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Design des outils et méthodes d appui au financement agricole Enabel Guinée Intervention «Entrepreneuriat Agricole»

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Design des outils et méthodes d’appui au financement agricole Enabel Guinée

Intervention « Entrepreneuriat Agricole »

Rapport de mission

Juin 2019

Mr. Gregory Thys

Mr. Max Franck Ahouandjinou

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Table des matières

1 RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA MISSION 5

2 ETAT DES LIEUX DU FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE EN GUINEE 5

2.1 AU NIVEAU DES POLITIQUES ET STRATEGIES NATIONALES 5

2.1.1 SECTEUR AGRICOLE 5

2.1.2 SECTEUR FINANCIER 6

2.2 ENVIRONNEMENT ET OPPORTUNITES RELATIVES AUX FILIERES 7

2.2.1 FILIERE ANANAS 7

2.2.2 FILIERE POMME DE TERRE 9

2.2.3 FILIERE MANGUE (MAILLONS POST-RECOLTE) 10

2.3 LES CONTRAINTES DU FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE 11

2.3.1 ELEMENTS DE CONTEXTE 11

2.3.2 LE BESOIN DE FINANCEMENT 11

2.3.3 LES CONTRAINTES DACCES AU FINANCEMENT AGRICOLE (DEMANDE) 13

2.3.4 L’OFFRE DES INSTITUTIONS FINANCIERES 13

2.3.4.1 Les banques et les Etablissements de Monnaie Electronique 13

2.3.4.2 Les institutions de microfinance 18

2.3.5 L’OFFRE DE FINANCEMENT EMANANT DE PROJETS OU PROGRAMMES DAPPUI AU SECTEUR AGRICOLE 22

2.3.6 LES AUTRES ACTEURS DU FINANCEMENT 22

3 LES MECANISMES DE FINANCEMENT POUR L’APPUI AU FINANCEMENT DES FILIERES

CIBLEES 23

3.1 SYNTHESE DES CONTRAINTES ET PISTES DE REFLEXION POUR LA MISE EN ŒUVRE 23

3.2 ANALYSE DU MECANISME INITIALEMENT ENVISAGE 24

3.2.1 MISE EN PLACE DUN FONDS DE GARANTIE : 25

3.2.2 L’APIP COMME EVENTUEL « MAITRE D’OUVRAGE DU FONDS » 26 3.2.3 MISE EN PLACE DUNE FACILITE DE SOUTIEN A LINVESTISSEMENT (UNE SUBVENTION) : 27 3.2.4 MISE EN PLACE DUN APPUI NON FINANCIER AUX IF/IMF : 27

3.2.5 RESUME DES OBSERVATIONS DE LA MISSION 28

3.3 LES PISTES DE REFLEXION 29

3.3.1 LES OPTIONS POUR APPUYER LES IMF A MOBILISER DES RESSOURCES STABLES 29 3.3.1.1 Option 1 – Mise à disposition de ressources affectées au sein d’une IF / IMF 30 3.3.1.2 Option 2 - Dépôt à Terme (DAT) Enabel placé auprès d’une banque pour garantir le

refinancement d’une ou plusieurs IMF 32

3.3.1.3 A explorer – Concertation avec les PTF pour la mise en place d’un fonds de refinancement

de la microfinance 33

3.3.2 L’ALTERNATIVE A LA FACILITE DE SOUTIEN A LINVESTISSEMENT 34

3.3.3 LES ALTERNATIVES AU FONDS DE GARANTIE 36

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3.3.3.1 Option 1 – Mise en œuvre d’une ligne de garantie auprès d’une IF 36 3.3.3.2 Option 2 - Solliciter les services d’un Fonds de Garantie existant 38

4 PROPOSITION DE MECANISMES DE FINANCEMENT 39

4.1.1 LES CONTRAINTES AU NIVEAU D’ENABEL 39

4.1.2 LE MECANISME PROPOSE 39

5 MISE EN ŒUVRE DU MECANISME 43

5.1 CAHIER DES CHARGES POUR LIDENTIFICATION DU OU DES PARTENAIRES FINANCIERS CLES CHARGES

DE LA MISE EN ŒUVRE 43

5.2 CAHIER DES CHARGES POUR LIDENTIFICATION DU PARTENAIRE TECHNIQUE CLE CHARGE DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FACILITE DE SOUTIEN A LINVESTISSEMENT 45 5.3 CAHIER DES CHARGES POUR LE PRESTATAIRE DE L’APPUI TECHNIQUE AUX INTERMEDIAIRES

FINANCIERS 46

5.4 PLANNING DE LA MISE EN ŒUVRE 48

ANNEXES 49

ANNEXE 1: LES PROGRAMMES ET PROJETS DAPPUI DES PTF AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR AGRICOLE

(EN COURS ET EN FORMULATION) 49

ANNEXE 2QUELQUES STATISTIQUES DU GLOBAL FINDEX,2017 : 54

ANNEXE 3LISTE DES PERSONNES RENCONTREES 56

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Liste des acronymes

APIP Agence pour la Promotion de l'Investissement Privé

BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique BDS Business Development Service

BES Bureau d’Exécution Stratégique

BICIGUI Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie de Guinée BID Banque Islamique de Développement

BIG Banque Islamique de Guinée

CAFODEC Centre d’Appui et de Formation pour le Développement d’Epargne / Crédit et de l’Education

CRG Crédit Rural de Guinée CVA Chaîne de Valeurs Agricoles

DAKMA Projet de Développement Agricole dans la zone de Kindia/Mamou FEPAF BG Fédération des Planteurs Fruitiers de la Basse Guinée

FGPP Fonds de Garantie Partielle de Portefeuille FINADEV Financial Development

FPFD Fédération des Paysans du Fouta Djalon IEA Intervention Entreprenariat Agricole

IF/IMF Institution Financière / Institut de Microfinance IRAG Institut de Recherche Agronomique de Guinée MPME Micro-Petite et Moyennes Entreprises

MVA Matériel Végétal Amélioré

ONG Organisation Non Gouvernementale

ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel PCAO Projet de Compétitivité en Afrique de l'Ouest

PDAIG Projet de Développement Agricole Intégré de Guinée

PDRI Projet de Développement Rural Intégré pour la Relance de l'horticulture et Forages en Guinée

PIB Produit Intérieur Brute

PME Petites et Moyennes Entreprises

PNAAFA Programme National d’Appui aux Acteurs des Filières Agricoles PPAAO/WAAP Programme de Productivité Agricoles en Afrique de l’Ouest PRODEFIMA Projet de Développement de la Filière Mangue

PTF Partenaires Techniques et Financiers

RAFOC Réseau d'Assistance Financière aux Organisations Communautaires SAVY Strengthening Agriculture Value Chain and Youth

SGBG Société Générale des Banques en Guinée

SMARTE Strengthening Market-led Agriculture, Research, Technology and Education

TPE Très Petites Entreprises

UE Union Européenne

UGAS Union des Groupements Agricoles de Soumbalako

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1 Rappel des objectifs de la mission

L’objectif de la mission est de proposer un cadrage adapté des appuis envisagés par l’intervention « Entreprenariat Agricole » et une mise en œuvre maîtrisée des mécanismes et outils adaptés en vue d’améliorer l’accès des acteurs des filières agricoles (ananas, mangue (les maillons post-récolte), pommes de terre au financement.

