LyéeJeanPERRIN
1
Une relationu
n+1=f(un) dénit-elletoujours unesuite?
2
Quelles sontles limites possiblesd'une suiteréurrente?
3
Le seret del'étudedes suitesdu typeu
n+1=f(un)
4
En résumé
Préisons d'abord un peu les hoses. On onsidère une fontion
f dénie sur une partieI de Ret àvaleurs réelles, ainsi
qu'un élément a de I. Et la question est de savoir s'il
existeune suite(un)n∈N telle que
u
0=a et pourtout n∈N un+1=f(un).
Préisons d'abord un peu les hoses. On onsidère une fontion
f dénie sur une partieI de Ret àvaleurs réelles, ainsi
qu'un élément a de I. Et la question est de savoir s'il
existeune suite(un)n∈N telle que
u
0=a et pourtout n∈N un+1=f(un).
Il me semble que oui! Il sut dedénir u
1
omme égal
à f(a),et ainside suite.
C'est tout e que ela vous inspire, Téhessin? Vous êtes sûr de
pouvoirontinuer?
C'est tout e que ela vous inspire, Téhessin? Vous êtes sûr de
pouvoirontinuer?
Ben, oui,jeposeu
2=f(u1),puis...!?Ah,jevoisle pro-
blème :ilfaudraitque f soit dénieen u
1
!
Cequi n'aen eet auuneraison de seproduire. Par exemple, il
n'existe pasde suite(un)n∈N telleque
u
0= −1 et pourtout n∈N un+1=un−
1
u
n
.
Cequi n'aen eet auuneraison de se produire. Par exemple, il
n'existe pasde suite(un)n∈N telleque
u
0= −1 et pourtout n∈N un+1=un−
1
u
n
.
Car, aveg:R∗→R,x7→x−1
x
,ona g(−1)=0,don g n'est pasdénie
eng(−1).Il faut égalements'assurer qu'auundes termessuivants neva
être égalà −1.
( n)n∈N
u
0= −1 et pourtout n∈N un+1=un−
1
u
n
.
Car, aveg:R∗→R,x7→x−
1
x
,ona g(−1)=0,don g n'est pasdénie
eng(−1).Il faut égalements'assurer qu'auundes termessuivants neva
être égalà −1.
D'aord, mais si on avait pris une valeur stritement
( )
Tout à fait! Et le point lé dans e que vous venez de dire est
queg
¡]0,1[¢⊂]0,1[,e qui,aveladénitionsuivante,se
traduitpar ]0,1[est stableparg .
Tout à fait! Et le point lé dans e que vous venez de dire est
queg
¡]0,1[¢⊂]0,1[,e qui,aveladénitionsuivante,se
traduitpar ]0,1[est stableparg .
Celaveut don direque si onprend u
0
dans ]0,1[,onest sûr quetous les
termes resteront dans et intervalle.
Dénition
Soit f une fontion déniesur unepartieI deRetà valeursréelles.Ondit
qu'unepartieS deI est stablepar f lorsque
pour tout x∈S f(x)∈S.
Euh...Eh bien euh...
Euh...Eh bien euh...
Jevois. Voyonsle débutd'unpetitexerie deBasurles suites.
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
Exerie
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
v
0=2etvn+1=f(vn)
É É É É
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
Exerie
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
v
0=2etvn+1=f(vn)
É É É É
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
Exerie
Soit f lafontion déniesur l'intervalle [0;2]par
f(x)=2x+1
x+1
Étudiezles variations def sur l'intervalle[0;2].
Montrezque si x∈[1;2], alorsf(x)∈[1;2].
Les suites(un) et(vn) sontdénies sur N par
u
0=1etun+1=f(un)
v
0=2etvn+1=f(vn)
É É É É
Maintenant, si a est élément d'une partie S de I stable par f,
alors on pourra dénir f(f(a)) puisque f(a)∈S, puis
f(f(f(a)))puisquef(f(a))∈S,et.Ilsutdondehoi-
siru
0
dans S.
Dénition
Soit f unefontion déniesur unepartieD de R,unintervalleI stablepar
f et unréel a∈I.
