans la configuration des partis politiques en Flandre. La N-VA avait présenté des listes en cartel avec le CD&V pour la plupart des élections à partir de 2004, y compris lors des élections communales de 2006, même si des listes spécifiques N-VA avaient parfois été déposées. Ce cartel a toutefois implosé en septembre 2008 : la N-VA, estimant que les discussions institutionnelles n’avaient pas débouché sur les réformes escomptées, a retiré son soutien au gouvernement fédéral et le cartel a été rompu. La N-VA et le CD&V se sont présentés séparément aux différents scrutins dès 2009. Toutefois, lors des élections communales de 2012, les deux partis se sont présentés en cartel dans 7 communes (comme Ypres ou Aalter). En 2018, le cartel subsiste dans 4 communes : Aalter, Horebeke, Melle et Oosterzele 7.

Issu, comme la N-VA, de la VU après la disparition de cette formation le 19 septembre 2001, Spirit s’est présenté en cartel avec le SP.A dès 2003 8. Le 19 avril 2008, le parti a changé de nom pour devenir VlaamsProgressieven (Vl.Pro). Fin novembre 2008, des membres de Vl.Pro ont rejoint le SP.A, qui a conservé son ancienne dénomination (Socialistische Partij Anders). Fin décembre 2008, Vl.Pro a, à nouveau, changé de nom pour devenir le Sociaal-Liberale Partij (SLP). Remportant seulement 1 % des voix lors

6 Le 11 janvier 2012, Groen! a décidé de modifier son nom en ôtant le point d’exclamation qui le fermait.

Nous adoptons cette nouvelle graphie pour les élections de 2012, mais conservons l’ancienne lorsqu’il est question des élections de 2006, auxquelles il se présentait sous cette appellation.

7 Dans deux cas, ces listes se présentent sous le numéro régional du CD&V ; à Horebeke, la liste se présente sous le numéro régional de la N-VA et, à Melle, sous un numéro local.

8 En 2018, une liste de cartel SP.A–Spirit–Groen est déposée à Machelen, seule commune où la dénomination Spirit apparaît.

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de l’élection du Parlement flamand en 2009 et ne décrochant aucun siège, le SLP a décidé à la fin de cette année-là de fusionner avec Groen!, sous le nom de celui-ci.

Le VLD et la branche flamande de Vivant, son partenaire de cartel depuis 2004, ont décidé, lors du congrès commun VLD–Vivant du 11 février 2007, de se présenter aux élections fédérales tenues en juin sous la dénomination Open VLD. Ensuite, les deux partis ont fusionné sous cette nouvelle dénomination.

En 2018, une liste intitulée Lijst Dedecker (LDD) participe à l’élection dans la seule commune de Middelkerke. En 2012, on notait la présence de telles listes dans 7 communes.

La LDD, initialement appelée Lijst Dedecker 9 et rebaptisée un temps Libertair, Direct, Democratisch, a été fondée le 19 janvier 2007 par Jean-Marie Dedecker (ex-VLD puis ex-N-VA, ancien entraîneur de l’équipe nationale belge de judo). Elle a participé aux élections depuis 2007. Toutefois, en 2014, la LDD – qui avait pourtant reçu un numéro national – n’a déposé de liste dans aucune circonscription pour l’élection du Parlement flamand. Et pour l’élection de la Chambre des représentants, le même jour, elle n’a présenté qu’une liste, dans la circonscription de Flandre occidentale. Lors de ces élections, elle a perdu toute représentation dans les assemblées législatives 10.

1.2.2. Formations en compétition

L’attribution d’un numéro régional aux listes qui sont dans les conditions requises (compter au moins 3 élus au Parlement flamand) et qui en ont fait la demande a été réalisée par tirage au sort le 4 septembre 2018. Le n° 1 a été attribué au SP.A, le n° 2 à la N-VA, le n° 3 au CD&V, le n° 4 à Groen, le n° 5 au Vlaams Belang et le n° 6 à l’Open VLD.

Les listes de cartel se voient attribuer le numéro du premier parti mentionné sur le bulletin.

Ainsi, le SP.A est, dans quelques communes, associé à Groen sous le n° 1 ou, inversement, Groen est associé au SP.A sous le n° 4. Comme on l’a vu, le CD&V est en cartel avec la N-VA dans quelques communes sous le numéro 3 (CD&V) ou sous le numéro 2 (N-VA).

D’autres cartels associent des partis à numéro régional à des listes locales. Dans la suite de l’analyse des résultats, le numéro régional sert de référence. Ainsi, lorsque l’on calcule le nombre de majorités absolues ou relatives de chaque parti, elles sont comptabilisées en faveur de la liste qui a reçu le numéro régional correspondant, qu’elle soit ou non en cartel avec une autre formation.

Une des caractéristiques des élections communales est le dépôt en nombre relativement élevé de listes à la composition diverse et à l’appellation peu explicite : listes de cartel, listes d’intérêts communaux, listes du bourgmestre, etc. En 2018, 505 listes ne portent pas de numéro régional. Les listes identifiables à un parti parce qu’elles portent un numéro régional sont toutefois plus nombreuses (1 119, soit un peu moins de 4 en moyenne par commune), alors que l’inverse prévaut en Wallonie. En Flandre, leur nombre est en diminution par rapport à 2012 (– 116).

