PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N
◦3 - 30/11/19 - CORRIGÉ A. MARTIN
ÉLECTRICITÉ
I. Alimentation d’une diode électroluminescente
1. La relation courant-tension correspondant à la droite du ré- gime « passant » est
u = V
S+ ri
ce qui correspond au schéma ci-contre. u
i V
Sr
2. a) Le dipôle constitué de la fem E et de la résistance R a pour relation courant tension u = E − Ri ⇔ i = E
R − u R .
Sa caractéristique est donc une droite de pente négative et d’ordonnée à l’origine positive (cf ci-contre) croisant l’axe des abscisses en u = E > V
S. L’intersection avec la caracté- ristique de la diode est donc nécessairement dans le domaine
passant. u
0 i
V
SE
b) La loi des mailles s’écrit donc u = E − Ri = V
s+ ri ce qui donne i = E − V
SR + r . On en déduit R
0= E − V
Si
0− r = 2, 8 × 10
2Ω.
c) Le courant traversant la source est maintenant 2i
0, d’où par la loi des mailles E − 2R
00i
0= V
S+ ri
0⇔ R
00= 1
2 E − V
Si
0− r
= R
02 = 1, 4 × 10
2Ω .
On voit que R
0r , donc la résistance dynamique de la diode est ici négligeable à mieux qu’1%
près.
d) Les puissances reçues par R
00et par la diode sont respectivement P
R= 4R
00i
20= 0, 13 W et P
d= V
Si
0+ ri
20= 0, 027 W.
D’après la loi des mailles précédente, on obtient en multipliant par le courant 2i
0: P
g= E2i
0= (V
S+ ri
0+ R
002i
0).2i
0d’où P
g= 2P
d+ P
R= 0, 18 W .
Ainsi toute la puissance fournie par la source est bien intégralement reçue par tous les autres dipôles. On constate que la majeure partie est dissipée dans R
00.
3. a) Le dipôle {R
1, R
2, E} auquel est associée la branche de la diode peut être converti en un générateur de Thévenin équivalent (de même orientation) de f.e.m E
Th= E/(1 +R
2/R
1) et de résistance interne R
Th= (1/R
1+ 1/R
2)
−1. SCHEMA
On est donc ramené à la situation des questions 2.a) et 2.b). La diode est passante à la condition que
E
Th> V
S⇔ R
1> R
2E/V
S− 1 = 0, 43 Ω .
Autre méthode : on peut aussi supposer la diode passante, calculer u (ou le courant i qui la traverse) et imposer u > V
s(ou i > 0). On peut encore supposer la diode bloquée donc i = 0, puis imposer u < V
set ensuite nier cette condition.
1
PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N
◦3 - 30/11/19 - CORRIGÉ A. MARTIN
b) Le calcul fait en 2.b) est adapté en remplaçant E par E
Thet R par R + R
Th, ce qui donne i = E
Th− V
SR + R
Th+ r = E/(1 + R
2/R
1) − V
SR + (1/R
1+ 1/R
2)
−1+ r = E − V
S(1 + R
2/R
1)
R
2+ (R + r)(1 + R
2/R
1) = 15 mA . On obtient donc le même niveau d’éclairement que précédemment.
c) On en déduit la puissance consommée par la diode n’a pas changé car le courant est le même : P
d= (V
S+ ri)i = 0, 027 W.
Le générateur est traversé par un courant i
2(orienté comme E) somme de i et du courant i
1traversant R
1, à savoir
SCHEMA i
1= 1 R
1(V
S+ (R+ r)i) d’où P
g= Ei
2= E V
SR
1+ i
1 + R + r R
= 0, 13 W . Ce circuit est donc plus économe en énergie, pour un même niveau d’éclairement.
II. Étude d’un flash d’appareil photographique
1. En régime permanent continu, la bobine est équivalente à un fil, alors u
L∞= 0 . 2. La loi des mailles donne pour tout t > 0 : E = Ri + u
L+ u
C.
La tension u
Caux bornes du condensateur est conti- nue, et comme il était initialement déchargé, cette tension reste nulle pour t = 0
+: u
C(t = 0
+) = 0.
De plus, le courant traversant la bobine est lui aussi continu et comme il était nul avant la fermeture de l’in- terrupteur, il reste nul pour t = 0
+: i(t = 0
+) = 0.
Ainsi, il reste
E = Ri(0
+) + u
L(0
+) + u
C(0
+) ⇒ u
L(0
+) = E .
3. On dérive la loi des mailles obtenue ci-dessus pour t > 0 : 0 = R di
dt + du
Ldt + du
Cdt Or i = C
duCdt
et u
L= L
didt
, d’où
0 = R L u
L+ du
Ldt + i C On redérive à nouveau cette équation :
0 = R L
u
Ldt + d
2u
Ldt
2+ 1
LC u
L⇒ d
2u
Ldt
2+ R
L u
Ldt + 1 LC u
L= 0 4. On pose la pulsation propre
ω
0= 1
√ LC = 3, 7.10
5rad.s
−1On pose le facteur de qualité Q tel que
ω
0Q = R
L ⇒ Q = ω
0L R = 1
R
sL
C = 2, 7.10
4.
