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I. Formule de Taylor avec reste intégral de Laplace

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

ECE2-B 2019-2020

Autour des formules de Taylor

I. Formule de Taylor avec reste intégral de Laplace

Théorème 1.

Soit I un intervalle réel et soit a∈I.

Soit n∈Net soit f une fonction de classeCn+1 sur I.

On a alors :

∀x∈I, f(x) =

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dt

On appelle reste de Laplace à l’ordre n de la fonctionf le réel :

Rn(x) = Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dt Remarque

On introduit I,a,netf comme dans le théorème. Soit x>a.

Remarquons que le reste intégral est bien défini :

× tout d’abord, commea∈I etx∈I, alors : [a, x]⊂I.

× commef est de classeCn+1 surI, alors en particulier, la fonctionf(n+1) est continue surI. En particulier,f(n+1) est continue sur lesegmentI.

La formule de Taylor est souvent utilisée ena= 0 (pour peu queI soit un intervalle contenant 0). Elle s’écrit alors :

∀x∈I, f(x) =

n

P

k=0

f(k)(0) k! xk+

Z x 0

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dt

La somme

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k n’est autre que la partie polynomiale du développement limité de la fonction f pour x au voisinage de a. On y reviendra.

Démonstration.

Démontrons par récurrence :∀n∈N,P(n)

où P(n): pour toute fonction f de classeCn+1 surI, on a :

∀x∈I, f(x) =

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dt

I Initialisation :

Soit f une fonction de classe C1 surI. Soit x∈I.

D’une part : Z x

a

f(0+1)(t)

0! (x−t)0 dt = Z x

a

f0(t) dt = [ f(t) ]x

a = f(x)−f(a)

D’autre part :

0

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k = f(0)(a)

0! (x−a)0 = f(a) D’où P(0).

I Hérédité : soitn∈N.

Supposons P(n) et démontronsP(n+ 1).

i.e. pour toute fonction f de classeCn+2 surI :

∀x∈I, f(x) =

n+1

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ Z x

a

f(n+2)(t)

(n+ 1)! (x−t)n+1 dt

Soit f une fonction de classe Cn+2 sur I et soit x∈I.

En particulier, la fonctionf est de classe Cn+1 surI.

Ainsi, par hypothèse de récurrence :

f(x) =

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dt

1

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ECE2-B 2019-2020

On effectue alors une intégration par parties (IPP) pour déterminer le reste intégral.

u(t) = f(n+1)(t) u0(t) = f(n+2)(t) v0(t) = 1

n! (x−t)n v(t) = −1 n!×

− 1 n+ 1

(x−t)n+1 Cette IPP est valide car les fonctions u et v sont de classe C1 sur le segment d’extrémitésaetx(carf est de classeCn+2surIet(a, x)∈I2).

On obtient alors : Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)ndt

=

f(n+1)(t)

− 1

(n+ 1)! (x−t)n+1

x

a

− Z x

a

f(n+2)(t)

− 1

(n+ 1)! (x−t)n+1

dt

= 0 +f(n+1)(a)

(n+ 1)! (x−a)n+1 + Z x

a

f(n+2)(t)

(n+ 1)! (x−t)n+1 dt

= f(n+1)(a)

(n+ 1)! (x−a)n+1 + Rn+1(x)

Finalement :

f(x) =

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ f(n+1)(a)

(n+ 1)! (x−a)n+1+Rn+1(x)

=

n+1

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+Rn+1(x) D’oùP(n+ 1).

II. Inégalité de Taylor-Lagrange

Théorème 2.

Soit I un intervalle réel et soita∈I. On supposea>x.

Soit n∈Net soit f une fonction de classeCn+1 sur I. On note M = max

t∈[a,x]

f(n+1)(t)

.

∀x∈I, |Rn(x)| =

f(x)− Pn

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k

6 (x−a)n+1 (n+ 1)! M Démonstration.

D’après la question précédente :

f(x)−

n

P

k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k

=

Z x a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dy Or, par inégalité triangulaire :

Z x a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n dy

6 Z x

a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n

dy

De plus, soit t∈[a, x]:

f(n+1)(t)

n! (x−t)n

=

f(n+1)(t)

|n!| ×

(x−t)n

=

f(n+1)(t)

n! |x−t|n

=

f(n+1)(t)

n! (x−t)n (car t6x)

6 M

n! (x−t)n (par définition de M) 2

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ECE2-B 2019-2020

Par croissance de l’intégrale, les bornes étant dans l’ordre croissant (en effet, on a supposé a6x) :

Z x a

f(n+1)(t)

n! (x−t)n

dy 6 Z x

a

M

n! (x−t)ndy

Or : Z x

a

M

n! (x−t)n dy = M n!

Z x a

(x−t)n dy

= M

n!

− 1

n+ 1 (x−t)n+1 x

a

= M

n! ×(x−a)n+1 n+ 1

= (x−a)n+1 (n+ 1)! M

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