9 À sa création, le parti a eu pour nom complet Lijst Dedecker-Partij van het Gezond Verstand (« Parti du bons sens »).

10 P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL, C. ISTASSE, J. PITSEYS, « Les résultats des élections fédérales et européennes du 25 mai 2014 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2242-2243, 2014 ; P. BLAISE, V. DEMERTZIS, J. FANIEL, C. ISTASSE, J. PITSEYS, « Les résultats des élections régionales et communautaires du 25 mai 2014 », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 2223-2224, 2014.

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10 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

CH 2396-2397 Tableau 2. Élections communales (Flandre, 2012 et 2018)

Nombre de listes présentées sous un numéro régional 2012 2018

N-VA 269 265

CD&V 271 250

Open VLD 192 154

SP.A 204 153

Vlaams Belang 186 150

Groen 106 147

LDD 7

Total 1 235 1 119

La N-VA dépose des listes sous son numéro régional dans 265 communes alors que, en 2012, elle présentait des candidats dans 269 communes. Elle est désormais la formation politique qui dépose le plus de listes sous son numéro. Dans 4 communes (Bredene, Kasterlee, Waregem et Tielt), la N-VA s’est associée avec l’Open VLD sous son numéro régional, dans 1 avec le CD&V et, dans 8 autres, elle constitue un cartel avec une formation locale.

En 2018, le CD&V n’est plus le parti qui dépose le plus de listes sous son numéro.

Cependant, il se présente encore le plus souvent sous son numéro régional : tel est le cas dans 250 communes sur les 300 que compte la Région flamande (271 sur 308 communes en 2012, 273 en 2006, tandis que le CVP a déposé 262 listes en 2000, 243 en 1994 et 272 en 1988). Dans 17 de ces communes, le CD&V est en cartel avec une autre formation.

Dans 3 cas, il associe la N-VA (Aalter, Melle et Oosterzeel : cf. supra) et dans 5 cas Groen (Boortmeerbeek, Hemiksem, Heusden-Zolder, Putte et Zonhoven). Ailleurs, il s’agit de formations locales non identifiables à un parti.

L’Open VLD est présent sous son numéro régional dans 154 communes, soit moins qu’auparavant (192 en 2012, tandis que le VLD en déposait 224 en 2006, 215 en 2000, 209 en 1994 et, sous la dénomination PVV, 193 en 1988). Dans 2 de ces communes, il est en cartel : une liste Open VLD–N-VA–Plus et une liste locale Open VLD–VOG.

Le SP.A présente des candidats dans 153 communes sous son numéro régional, soit nettement moins qu’auparavant (204 communes en 2012, 209 en 2006, tandis que le SP en déposait 216 en 2000, 223 en 1994 et 260 en 1988). Dans 32 de ces communes, il s’agit d’une liste de cartel : dans 25 cas avec Groen, dans 27 communes avec une liste locale.

Le Vlaams Belang dépose des listes dans 150 communes (contre 186 en 2012, 224 en 2006 et 182 pour le Vlaams Blok en 2000, 132 en 1994 et 47 en 1988). Dans toutes ces communes, il se présente seul alors qu’en 2012, il s’associait à une autre formation dans 5 communes ; dans 2 d’entre elles (Grammont et Zottegem), il s’agissait de Vlott, la formation créée par Hugo Coveliers (ex-VU, ex-VLD) et avec laquelle le Vlaams Belang s’était présenté en cartel dans quelques communes (dont Anvers) à l’occasion des élections communales de 2006.

Groen présente une liste sous son numéro régional dans 147 communes (contre 106 en 2012 et 120 en 2006). C’est moins que le nombre de listes déposées par Agalev lors des scrutins antérieurs (184 en 2000, 156 en 1994 et 137 en 1988). Dans 6 de ces communes, il s’agit d’un cartel avec le SP.A (Beveren, Dilbeek, Knokke-Heist, Lint, Lochristi et

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Lokeren), dans 1 d’un cartel avec l’Open VLD (Nijlen) et dans 2 autres avec une liste locale. Comme on l’a vu, Groen est également présent dans des cartels qui ne portent pas son numéro régional : 25 avec le SP.A, 5 avec le CD&V et 1 avec le CD&V et la N-VA, 2 avec l’Open VLD et Positief Project (PP), 1 avec Écolo (Drogenbos).

Des formations politiques plus petites, d’implantation plus réduite ou de création plus récente, se présentent sous la même appellation dans plusieurs communes bien qu’elles n’aient pas eu droit à un numéro régional : le Partij van de Arbeid (Parti du travail de Belgique, PTB) se présente sous le sigle PVDA+ et dépose 38 listes en 2018, dont deux PVDA*PTB (Renaix et Vilvorde). En Flandre, ce parti déposait 22 listes en 2012, 15 en 2006, 11 en 2000, 49 en 1994 et une vingtaine en 1988. Be.One dépose des listes dans 4 communes (Anvers, Houthalen-Helchteren, Malines et Saint-Nicolas). L’Union des francophones (UF) est présente dans 7 communes de la province de Brabant flamand (Beersel, Dilbeek, Drogenbos, Grimbergen, Hal, Vilvorde et Zaventem).

