PCSI 1 - Stanislas DS de PHYSIQUE N
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MÉCANIQUE
I. Collisions de deux pendules
I.1. Pendule seul 1.
On écrit le Principe Fondamental de la Dynamique (PFD) dans le référentiel terrestre du laboratoire R, considéré galiléen, pour le point matériel M soumis à son poids et à la tension du fil T ~ = −T ~ u r (avec T sa norme) :
m d 2 −−→
OM
dt 2 = −m` θ ˙ 2 ~ u r + l` θ~ ¨ u θ = m~ g + T . ~
En projection selon ~ u θ , cela conduit à l’équation du mouvement θ ¨ + g
` sin θ = 0 .
2. En développant au premier ordre non nul le sin on obtient la version linéarisée (E) : ¨ θ + ω 2 0 θ = 0 avec ω 0 =
r g
` la pulsation propre et T 0 = 2π s `
g la période propre.
3. La solution générale s’écrit θ(t) = A cos(ω 0 t) + B sin(ω 0 t), avec A et B deux constantes d’intégration.
Les conditions initiales conduisent à A = θ 0 et B = 0, d’où θ(t) = θ 0 cos(ω 0 t) .
4. La position d’équilibre est θ = 0 (il y en a deux mais considérons la position stable, car la linéarisation de l’équation différentielle n’est pas valable en θ = π). Elle est atteinte à l’instant t 0 = T 4
0, de telle sorte que cos(ω 0 T
04 ) = cos( π 2 ) = 0. On a alors une vitesse maximale en norme, qui vaut ~ v = ` θ ~ ˙ u θ =
−`θ 0 ω 0 sin(ω 0 T
04 ) ~ u θ donc ~ v(t 0 ) = −`θ 0 ω 0 ~ u x = −θ 0 p g` ~ u x .
I.2. Système de deux pendules
5. Les résultats précédents sont applicables aux deux pendules, dont les lois horaires sont donc θ 1 (t) = θ 10 cos(ω 0 t) et θ 2 (t) = −θ 10 cos(ω 0 t) .
Les pendules se rencontrent à l’instant t 1 tel que θ 1 (t 1 ) = θ 2 (t 1 ) ⇔ cos(ω 0 t 1 ) = 0 pour la première fois après l’instant 0. D’où un point de rencontre sur l’axe Oz et à l’instant t 1 = t 0 = T 0
4 = π 2ω 0
= π 2
r g
` . 6. a) Comme précédemment, on obtient des vitesses symétriques v 2 = −v 1 = `θ 10 ω 0 = θ 10
p g` . b) La conservation de la quantité de mouvement totale s’écrit (après projection selon ~ u x ) :
m 1 v 1 + m 2 v 2 = m 1 v 1
0+ m 2 v 2
0⇔ m 1 (v 1 − v
01 ) = m 2 (v
02 − v 2 ) . (1) c) Le choc étant élastique, on a 1 2 m 1 v 2 1 + 1 2 m 2 v 2 2 = 1 2 m 1 v 1
02+ 1 2 m 2 v 2
02, ce qui se ré-écrit m 1 (v 2 1 − v 1
02) =
m 2 (v
022 − v 2 2 ). Le quotient de cette dernière équation par l’Eq. (1) conduit à
v 1 + v
01 = v 2 + v 2
0. (2)
1
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d) La combinaison linéaire (2) + m 1
1
(1) conduit à v
02 = 2m 1 v 1 + (m 2 − m 1 )v 2
m 1 + m 2
et v
01 = v 2 − v 1 + v
02 = 2m 2 v 2 + (m 1 − m 2 )v 1
m 1 + m 2
. (3)
En utilisant v 2 = −v 1 = θ 10
√ g` et l’Eq. (1) on trouve finalement
v 2
0= m 2 − 3m 1
m 1 + m 2
θ 10
p g` et v 1
0= 3m 2 − m 1
m 1 + m 2
θ 10 p g` .
Remarque : On observe que v 1
0s’obtient de v
02 par une permutation des indices et une symétrie, et vice versa, ce qui était prévisible physiquement.
En particulier, si m 2 m 1 on a v
02 −→
m1 m2→0
θ 10
p g` = −v 1 et v
01 −→
m1 m2→0
3θ 10
p g` = −3v 1 .
