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Le pont soufre doit-il être considéré comme un conducteur de conjugaison?

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235020

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235020

Submitted on 1 Jan 1954

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Le pont soufre doit-il être considéré comme un conducteur de conjugaison?

A. Mangini, R. Passerini

To cite this version:

A. Mangini, R. Passerini. Le pont soufre doit-il être considéré comme un conducteur de conju- gaison?. J. Phys. Radium, 1954, 15 (7-9), pp.625-626. �10.1051/jphysrad:01954001507-9062501�.

�jpa-00235020�

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l’absorption observée étant essentiellement due à la vibration « wagging » hors du plan des atomes d’hydro- gène aromatiques.

La situation de la chaîne au voisinage du noyau aromatique est de grande importance comme l’indique

ce fait : le para-didodécyl secondaire benzène a une

unique bande para à la même position que pour le

para-di-isopropyl benzène (résultat inédit) (4). L’extra- polation des règles de corrélation n’est pas néces- sairement valable, même pour les molécules homo-

logues de taille moyenne. Quand cela est possible, l’extrapolation doit être remplacée par l’interpolation.

(4) Il se trouve en effet que l’anomalie signalée ne peut se présenter que si les chaînes -(CH2)n commencent au

noyau benzénique; aussi le para-n-CgH170-C6H4-O-n-CgH17

Ces recherches peuvent être étendues et inclure les benzènes ortho-di-substitués et méta-di-substitués et un para,-méthyl-n-a,lkyl benzène.

Remerciements. - Nos remerciements vont à M. J. Boekholtz pour la préparation des composés examinés, à M. H. de Ruyter pour l’enregistrement

des spectres infrarouges et à la, direction du Konink- Iijke/Shell-Laboratorium, Amsterdam pour l’autori- sation de publier ce travail.

montre la bande d’absorption normale, simple et forte

à 824cm-1" Probablement ceci pourra mener vers l’élucidation due l’interaction vibrationnelle qui, bien qu’elle n’ait pas été mentionné explicitement ici, doit ètre à l’origine des phéno-

mènes étudiés.

LE PONT SOUFRE DOIT-IL ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME UN CONDUCTEUR DE CONJUGAISON?

-

Par A. MANGINI et R. PASSERINI,

Istituto di Chimica industriale, Università di Bologna (Italie).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME 15, JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE t 9fS1, PAGE 625.

On sait que le soufre peut jouer le rôle de donneur d’électrons [form. (I)], et il est cependant désormais

admis au moins dans le thiofène qu’il peut aussi

accroître sa couche de valence et jouer le rôle d’ « accepteur » (II) et de « donneur-accepteur » (III) [1] ]

Cependant, dans le cas des diarylsulfures (IV), la possibilité que le soufre accroisse sa couche de valence suivant une structure limite (V), analogue à (III),

n’a pas pu être mise en évidence par notre étude

spectroscopique (spectres ultraviolets) [2].

on ne peut même exclure que des structures limites du type (VI) [3] ne contribuent aussi au système

mésomère (la contribution principale à la mésomérie

du système est au demeurant fournie par la struc-

tùre (VII) [2]).

Pour les o- et p- nitrodiphénylsulfures (VIII)

alors que la configuration électronique limite (IX) est spectroscopiquement évidente (U. V.), on n’a pu relever aucun fait qui fasse penser que des structures du type (X) contribuent au système mésomère.

Pour le nitrodiphénylsulfure, par exemple, la bande

la plus déplacée vers le rouge ne montre, bien qu’on

doive l’attribuer à un système chromophorique comprenant le N02, aucun effet bathochrome par

rapport au nitro-thio-anisol [2] :

,

On observerait plutôt une faible rétrocession.

Si nous examinons aussi les o- et p-nitrodiphényl-

sulfures substitués en para avec des radicaux notoi- rement conjugables tels que OCH3, OH, NH2, N(CH3)2, 0-, les modifications du spectre dans l’ultraviolet

(bathochromie) par rapport aux nitrosulfures non

substitués en para sont assez réduits et de toute façon

bien éloignées des valeurs que l’on constate quand

il y a conjugaison fonctionnelle effective entre le - N02

et les radicaux doués d’effet + M (par exemple les

nitrobenzols substitués en ortho ou para par les mêmes

radicaux).