Dans 16 communes 11 (13 en 2012, 16 en 2006 et en 2000, 17 en 1994), aucune liste portant une appellation et un numéro régional n’est déposée. Le nombre de communes qui connaissent la situation inverse (seules des listes à dénomination et à numéro régional sont déposées) est de 52 en 2018, contre 64 en 2012, 78 en 2006, 46 en 2000 et 25 en 1994.

Lors de l’analyse des résultats électoraux, il faut tenir compte du fait que la visibilité des résultats des partis qui se présentent sous leur dénomination régionale est beaucoup plus élevée que celle d’autres listes. Les commentaires et comparaisons à leur sujet sont également plus aisés à effectuer.

1.3. R ÉSULTATS GLOBAUX

Dans un certain nombre de communes, un parti ou une liste locale détient la majorité absolue des sièges depuis des années (avec, souvent, présentation et nomination d’un même bourgmestre). Le nombre de communes où une liste détient la majorité absolue en sièges est de 110 en 2018 (il y en avait 90 en 2012, 121 en 2006, 123 en 2000, 96 en 1994 et 110 en 1988). Le nombre de majorités absolues, qui était en forte diminution en 2012 (– 31 unités, soit – 25,0 %) par rapport au scrutin de 2006, se rapproche en 2018 de celui-ci et de celui de 2000. On doit rechercher la cause principale de ce phénomène dans le nombre de majorités absolues obtenues par des listes qui ne disposent pas d’un numéro régional : elles sont 45 en 2018 (contre 33 en 2012).

1.3.1. Bipolarisation et fragmentation

Dans 11 communes flamandes (13 en 2012, 17 en 2006, 20 en 2000, 15 en 1994), deux listes seulement se présentent au suffrage des électeurs. Alors que, dans le passé, on observait que, dans plusieurs communes, il s’agissait d’une liste de cartel qui s’opposait à une liste

11 Si l’on ne tient pas compte de Zuienkerke où la seule liste déposée (cf. supra), Lijst Burgemeester, porte un numéro local.

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12 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

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CD&V (ou CD&V–N-VA) explicite, cette situation ne se présente plus dans aucune commune flamande. À Alveringem (province de Flandre occidentale), une liste Gemeentebelangen CD&V est en compétition avec une liste Pro & N-VA. Toutes deux se présentent toutefois sous un numéro local. La première décroche 10 des 17 sièges à pourvoir. À Kaprijke (province de Flandre orientale), on assiste à une lutte entre une liste CD&V–N-VA–Groen–Onafh et une liste Samen. La première obtient 9 élus sur 17, la seconde 8. Dans les 9 autres cas de duel, ce sont aussi deux listes locales qui sont en présence : Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem en Brabant flamand ; Dentergem, Espierres-Helchin, Lo-Reninge, Messines et Oostrozebeke en Flandre occidentale ; Fourons et Herstappe dans la province de Limbourg. Le tableau A1 en annexe reprend la liste de ces situations de duel et les résultats en voix et en sièges des listes en présence.

On avait observé, à l’occasion du scrutin de 2006, que la fragmentation politique, caractérisée par la présence d’un grand nombre de listes, avait tendance à diminuer 12. Ainsi, dans des villes comme Bruges, Ostende et Vilvorde, où le nombre de listes était particulièrement élevé en 2000 (supérieur ou égal à 10), il avait diminué en 2006 : Bruges, 9 listes en 2006 contre 13 en 2000 et en 1994 ; Ostende, 6 listes en 2006, 11 en 2000 et 14 en 1994 ; Gand, 7 listes en 2006, 10 en 2000 et 15 en 1994. Anvers faisait exception puisque 16 listes y étaient présentes en 2006 (contre 13 listes en 2000, mais 18 listes en 1994). L’élection de 2012 a fait apparaître une relative augmentation du nombre de listes en compétition dans certaines communes. Le maximum était enregistré à Anvers (le nombre de listes y était toutefois en recul) et à Gand, où 11 listes étaient à chaque fois déposées, ainsi qu’à Saint-Nicolas, où elles étaient au nombre de 10. Neuf listes étaient en lice dans 8 communes, parmi lesquelles Bruges, Courtrai, Louvain, Ostende, Saint- Nicolas et Saint-Trond.

Pour sa part, le scrutin de 2018 donne lieu au dépôt d’un plus grand nombre de listes dans certaines communes. À Anvers et à Gand, le maximum de 2012 (soit 11 listes) est dépassé : 13 listes sont déposées dans chacune de ces villes. À Ostende, 10 listes sont déposées (+ 1) de même qu’à Tirlemont. Il n’y a plus qu’une grande ville, Bruges, où 9 listes sont en présence ; c’est le cas également à Haaltert, à Hal, à Heist-op-den-Berg, à Houthalen-Helchteren, à Saint-Trond et à Turnhout (8 communes en 2012). Huit listes sont en compétition dans 6 grandes villes : Alost, Courtrai, Genk, Louvain, Malines et Saint-Nicolas, mais aussi dans d’autres de moindre importance (Asse, Boom, Bredene, Denderleeuw, Grammont, Herentals, Lierre, Maasmechelen, Mortsel et Vilvorde). On ne peut tirer d’enseignement de l’évolution entre les deux derniers scrutins. On constate une augmentation du nombre de listes dans certaines villes et communes, et une diminution dans d’autres.