Donc M 2 poursuit alors sa course sans percevoir le choc, alors que M 1 est repoussée dans le même sens à une vitesse 3 fois supérieure en norme.
e) D’après les conditions initiales en t + 1 , la nouvelle loi horaire s’écrit maintenant θ k (t) = v
0 k
`ω
0sin(ω 0 (t − t 1 )) pour k = 1, 2. Comme précédemment, le lien entre amplitude angulaire et vitesse maximale est donc θ
0k0 =
|v`ω
k0|0
, d’où θ
010 = |3m 2 − m 1 | m 1 + m 2
θ 10 et θ
020 = |m 2 − 3m 1 | m 1 + m 2
θ 10 .
7. La période étant indépendante de l’amplitude (isochronisme pour les petites amplitudes), les deux pendules se rencontrent après une demi-période, de nouveau en θ = 0.
8. a) Au bout d’une demi-période, la vitesse est l’opposé de ce qu’elle était à l’instant "initial" t 1 . Donc w 1 = −v
01 et w 2 = −v
02 .
b) On peut réutiliser les Eqs. (3) en remplaçant v 1 et v 2 par w 1 et w 2 , et v
01 et v
02 par w
01 et w 2
0: w
02 = 2m 1 w 1 + (m 2 − m 1 )w 2
m 1 + m 2
et w
01 = 2m 2 w 2 + (m 1 − m 2 )w 1
m 1 + m 2
.
c) D’où w
02 = − (m v
21
+m
2)
2(2m 1 (3m 2 − m 1 ) + (m 2 − m 1 )(m 2 − 3m 1 )) = −v 2 m
21+m
22+2m
1m
2(m
1+m
2)
2= −v 2 , et w 1
0= − (m v
21
+m
2)
2(2m 2 (m 2 − 3m 1 ) + (m 1 − m 2 )(3m 2 − m 1 )) = v 2 m
21+m
22+2m
1m
2(m
1+m
2)
2= v 2 . Finalement w 2
0= −v 2 = v 1 et w 1
0= −v 1 = v 2 .
d) On a toujours le lien entre vitesse maximale (en θ = 0) et élongation maximale : w 1
0= √ gl θ
0010 =
−v 1 = √
gl θ 10 donc θ 10
00= θ 10 . Par le même raisonnement on a l’élongation extrême (minimale car négative) θ
0020 = θ 20 = −θ 10 . Ceci peut toujours s’obtenir par un raisonnement énergétique.
9. Au bout de 2 chocs plus un quart de période, le système se retrouve exactement dans le même état à qu’à l’instant initial t = 0. Donc le système suit alors une évolution périodique de période T 0 en alternant les 2 phases décrites précédemment.
10.
On obtient T 0 = 2π s `
g = 1, 0s, θ
010 = 20
◦et θ 20
0= 0
◦.
Donc après le premier choc, M 2 reste im- mobile alors que M 1 admet un mouve- ment d’amplitude double.
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II. Looping dans un parc d’attraction
1. Le chariot est soumis à son poids (force conservative) et à la réaction normale des rails (orthogonale au déplacement, donc qui ne travaille pas). Le système est donc conservatif. L’énergie potentielle de pesanteur s’écrit Ep = mgz. La conservation de l’énergie mécanique entre les points A et B donne donc :
0 + mgh = 1
2 mv 2 (B) + 0 = ⇒ v(B) = p 2gh = ⇒ h = v 2 (B) 2g = 57 m
2. a) On applique la conservation de l’énergie mécanique entre le point A et un point quelconque du rail circulaire :
mgh = 1
2 mv 2 + mgR(1 − cos θ) avec v = R θ ˙ et θ > ˙ 0 , d’où θ ˙ = s 2g
R
cos θ − 1 + h R
.
b) On applique le Principe Fondamental de la Dynamique (PDF) à {M } selon − → u r , le point M n’étant soumis qu’à son poids m − → g et à la réaction normale du rail − →
N :
−mR θ ˙ 2 = mg cos θ − N ⇔ N = mg cos θ + mR θ ˙ 2
En injectant le résultat précédent, il vient N = mg
3 cos θ + 2 h
R − 1
. c) N ne doit jamais s’annuler pour que le chariot reste en contact avec le rail :
∀θ , N > 0 ⇐⇒ ∀θ , 3 cos θ + 2 h
R − 1
> 0 ⇐⇒ 2 h
R − 1
> 3 ⇐⇒ h R > 5
2 . 3. L’énergie cinétique E
cétant nulle au départ, il s’agit de la courbe 3.