C’est pourquoi, dans le cas des nitrodiphényl-

sulfures substitués en para par les radicaux OR, NX2,

0- on ne peut pas non plus parler d’une conjugaison

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01954001507-9062501

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qui relie un phényle à l’autre [4], comme certains

auteurs l’ont admis récemment, par exemple pour le

4-nitro-4’-amino-diphénylsulfure, auxquels ils attri- buent la structure (XI) [6]

D’autre part, on peut observer que l’absence de l’interaction de conjugaison phényle-phényle par l’intermédiaire du soufre dans le diphénylsulfure

et ses dérivés peut être en relation avec le fait que les deux phényls ne sont pas coplanaires; c’est pourquoi nous avons étudié les dérivés correspondants

du dibenzothiophène, dont la molécule est plane :

2 amino-, 3 amino-dibenzothiophène

2 nitro, 3 nitro )) 2 amino, 7 » »

3 » , 6 » »

Les résultats spectroscopiques (pour la bande déplacée vers les grands À) sont les suivants :

Donc, en passant des diphénylsulfures, molécules

non planes, aux dibenzothiophènes, molécules planes,

on vérifie les règles suivantes :

I ° L’effet chromatique dû à la présence simultanée

de NH2 et de N02, en para par rapport au pont soufre (positions 3, 6) n’augmente pas (et peut-être

même diminue) para rapport à l’amino ou au nitro dérivé;

2° L’effet optique, au contraire, est en règle géné-

rale bathochrome et de l’ordre de grandeur de celui produit par une interaction de conjugaison NH2-NO2, quand les radicaux amine et azotyle se trouvent en position méta par rapport au pont soufre, c’est-à-dire

en para relativement à la liaison C-C des deux noyaux

benzéniques.

C’est pourquoi, si l’absence de conjugaison NH2- N O2

dans les o-p’- et p-p’-nitroaminodiphénylsulfures

n’est pas en relation avec la non-coplanarité des deux

noyaux phényle, il n’en est pas moins vrai que, au moins du point de vue spectroscopique, les faits obligent à admettre qu’on ne peut parler de soufre

« conducteur de conjugaison », ni dans les diphényl- sulfures, ni dans les dibenzothiophènes. Ce qui ne

veut pas tout à fait dire que le soufre de ces composés

soit incapable de liaison [suivant une configuration

du type (VII), que nous avons déjà constatée prin- cipalement dans les diphénylsulfures et, d’une façon analogue, dans les dibenzothiophènes] ou qu’il ne peut étendre sa couche de valence suivant une

configuration du type (II) (VI pour les diphényl- sulfures, et d’un type analogue pour les dibenzo-

thiophènes) ou dans le cas des sulfones [9].

Nous étendrons dans une autre publication ces

résultats à d’autres cas.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] SHOMAKER et PAULING.

-

J. Amer. Chem. Soc., I939, 61, I769.

[2] MANGINI A., PASSERINI R.

-

J. Chem. Soc., I952, p. II68.

[3] MANGINI A, PASSERINI R. et SERRA S., Gazz. Chim. Ital., I953.

[4] MANGINI A. et PASSERINI R.

-

J. Chem. Soc., I952,

p. II68; Rend. Accad. Lincei, I95I, 11, 370; MANGINI A.,

PASSERINI R. et LEANDRI G.

-

Boll. Sci. fac. Chim.

ind., I95I, 9, 92.

[5] Voir par exemple, DouB L. et VANDENBELT J. H.

-

J. Amer. Chem. Soc., I947, 69, 27I4; Ibid., I949, 71, 24I4.

[6] SZMANT S. et Mc INTOSH. 2014 J. Amer. Chem. Soc., I95I, 73, 4356.

[7] SAWICKI E. et RAY F. E. 2014 J. Amer. Chem. Soc., I952, 74, 4I20; et aussi nos propres travaux.

[8] Résultats obtenus dans nos recherches.

[9] LEANDRI G., MANGINI A. et PASSERINI R.

-

Absorption ultraviolette et propriété chromophorique de certains

diarylsulfones (note V sur les composés organiques

sulfurés). Gazz. Chim. Ital., I953.

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