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Les coefficients de conversion interne lors de transitions isomériques de quelques noyaux stables

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235211

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Submitted on 1 Jan 1955

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Les coefficients de conversion interne lors de transitions isomériques de quelques noyaux stables

I. Antonova, U. Estulin, M. Skobeltzyn

To cite this version:

I. Antonova, U. Estulin, M. Skobeltzyn. Les coefficients de conversion interne lors de transitions

isomériques de quelques noyaux stables. J. Phys. Radium, 1955, 16 (7), pp.534-537. �10.1051/jphys-

rad:01955001607053400�. �jpa-00235211�

(2)

534.

LES COEFFICIENTS DE CONVERSION INTERNE LORS DE TRANSITIONS ISOMÉRIQUES

DE QUELQUES NOYAUX STABLES

Par I. ANTONOVA et U. ESTULIN,

Université de Moscou.

(Communication présentée par M. SKOBELTZYN.)

Summary.

-

Determination of Internal conversion coefficients for isomeric transitions of 87Sr*, 113In*, 115In*, using absolute intensity countings measured thanks to two ionization chamber, one thimble shaped for the 03B2, the other one slit shaped for the 03B3. Results in agreement with other expe- rimental measurements but disagreing with theoretical values.

16, 1955,

Ma Communication qui est faite de la part de

Mme Antonova et M. Estulin (de l’Université de

Moscou) a pour but de signaler brièvement les résultats de leurs expériences qui ont permis d’effec-

tuer par la méthode des mesures absolues l’évalua- tion du coefficient de conversion interne dans le cas

de quelques transitions isomériques des noyaux

. stables, ou pratiquement stables (113In*, 115In*

et 87Sr*.).

Ces mesures sont basées sur les résultats d’une série de travaux effectués pendant plusieurs années sous

la direction du Professeur I. M. Frank et publiés

dans le Journal de Physique expérimentale et théo- rique (U.R.S.S., 1951-1953) et dans le Bulletin

de l’Académie des Sciences de l’U. R. S. S. (série physique, 1954).

Il est à noter que dans son point de départ ces

travaux ont été stimulés par des recherches (de

Vernov et d’Oleg Vavilov) effectuées antérieurement et consacrées aux problèmes de rayons cosmiques.

L’étude des effets dits « de transition )) du rayon- nement cosmique et l’analyse approfondie des

relations purement énergétiques qui sont à la base

de ces effets s’étaient montrées très utiles et fruc- tueuses dans le domaine de radiation de haute

énergie.

Ces études ont suggéré des recherches analogues

dans le cas des rayons y.

L’ancien problème. était attaqué de nouveau en

utilisant des moyens modernes.

Il s’agissait d’établir d’une manière sûre et précise

la relation entre le flux du rayonnement y et le

courant d’ionisation produit par ce rayonnement

dans une chambre d’ionisation construite d’après

certains principes.

Il s’agit de la chambre d’ionisation en forme de fente avec un cadre en fil isolé servant d’électrode- collectrice entre les deux parois planes parallèles

(20 X 20 cm) fixées à une distance de 10 mm l’une de l’autre.

On a exploré et analysé en détail (en utilisant une

chambre à parois démontables) les diverses compo- santes de l’agent ionisant. En effectuant avec ces

moyens (si l’on peut dire) un peu « d’anatomie »,

en ce qui concerne la répartition de l’effet d’ioni- sation, on pouvait discerner les composantes de

cet effet et évaluer la contribution des deux parois

avant et arrière ainsi que l’effet dû à leur « inte- raction » (qui se révèle en cas de grand Z du

matériel des parois utilisées).

Il ressort de cette étude minutieuse que les chambres d’ionisation en forme de fente avec des

parois faites de carbone peuvent servir à des

mesures absolues de l’intensité des rayons y, et sont

pratiquement équivalentes aux petites chambres d’ionisation, les « dé-chambres » de L. H. Gray,

basées sur le principe dont nous allons parler dans

la suite et dont l’utilisation pour des mesures absolues

a été solidement appuyée il y a longtemps.

L’avantage acquis en remplaçant la « dé-chambre » .

de Gray par la chambre en forme de fente dont il est

question est évident, c’est l’augmentation du volume

utilisé. Ce volume (celui de l’espace soumis à l’action d’ionisation) dans les expériences d’Estulin et coll.

était de N 400 cm3.

