1 n − 1 n
−1
Je pose V = Q
npmuni de la forme quadratique q de matrice Ö 1
. . . 1
è
Je note G = SO(V, q) qui est quasi-d´ eploy´ e. Soit
µ(z) = diag(z, 1, . . . , 1, z
−1).
La classe basique de B(G, µ) est [b] = [1] avec J
1= G. On voit sur le dessin que l’hypoth` ese de ma conjecture est v´ erifi´ ee.
L’isocristal associ´ e est ˘ Q
npavec comme Frobenius σ
⊕n. Les sous-isocristaux sont en bijection avec les sous- Q
p-e.v. de V . Soit C| Q ˘
palg´ ebriquement clos. On regarde maintenant les droites D ⊂ V
Cqui sont des Lagrangiens i.e. qui v´ erifient
D.D = 0
relativement ` a la forme quadratique q i.e. la quadrique ˘ F d’´ equation P
ni=1
x
ix
n−i+1= 0 dans P
nQ˘pde coordonn´ ees homog` enes [x
1: . . . : x
n]. Soit Q
[n 2]
p
⊕ (0) ⊂ V , un sous-espace Lagrangien. Je note P le sous-groupe parabolique associ´ e de G. Si D ⊂ V
Cil lui est associ´ e la filtration de Hodge
(0) ⊂ Fil
1= D ⊂ Fil
0= D
⊥⊂ Fil
−1= V
C.
La condition d’admissibilit´ e faible s’´ ecrit alors : pour tout sous-espace totalement isotrope W de V , D ∩ W
C= (0). On en d´ eduit que si X ⊂ F ˘ d´ esigne la vari´ et´ e de Schubert associ´ ee au sous-groupe parabolique P (l’intersection de la quadrique pr´ ec´ edente avec le sous-espace lin´ eaire x
[n2]+1
= · · · = x
n= 0) alors
F ˘
f a= ˘ F
an\ G( Q
p).X
an. Passons maintenant au lieu admissible. On regarde les modifications
E
|X\∞−−→ O
∼ |X\∞n 12
donn´ ees par une droite Lagrangienne comme pr´ ec´ edemment et telle que la position relative des r´ eseaux (B
+dR)
net E b
∞dans B
ndRsoit donn´ ee par (t, 1, . . . , 1, t
−1).
D’apr` es la proposition A.9 de ton appendice ` a l’article de Scholze on a E ' O
X(
1r) ⊕ O
n−2rX⊕ O
X(−
1r)
pour un entier r v´ erifiant 1 ≤ r ≤ [
n2] ou bien E ' O
nXauquel cas c’est gagn´ e. On suppose donc qu’on est dans le premier cas. La forme quadratique parfaite sur E est telle que pour toute pente λ ∈ Q , pour la filtration de H.N. de E on ait ( E
≥λ)
⊥= E
>−λ. On en d´ eduit que via l’isomorphisme pr´ ec´ edent
O
X(
1r)
⊥= O
X(
1r) ⊕ O
n−2rXet donc en particulier O
X(
1r) est totalement isotrope. Via notre modification E
|X\∞−
∼→ O
nX\∞il existe un unique sous-fibr´ e localement facteur direct F ⊂ O
Xninduisant une modification
O
X(
1r)
|X\∞−−→
∼F
X\∞.
En particulier F est totalement isotrope dans O
nX. De plus, une telle modification est forc´ ement des types possibles suivants :
(1) (−1, 0, . . . , 0) (2) (0, . . . , 0, 1) (3) (0, . . . , 0)
Il suffit pour cela de regarder pour tout sous-B
dR-e.v. E de B
ndRles positions relatives des r´ eseaux E ∩(B
+dR)
net E∩ < te
1, e
2, . . . , e
n−1, t
−1e
n>. Puisque O
nXest semi-stable on doit avoir deg( F ) ≤ 0. En regardant les trois cas pr´ ec´ edents on en d´ eduit que F est une modification de degr´ e −1 de O
X(
1r). Ainsi, F ' O
rX(cas Lubin-Tate ou application du th´ eor` eme de classification des fibr´ es, c’est la mˆ eme chose de toutes fa¸ cons). Ainsi, F = W ⊗ O
Xpour un sous-espace totalement isotrope de Q
np. On en d´ eduit que si la modification est faiblement admissible elle est admissible.
Laurent Fargues, CNRS, Institut de Math´ematiques de Jussieu, 4 place Jussieu 75252 Paris E-mail address:laurent.fargues@imj-prg.fr