• Aucun résultat trouvé

3 Forme quadratique associée à une matrice symétrique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "3 Forme quadratique associée à une matrice symétrique"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

1 Endomorphismes symétriques et matrices

symétriques 2

1.1 Définition . . . 2 1.2 Propriétés . . . 2 2 Réduction des endomorphismes et des matri-

ces symétriques 4

2.1 Réduction des endomorphismes symétriques . 4 2.2 Réduction des matrices symétriques réelles . . 5 3 Forme quadratique associée à une matrice

symétrique 7

3.1 Définition . . . 7 3.2 Signe d’une forme quadratique . . . 8

Compétences attendues.

3 Montrer qu’un endomorphisme est symétrique.

3 Diagonaliser une matrice symétrique en base orthonormée.

3 Étudier le signe d’une forme quadratique associée à une matrice symétrique.

Mathieu Mansuy - Professeur de Mathématiques en ECS2 au Lycée Louis Pergaud (Besançon)

(2)

1 Endomorphismes symétriques et matrices symétriques

Dans tout le chapitre,E désigne un espace euclidien de dimensionn≥1. Le produit scalaire est noté h·,·i et la norme associéek · k.

1.1 Définition Définition.

Un endomorphisme f de E est ditsymétrique si :

∀(x, y)∈E2, hf(x), yi=hx, f(y)i.

Exemple. Un projecteur orthogonal est symétrique.

Exercice. Soit E = Mn(R) muni du produit scalaire canonique hA, Bi = Tr(tAB). Montrer que l’application transposéef :EE, M 7→ tM est symétrique.

1.2 Propriétés

Rappel. Une matriceM ∈Mn(R) est ditesymétrique si tM =M, c’est-à-dire si :

∀(i, j)∈J1, nK

2, mi,j =mj,i. Par exemple, la matrice

1 2 3 2 4 5 3 5 6

est symétrique.

Soit f ∈L(E) et soit B une base orthonorméede E. Alors on a :

f est un endomorphisme symétrique ⇔ MB(f) est symétrique. Propriété 1

(3)

Preuve.

Soit p∈L(E) un projecteur.

p est un projecteur orthogonal si et seulement sip est un endomorphisme symétrique.

Dans ce cas, pest le projecteur orthogonal sur Im(p), et on a Ker(p) = Im(p). Propriété 2

Preuve.

Exercice. Caractériser l’endomorphismef deR3canoniquement associé à la matriceA= 1 6

5 −2 1

−2 2 2

1 2 5

.

(4)

Rappel. Soit f ∈L(E). Un sous-espace F de E eststable par f si :

∀x∈F, f(x)∈F.

Soit f un endomorphisme symétrique, et soitF un sous-espace vectoriel deE stable parf. Alors F est également stable par f.

Propriété 3

Preuve.

2 Réduction des endomorphismes et des matrices symétriques

2.1 Réduction des endomorphismes symétriques

Soit f ∈ L(E) un endomorphisme symétrique. Alors les sous-espaces propres de f sont deux à deux orthogonaux.

Plus précisément : sie1, . . . , ep sont des vecteurs propres de f associés à des valeurs propres deux à deux distinctes, alors la famille (e1, . . . , ep) est orthogonale.

Propriété 4

Preuve.

Soitf ∈L(E) un endomorphisme symétrique. Alorsf est diagonalisable, à valeurs propres réelles, et il existe une base orthonormée deE formée de vecteurs propres def.

Théorème 5

(5)

Preuve. On admet quef est diagonalisable à valeurs propres réelles. Pour une preuve de ce résultat,

+

Complément 6. Réduction des endomorphismes symétriques.

Montrons malgré tout les autres assertions de ce théorème.

2.2 Réduction des matrices symétriques réelles

Soit Aune matrice symétriqueréelle. AlorsA est diagonalisable, à valeurs propres réelles, et il existe une matrice orthogonale P et une matrice diagonale réelle Dtelles que :

D=P−1AP = tP AP.

Théorème 6

Preuve.