Onpeutalorsonstruireune suite(un) déniepar
u
0=a
pourtout n∈N, u
n+1=f(un)
Une tellesuite ainsidénieest appeléeune suiteréurrente.
Quellessontles limites possiblesd'unesuite réurrente?...
Quellessontles limites possiblesd'unesuite réurrente?...
Ben, u
n+1=f(un), et don lim
n→+∞
u
n+1= lim
n→+∞
f(un). Si
onappelleℓ lalimite de(un),onadon ℓ=f(ℓ)
Quellessontles limites possiblesd'unesuite réurrente?...
Ben, u
n+1=f(un), et don lim
n→+∞
u
n+1= lim
n→+∞
f(un). Si
onappelleℓ lalimite de(un),onadon ℓ=f(ℓ)
Il sutdon de résoudrel'équation x=f(x).
Êtes-voussûrque
¡
f(un)¢onvergeversf(ℓ)?Etmêmeensuppo-
santqueelasoitvrai,lalimiteℓn'estpasnéessairement une solutiondef(x)=x!
Êtes-voussûrque
¡
f(un)¢onvergeversf(ℓ)?Etmêmeensuppo-
santqueelasoitvrai,lalimiteℓn'estpasnéessairement une solutiondef(x)=x!
Ah bon!? Alorslà, jenevois vraimentpaspourquoi.
Êtes-voussûrque
¡
f(un)¢onvergeversf(ℓ)?Etmêmeensuppo-
santqueelasoitvrai,lalimiteℓn'estpasnéessairement une solutiondef(x)=x!
Ah bon!? Alorslà, jenevois vraimentpaspourquoi.
Lasubtilitésortvraimentduadre delaterminale.Retenezseule-
mentquef doitêtreontinuesurunintervalleI quidoit
lui-même êtreun intervalle fermé.
Théorème
Soit I unintervallefermé deR,soit f une fontionontinue deI versI,et
soit (un)une suited'éléments deI telle que un+1=f(un)pour tout n.Si (un) est onvergente,alors salimite est unpoint xedef.
Attention
Vous aurezbiennotéleSI(un) estonvergente,alorssalimite est....Ilfaudra don bienommenerparmontrerque
lasuiteest onvergente.
Exerie
Soit (un) lasuite numériquedénie surN par:
u
0=0 et un+1=p
3u
n+4
Montrezque (un) est majorée par 4.
( )
deBa.
Exerie
Soit (un) lasuite numériquedénie surN par:
u
0=0 et un+1=p
3u
n+4
Montrezque (un) est majorée par 4.
Montrezque (un) est stritementroissante.
( )
Exerie
Soit (un) lasuite numériquedénie surN par:
u
0=0 et un+1=p
3u
n+4
Montrezque (un) est majorée par 4.
( )
deBa.
Exerie
Soit (un) lasuite numériquedénie surN par:
u
0=0 et un+1=p
3u
n+4
Montrezque (un) est majorée par 4.
Montrezque (un) est stritementroissante.
( )
Exerie
Soit (un) lasuite numériquedénie surN par:
u
0=0 et un+1=p
3u
n+4
Montrezque (un) est majorée par 4.
( )
Maiss'iln'yaqu'unesolution àl'équationf(x)=x,est-
e que (un) ne va pas toujours onverger versette so-
lution?
Maiss'iln'yaqu'unesolution àl'équationf(x)=x,est-
e que (un) ne va pas toujours onverger versette so-
lution?
Non! Prenez parexemplelasuitedénie par
u
0=1 et,pour toutn∈N un+1=32un
Maiss'iln'yaqu'unesolution àl'équationf(x)=x,est-
e que (un) ne va pas toujours onverger versette so-
lution?
Non! Prenez parexemplelasuitedénie par
u
0=1 et,pour toutn∈N un+1=32un
La fontionf : x7→32x admetun uniquepoint xequiest...
e que (un) ne va pas toujours onverger versette so-
lution?