1.3.2. Positions de force

Le tableau 3 présente l’ensemble des majorités absolues – en voix et en sièges ou en sièges uniquement – et des majorités relatives (soit la position de premier parti) recueillies par

12 P. BLAISE, V. DE COOREBYTER, J. FANIEL, « Les résultats des élections communales du 8 octobre 2006 en Flandre », Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1956-1957, 2007, p. 8.

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les six principaux partis politiques flamands, ainsi que le nombre de listes qu’ils déposent sous leur numéro régional, ventilés par province.

Tableau 3. Élections communales (Flandre, 2018) Majorités absolues et relatives, par province et par liste

CD&V N-VA

Nb. (1) Maj. Absolue Maj. Total (1) Maj. absolue Maj. Total

com. (2) (3) relat. (2) (3) relat.

Anvers 69 62 2 7 11 20 67 2 4 27 33

Brabant flamand 65 53 5 2 13 20 58 11 11

Flandre occidentale 64 47 8 7 15 30 50 1 1

Flandre orientale 60 52 3 1 15 19 51 7 7

Limbourg 42 36 5 4 7 16 39 1 2 3

Total 300 250 23 21 61 105 265 2 5 48 55

Open VLD SP.A

Nb. (1) Maj. Absolue Maj. Total (1) Maj. Absolue Maj. Total

com. (2) (3) relat. (2) (3) relat.

Anvers 69 37 1 1 2 35 0

Brabant flamand 65 37 2 8 10 34 3 3

Flandre occidentale 64 20 1 2 3 30 1 1 2 4

Flandre orientale 60 43 3 3 9 15 33 1 1

Limbourg 42 17 1 4 5 21 1 3 4

Total 300 154 4 7 24 35 153 2 1 9 12

Vlaams Belang Groen

Nb. (1) Maj. absolue Maj. Total (1) Maj. Absolue Maj. Total

com. (2) (3) relat. (2) (3) relat.

Anvers 69 54 0 41 0

Brabant flamand 65 23 0 37 0

Flandre occidentale 64 26 0 24 0

Flandre orientale 60 31 1 1 29 0

Limbourg 42 16 0 16 0

Total 300 150 0 0 1 1 147 0 0 0 0

Autres

Nb. Maj. absolue Maj. Total com. (2) (3) relat.

Anvers 69 2 2 10 14

Brabant flamand 65 5 2 14 21

Flandre occidentale 64 13 3 10 26

Flandre orientale 60 7 5 5 17

Limbourg 42 5 1 8 14

Total 300 32 13 47 92

(1) Nombre de communes où le parti se présente sous son numéro régional.

(2) Majorités absolues en voix (et donc également en sièges).

(3) Majorités absolues en sièges uniquement.

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Même s’il s’agit de son résultat le plus faible en la matière par rapport aux scrutins passés, le CD&V demeure le parti qui totalise de loin le nombre le plus élevé de majorités absolues et relatives sur des listes à numéro régional : il arrive en tête dans 105 communes en 2018, contre 130 en 2012, 156 pour le cartel CD&V–N-VA ou le CD&V seul en 2006, 136 pour le CVP en 2000 et 165 en 1994. L’écart qui le sépare de la N-VA, de l’Open VLD et du SP.A (éventuellement en cartel avec Groen) est important : en progrès, la N-VA enregistre 55 positions dominantes (43 en 2012) ; stable, l’Open VLD en compte 35 (37 en 2012) ; en net recul, le SP.A n’en détient plus que 12 (22 en 2012). Sauf pour la N-VA, le nombre de premières places détenues par les partis à numéro régional a tendance à diminuer. Le Vlaams Belang, qui détenait une position majoritaire dans 7 communes en 2006 et n’en avait plus aucune en 2012, en retrouve une en 2018 (Denderleeuw).

L’implantation des partis dans les provinces varie assez fortement : chacune des principales formations a une province dans laquelle elle réussit de meilleurs résultats. Ainsi, le CD&V acquiert le plus de majorités dans la province de Flandre occidentale (30 majorités, dont 15 majorités absolues, sur 105 majorités acquises au total en Flandre). C’est dans la province d’Anvers que la N-VA obtient ses meilleurs résultats (33 positions de tête sur les 55 qu’elle enregistre au total, soit près des deux tiers) et qu’elle décroche 6 majorités absolues sur les 7 obtenues en Flandre. L’Open VLD gagne près de la moitié de ses positions dominantes (15 sur 35 et 6 majorités absolues sur 11) en province de Flandre orientale. Quant au SP.A, c’est dans les provinces de Limbourg et de Flandre occidentale qu’il emporte le plus de majorités (4 sur 12).

1.3.3. Appartenance politique des élus

Le poids relatif des différents partis se présentant au scrutin de 2018 sous un numéro régional peut également s’appréhender en nombre de sièges de conseiller communal (rappelons que leur nombre total a diminué entre 2012 et 2018, passant de 7 464 à 7 398).