Au surplus il s’était montré possible d’utiliser

pour le même but une chambre en parois de plomb.

Même dans ce cas-là, s’il s’agit de radiation assez

dure (h v ("’-J 500 keV) il se montre possible d’éva-

luer par le calcul (quelque peu délicat pourtant cette fois) le courant d’ionisation produit par irradiation de l’intensité donnée.

De cette manière on a pu évaluer par calcul le

rapport des efficacités des deux chambres en plomb

d’une part et en parois de carbone d’autre part.

D’un autre côté on a obtenu les valeurs de ce rapport

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01955001607053400

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535

par mesures directes en utilisant un assortiment de sources de rayons y monochromatiques de diffé-

rents produits radioactifs artificiels.

La figure i montre les deux courbes (l’une, expéri- mentale, en pointillé et l’autre, continue, correspon- dant à des valeurs calculées). En ordonnées sont indi- qués les rapports n spi,

=

SPU et Sc sont les

Sc

efficacités dans le

w

cas de Pb et de C réciproquement.

c ç

Fig. I.

Au-dessous de h v rv 5oo keV, des écarts dans le sens, que l’on pouvait prévoir se révèlent (les valseurs expérimentales étant inférieures à celles calculées).

Ces écarts veulent dire que dans les conditions indi-

quées la fente n’est pas suffisamment mince.

Cependant étant donné que la courbe expérimen-

tale de l’étalonnage dont il était question plus haut

est bien solidement établie, il est tout à fait possible

d’effectuer des mesures absolues en utilisant la chambre d’ionisation à parois de plomb même dans

la région d’un rayonnement relativement mou.

Il en résulte qu’on peut obtenir les valeurs absolues

avec des sources d’activité de centième de millicurie

placées à une distance de 3o cm de l’appareil de

mesure (le courant d’ionisation surpassant en tous

les cas> I0-13 A).

C’est ainsi qu’on était en mesure dévaluer l’in- tensité du rayonnement mocochromatique (de h v

bien connu) dans le cas des isomères indiqués au

début de notre Communication.

Pour obtenir en même temps les valeurs absolues de l’énergie (et par conséquent) du nombre d’élec-

trons émis par suite de la conversion interne, les produits actifs, les isomères (chimiquement purs dans les deux cas étudiés étaient introduits (en solution) dans les parois (faites d’un mélange contre-

nant de la gélatine) d’une « dé-chambre » pour les

rayons 9 de Gray.

Cette chambre contenant dans ses parois les pro-

duits actifs servait comme source de radiation y dont l’intensité était mesurée simultanément par la « chambre y » déjà décrite.

L’effet des rayons y émis par la « chambre g »

sur elle-même était presque négligeable (fig. 2).

Fig. 2.

Nous rappelons ici le principe simple de ces

mesures d’intensité absolue des rayons p. Le même principe est à la base des considérations et des calculs dont il était question dans notre exposé auparavant.

Il s’agit de deux postulats suivants dont la vali.

dité est tout à fait évidente.

1. En cas de radioactivité uniformément répartie

dans un certain milieu homogène, l’énergie p émise

par unité de volume est égale à l’énergie dissipée

en même temps par ionisation dans le même milieu

(par unité de volume).

2. Si l’on produit une cavité vide dans le milieu,

cette cavité n’affecte pas le flux corpusculaire dans

ce milieu de sorte que le flux est le même à l’intérieur de la cavité et dans le milieu l’entourant. Et, ensuite,

si la cavité est remplie d’un gaz, le flux n’est prati- quement pas affecté non plus, à condition que les parcours moyens des électrons en question dans ce

gaz soient grands par rapport aux dimensions de la cavité.

Alors, disposant d’une pareille cavité pour effectuer des mesures âu courant d’ionisation on peut aisé-

ment évaluer l’énergie (des électrons de conversion interne dans notre cas) émise par unité de temps et provenant des sources d’activité donnée.

Il est nécessaire d’introduire quelques corrections

en tenant compte de certains défauts de géométrie

du dispositif expérimental et d’autres infractions

aux prescriptions de schéma idéalisé. Ces correc-

tions étant de différent sens et se compensant par- tiellement peuvent être évaluées. Dans les expé-

riences envisagées elles ne dépassaient pas 2,5 pour ioo.

Le dessin représente la chambre à rayions

(fig. 3).