Plus précisément il est attendu de la mission de :

o Décrire les conditions/contraintes actuelles du financement du secteur agricole en Guinée, faire une revue des expériences antérieures ou en cours et une synthèse des (réflexions) politiques en matière de financement de secteur agricole en place et en préparation ; o Faire une proposition de montage / de mise en œuvre de(s) mécanisme(s) en appui aux

investissements en lien avec les besoins des filières ciblées et sur la base des outils (adaptés) proposés dans le document de Portefeuille Pays de la Guinée ;

o Faire une analyse des capacités de l’APIP à jouer le rôle de maître d’ouvrage du FGPP et des recommandations de mitigation des risques relevés ;

o Elaborer les cahiers de charges pour :

• L’intermédiaire financier (mandat et tâches) susceptible de loger et de gérer la Facilité de soutien à l’investissement ;

• L’assistance technique (mandat et tâches) destinée à renforcer le(s) intermédiaire(s) financier retenu ;

o Le planning de mise en place du dispositif de facilitation de l’accès au financement.

2 Etat des lieux du financement du secteur agricole en Guinée 2.1 Au niveau des politiques et stratégies nationales

2.1.1 Secteur agricole

Le PASANDAD (2016-2020) - Le Programme accéléré de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de développement agricole durable - prévoit de mettre en œuvre les conditions nécessaires à une accélération des différentes activités des filières agricoles (filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques). L’objectif est d’atteindre une croissance annuelle du secteur primaire de 6,5%

en 2020. Il est porté par la présidence.

En matière de financement du secteur, le PASANDAD prévoit de promouvoir le crédit agricole sans toutefois renoncer aux subventions, jugées comme « indispensables pour certains investissements ». Référence est faite au besoin d’« appui dans l’élaboration de projets bancables, dans la garantie des opérations de crédit, soit par l’amélioration des conditions d’obtention de titres (foncier rural), soit par une intervention auprès des institutions de financement ». Le document ne détaille toutefois pas de plan d’action clair pour promouvoir le financement agricole (politiques incitatives, etc.).

La PNDA (2016-2025) – Politique Nationale de Développement Agricole - définit la politique de développement du secteur agricole. Il est porté par le Ministère de l’Agriculture.

Le PNIASAN (2018–2025) – Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle - est le plan de mise en œuvre de la PNDA. Il est porté par le Ministère de

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l’Agriculture. Il n’inclut pas de plan de financement de l’agriculture. Il n’y a pas non plus de politiques spécifiques par filière. Les seules informations utiles concernant les trois filières permettent d’avoir une idée sur les rendements à l’hectare et sur les productions annuelles envisagées aux horizons 2020 et 2025 en considérant l’année 2015 comme référence.

La quatrième composante du programme N° 5 (Amélioration de la gouvernance et soutien au secteur Agricole) évoque le développement de mécanismes de financement Agricole. Il est reconnu que le financement du secteur Agricole reste une préoccupation transversale pour le développement agricole. Elle s’exprime tout au long des segments des chaînes de valeurs des différentes filières agricoles (approvisionnement en intrants de production, production, conservation, transformation, transport, mise en marché, etc.).

La mission note qu’un Fonds de Développement Agricole était prévu au niveau du Ministère de l’Agriculture. Celui-ci existe théoriquement, sur papier, mais rien n’a été mis en œuvre concrètement. La loi Orientation Agricole 2019 n’a pas encore été votée, mais la mission note qu’en sa version provisoire, elle prévoit la création d’une Agence de Financement du Développement Agricole destinée à appuyer l'amélioration du financement du secteur Agricole (la signature du décret fixant les modalités de gestion est prévue pour 2020).

Enfin, le Bureau Exécutif Stratégique, logé au niveau de la primature a lancé un projet de relance de la filière ananas en 2017. En collaboration avec le Ministère de l'Agriculture, le Ministère du Commerce et le Ministère de l’Industrie, l’initiative de relance de la filière ananas a pour objectifs principaux la mise en place d’approches chaînes de valeur et le développement d’une filière ananas inclusive. L’approche retenue vise notamment à permettre le développement de l’export de l’ananas frais sur les principaux marchés et le développement des activités de transformation. Parmi ses interventions d’appui, la mission note que le BES a facilité la mise en place d’un premier crédit par la BIG au bénéficie d’une douzaine de membre la FEPAF-BG1.

2.1.2 Secteur financier

La Banque Centrale de la République de Guinée a défini une réglementation régissant le financement, qu’il soit octroyé par des institutions bancaires, des émetteurs de monnaie électronique, des sociétés de crédit-bail ou des Institutions de Microfinance.

Il n’existe pas de textes spécifiques au financement du secteur agricole. La réglementation ne prévoit pas de taux préférentiels ni des mesures incitatives pour les investissements dans le secteur agricole. A ce titre, la mission note qu’en offrant des taux élevés sur le marché des titres publics (+12%) la BCRG n’incite pas les banques à cibler des secteurs stratégiques plus risqués. La mission note également que « la BCRG a formellement interdit les garanties d’Etat pour financer les promoteurs de projet »2.

Le 29 Juin 2018, la BCRG a décidé de relever le montant du capital social minimum pour les

« IMF », les « EME » et les « SFP »3. Pour les IMF autorisées à mobiliser l’épargne il passe à GNF 5 milliards ; et pour les IMF non autorisées à collecter l’épargne, il passe à GNF 1 milliard.

1 Pour plus d’informations sur le prêt de la BID à la FEPAF-BG : « Initiative de relance de la filière ananas de Guinée–Présentation du dispositif de financement en partenariat avec la Banque Islamique de Guinée », 2018, BES.

2 Final Report Scoping Guinea, UNCDF, June 2018.

3 https://www.bcrg-guinee.org

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Les institutions concernées ont reçu un délai de 12 mois pour se conformer. Cette mesure vise à assainir le secteur, forçant les plus petites IMF à fusionner à défaut de se voir retirer leur agrément. La mission n’a toutefois pas connaissance de projets de fusion entre IMF ne remplissant pas les critères.

En marge des textes de loi, le secteur s’attèle à se doter d’une stratégie nationale d’inclusion financière (élaborée en 2012 mais jamais mise en œuvre). Fin 2018, un diagnostic a été réalisé avec le soutien de la Banque Mondiale4. A ce jour, la stratégie finale n’a pas encore été approuvée.

La mission note positivement que dans les axes stratégiques proposés, il est question de :

• Engager des mesures facilitatrices particulières en direction de certains segments de l’économie à l’aide de mesures règlementaires spécifiques, en particulier pour les segments encore sous financés par les IF formelles, les TPE & PME et le secteur agricole. Il est notamment prévu de développer une stratégie de financement du secteur agricole.

• Produire une instruction sur le calcul du TEG (Taux d’intérêt effectif global) pratiqués par les banques et IMF, ce qui permettra une plus grande transparence et facilitera la comparaison entre les différentes offres.