Tableau 4. Élections communales (Flandre, 2018) Nombre de conseillers communaux, par province et par liste

CD&V N-VA Open

VLD SP.A Groen Vlaams

Belang Autres 1 Total

Anvers 426 558 90 83 123 140 337 1 757

Brabant flamand 359 291 191 101 106 25 472 1 545

Flandre occidentale 469 200 102 124 52 52 503 1 502

Flandre orientale 384 248 299 102 95 89 323 1 540

Limbourg 305 173 106 118 22 35 295 1 054

Total 1 943 1 470 788 528 398 341 1 930 7 398

1 Y compris des élus appartenant aux partis précités, élus sur des listes sans numéro régional.

Avec 1 943 sièges de conseiller communal, soit 26,3 % de l’ensemble des mandats à pourvoir en Flandre, le CD&V demeure de loin le parti qui en détient le plus. Par rapport à 2012, le CD&V engrange toutefois 290 sièges de moins (2 233 et 29,9 %). Et comparativement à 2006, où les listes portant le numéro régional du CD&V étaient dans de nombreux cas des listes de cartel avec la N-VA, le parti chrétien-démocrate enregistre une diminution sensible (– 721 sièges). La N-VA, se présentant seule, est également en

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recul : elle obtient pour sa part 1 470 élus, soit 19,9 % de l’ensemble des conseillers communaux flamands. En 2012, le parti nationaliste avait obtenu 1 626 élus, soit 21,8 %.

En 2018 comme en 2012, il arrive en deuxième position (en 2006, seuls 48 candidats avaient été élus sur des listes N-VA).

Si les listes locales enregistrent également un grand nombre d’élus (1 930, soit 349 de plus qu’en 2012), la plupart des autres listes sont en recul : le CD&V et la N-VA comme on l’a vu ci-dessus ; l’Open VLD, avec 788 élus, en compte 40 de moins qu’en 2012 et 417 de moins qu’en 2006 ; le SP.A passe de 1 004 mandats en 2006, où il était en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!, à 807 en 2012 et à 528 en 2018, soit une diminution de près de 50 % par rapport à 2006.

Le Vlaams Belang (allié à Vlott dans certaines communes en 2006) est passé de 792 à 190 mandats de conseiller communal en 2012, soit une diminution de 602 unités (– 76,0 %) ; en 2018, le parti d’extrême droite remonte à 341 mandats (+ 151), nombre qui reste toutefois en dessous de la moitié de celui de 2006. Groen progresse également, passant de 147 mandats en 2006 à 199 en 2012 (+ 35,0 %) et à 398 en 2018 soit un doublement par rapport à 2012). Le parti écologiste comptait en 2006 cinq fois moins de conseillers communaux que le Vlaams Belang ; depuis 2012, il dépasse le parti d’extrême droite.

Formation détenant le plus de conseillers communaux en Flandre à l’issue du scrutin du 14 octobre 2018, le CD&V arrive en première position de ce point de vue dans les provinces de Flandre orientale et de Limbourg. Dans la province d’Anvers, c’est la N-VA qui occupe cette position, tandis que les listes à numéro local obtiennent le plus d’élus dans les provinces de Brabant flamand et de Flandre occidentale. Là où il n’est pas premier, le CD&V est deuxième. Inversement, les listes à numéro local sont deuxièmes dans les provinces où le CD&V est en tête. Dans la province d’Anvers, elles sont troisièmes derrière la N-VA et le CD&V.

En Flandre, près d’un quart de l’ensemble des mandats de conseiller communal sont attribués en province d’Anvers (23,7 %) 13. Pour trois partis, la proportion de leurs sièges acquis dans cette province est nettement supérieure à la part de la province dans l’ensemble des sièges flamands : le Vlaams Belang (41,1 % de ses mandats sont acquis en province d’Anvers), la N-VA (38,0 %) et Groen (30,9 %). Un phénomène semblable est observé en province de Limbourg pour les listes SP.A (22,3 % des sièges y sont acquis, alors que la province représente 14,2 % des conseillers communaux flamands) et en province de Flandre orientale pour l’Open VLD (37,9 % des sièges libéraux y sont acquis, dans une province qui compte 20,8 % de l’ensemble des sièges). À l’opposé, on constate que la sous-représentation de Groen est particulièrement sensible dans la province de Limbourg (5,5 %), en raison du fait qu’il se présente assez rarement sous son numéro régional et forme des cartels avec le SP.A. Il en va de même pour le Vlaams Belang en Brabant flamand (7,3 %). Le CD&V apparaît comme le parti dont les pourcentages provinciaux de sièges obtenus sont les plus proches de la répartition des sièges entre les provinces.

Les variations de résultats entre les provinces sont particulièrement fortes. Ainsi, la N-VA obtient 11,8 % de ses élus dans le Limbourg pour 38,0 % dans la province d’Anvers. Pour l’Open VLD, la variation va de 11,4 % en province d’Anvers à 37,9 % en Flandre orientale.

13 Cf. le tableau A2 en annexe.

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16 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

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Groen enregistre un grand écart entre la Flandre occidentale (13,1 %) et la province d’Anvers (30,9 %), sans prendre en considération le cas particulier de la province de Limbourg (5,5 %). C’est le cas surtout pour le Vlaams Belang, qui enregistre des pourcentages allant de 7,3 % en Brabant flamand à 41,1 % en province d’Anvers. Les résultats du CD&V et plus encore du SP.A apparaissent comme étant les plus homogènes entre les provinces, leurs écarts étant de 8,4 % entre le meilleur et le moins bon pour le CD&V et 7,8 % pour le SP.A, alors qu’il est de 33,8 % pour le Vlaams Belang.

