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Nombre de sièges de conseiller communal et d’échevin

Carte 6. Élections communales (Flandre, 2018) Vlaams Belang (listes à numéro régional)

4.1. C OMMUNES À FACILITÉS DE LA PÉRIPHÉRIE BRUXELLOISE

4.1.2. Nombre de sièges de conseiller communal et d’échevin

Ces évolutions se traduisent un peu différemment en ce qui concerne le nombre de conseillers communaux, avec, certes, une croissance du nombre de sièges attribués à des listes bilingues (de 29 à 34 sièges), mais également un recul tant du nombre de sièges attribués à des listes francophones (de 72 à 70 sièges) qu’à des listes néerlandophones (de 27 à 24 sièges).

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76 LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS COMMUNALES DU 14 OCTOBRE 2018 EN FLANDRE

CH 2396-2397 Tableau 34. Élections communales (Flandre, 2006-2018)

Communes à facilités de la périphérie bruxelloise : répartition linguistique des voix et des sièges

2006 2012 2018

La suprématie des listes francophones dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise se maintient donc à l’issue des élections du 14 octobre 2018. Ce sont essentiellement les listes néerlandophones qui font les frais de la croissance des listes bilingues. Cette tendance aurait été encore plus nette si la liste LB Wemmel, à forte majorité néerlandophone mais qui comptait quelques candidats francophones, avait été retenue comme bilingue au niveau de l’analyse.

Dans ces six communes, le nombre d’échevins obtenu par chaque liste dépend directement du résultat de ces listes à l’élection du conseil communal, le système Imperiali de dévolution des sièges à la proportionnelle s’appliquant également à la distribution des sièges d’échevin 48. L’examen des évolutions observées en matière de répartition linguistique des sièges d’échevin reflète ainsi, en les accentuant, les nouveaux rapports de force locaux 49 :

- à Drogenbos, en 2000, la LB bilingue avait 3 sièges d’échevin sur 3. En 2006, la liste bilingue Drogenbos Plus obtenait 2 sièges d’échevin, et la liste UF 1 siège. En 2012, la liste bilingue Drogenbos Plus-LB a obtenu 3 sièges d’échevin, contre 1 pour la liste UF (Drogenbos est la seule commune à facilités où le nombre d’échevins a augmenté d’une unité en 2012). En 2018 comme en 2012, la liste bilingue Drogenbos Plus-LB obtient 3 sièges d’échevin, en dépit de la présence de deux autres listes bilingues (Écolo-Groen et Go1620), et la liste francophone UF conserve 1 échevin ;

- à Kraainem, en 2000, les listes francophones avaient 4 sièges d’échevin sur 5, la liste néerlandophone obtenant le dernier siège. En 2006 comme en 2012, la liste unique francophone Union prenait les 5 sièges d’échevin de la commune. En 2018, la liste francophone MR-Défi-Ind. n’obtient plus que 3 échevins. Les 2 autres postes d’échevin vont à la liste bilingue Kraainem Unie, qui décide de former une majorité avec le soutien des voix de l’autre liste bilingue, la LB, qui n’a pas obtenu de poste d’échevin. Au collège, toutefois, ces deux formations ne disposeront que de 3 postes (le bourgmestre et 2 échevins) sur 6 ;

- à Linkebeek, en 2000, la LB francophone avait 3 sièges d’échevin sur 3. Il en allait de même en 2006, malgré la concurrence entre deux listes francophones. En 2012, la liste francophone LB obtenait également les 3 sièges d’échevin. En 2018, les choses se présentent différemment. Si les 3 postes d’échevin sont attribués aux francophones, ils se répartissent désormais sur deux listes : la liste Link@venir a 2 échevins et la liste Ensemble LKB Samen en a 1 ;

48 La désignation du bourgmestre n’est pas concernée par ce mécanisme.

49 Le système Imperiali favorise les listes qui ont obtenu les meilleurs résultats relatifs.

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- à Rhode-Saint-Genèse, en 2000, la liste francophone IC-GB obtenait 3 sièges d’échevin sur 5, contre 2 sièges à la liste néerlandophone. En 2006 et en 2012, la liste francophone obtenait 4 sièges d’échevin, contre 1 pour la liste néerlandophone. C’est encore le cas en 2018 : la liste IC-GB obtient 4 échevins et la liste néerlandophone 1 ;

- à Wemmel, en 2000, la LB bilingue avait 4 sièges d’échevin et la liste néerlandophone Wemmel 1 siège. En 2006, la LB bilingue décrochait 3 sièges d’échevin, la liste francophone IC 1 siège et le cartel flamand WEMMEL 1 siège.