En conclusion, la mission note que le Gouvernement Guinéen a fait de l’agriculture l’une de ses priorités stratégiques pour le développement économique et social de la Guinée, et a pour ambition de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture basée sur des chaînes de valeur agro-industrielles5 compétitives.

Cela étant, la mission note qu’à ce jour il n’y a pas encore de stratégie nationale de financement du secteur agricole, dans laquelle pourrait s’inscrire des mécanismes et outils adaptés en vue d’améliorer l’accès des acteurs des filières agricoles au financement.

2.2 Environnement et opportunités relatives aux filières

2.2.1 Filière Ananas

En Guinée, deux bassins principaux concentrent l’essentiel de la production d’ananas. Il s’agit du bassin de Forécariah sur la plaine côtière de la zone de Maférinya, située à environ 80 km de Conakry où la variété la plus

produite est la Cayenne lisse (60%) et du bassin de Kindia sur les plateaux de Friguiagbé située à environ 120 km de Conakry où la variété la plus cultivée est la Baronne de Rothschild (98%). En plus des deux variétés, la Queen victoria est la troisième variété cultivée dans la Basse Guinée et tous les trois ont leurs spécificités.

4 http://documents.worldbank.org/curated/en/577621548998046677/Guinée-Diagnostic-et-Préparation-d-une- Stratégie-Nationale-d-Inclusion-Financière

5 Ou « exploitations familiales », en fonction du document stratégique de référence.

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Réputée pour la qualité de ses fruits, la Guinée figurait parmi les principaux pays exportateurs d’ananas vers l’Europe, notamment sur le marché français avant 1960 (près de 55.000 tonnes d’ananas)6. Pour des raisons politico-économiques, ces exportations ont atteint des niveaux quasi nuls pendant des années post indépendance. La Guinée a été absente sur le marché international les cinq dernières décennies et ces exportations en ananas sont presque inexistantes.

La filière a bénéficié au cours des dernières années d’un appui du BES (bureau du Premier Ministre), du Programme de Compétitivité pour l’Afrique de l’Ouest et de la Coopération belge.

Suivant le rapport des enquêtes réalisé par la FEPAF en décembre 2018, on note que la superficie emblavée s’accroit de 100Ha chaque année depuis 2016, en passant de 350Ha en 2016 à 550Ha à fin 2018.

Le rendement à l’hectare est passé de 27 T/Ha en 2016 à 50 T/Ha en 2018. On peut déduire que les diverses interventions des parties prenantes à l’initiative de relance de la filière ananas semblent porter des fruits. Les rendements sont plus élevés dans le bassin de Kindia, en partie à cause de la présence de nombreux cours d’eau dans la région et des sols plus fertiles Le nombre de producteurs d’ananas actifs est estimé à environ 650 personnes (petits producteurs qui exploitent individuellement en moyenne 0,7Ha7).

On assiste actuellement à une forte dynamique pour cette culture, ainsi que l’atteste la demande en rejets qui dépasse l’offre, en raison de l’extension de l’espace de cultivation de l’ananas. La mission note également que le prix de l’ananas double entre 2010 et 20158. Cette dynamique est cependant freinée par différents facteurs : la difficulté d’accéder au foncier ; la cherté des rejets, au moins deux fois plus onéreux que dans d’autres pays de la sous-région ; la difficulté d’accéder au crédit et son coût souvent exorbitant ; la difficulté d’accéder aux intrants nécessaires à la culture de l’ananas ; enfin, le besoin d’améliorer les conseils aux planteurs pour une culture exigeant une forte technicité.

Les études de marché disponibles indiquent qu’il existe un marché, certes limité à quelques milliers de tonnes mais bien réel, en Europe, mais aussi dans des pays extra-européens comme le Maroc, pour l’exportation d’ananas par avion, pour les variétés Cayenne Lisse et Baronne de Guinée (variété locale peu connue mais très prisée par les connaisseurs).

Les prix varient entre 3.000 et 4.200 GNF/kg pour l’export vers les pays Ouest africains contre 2.500 GNF pour l’export vers l’Europe. Les producteurs vendent l’ananas fruit, et les transformateurs vendent sous la forme séchée ou en jus (production locale à très petite échelle).

Si les marchés régionaux apparaissent actuellement comme un débouché majeur pour la production, il serait pertinent, voire nécessaire (pour éviter - à terme - des crises de surproduction si la croissance devait être soutenue), d’accompagner la distribution de l’ananas vers les grands centres de consommation du pays par la construction

6 Voir rapport de relance de la filière de l’ONUDI (p.11), même en 1972 les exportations se chiffraient à 12.600 tonnes.

7 D’après une étude réalisée par TRIAS, il semblerait que la surface moyenne par exploitant soit de 0,4Ha.

8 D’après les informations récoltées au niveau de l’Institut National des Statistiques de Guinée, le prix de l’ananas passe de 2.974 GNF en 2010 à 6.389 GNF en 2015.

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d’infrastructures de stockage temporaire adaptés, et de relancer les exportations lointaines (à condition que les prix reviennent à des niveaux compétitifs). Les possibilités de développer la transformation, en jus, ou en fruits séchés, ou en confitures, pour le marché national et régional méritent aussi d’être étudiées.

Concernant la rentabilité pour le producteur, le coût de production de l’ananas est estimé à 91 millions FG en 2019 par hectare9 (soit 1.500 GNF/kg) pour un producteur appliquant l’intégralité de l’itinéraire technique (et obtenant un rendement de 60 T/Ha), et 2.100 GNF/kg pour un producteur n’ayant pas les moyens pour appliquer l’intégralité de l’itinéraire technique (cas le plus fréquent), et n’obtenant de ce fait, qu’un rendement de 30T/Ha. Cette estimation montre la forte rentabilité pour le planteur de l’ananas au prix actuellement pratiqué. On note que l’ananas resterait rentable, au moins pour le producteur appliquant l’itinéraire technique, à un prix de 2.700 FG/kg correspondant au prix d’équilibre à l’export.

2.2.2 Filière Pomme de terre

La culture de la pomme de terre est en pleine expansion dans sa zone de production en moyenne Guinée. Plus précisément dans la région administrative de Mamou (Timbi Madina, Dounet, Tolo et Denken, Dalaba, etc.). D’autres régions du pays, à l’ouest et au sud, tentent, avec des résultats mitigés, dans la culture de la pomme de terre. La production locale couvre les besoins nationaux et ravitaille le marché sous régional, développant une activité commerciale autour de ce produit.

Le développement de la pomme de terre à grande échelle a commencé vers la fin des années 1980. La FPFD a déposé une marque commerciale "Belle de Guinée" auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle pour protéger la production de la pomme de terre locale.

Selon les statistiques agricoles en 2015, les producteurs ont emblavé dans le pays environs 3.343Ha et le rendement variait entre 25 et 30T/Ha. En 2018, UGAS et FPFD à elles seules ont produit 25.750T. Il existe beaucoup de producteurs non-fédérés à ces deux organisations.

Le coût de production communiqué par Enabel10 pour 1 HA (rendement de 20 tonnes / ha) est de GNF 74 millions pour un chiffre d’affaires de GNF 96 millions, soit un bénéfice de GNF 22 millions par Ha.