1.3.4. Situation dans les grandes villes et dans les communes moyennes

Comme en 2012, le CD&V ne se présente en cartel avec la N-VA dans aucune des 12 villes flamandes de plus de 50 000 habitants en 2018, alors que, en 2006, il était le plus souvent associé au parti nationaliste dans les grandes villes, seule Roulers faisant exception. À l’issue du scrutin de 2018, le CD&V détient 3 majorités relatives, à Bruges (où le SP.A arrivait en tête en 2012), à Roulers (où il prend la première place à la N-VA) et à Genk. Le cartel CD&V–N-VA en détenait 4 en 2006 – comme le CVP en 2000 et en 1994 (il en comptait 8 encore en 1988) – et le CD&V seul 2 en 2012 (Courtrai et Genk).

La N-VA, seule, occupe la première place dans 4 villes, comme en 2012. À Alost, elle conserve la première place qu’elle avait ravie au Vlaams Belang en 2006. Il en va de même à Anvers, où elle s’était imposée en 2012 alors que le cartel SP.A–Spirit avait détrôné le Vlaams Belang en 2006. À Hasselt, la N-VA devient la première formation alors qu’en 2012, la liste Helemaal Hasselt (composée de candidats SP.A et Groen) occupait cette place comme la liste Pro Hasselt (de même composition) en 2006. À Saint-Nicolas, la N-VA se maintient en tête, place qui était occupée par le cartel SP.A–Spirit–Groen! en 2006. Le parti nationaliste perd la majorité relative qu’il avait acquise à Roulers en 2012 (CD&V en 2006 et en 2018).

Le SP.A, sous son numéro régional, est la première formation dans deux villes de plus de 50 000 habitants. À Gand, en cartel avec Groen, il maintient la position de premier parti que le cartel détenait déjà en 2012. Lors de ce scrutin, il obtenait la majorité absolue des sièges. En 2018, le cartel n’obtient plus qu’une majorité relative. À Louvain, le SP.A arrive en tête comme lors des précédents scrutins. Par ailleurs, à Ostende, la Stadslijst ne se présentait pas sous le numéro régional du SP.A. La liste du bourgmestre SP.A Johan Vande Lanotte est la première formation, comme le SP.A l’était en 2012. Le parti socialiste a perdu la première place à Bruges et à Hasselt (liste Helemaal Hasselt de composition SP.A, Groen et indépendants, première en 2012).

L’Open VLD ne détient sous son numéro régional aucune majorité dans les villes de plus de 50 000 habitants. Par contre, la liste vld–groen–m+, composée pour moitié de candidats Open VLD, arrive en tête à Malines, comme en 2012 et comme le faisait en 2006 le cartel VLD–CDO–Groen!. En 2018, le cartel détient la majorité absolue des sièges (il s’agit de la seule ville flamande de plus de 50 000 habitants où une liste détient une majorité absolue). À Courtrai, l’Open VLD se présente sous l’intitulé Team Burgemeester du bourgmestre Vincent Van Quickenborne. Il y prend la première place au détriment du CD&V.

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Groen, qui se présente seul dans 8 villes et en cartel dans les 4 autres, participe à des listes majoritaires dans 2 de celles-ci : en cartel avec le SP.A à Gand (SP.A–Groen) comme en 2012 et avec l’Open VLD et des indépendants à Malines (liste vld–groen–m+), comme en 2012 également, où la liste remporte cette fois la majorité absolue des sièges.

Le Vlaams Belang, qui a perdu en 2006 la position de principal parti obtenue par le Vlaams Blok dès 1994 à Anvers et en 2000 à Malines, a perdu en 2012 la position de première formation qu’il avait acquise en 2006 à Alost. Le parti d’extrême droite n’a plus aucune majorité dans les grandes villes flamandes.

Une analyse plus détaillée des villes de plus de 50 000 habitants est proposée infra.

Tableau 5. Élections communales (Flandre, 2018) Communes de plus de 20 000 habitants : positions majoritaires

Communes de 20 000

à 49 999 habitants Villes de + de 50 000 habitants Majorités absolues Majorités

Total Majorités absolues Majorités Total Voix Sièges relatives Voix Sièges relatives

CD&V 5 6 28 39 3 3

N-VA 1 2 17 20 4 4

Open VLD 3 10 13 0

SP.A 3 3 2 2

Vlaams Belang 1 1 0

Groen 0 0

Autres 1 12 13 1 2 3

Total 7 11 71 89 0 1 11 12

Le nombre de communes comptant entre 20 000 et 49 999 habitants est passé à 89 en 2018 ; il y en avait 78 en 2012, 72 en 2006, 67 en 2000 et 63 en 1994. Cette progression reflète l’évolution démographique de la Flandre ainsi que la récente fusion de communes flamandes.