Ce résultat est faux pour les matrices symétriques complexes. La matrice M = 1 i

i −1

!

est par exemple bien symétrique complexe. Mais elle n’est pas diagonalisable car on peut montrer qu’elle n’a qu’une seule valeur propreλ= 0 alors queM 6= 02. Il faudra donc bien spécifier à chaque utilisation de ce théorème que la matrice considérée est symétrique réelle.

Mise en garde.

(6)

Pour diagonaliser une matrice symétrique réelleAen base orthonormée, c’est-à-dire pour obtenir P une matrice orthogonale et D une matrice diagonale telles que D = tP AP, on procèdera comme suit :

(i) on sait qu’elle est diagonalisable car symétrique réelle ;

(ii) on détermine les valeurs propresλ1, . . . , λp (toutes réelles) de A (en utilisant un polynôme annulateur, la trace, ou le pivot de Gauss) ;

(iii) on détermine une base orthonorméeBide chacun des sous-espaces propresEλi(A)(éventuelle- ment à l’aide du procédé de Gram Schmidt) ;

(iv) la baseB=B1∪ · · · ∪Bp obtenue par concaténation des basesBi est une base orthonormée deMn,1(R) ;

(v) la matriceP de passage de la base canonique deMn,1(R)à la baseBest orthogonale. Donc P−1 = tP et on a :

tP AP = diag(λ1, . . . , λ1

| {z }

dim(Eλ1)

, . . . , λp, . . . , λp

| {z }

dim(Eλp)

).

Méthode. Diagonalisation en base orthonormée d’une matrice symétrique.

Exercice. Diagonaliser en base orthonormée la matriceA=

1 0 2

0 −1 0

2 0 1

.

(7)

3 Forme quadratique associée à une matrice symétrique

3.1 Définition Définition.

Soit A = (ai,j) ∈Mn(R) une matrice symétrique réelle. On appelle forme quadratique associée à A l’application qA de Rn dans Rdéfinie par :

∀x= (x1, . . . , xn)∈Rn, qA(x) = (x1 . . . xn)A

x1

...

xn

=

n

X

i=1 n

X

j=1

ai,jxixj.

Si X est la matrice de xdans la base canonique de Rn, on a qA(x) = tXAX.

Exemples. DéterminonsqA dans les cas suivants :

A= λ1 0 0 λ2

! .

A=

1 3 −1

3 2 0

−1 0 1

.

Remarques.

• Une forme quadratique est une combinaison linéaire de termes de la formex2i ouxixj : on parle de polynôme homogène de degré 2. En particulier, qA(x) ne contient pas de terme en xi, en xixjxk ou encore de terme constant.

• Une forme quadratique étant une fonction polynomiale, elle est de classe C1 surRn.

Attention, une forme quadratique n’est pas une application linéaire ! Pour toutx∈Rn etλ∈R, on a par exemple :

qA(λ·x) = t(λX)A(λX) =λtXA(λX) =λ2 tXAX=λ2qA(x). Mise en garde.

Remarque. Réciproquement, une fonction polynomialeqhomogène de degré 2 est une forme quadra- tique. En effet, s’il existe des réels (ai,j)(i,j)∈J1,nK2 tels que :

∀x= (x1, . . . , xn)∈Rn, q(x) =

n

X

i=1 n

X

j=1

ai,jxixj =

n

X

i=1

ai,ix2i + 2 X

1≤i<j≤n

ai,jxixj, alorsq est égale à la forme quadratiqueqA associée à la matriceA= (ai,j)(i,j)∈J1,nK2.

Ne pas oublier pour les coefficients non diagonaux que le terme enxixj est deux fois le coefficient ai,j.

Mise en garde.

(8)

Exercice. Déterminer la matrice symétriqueA∈M3(R) associée à la forme quadratique : q(x1, x2, x3) = 3x22−4x23+ 2x1x2x2x3.