En moyenne, la moitié de la production nationale est consommée dans les grandes villes guinéennes, principalement à Conakry, la capitale, tandis que l'autre moitié est exportée vers d’autres pays d’Afrique de l’ouest. Il existe en moyenne Guinée (bassin de production) de vastes plaines et des bas-fonds propices au développement de la culture de la pomme de terre et non encore aménagés. Le kilogramme de pomme de terre est vendu entre 3.000 et 4.000 GNF aux grossistes qui les revendent entre 5.000 et 7.000 GNF. Sur le marché sous régional les prix peuvent aller jusqu’à 10.000 ou 11.000 GNF selon le cas. Sur le marché international (en France) le kg de la pomme de terre en 2017 est vendu entre 1 et 2 euros. Soit un prix moyen de 1,5 euros (Soit 15.000 GNF). La pomme de terre guinéenne est bien prisée par les consommateurs guinéens et étrangers.

9 Ces estimations ont été faites à l’occasion d’un atelier de cartographie de la filière ananas, coordonné par Enabel en Juin 2019.

10 Ces estimations ont été faites à l’occasion d’un atelier de cartographie de la filière pomme de terre, coordonné par Enabel en Juin 2019.

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Cependant, malgré le succès de la pomme de terre, il est déploré des contraintes telles que le mauvais état des routes et les tracasseries administratives.

En 2017, la filière a connu un désagrément dû à des semences importées11 qui étaient déjà infestées par un champignon. Cette situation a affecté 3.012 producteurs sur une superficie totale d’environ 1.300 Ha en Moyenne Guinée, dans les préfectures de Labé, Pita, Dalaba, Mali et Mamou. Etant donné l'importance majeure de cette culture de rente sur l'économie de la région, il est noté par la suite un fort ralentissement des activités économiques des producteurs, des fournisseurs d’intrants, des transporteurs et des commerçants dans ces localités.

Avec le développement des activités du secteur minier dans le pays, on constate une migration des bras valides qui intervenaient dans les zones de production vers les villes et les zones d’exploitation minière. Ceci est à la base de l’augmentation des coûts de la main d’œuvre journalière dans les zones minières.

Tout récemment, il y a eu la construction d’un complexe agro-industriel intégré à Timbi Madina dans la Préfecture de Pita et la mise à disposition d’une usine de transformation de la pomme de terre à Mamou par le gouvernement.

2.2.3 Filière Mangue (Maillons post-récolte)

La mangue est un fruit répandu dans toutes les régions de la Guinée. Sa production est plus accentuée dans les régions de Kindia et de Kankan et est faite par de petits producteurs. La filière n’est pas encore bien organisée mais la production moyenne annuelle est estimée à 160.000T, destinée pour plus de 80% à la consommation locale. Le verger est ancien et très mal entretenu, d’où une pression parasitaire importante (notamment anthracnose et mouche des fruits), des pertes élevées et de faibles rendements. Les nouvelles plantations ne commencent à produire qu’après 4 ans.

Il y a un intérêt économique pour les gouvernants de relancer la filière. Ce qui a motivé l’initiation du projet PRODEFIMA. Dans la zone d’intervention d’Enabel, la FEPAF-BG est considérée comme un acteur important pour la mise à niveau de la filière mangue.

La stratégie prometteuse pour cette filière est la promotion et le développement de la transformation de la mangue en Guinée, vers le Maghreb et les pays européens, en facilitant aux producteurs l’acquisition des équipements de transformation, la formation et le processus de certification.

Actuellement, les activités de transformation (pour la fabrication de confiture, fruits séchés ou jus) sont pour l’essentiel marginales et effectuées à une échelle quasi artisanale, mis à part le démarrage, par la Compagnie Fruitière de Daboya (CFD), d’une chaîne de séchage pour l’écoulement des écarts de triage sur le marché intérieur et régional (2,3 tonnes de mangues séchées en 2018).

Par rapport au marché national, Le coût de production serait de l’ordre de 175 GNF/kg. Le prix de vente pour le planteur à l’intérieur du pays est estimé en moyenne entre 300 à 500 GNF/kg.et ne permet pas de faire des marges considérables si l’on s’en tient aux pertes sur production. L’exploitation des vergers est rentable à condition que le producteur dispose d’un débouché à l’export et que la perte post-récolte soit maitrisée.

11 L’origine n’est pas clairement établie.

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Par rapport au marché régional, Il existe un flux régulier d’exportation (estimé à 3 à 4.000T) par voie routière vers le Mali et la Côte d’Ivoire. On note également des flux d’exportation (estimés également à quelques milliers de tonnes) par camion vers le Sénégal (dont la production est décalée de quelques semaines par rapport à la Guinée) et la Sierra Leone. Les pertes sont importantes en raison des mauvaises conditions de transport.

Par rapport aux marchés international, la CFD exporte en moyenne 800 à 1000 tonnes de mangues (variétés Kent et Keitt), achetées à 44 petits producteurs sous contrat, situés à proximité de la station de conditionnement. La CFD achète la mangue de qualité export (et certifiée Global Gap) à 1.700 GNF à ses collecteurs, ce qui représente un prix inférieur de 25%

au prix pratiqué en Côte d’Ivoire. La CFD développe également son propre verger.

Par ailleurs, les mangues produites en Guinée et achetés par les exportateurs des pays limitrophes sont reconditionnées pour être réexportés vers le marché européen.

Les prix de vente aux grossistes européens se situent autour de 1€ /kg.

2.3 Les contraintes du financement du secteur agricole

2.3.1 Eléments de contexte

• Les exploitations de type familial (entre 0,3 et 1,5 hectare par ménage) occupent 60% de la population et représentent 95% des superficies cultivées.

• La production est principalement destinée à la satisfaction des besoins alimentaires de la famille.

• La problématique du foncier : si les titres fonciers représentent une garantie recevable pour les IF/IMF, les petits producteurs ne disposent souvent pas de titre de propriété. Ceci complique la vente ou l’achat de terre pour les producteurs qui souhaitent étendre leur production sur des surfaces plus importantes.

• Bien que le taux de bancarisation se soit largement amélioré, il reste faible à 15%12 (Global Findex, 2017). Il passe à 11% de la population si l’on se limite aux zones rurales (4% en 2014).

2.3.2 Le besoin de financement

Bien qu’il ne soit pas attendu d’évaluer le besoin de financement, la mission note qu’à part les informations reprises dans le PASANDAD, elle n’a pas connaissance d’études relatives à l’évaluation chiffrée des besoins de financement des différentes filières agricole.

Au niveau du PNIASAN non plus, il n’y a pas d’estimations relatives au besoin de financement.

En ce qui concerne les filières concernées (pommes de terre, ananas et les maillons post- récolte pour la mangue), et sur base des échanges avec Enabel, le BES, le Ministère de l’Agriculture, la FEPAF-BG, la compagnie fruitière de Daboya, la FPFD et l’UGAS, la mission a toutefois pu se procurer une estimation des coûts pour la production d’1 Ha d’ananas et d’1 Ha de pommes de terre. Le coût englobe : l’achat des intrants, des engrais, des produits phytosanitaires, de l’irrigation et de la main d’œuvre. La mission précise qu’il s’agit d’une estimation approximative.