Non! Prenez parexemplelasuitedénie par
u
0=1 et,pour toutn∈N un+1=32un
La fontionf : x7→32x admetun uniquepoint xequiest...
...etpourtant lasuitene onverge pasvers0,n'est-e pas?
...etpourtant lasuitene onverge pasvers0,n'est-e pas?
Si vous ledites...
...etpourtant lasuitene onverge pasvers0,n'est-e pas?
Si vous ledites...
Observezbien le termegénéral u
n+1=32un...
Si vous ledites...
Observezbien le termegénéral u
n+1=32un...
Il faudrait rajouterenTerminale ,arauBa,dans 257exer-
ies sur 258, la fontion f est roissante. Voyons un
exemple.
ies sur 258, la fontion f est roissante. Voyons un
exemple.
Exemple
Soit (un) lasuite déniepar
u
0= −1/2
u
n+1=p
1+un
Il faudrait rajouterenTerminale ,arauBa,dans 257exer-
ies sur 258, la fontion f est roissante. Voyons un
exemple.
Exemple
Soit (un) lasuite déniepar
u
0= −1/2
u
n+1=p
1+un
Détermineztout d'abordles pointsxes éventueles def.
O
O
u0 O
u0 O
u0 O
u0 O
u1
u0 O
u1
u0 O
u1
O
u0 u1
u1
O
u0 u1 u2
u1
O
u0 u1 u2 u3
u1
O
u0 u1 u2 u3u4
u1
L'inégalité a
0<ϕ,ave ϕ=(1+p5)/2, se onserve.
En eet, si a
n<ϕpour unertain n,
alors
p
1+an<p
1+ϕ,
'est-à-dire a
n+1<ϕ.
Onadon montré que a
n<ϕpour tout n.
L'inégalité a
0<ϕ,ave ϕ=(1+p5)/2, se onserve.
En eet, si a
n<ϕpour unertain n,
alors
p
1+an<p
1+ϕ,
'est-à-dire a
n+1<ϕ.
Onadon montré que a
n<ϕpour tout n.
L'inégalité a
0<ϕ,ave ϕ=(1+p5)/2, se onserve.
En eet, si a
n<ϕpour unertain n,
alors
p
1+an<p
1+ϕ,
'est-à-dire a
n+1<ϕ.
Onadon montré que a
n<ϕpour tout n.
L'inégalité a
0<ϕ,ave ϕ=(1+p5)/2, se onserve.
En eet, si a
n<ϕpour unertain n,
alors
p
1+an<p
1+ϕ,
'est-à-dire a
n+1<ϕ.
Onadon montré que a
n<ϕpour tout n.
L'inégalité a
0<ϕ,ave ϕ=(1+p5)/2, se onserve.
En eet, si a
n<ϕpour unertain n,
alors
p
1+an<p
1+ϕ,
'est-à-dire a
n+1<ϕ.
Onadon montré que a
n<ϕpour tout n.
Cei prouve que l'intervalle[−1,ϕ[est stableparf.
Donu
n+1−un=p
1+un−un>0
et don que(un) est roissanteet majorée parϕ.
Elle estdon onvergente.
Enn, lafontion f étant ontinuesur [−1,ϕ], lasuiteonverge versun
point xedef,
à savoirii ϕ.
Onendéduit que lim
n→+∞
u
n=ϕ
Cei prouve que l'intervalle[−1,ϕ[est stableparf.
Donu
n+1−un=p
1+un−un>0
et don que(un) est roissanteet majorée parϕ.
Elle estdon onvergente.
Enn, lafontion f étant ontinuesur [−1,ϕ], lasuiteonverge versun
point xedef,
à savoirii ϕ.
Onendéduit que lim
n→+∞
u
n=ϕ
Cei prouve que l'intervalle[−1,ϕ[est stableparf.
Donu
n+1−un=p
1+un−un>0
et don que(un) est roissanteet majorée parϕ.
Elle estdon onvergente.
Enn, lafontion f étant ontinuesur [−1,ϕ], lasuiteonverge versun
point xedef,
à savoirii ϕ.
Onendéduit que lim
n→+∞
u
n=ϕ