(4)

Les dimensions de cette chambre miniature cylin- drique sont les suivantes : le diamètre du cylindre

est de 15 mm, la hauteur 20 mm et le volume de la cavité r,,, o@8’CM3.

Fig. 3.

L’avantage essentiel est qu’il n’est pas question

de l’activité spécifique des produits étudiés, sa valeur

étant indifférente pour la réalisation du procédé

décrit.

La valeur recherchée, c’est-à-dire le nombre Ns

d’électrons de conversion interne peut être évaluée selon l’équation suivante :

le courant d’ionisation;

le volume du gaz dans la chambre d’ionisation;

le rapport des concentrations d’électrons dans les deux milieux (gaz-paroi);

le rapport correspondant des pouvoir ralen-

tissant (gaz-paroi);

l’énergie moyenne des électrons de conversion;

l’énergie dissipée par une paire d’ions dans le gaz;

facteur contenant des corrections diverses.

Le facteur B est à introduire si l’on tient compte de différentes sources d’erreurs systématiques : l’absorption d’électrons dans le gaz de la chambre d’ionisation (r), l’action du rayonnement X carac- téristique et du rayonnement y, l’influence de l’élec- trode centrale.

NY est calculé en utilisant les relations analogues.

On obtient donc immédiatement

Dans le cas de 113In* et 115In* les produits actifs

étaient chimiquement purs.

Les résultats sont donnés dans le tableau ci- dessous. On peut les comparer dans le même tableau

avec les données d’autres observateurs.

TABLEAU 1.

L’erreur indiquée est l’erreur statistiques d’après les

résultats d’une série de cinq mesures indépendantes.

Les données de ces mesures semblent préciser les

valeurs du coefficient de conversion interne dans le

cas de trois isomères étudiés.

La comparaison avec les calculs théoriques est

montrée dans le tableau II.

TABLEAU II.

Fig. 4.

Les valeurs de la seconde colonne de ce tableau sont basées sur les mesures spectrométriques d’autres

observateurs.

On a obtenu les valeurs des colonnes 4 et 5 en

utilisant les courbes reproduites sur la figure 4.

C’est par un procédé d’interpolation qu’on a

(5)

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tracé ces courbes d’après les données théoriques

de M. Rose et de ses collaborateurs.

Les différentes données expérimentales s’accordent bien.

Mais s’il s’agit de comparer les résultats expéri-

mentaux et théoriques on rencontre quelques diver-

gences suffisamment prononcées (notamment dans

le cas de 87Sr*).

Les données expérimentales semblent être en

faveur d’un mécanisme de 25-pôle « électrique »

tandis qu’on accepte généralement l’hypothèse

d’un multipôle 24-magnétique. (L’hypothèse de 25-multipôle électrique soulève quelques difficultés

d’interprétation considérables.)

Il faut cependant, discuter s’il s’agit d’un désac-

cord bien réel. Mais c’est du côté des données théo-

riques qu’il faut poser cette question. C’est-à-dire

qu’il faut voir si les valeurs théoriques (qui sont

déduites selon les résultats des calculs insuffisam- ment détaillés) sont précises.

Nous avons fait cette Communication afin de

signaler le résultat mentionné tout à l’heure et pour attirer l’attention sur la méthode utilisée et les travaux qui ont permis de l’élaborer.

Intervention de M. Haynes après la communication de M. Skobeltzyn.

-

Les deux mesures d’autres

auteurs données par le Professeur Skobelzyn pour 113In* sont à nous, je crois. Nous croyons que la valeur o,35 est inexacte et que la valeur o,55 est plus exacte. Aussi on doit oublier la valeur o,35.

Réponse de M. Skobeltzyn.

-

Il paraît, alors, que la valeur de o,35 de la cinquième colonne du tableau I doit être supprimée. Dans ce cas-là il

reste à comparer la valeur de o,44 obtenue par les auteurs avec la valeur o,55 donnée par M. Haynes.

Intervention de M. Deutsch.

-

Est-ce que la

supposition d’un caractère Es pour ces transitions s’accorde encore avec le rapport K/L K mesuré ?

Intervention de M. H. Halban.

-

M. Halban demande quelle est la limite inférieure de fXK qu’on peut déterminer avec la méthode que M. Skobeltzyn

vient de décrire.

Réponse de M. Skobeltzyn.

-

Il paraît que dans le

cas de basses énergies (les isomères) la méthode

reste généralement utilisable.

BIBLIOGRAPHIE.

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2014

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