12 15% de la population +15 ans a un compte au sein d’une institution financière (IF/IMF/EME/SFP)

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• Pour 1 Ha d’ananas, en moyenne, le coût de production est de GNF 91 millions (varie en fonction des méthodes d’irrigation et des variétés d’ananas) pour un cycle de production de 18 mois. Si l’on admet l’hypothèse selon laquelle le besoin de financement auprès des institutions financières est équivalent à 80% du coût total (le solde étant constitué de fonds propres ou mobilisé auprès d’autres sources) le besoin de financement estimé serait de GNF 72,8 millions en moyenne13.

Selon une étude menée par le BES14, l’objectif fixé pour la superficie totale cultivée (ananas) est de 650 Ha en 2020. Le besoin de financement total estimé serait ainsi de GNF 47.3 milliards pour une récolte d’ananas (18 mois).

• Pour 1 Ha de pommes de terre, en moyenne, le coût de production est GNF 40 millions pour un cycle de production de 4 mois. Si l’on s’en tient au même raisonnement que ci-dessus, le besoin de financement est de GNF 32 millions en moyenne.

Selon le rapport des statistiques agricoles (2015), la surface totale cultivée en pommes de terre était de 3 343 Ha Sur cette base, le besoin de financement total estimé serait ainsi d’au moins GNF 106.9 milliards pour une récolte de pommes de terre.

En ce qui concerne les maillons post-récolte pour la mangue, il n’y a pas d’informations officielles pour estimer le besoin de financement. Ceci nécessite une étude de marché auprès des acteurs installés.

Plus généralement, les besoins en services financiers exprimés par les différents acteurs des filières concernées, se présentent comme suit :

Type de besoins Objet du financement

Besoins de financement à court-terme - Achat d’intrants

- Main d’œuvre rémunérée - Location (bail) de la terre

- Achat équipement (petit outillage) - Collecte et stockage de la production ou

de la matière première

- Factures d’essence / électricité / eau - Etc.

Besoins de financement à moyen et long termes

- Mécanisation agricole - Outils/matériel de transport

- Achat d’équipements (lavage, éplucheuse, broyeur, presseur, embouteillage, stérilisateur, capsuleur, chambre froide, four solaire, tunnel de séchage, étiquetage, emballage, empaquetage, etc.)

- Infrastructure d’irrigation ou de stockage - Achat de terres

A ceci, s’ajoute naturellement d’autres besoins comme les besoins financiers sociaux (santé, éducation, habitat, etc.), les besoins en services non financiers (formation, appui technique,

13 Sources : Budget d’exploitation d’un ha d’ananas irrigué, FEBAF-BG, 2018 et Business Plan Ananas du BES, 2018.

14 Chiffres clés de la filière ananas de Guinée, BES, 2018.

(13)

conseil, organisation, etc.) et les besoins financiers pour l’épargne. Si plusieurs opérateurs ont fait référence à la micro-assurance, la mission note qu’aucune expérience en la matière n’a encore été entreprise sur cette thématique pertinente.

2.3.3 Les contraintes d’accès au financement agricole (Demande)

Les principales contraintes énoncées par les opérateurs des chaînes de valeur rencontrés se résument comme suit :

o Les garanties demandées sont élevées. C’est davantage le cas pour les banques.

o Les taux pratiqués sont très élevés (entre 12 et 20% pour les banques). C’est surtout le cas pour les IMF. Beaucoup d’IMF facturent un taux nominal constant de 3% par mois. Le CRG, par exemple, applique un taux effectif global de 78,9% pour les crédits court terme et 69,6% pour les crédits moyen-terme (201715). A titre de comparaison, la loi sur l’usure dans l’UEMOA a fixé le taux d’usure à 24% pour les IMF.

o Les produits financiers offerts ne sont pas adaptés aux cycles de productions agricoles : durée insuffisante, échéances des remboursements, périodes de grâce, etc.

o Les IF manquent de ressources stables et ne financent que des besoins à court-terme, généralement inférieur à 12 mois ;

o La difficulté de formuler une demande de financement complète et documentée, qui ne permet pas à l’IMF de juger de la solvabilité des demandeurs ;

A noter également que les contraintes sont aussi liées aux bénéficiaires des financements : o Le niveau d’éducation financière est généralement faible et les petits exploitants

agricoles ne sont pas toujours informés des solutions de financement disponibles ; o La faible rentabilité de leurs activités agricoles, affectée par la faible maîtrise des aléas

climatiques, le faible accès aux intrants de qualité, la non-maîtrise et/ou non-respect des itinéraires techniques, l’absence d’accès à un marché rémunérateur, etc.

2.3.4 L’offre des institutions financières

2.3.4.1 Les banques et les Etablissements de Monnaie Electronique

• Le secteur financier guinéen compte 17 banques commerciales. A fin 2017, celles-ci touchaient 603.000 clients à travers leurs 170 agences et 159 GAB. Cela représente 1 agence pour 75 000 habitants16.

o Les 3 premières banques en taille concentrent 59% des dépôts et 54% des encours de crédit du secteur.

o Les banques financent majoritairement des besoins à court-terme (52%) et moyen- terme (38%)

• Le secteur compte également 11 compagnies d’assurances, 1 société de crédit-bail et 3 Etablissements de Monnaie Electronique (« EME ») agréées.

o A noter que les compagnies d’assurance n’offrent aucun produit d’assurance pour le secteur agricole.

• Les services de paiements digitaux semblent connaître un franc succès et ont clairement contribué à une plus grande inclusion financière : l’enquête Global Findex 2017 relève que

15 Source : diagnostic du CRG, 2017.

16Source : Rapport d’Activité de la Direction de la Supervision Bancaire 2017, BCRG, Septembre2018.

(14)

14% de la population dispose d’un compte de monnaie électronique et 20% de la population a effectué ou reçu des paiements digitaux en 2016 (voir Annexe 2).

• L’activité du secteur bancaire se caractérise par un faible financement de l’économie et plus particulièrement des investissements. Ceci s’explique par l’attractivité des Bons du Trésor et à la faiblesse des ressources longues. Le taux de transformation des dépôts en crédit est médiocre. Il représente 57% en 2017, comparé à 82% dans l’UEMOA.17

Banques Agences Effectifs Clients

ECOBANK 20 312 175 364

BICIGUI 31 348 80 438

SGBG 23 418 101 333

ORABANK 14 169 31 616

UBA 6 133 22 253

Vista Bank 18 191 46 722

BPMG 8 62 17 722

BSIC 10 96 19 881

AFRILAND 8 83 9 368

FBN Bank 7 103 18 987

SKYE Bank 2 28 7 173

NSIA 6 89 8 681

BIG 8 100 17 504

BCI 6 55 2 957

BNG 2 21 742

BDG 1 37 0

Total 170 2245 602 759

Source : Rapport d’Activité de la Direction de la Supervision Bancaire, BCRG, 2017.

Pour un descriptif détaillé du secteur bancaire, voir le diagnostic en prélude à la formulation de la stratégie nationale de finance inclusive18, de même que le dernier rapport annuel de la BCRG (2017).