Dans ces communes de moyenne dimension, le nombre de majorités enregistrées par le CD&V en 2018 (39) est supérieur (en nombre absolu) à celui du CVP en 2000 (35 ; il en comptait 33 en 1994 mais 42 en 1988). En 2006, le CD&V, en cartel avec la N-VA dans un certain nombre de communes, en détenait 45, et en 2012, le CD&V seul en comptait 34. En 2018, le CD&V enregistre 5 majorités absolues en voix et donc en sièges (à Aalter, Oudsbergen, Puurs-Sint-Amands, Waregem et à Zedelgem où il se présente en cartel avec la N-VA) et 6 en sièges seulement (à Oostkamp, Pelt, Torhout, Westerlo, Wevelgem et Wuustwezel).

Alors qu’en 2006, elle n’arrivait, seule, en première position dans aucune des communes de moyenne dimension, la N-VA comptait 19 positions majoritaires (toutes relatives) en 2012. En 2018, le parti nationaliste enregistre 20 communes où il est en tête : une majorité absolue en voix (à Edegem), 2 en sièges (Brasschaat et Schoten) et 17 majorités relatives.

En 2018, l’Open VLD détient 13 majorités, dont 3 majorités absolues en sièges (à Kapellen, Lochristi et Zonhoven). Il détenait 9 majorités en 2012, dont une absolue en sièges. Le VLD détenait 10 majorités en 2006 (14 en 2000, 8 en 1994 et le PVV 4 en 1988).

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Le SP.A voit encore son nombre de majorités diminuer : 3 majorités relatives en 2018 (Harelbeke, Houthalen-Helchteren et Vilvorde, trois villes où il se présente en cartel avec Groen sous son numéro régional), pour 6 en 2012, 9 en 2006 (où il se présentait dans certaines communes en cartel avec Spirit et parfois avec Groen!), 9 pour le SP en 2000, 11 en 1994 et 8 en 1988.

Le Vlaams Belang détient la majorité relative à Denderleeuw, alors qu’il n’en détenait aucune, dans cette catégorie de communes, en 2012. Par contre, en 2006, il était en première position à Lierre et à Schoten, deux villes où la N-VA est en tête en 2018.

Comme en 2012, Groen ne détient plus de majorité sous son numéro régional. Lors des élections de 2006, le parti écologiste était en tête à Mortsel (position qu’Agalev n’avait jamais connue précédemment). Toutefois, le parti écologiste participe à des cartels avec le SP.A qui arrivent en tête dans certaines communes (Harelbeke, Houthalen-Helchteren et Vilvorde).

Le nombre de majorités détenues par des listes locales varie également d’une élection à l’autre : 13 en 2018, 10 en 2012, 5 en 2006, 8 en 2000, 11 en 1994. Certaines de ces listes présentent des candidats identifiés à un parti : il peut s’agir d’un cartel entre un parti et une formation locale, ou d’une liste du bourgmestre rassemblant des candidats du parti du bourgmestre sortant et d’autres formations ou des indépendants. Ainsi, par exemple, à Knokke-Heist, la liste Gemeentebelangen du bourgmestre Léopold Lippens (comportant des candidats CD&V, Open VLD et Gemeentebelangen) décroche une majorité absolue en voix (70,2 % et 25 sièges). D’autres listes sont, au moins partiellement, identifiables, comme la liste de Patrick Dewael (Open VLD), Tongeren.nu VLD CD&V à Tongres, ou la liste LvBurger–Open VLD à Dilbeek, ou encore la liste Overijse2002–

N-VA à Overijse.

1.4. P ROPORTION DE FEMMES PARMI LES ÉLUS

Depuis 1994, des quotas ont été imposés à la confection des listes de candidats afin de favoriser une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils communaux. Prévoyant au maximum la présence de trois quarts de personnes du même sexe sur une liste en 1994 et de deux tiers en 2000, ces quotas ont fait place à la parité (chaque liste pouvant cependant comporter un écart maximal d’une personne afin de permettre le dépôt de listes complètes 14) avant les élections de 2006. En Flandre, pour ce scrutin-là, et contrairement aux dispositions prises en Wallonie et en Région bruxelloise, la mixité devait être respectée au sein des trois premières places de la liste. En 2012, la Région flamande s’est alignée sur les deux autres : les deux premières places de chaque liste ont dû être occupées par des candidats de sexe différent. Mais en 2018, alors que la Région wallonne 15 et la Région de Bruxelles-Capitale ont imposé le principe de l’alternance entre les sexes sur toute la liste des candidats (appelée communément la tirette), la Région

14 Au niveau communal, chaque conseil compte en effet un nombre impair de membres.

15 Pour la région de langue française. En région de langue allemande, la Communauté germanophone, désormais compétente, a choisi de ne pas instaurer le système de la tirette.

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flamande a maintenu l’obligation de présenter des candidats de sexe différent aux deux premières places uniquement.

La proportion de femmes s’est trouvée augmentée par l’imposition de ces quotas, puisque les élues représentaient quelque 14 % des élus communaux flamands en 1988, avant la mise en place de tels quotas, 20,3 % en 1994, 27,2 % en 2000, 33,4 % en 2006, 36,1 % en 2012 et 38,4 % en 2018 (2 840 femmes sur 7 398 conseillers communaux). Il est à noter que la présence des femmes dans les conseils communaux flamands est nettement plus faible, en 2018, que dans les conseils communaux bruxellois (48,8 %) et légèrement inférieure à leur pourcentage dans les conseils communaux wallons (38,7 %).