L’énergie mécanique E
mne fait que décroître en raison des frottements, car il n’y a pas de force motrice non conservative (pas de moteur), donc il s’agit de la courbe 1.
Comme la réaction normale, l’énergie potentielle oscille au gré des variations d’altitude, mais cette dernière commence nécessairement par décroître. Donc l’énergie potentielle E
pest la courbe 2.
La normale N est donc la courbe 4. Elle est constante au début du mouvement, ce qui est correct car le mouvement est rectiligne dans la première phase.
4. (i) La vitesse est maximale lorsque E c est maximale. Sur la courbe 3, on lit E c,max = 5, 6 MJ. D’où v max =
s 2E c,max
m = 33 m.s
−1= 120 km.h
−1. (ii) Initialement, E p (A) = mgh = 6, 3 MJ =⇒ h = E p (A)
mg = 64 m.
Sans frottement, il fallait une hauteur de 57 m pour atteindre 120 km.h
−1. Dans le cas réel, on voit qu’il faut bien une hauteur supérieure pour palier les frottements.
Par ailleurs, le second maximum d’énergie potentielle est à 4 MJ pour une hauteur 2R, de telle sorte que R h > 5 2 . Les conditions sont donc réunies pour un tour complet s’il n’y a pas de frottements, avec une petite marge de sécurité.
(iii) Le mobile quitte le rail la première fois que N = 0, c’est-à-dire en t = 32 s .
(iv) On compte le nombre de tours par le nombre de minima de E p (à zéro) moins un, la première annu- lation correspondant à l’entrée du chariot dans le rail circulaire. Le chariot aura donc effectué deux tours complets avant de décrocher à 2 tours et demi.
5. a) En mouvement circulaire : a r = −R θ ˙ 2 = − v R
2donc a r = − 2E c mR .
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b) L’accélération maximale sera obtenue pour E c,max = 5, 6 MJ. Le rayon R du rail est obtenu grâce au second maximum d’énergie potentielle, qui vaut E p
max,2= 2mgR = 4 MJ. Cela correspond à une accélération radiale maximale |a r,max | = 4E c,max
E p
max,2g = 5, 7 g. Cette accélération maximale se produit lorsque le chariot atteint pour la première fois le point le plus bas du looping, B, à l’entrée dans le rail circulaire. Comme |a r,max | > 5 g , les passagers risquent de perdre connaissance (puis de s’écraser sur le sol au bout de 2 tours de demi...). Il faudra revoir les paramètres de cette attraction avant de la mettre en service !
III. Mouvement de la sonde Pioneer
1. − →
F = − GM S m z 2
−
→ e z .
2. Sur la trajectoire rectiligne donnée, le travail élémentaire pour un déplacement élémentaire s’écrit δW =
− →
F g .dz − → e z = − GM z
2Sm dz = −d − GM z
Sm . La force gravitationnelle dérive donc bien d’une énergie potentielle, dont l’expression, en prenant l’origine des potentiels à l’infini, est E P = − GM S m
z . Remarque : On peut le montrer dans le cas général, puis l’appliquer à cette trajectoire.
3. La seule force appliquée étant une force conservative, le théorème de l’énergie mécanique dans R supposé galiléen assure que cette dernière est constante. Pour que la sonde s’affranchisse de l’influence du Soleil, il faut qu’elle puisse potentiellement atteindre l’infini. Or E m = 1 2 mv 2 + E P ≥ E p (z), ∀z. Ceci implique
E m ≥ lim
z→+∞ E P (z) = 0 .
En prenant les valeurs au point A, E m = 1
2 mv 2 A − GM S m
z A = 16 GJ > 0. La sonde peut donc s’échap- per de l’attraction solaire.
4. Conservation de l’énergie mécanique : 1 2 mv 2 − GM z
Sm = 1 2 mv 2 A − GM z
Sm
A