Le financement du secteur agricole reste marginal (2% des encours en 2017) et se concentre principalement sur des cultures de rentes d’une certaine taille économique, des crédits campagne aux opérateurs mieux organisés et structurés comme la Fédération des Paysans du Fouta Djallon et, à moindre mesure, des projets de PME/PMI.

De manière générale, si les banques commerciales se disent intéressées de financer des projets agricoles bancables, elles ont un faible appétit stratégique pour ce secteur qu’elles admettent mal connaître. Certaines des banques rencontrées, considèrent les activités de

17 Source : Rapport annuel BCRG 2017.

18 Ibid.

(15)

financement agricoles comme découlant de leur « Responsabilité Sociétale », démontrant ainsi qu’elles ne perçoivent pas ce secteur comme étant un segment de marché.

La Guinée a également connu plusieurs expériences peu concluantes à travers des banques publiques.

o C’est le cas de la BADAM. Lancée en 2010 sur les cendres de la Banque nationale du crédit agricole (BNDA), fermé en 1986 après 25 ans d'existence, la BADAM est tombée en faillite, dit-on, à cause d'une mauvaise gestion. Mais la raison de la faillite se trouverait ailleurs. « La BADAM a été agréée avec un capital social de moins de 10 milliards de francs guinéens contrairement au minimum de 50 milliards de francs guinéens exigés par la règlementation sur les banques primaires en Guinée. A noter que l'Etat guinéen était actionnaire à 30% dans la BADAM, et que les 70% restants étaient détenus par des partenaires locaux et internationaux. »19

o La Banque de Développement de Guinée - La mission n’a pas pu rencontrer la BDG.

D’après les informations publiées, les projets d’investissement concernent moins l’agriculture et davantage les infrastructures, les opérations minières à petite échelle et l’énergie (l’hydro-électrique et le solaire).

Fin 2018, une nouvelle banque a reçu son agrément : la Banque Nationale des Investissements de Guinée (« BNIG »). Aucune information officielle n’a encore précisé son mandat ou sa mission. Les articles de presse20 présentent cette nouvelle banque comme « un instrument de promotion économique et sociale » qui servira à « promouvoir les secteurs prioritaires qui le (président de la République, ndlr) tiennent à cœur : l’agriculture, la pêche, la promotion immobilière et l’agro-industrie ».

Les principales contraintes au financement du secteur agricole pour les banques sont les suivantes :

o Une faible couverture du monde rural. Sur les 170 agences bancaires, presque la moitié (49%) sont situées à Conakry. Les agences des régions sont surtout implantées dans les zones d’extraction minière. Trois banques disposent d’une agence à Kindia et à Mamou : SGBG, BICIGUI et la BIG. Afriland et BPMG ont une agence chacun à Kindia.

o Les banques disposent de peu de ressources à long-terme, nécessaires pour financer les investissements de MPME ;

o En 2017, 78% des ressources hors trésorerie sont composées des dépôts de la clientèle dont seulement 13% sont des dépôts à terme.

o Les banques ne sont pas outillées pour gérer le risque lié au financement agricole.

Elles manquent de compétences internes pour développer des produits financiers adaptés aux réalités de la demande ;

o L’offre de produits financiers n’est pas adaptée et il y a eu des expériences peu concluantes (Exemple d’ECOBANK : cas de non-remboursements de crédits octroyés grâce à une ligne de crédit mise à disposition et couverte à 100% par USAID). Ces expériences négatives ont tendance à refroidir les banques, qui préfèrent se rétracter vers une cible moins risquée.

19 Source : http://afrique.le360.ma/guinee/societe/2017/06/22/12832-guinee-faillite-de-la-badam-letat-va- rembourser-les-clients-12832

20 Source : http://www.ledjely.com/economie-les-axes-prioritaires-de-la-bnig-au-coeur-dune-reunion-du- conseil-dadministration/

(16)

o Le manque de structuration et d’organisation des filières qui ne permet pas de fédérer les demandes ou grouper les achats.

o Le manque de dispositifs et d’outils de facilitation de l’accès au financement et de gestion des risques (fonds de garantie, (micro-)assurances, etc.)

o Même les garanties institutionnelles à 50% offertes par l’USAID (DCA) et l’AFD (ARIZ) sont faiblement utilisées (Exemples : 38% pour la ligne DCA de l’USAID sur une enveloppe globale de USD 5 millions21 ; Utilisation marginale de ARIZ au niveau des 4 banques bénéficiaires22).

La mission note cependant les points suivants (Source : entretiens) :

1. La BIG a récemment consenti un prêt « Mourabaha » à la FEPAF-BG pour un montant de GNF 2 milliards pour financer des commandes groupées (effectuées par la fédération) d’intrants et de matériel d’irrigation. Les conditions offertes par le financement « Mourabaha » sont particulièrement avantageuses, prévoyant notamment un échéancier de remboursement qui correspond aux dates des récoltes ; de surcroît, les cultivateurs peuvent bénéficier d’un délai de grâce allant jusqu’à dix-huit mois. Le taux de marge global est de 16.8% sur trois ans (5.6% de charges financières / an). Le prêt est garanti par des garanties personnelles, qui ont été apportées par des membres « entrepreneurs individuels » gérant de plus grandes surfaces. La BIG a également octroyé un prêt de GNF 800 millions sur 16 mois à l’UGAS pour l’achat d’un tracteur. La BIG gère un réseau de 8 agences, dont 1 à Kindia et 1 à Mamou (2017). Si les montants sont faibles, la BIG est la première banque à concrétiser un crédit avec la FEPAF-BG et l’UGAS. La mission ne dispose pas d’informations sur le niveau de remboursement de ces prêts.

2. La SGBG est la seule banque qui semble être dotée d’une stratégie de croissance à travers les PME/PMI, les secteurs de l’agriculture et de l’énergie (« Grow with Africa »). La SGBG gère un réseau de 24 agences dont 1 à Kindia et 1 à Mamou (2017). Ils refinancent régulièrement des crédits campagne pour la FPFD (grâce à une garantie équivalente à environ € 400.000 héritée de deux projets, l’un financé par l’Agence Canadienne de Développement International23 et l’autre par l’AFD). Ils ambitionnent de développer des produits dédiés à l’agriculture mais à ce stade il n’y a rien de concret. Ils sont intéressés d’être accompagné techniquement sur le volet finance agricole. Ils ont récemment lancé le service YUP en Guinée ; il s’agit d’un portefeuille digital. A terme il est prévu d’utiliser ce canal pour le crédit. Ils prévoient le lancement d’une maison de la PME pour accompagner les promoteurs de projet, à l’instar de ce qu’ambitionne de faire l’APIP à plus grande échelle.

3. BICIGUI : finance la FPFD, qui a bénéficié d’une garantie déposée par le PNAAFA (US$

580.000). La BICIGUI gère un réseau de 31 agences dont 1 à Kindia et 1 à Mamou (2017).