3.2 Signe d’une forme quadratique

SoitA∈Mn(R) une matrice symétrique réelle. Soit (X1, . . . , Xn) une base orthonormée de Mn,1(R) formée de vecteurs propres deAassociés à aux valeurs propres (réelles)λ1, . . . , λn. Alors on a :

A=Xn

i=1

λiXitXi. Propriété 7

Preuve.

Remarque. Soit A la matrice d’un projecteur orthogonalp dans une base orthonorméeB. Alors A est symétrique réelle (carpsymétrique) et Sp(A) ={0,1}. Si (X1, . . . , Xp) est une base orthonormale de E1(A) = Im(A) et (Xp+1, . . . , Xn) une base orthonormée deE0(A) = Ker(A), alors on a d’après la propriété précédente :

A=

n

X

i=1

λiXi tXi=

p

X

i=1

Xi tXi.

On retrouve ici un résultat obtenu dans leChapitre 16. Projection orthogonale.

SoitAune matrice symétrique réelle, etqAla forme quadratique associée. Pour toutx∈Rn, on a :

mkxk2qA(x)≤Mkxk2

m (resp. M) est la plus petite (resp. la plus grande) valeur propre deA. Corollaire 8

(9)

Preuve.

Soit A∈Mn(R) une matrice symétrique, et qA la forme quadratique associée.

• Sitoutesles valeurs propres deA sont positives (resp. négatives), alors :

∀x∈Rn, qA(x)≥0 (resp. qA(x)≤0).

On dit alors que qA est une forme quadratiquepositive (resp. négative).

• Sitoutesles valeurs propres deA sont strictement positives (resp. strictement néga- tives), alors :

∀x∈Rn\ {0n}, qA(x)>0 (resp. qA(x)<0).

On dit alors que qA est une forme quadratiquestrictement positive (resp. strictement négative).

• SiA possède des valeurs propres non nulles de signes contraires, alorsqAn’est pas de signe constant.

Théorème 9

Preuve.

(10)

La réciproque de ce résultat est vraie (comme nous le verrons en TD) : la connaissance du signe de qApermet de retrouver le signe des valeurs propres de A. Par exemple, on a :

qA est positive ⇔ Sp(A)⊂R+. Pour aller plus loin.

Pour étudier le signe d’une forme quadratique q associée à une matrice symétrique A, on peut selon les cas :

soit écrire q(x) comme combinaison linéaire de carrés ;

soit déterminer les valeurs propres de A et conclure grâce au théorème précédent.

Méthode. Signe d’une forme quadratique.

Exercice. Déterminer le signe de la forme quadratiqueq à la matriceA=

1 0 2

0 −1 0

2 0 1

.

Exercice. Déterminer le signe de la forme quadratique

q(x1, x2, x3) = 3x21+ 3x22+ 3x23+ 2x1x2+ 2x1x3+ 2x2x3.

Références

Documents relatifs

Nous rappelons dans le présent article les principes de la « méthode de la forme qua- dratique ». En utilisant la « division euclidienne généralisée », nous établissons un

– La distance entre deux sommets est la longueur de la plus petite chaîne les reliant.. – Le diamètre d’un graphe est la plus grande distance existante dans le graphe On décrit

Définition La matrice de transition d’un graphe probabiliste d’ordre n est la matrice carrée d’ordre n dont les coefficients sont donnés par les poids des arcs (et non seulement

Définition La matrice de transition d’un graphe probabiliste d’ordre n est la matrice carrée d’ordre n dont les coefficients sont donnés par les poids des arcs (et non seulement

Plus géné- ralement, que dire des formes m-linéaires alternées sur un espace vectoriel de dimension n lorsque m &gt;

Montrer que c’est une forme quadratique et déterminer la forme bilinéaire symétrique associée f.. Déterminer la matrice de f dans la

Montrer que q est une forme quadratique et déterminer la fome bilinéaire symétrique qui lui est associée.. Déterminer la signature

Calculer un ´ equivalent (pour n grand) du nombre d’op´ erations n´ ecessaires pour accomplir une it´ eration de cette m´ ethode.. Com- parer avec le r´ esultat obtenu pour la