En 2012, la liste bilingue LB obtenait 3 sièges et la liste néerlandophone WEMMEL 2. En 2018, la liste néerlandophone LB Wemmel a 3 échevins, la liste francophone IC et la liste bilingue Wemmel Plus! en ont chacune 1 ;

- à Wezembeek-Oppem, en 2000, la liste LB-UF obtenait 4 sièges d’échevin sur 5, le cinquième étant décroché par la liste bilingue GE-EC. En 2006 et en 2012, les 5 sièges d’échevin étaient attribués à la liste francophone LB-Union. Il en va de même en 2018.

Tableau 35. Élections communales (Flandre, 2006-2018)

Communes à facilités de la périphérie bruxelloise : répartition linguistique des sièges d’échevin

2006 2012 2018 d’échevin qu’en 1994, soit 14, avec la perte d’un siège à Rhode-Saint-Genèse et le gain d’un siège à Wezembeek-Oppem. Les listes néerlandophones gagnaient 2 sièges : 1 à Rhode-Saint-Genèse et 1 à Wemmel. Les listes bilingues perdaient 2 sièges, respectivement à Wemmel et à Wezembeek-Oppem. Il n’y avait pas d’échevin néerlandophone à Linkebeek, tandis que l’unique échevin néerlandophone de Wezembeek-Oppem avait été obtenu via la liste bilingue GE-EC.

En 2006, les listes francophones passaient de 14 à 19 sièges d’échevin, avec un gain d’un siège dans toutes les communes, à l’exception de Linkebeek où la liste unique francophone détenait déjà tous les sièges à pourvoir. Les listes néerlandophones perdaient 2 de leurs 4 sièges : 1 à Kraainem et 1 à Rhode-Saint-Genèse. Les listes bilingues passaient de 8 à 5 sièges, en perdant 1 siège à Drogenbos, à Wemmel et à Wezembeek-Oppem (ces listes totalisaient encore 10 sièges en 1994). Il n’y avait de nouveau pas d’échevin néerlandophone à Linkebeek, mais en outre, il n’y avait plus d’échevin néerlandophone à Kraainem et à Wezembeek-Oppem : il n’y avait donc aucun échevin néerlandophone dans 3 communes à facilités de la périphérie sur 6.

En 2012, les listes francophones totalisaient 18 sièges d’échevin, soit 1 de moins qu’en 2006 (mais 4 de plus qu’en 2000). À Wemmel, il n’y avait plus d’échevin élu sur une liste francophone (mais la liste bilingue LB, qui en comptait 3, était très majoritairement francophone). Les listes néerlandophones comptaient 3 échevins : elles en obtenaient 1 de plus qu’en 2006 à Wemmel, sans toutefois retrouver le nombre d’échevins de 2000 (4).

Les listes bilingues en détenaient 6, soit 1 de plus qu’en 2006, acquis à Drogenbos, mais

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elles n’atteignaient pas le résultat de 2000 (8) 50. Tout comme en 2006, tous les échevins des communes de Kraainem, de Linkebeek et de Wezembeek-Oppem avaient été élus sur des listes francophones.

En 2018, les listes francophones totalisent 17 échevins, soit 1 de moins qu’en 2012.

À Kraainem, la liste francophone n’a plus que 3 postes sur 5 ; toutefois, la liste francophone Intérêts communaux en obtient 1 à Wemmel, là où il n’y en avait pas en 2012. Les listes néerlandophones totalisent 4 échevins, soit 1 de plus qu’en 2012 ; il est gagné à Wemmel par la LB Wemmel. Les listes bilingues conservent 6 sièges : elles en ont perdu 2 à Kraainem et gagné 2 à Wemmel.

La présence de listes bilingues rend difficile l’interprétation des résultats du scrutin en termes d’évolution des populations francophone et néerlandophone de ces six communes à facilités.