4. Vista Bank (ex-Finabank) : travaille sur le développement des solutions digitales pour mieux servir le monde rural. Ils ont 16 agences mais aucune à Kindia, ni à Mamou. Ils sont en train de négocier une ligne de crédit avec la BAD pour USD 6 à 8 millions à un taux subventionné entre 6% et 7%. Ils sont également en contact avec l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC) et BIO pour des lignes de crédits PME. A fin Avril 2019, leur encours « agricole » était de GNF 72 milliards (soit 10% de leur encours global) et se

21 Source : UNCDF, 2018.

22 Les 4 banques bénéficiaires sont SGBG, BICIGUI, ECOBANK et FINADEV.

23 Dans le cadre du projet PAPP. La garantie a ensuite été rétrocédée au FPFD, qui la mobilise toujours pour garantir des emprunts.

(17)

concentre surtout sur des cultures de rente comme le café ou le cacao. Ils ambitionnent de développer des produits dédiés à l’agriculture mais à ce stade il n’y a rien de concret.

Ils sont intéressés d’être accompagné techniquement sur le volet finance agricole.

5. Ecobank : gère un réseau de 20 agences (2017). EcoBank n’a pas encore financé de producteurs agricoles mais ont déjà financé des fournisseurs d’intrants et de matériel agricole dans le cadre de contrat avec le PAM et la FAO. Ecobank bénéficie de la garantie DCA de l’USAID, à hauteur de US$ 5 millions. Ils bénéficient également de la garantie ARIZ de l’AFD, qu’ils n’ont sollicité qu’à trois reprises. A noter qu’à fin 2017, l’encours de prêt de la banque ne représente que 22.5% de l’Actif ou 26% de l’encours des dépôts. Plus de 30% de l’Actif est composé de placements en bons du trésor et obligations d’état.24 6. Afriland First Bank : le financement de l’agriculture n’est pas une priorité pour la banque.

Ils gèrent un réseau de 9 agences, dont une à Kindia. Ils refinancent les réseaux de microfinance MC2 et MUFFA, émanant d’initiatives politiques25 et pratiquant des taux d’intérêts largement en dessous des taux du marché. A ce jour ils n’ont pas refinancé d’autres IMF. A noter que le président du groupe Afriland First Bank, Paul Fokam, est également le Président de la récente BNIG.

Le refinancement du secteur de la microfinance par les banques :

La mission note une faible articulation entre le secteur bancaire et celui de la microfinance.

Certaines banques commerciales refinancent le secteur de la microfinance, principalement à court-terme. Sur les 4 IMF qui ont partagé leurs informations financières, seuls COFINA, AMIFA et FINADEV, qui sont appuyées par un actionnariat fort et affichent de bons niveaux de capitalisation, semblent se refinancer auprès des banques commerciales (NSIA, ORABANK, BPMG) en 2018. Les taux pratiqués varient entre 5,5% et 13%, soit proche du taux directeur.

Les banques sont plus frileuses à refinancer les IMF de type mutualiste.

Une seule banque détient des parts dans une IMF : Orabank Guinée détient 25% du capital de Finadev (une opération de rachat par une société française serait en cours).

Une seconde IMF à capitaux bancaires a obtenu l’agrément en 2015 et a démarré en 2017, AMIFA Guinée, filiale d’AMIFA, holding de microfinance lancée par la Fondation de la Banque Populaire du Maroc. AMIFA se refinance localement à un taux avantageux de 12% au niveau de la filiale guinéenne du groupe BPM, la BPMG. Elle bénéficie aussi de refinancements à court- et long-terme à un taux de 5,5% auprès de sa maison mère.

Afriland refinance également à court terme les MC2/MUFFA sur la base des dossiers de crédit des clients des caisses, selon une convention de prêt entre la MC2 et Afriland à des conditions préférentielles (5%), venant ainsi distordre le marché. Selon des informations internes (agents des MC2 / MUFFA) il y aurait un problème de remboursement des prêts. La mission n’a pas pu avoir accès aux comptes des MC2/MUFFA.

24 https://ecobank.com/upload/publication/20190214042159217JDXRCZJYA9/201902140421535442.pdf

25 Pour plus d’informations sur le cas de l’ANAMIF, voir « République de Guinée : diagnostic et préparation d’une stratégie nationale d’inclusion financière », BCRG et Banque Mondiale, 2018.

(18)

2.3.4.2 Les institutions de microfinance

• Le secteur de la microfinance compte 25 IMF (23 actives) qui gèrent 376 points de services (BCRG, 2018).

• Dans le secteur de la microfinance, les quatre premières IMF détiennent 96% des dépôts et 87% des encours de crédit.26

• Le secteur de la microfinance est très concentré mais la concurrence devrait s’accroitre dans les prochaines années avec l’entrée de nouvelles IMF (COFINA, Creditkash, AMIFA).

• A fin 2018, les IMF se refinancement principalement à travers l’épargne (71%) et des fonds propres (16%) ; les emprunts ne représentent que 13%27.

• Les niveaux d’inefficiences sont relativement élevés. Pour les IMF qui ont partagé leurs informations, le taux de charges d’exploitation pour 2018 était de 51%.

Pour un descriptif détaillé du secteur de la microfinance, voir le diagnostic en prélude à la formulation de la stratégie nationale de finance inclusive28 , de même que le dernier rapport statistique de l’APIM-G (2017).

Le financement de l’agriculture n’est pas nouveau pour le secteur. D’après les dernières statistiques disponibles (2017), 13% de l’encours total de crédit des IMF est investi dans l’agriculture, l’élevage et la pêche29. Le crédit rural de Guinée, CAIDEL, les ASF, la Maison Guinéenne de l’Entrepreneur (« MGE ») ou RAFOC (qui découle du projet PADRAS de l’USAID), notamment, sont des IMF qui ont une expérience en la matière (warrantage, crédits équipements et intrants, maraîchage, etc.).

Les IMF de type SA comme Finadev, Cofina, AMIFA ont un positionnement qui est principalement urbain, voire péri-urbain. Ils ont peu d’expériences dans le financement agricole ; ils financent principalement des activités de maraîchage ou d’élevage. C’est également le cas de la coopérative Yete Mali.

A noter que le secteur de la microfinance a eu à souffrir de plusieurs cas de distorsions (ex. : concurrence déloyale, non-remboursements des crédits) de marché, notamment des projets politiques de l’ANAMIF (prêts via le FONIJEP) ou encore le réseau MC2 / MUFFA appuyé par Afriland, qui offre des taux subventionnés.

Les principales contraintes au financement du secteur agricole pour les IMF sont les suivantes :

En général, les contraintes sont les mêmes que pour les banques. On peut cependant rajouter :

o La disponibilité des ressources financières (à moyen et long-terme) : si l’accès à des ressources stables (à moyen et long-terme) est un défi pour les IMF, toutes n’ont pas les mêmes problèmes de refinancement. FINADEV, COFINA et AMIFA se refinancent sans trop de difficultés (en dettes à court-terme et fonds propres essentiellement), voire sont sur-liquides, à des taux proches, voire inférieurs, au taux directeur de 12%.

26 Source : République de Guinée : diagnostic et préparation d’une stratégie nationale d’inclusion financière, BCRG et Banque Mondiale, 2018.