2
PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N
◦3 - 30/11/19 - CORRIGÉ A. MARTIN
5. Il s’agit d’une équation différentielle linéaire à coefficients constants du second ordre sans second membre.
Déterminons les solutions de l’équation caractéristique : x
2+ ω
0Q x + ω
02= 0 Son discriminant s’écrit
∆ = ω
0Q
2− 4ω
20= 4ω
201
4Q
2− 1
< 0 car Q ≥ 1 2
Le régime est donc pseudo-périodique, et les solutions sont, en notant j l’imaginaire pur tel que j
2= −1 : x
±= − ω
02Q ± j
√ −∆
2 = − ω
02Q ± jω
0 s1 − 1 4Q
2Ainsi, en posant la pseudo-pulsation Ω = ω
0 s1 − 1
4Q
2et le temps caractéristique d’amortisse- ment τ = 2Q
ω
0, on a :
u
L(t) = e
−τt(Acos Ωt + B sin Ωt) où A et B sont des constantes d’intégration réelles.
Pour déterminer ces constantes, on connaît u
L(0
+) = E et on doit déterminer
dudtL(0
+). La première dérivation de la loi des mailles donne pour tout t > 0 :
0 = R L u
L+ du
Ldt + i
C ⇒ du
Ldt (0
+) = − R
L u
L(0
+) − i(0
+) C = − R
L E − 0 . On en déduit
u
L(0
+) = A = E et du
Ldt (0
+) = − A
τ + BΩ = − R
L E ⇒ B = E Ω
1 τ − R
L
= − RE 2LΩ . 6. Le temps caractéristique pour atteindre u
L∞est de l’ordre de
τ = 2Q ω
0= 2L R = 0, 14 s
7. Il s’agit d’un circuit du premier ordre. La charge maximale correspond au régime permanent atteint lorsque l’interrupteur est sur la position (1) depuis longtemps. Le condensateur est alors équivalent à un interrupteur ouvert et donc u
C0= E
0=
q0maxC0. Donc q
max0= C
0E
0= 4, 50 × 10
−2C.
L’énergie emmagasinée par le condensateur est alors E
e= 1
2 C
0E
02= 6, 8 J.
8. Une fois l’interrupteur en position (2), R
fet C
0sont en parallèle. L’égalité des tensions donne, avec l’intensité du courant donnée par la loi de fonctionnement du condensateur,
u
C0= R
fi = R
fC
0du
C0dt ⇒ du
C0dt + 1
τ
0u
C0= 0 avec τ
0= R
fC
0= 1, 5 ms
le temps caractéristique de la décharge. C’est une équation différentielle du premier ordre, linéaire, à coef- ficients constants et sans second membre. La solution de l’équation différentielle s’écrit u
C0(t) = A
0e
−t/τ0où A
0est une constante d’intégration. La condition initiale est donnée par le moment de basculement de l’interrupteur en position (2). La continuité de la tension aux bornes du condensateur C
0donne
u
C0(0
−) = u
C0(0
+) = E
0⇒ E
0= A
0⇒ u
C0(t) = E
0e
−t/τ0.
3
PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N
◦3 - 30/11/19 - CORRIGÉ A. MARTIN
III. 2 + 3 = 6
Le voltmètre doit nécessairement être considéré comme non idéal, c’est-à-dire de résistance d’entrée finie R, sinon la loi d’additivité des tensions est violée. On note u
1 0et u
2 0les deux tensions réelles aux bornes des résistors, c’est-à-dire celles qui existent en l’absence du voltmètre. Les trois mesures successives u
1= 2, 0 V, u
2= 3, 0 V et u
3= 6, 0 V peuvent être modélisées par les schémas correspondant ci-dessous.
E
R
R
1R
2u
1R
E
R
1R
2u
2R
E
R
1R
2u
3Grâce à la loi du pont diviseur de tension, ces trois schémas conduisent aux relations suivantes :
u
1= E
1 + R
2(1/R + 1/R
1) ; u
2= E
1 + R
1(1/R + 1/R
2) et u
3= E . Ainsi E = 6, 0 V . Les tensions réelles ne dépendent que du rapport x =
RR21
selon les expressions u
1 0= E
1 + x et u
2 0= E 1 + 1/x .
Il faut donc trouver x. Les expressions de u
1et u
2ci-dessus permettent de trouver les rapports : R
2R = E u
1− x − 1 et R
1R = E u
2− 1 x − 1 . en divisant ces deux relations on obtient
x =
E u1
− x − 1
E
u2