Au sein des collèges des bourgmestre et échevins de Flandre également 16, la proportion de femmes s’est accrue. Elle est de 34,1 % dans les majorités mises en place en Flandre après le scrutin de 2018 (contre 37,1 % en Wallonie et 42,7 % à Bruxelles, et contre 31,4 % en 2012) 17. L’obligation constitutionnelle de rendre le collège mixte, entrée en vigueur pour la première fois en 2006, n’est pas étrangère à ces accroissements. Il est à noter que, dans deux cas au moins (à Gooik et à Roosdaal), cette disposition a contraint deux échevins sortants de sexe masculin, réélus, à céder leur place 18. Enfin, la proportion de femmes bourgmestres a également progressé en 2018 19, mais elle reste faible, s’élevant à 15,0 % en Flandre (17,2 % en Wallonie et 5,3 % en Région bruxelloise).

16 Cf. le document de travail « La représentation des femmes à l’issue des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018 », réalisé par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

17 Sur le plan national, la proportion de femmes parmi les échevins est passée de 6,4 % en 1976 à 14,1 % en 1994, 20 % en 2000 et 30,5 % en 2006 (P. MEIER, « Een vergelijkend perspectief op de positie van mannen en vrouwen in de lokale politiek », Res Publica, 2007/1, p. 58). En 2012, cette proportion est de 32,3 % et, en 2018, de 35,8 %.

18 « Te weinig vrouwen in bestuur: schepenen moeten plaats afstaan aan vrouwelijke collega’s », www.vrt.be, 19 novembre 2018.

19 Sur le plan national, la proportion de femmes bourgmestres est passée de 2 % en 1976 à 5,1 % en 1994, 7,5 % en 2000 et 8,5 % en 2006 (P. MEIER, « Een vergelijkend perspectief op de positie van mannen en vrouwen in de lokale politiek », op. cit., p. 58). En 2012, cette proportion est de 12,4 % et, en 2018, de 15,7 % (45 en Wallonie, 45 en Flandre, 1 en Région bruxelloise).

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20 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

CH 2396-2397 Carte 1. Élections communales (Flandre, 2018)

CD&V (listes à numéro régional)

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Carte 2. Élections communales (Flandre, 2018) N-VA (listes à numéro régional)

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22 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

CH 2396-2397 Carte 3. Élections communales (Flandre, 2018)

Open VLD (listes à numéro régional)

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CH 2396-2397

Carte 4. Élections communales (Flandre, 2018) SP.A (listes à numéro régional)

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24 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

CH 2396-2397 Carte 5. Élections communales (Flandre, 2018)

Groen (listes à numéro régional)

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Carte 6. Élections communales (Flandre, 2018) Vlaams Belang (listes à numéro régional)

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2. RÉSULTATS PAR PROVINCE ET PAR ARRONDISSEMENT

L’analyse des résultats au niveau des provinces et des arrondissements accorde une place prépondérante aux situations de majorité observées dans les communes. On distinguera les majorités absolues des majorités relatives et, parmi les majorités absolues, on distinguera celles en sièges uniquement de celles en voix et (par conséquent) en sièges. Comme on l’a observé plus haut – et cette observation concerne toutes les provinces –, les majorités absolues sont au nombre de 110 : elles sont moins nombreuses qu’en 2006, année où l’on en dénombrait 121, mais plus nombreuses qu’en 2012, où l’on en comptait 90.

Après avoir analysé les résultats par province et par arrondissement, on s’arrêtera aux résultats des élections et à la constitution des coalitions dans les 12 villes flamandes de plus de 50 000 habitants.

2.1. P ROVINCE D ’A NVERS

Dans la province d’Anvers, 7 communes ont vu le nombre de leurs conseillers communaux augmenter de 2 unités entre 2012 et 2018 : Malle, Rumst et Wuustwezel (dans l’arrondissement d’Anvers), Lierre et Willebroek (dans l’arrondissement de Malines), Mol et Olen (dans l’arrondissement de Turnhout). Les communes de Puurs (25 conseillers) et Sint-Amands (19 conseillers) ont fusionné pour donner naissance à la nouvelle commune de Puurs-Sint-Amands (arrondissement de Malines), qui compte au total 29 conseillers (soit 15 de moins que les deux communes séparément).

Le CD&V, seul comme en 2012 20, est le premier parti dans 20 communes de la province d’Anvers Parmi celles-ci, il détient la majorité absolue des sièges dans 9 communes, dont 2 où il est également majoritaire en voix : Puurs-Sint-Amands (sous le numéro régional du CD&V mais sous l’appellation CD&V-teamkoen) et Ravels (où il retrouve la majorité absolue en voix qu’il avait perdue en 2012). Ces nombres de premières positions et de majorités absolues sont en recul par rapport à 2012, mais aussi à 2006 (où le CD&V était le plus souvent en cartel avec la N-VA), à 2000 et surtout à 1994 : le CD&V (ou le CVP auparavant) était premier dans 26 communes en 2012, dans 40 communes

20 En 2012, dans la province d’Anvers, le CD&V se présentait en cartel avec la N-VA dans la seule commune de Berlaar. Le cartel avait obtenu 48,9 % des suffrages. En 2018, les deux partis déposent des listes séparément. L’addition de leurs résultats donne un pourcentage de 54,9 %.

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