27 Source : Statistiques à fin 2018, BCRG.

28 Ibid.

29 Source : Ibid.

(19)

Répartition des IMF sur la zone d’intervention

La mission note cependant les points suivants (Source : entretiens) :

1. Le Crédit Rural de Guinée CRG : il s’agit du plus grand réseau en Guinée avec 170 points de vente (qu’ils prévoient de ramener à 30) et un encours d’environ GNF 155 milliards dont 23% dans l’agriculture. Le CRG offre 5 produits de crédits agricoles (production, transformation et commercialisation) avec une maturité plafonnée à 36 mois. Le réseau a récemment fait l’objet d’un diagnostic et va bénéficier d’un appui de l’AFD, dont €1 million pour du refinancement et €1 million pour de l’appui technique. D’après le diagnostic, le CRG est une institution « fragile », qui a beaucoup souffert de la crise Ebola. A priori, l’appui technique va principalement se concentrer sur la restructuration du réseau, la gouvernance et les RH, le SIG et enfin, le développement de l’offre de produits. Le CRG est suffisamment capitalisée que pour ne pas être inquiétée par l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

2. FINADEV : il s’agit probablement du plus grand concurrent du CRG. A travers un réseau de 21 agences ils gèrent un peu moins de GNF 39 milliards d’encours, dont 13% dans l’agriculture. Pour la finance agricole, ils ont un produit à 6 mois et l’autre à 12 mois (taux mensuel constant de 2%). Leur stratégie consiste à cibler les GIE qui ont des besoins de financement plus conséquents, mais souffrent encore de besoins en termes de structuration et organisation. FINADEV bénéficie de la garantie ARIZ de l’AFD mais ne l’a contracté que pour un crédit (de GNF 110 millions !). La garantie coûte cher : entre 2 et 3%. Le financement du secteur agricole les intéresse mais ils reconnaissent un très grand besoin en termes d’accompagnement pour développer des expertises internes et des produits financiers adaptés. Les niveaux de liquidités sont confortables et FINADEV est une IMF de type S.A. et est suffisamment capitalisée que pour ne pas être inquiétée par l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

3. AMIFA : a obtenu l’agrément en 2016 et a démarré en Juillet 2017. Début 2019, ils gèrent un encours de GNF 23 milliards et servent 5100 emprunteurs à travers un réseau de 6 agences, dont une à Kindia et une autre à Mamou. Si le financement du secteur agricole est présenté comme un axe de développement, ils n’ont pas encore commencé à ce jour.

Leurs produits ne sont pas encore adaptés pour servir ce secteur et ils sont demandeurs d’appuis en ce sens. Le refinancement n’est pas un souci à court-terme et l’objectif pour l’année 2019 est de décaisser GNF 80 milliards. AMIFA est une IMF de type S.A. et est

▪ AMIFA

▪ CRG

▪ FINADEV

▪ RAFOC

▪ YETE MALI

▪ ASF

(20)

suffisamment capitalisée que pour ne pas être inquiétée par l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

4. COFINA : opère en Guinée depuis 2014 et cible les TPE et PME en zone urbaine à travers un réseau de 4 agences. Ils gèrent un encours global de GNF 134 milliards. Le financement de l’agriculture n’est pas une priorité. COFINA est une IMF de type S.A. et est suffisamment capitalisée que pour ne pas être inquiétée par l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

5. RAFOC : est une IMF de type SA née du projet de sécurité alimentaire PADRAS. Ils servent 6500 emprunteurs pour un encours de GNF 8 milliards à travers un réseau de 20 agences.

Ils ont plusieurs crédits pour financer le secteur agricole et se concentrent sur la production (intrants et petits équipements) et la commercialisation. RAFOC a bénéficié de plusieurs appuis, notamment des lignes de crédits revolving affectée pour le refinancement du maraîchage et des céréales. RAFOC n’est pas suffisamment capitalisée que pour se conformer à l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

6. YETE MALI : Il s’agit d’un réseau coopératif de 24 agences avec un positionnement urbain, voire péri-urbain. Ils ont peu d’expérience au niveau du financement agricole. A ce jour ils ont un crédit équipement et un crédit semence, exclusivement au niveau de l’agence de Kindia qui gère un encours de GNF 2 milliards dont 5% sont investi dans l’agriculture. L’IMF est suffisamment capitalisée que pour ne pas être inquiétée par l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

7. FASEF-GUINEE : C’est la Faitière des Associations des Services Financiers (« ASF »), organisées sous la forme d’un réseau de coopératives d’épargne et de crédit agricoles.

Elles exercent leurs activités exclusivement en milieu rural avec un capital variable constitué des parts sociales des membres à la base. Ils disposent de 19 caisses et gèrent un encours de GNF 11,3 milliards. Le réseau n’est pas suffisamment capitalisé que pour se conformer à l’instruction de la BCRG sur le capital minimum requis.

(21)

Présentation des données relatives aux principales IMF de Guinée (Sources : entretiens, états financiers non-audités)

DEC. 2018 (en million GNF) CRG COFINA YETE MALI FINADEV AMIFA RAFOC* ASF*

Forme Juridique S.A. S.A. Coopérative S.A. S.A. S.A. Coopérative

Expérience sur l'agricole? Oui Oui Oui Oui Non Oui Oui

Total Bilan 207 536 143 821 94 122 63 784 29 962 12 005 16 096 Total des Fonds Propres 27 707 19 222 20 298 16 286 14 800** 2 773 6 369 Dépôts à vue des clients 98 852 42 394 57 289 26 370 3 476 892 3 653 Dépôts à terme des clients 30 130 28 663 2 677 6 834 - 83 515 Total des dettes de financement à court terme (< 1 an) 3 946 25 - 10 000

Total des dettes de financement à long terme (> 1 an) 18 000 9 550 3 000 - 12 150 Encours total des dettes auprès d'une banque locale - 3 946 - 9 132

Encours de crédit brut 155 995 134 077 59 816 39 264 22 948 8 957 11 306 Encours de crédit brut dans l'agriculture 36 563 89 2 990 5 104 - 3 004 2 832

% de l'encours agricole 23% 0% 5% 13% 0% 34% 25%

PaR30 global déclaré (%) 5,0% 6,8% 2,1% 1,0% 0,0% 4,9%

PaR30 de l'encours de crédit brut agricoles (%) 0,1% n.d. n.d. 0,3% n.d. 1,5% 2,0%

Charges d'exploitations 58 056 34 081 6 605 16 084 12 178 4 330 1 317 Nombre de caisses 170 4 24 21 6 17 19 Nombre d'emprunteurs 372 009 1 604 7 765 10 717 5 109 6 102 3 014 Encours de crédit moyen par emprunteur 0,42 83,59 7,70 3,66 4,49 1,47 3,75

Nombre de produits visant l'agriculture 5 0 0 1 0 5

Taux Effectif Global moyen (%)*** 86% n.d. 104% 82% n.d. n.d. n.d.

Présence dans la zone d'intervention Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui

Autres projets d'AT ou de Finance Agricole envisagés avec PTF

AFD - AT et refinancement

(€2 milliards)

Non Non ENABEL -

INTEGRA

Non Oui -

Ressources affectées

Non

* Ne respecte le niveau de capital minimum requis par la BCRG

** à fin Mai 2019

*** estimé grâce à l'outil MFTransparency sur base d'un prêt de 1000 € pendant 12 mois, remboursements mensuels, 2 mois de grâce, épargne nantie et autres frais tels que pratiqués par l'IMF.

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