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Analyse spectrale de la lumière propre du bromure de radium cristallisé

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242211

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242211

Submitted on 1 Jan 1906

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Analyse spectrale de la lumière propre du bromure de radium cristallisé

F. Himstedt, G. Meyer, Léon Bloch

To cite this version:

F. Himstedt, G. Meyer, Léon Bloch. Analyse spectrale de la lumière propre du bromure de radium

cristallisé. Radium (Paris), 1906, 3 (12), pp.359-361. �10.1051/radium:01906003012035901�. �jpa-

00242211�

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Énergie rayonnée par le radium1

Par J. PRECHT,

Professeur à l’École technique de Hanovre.

’AI étudié a nouveau, au moyen d’un montage J aussi parfait que possible du calorimètre a glace,

la tluestion jusqu’ici irrésolue de savoir si l’éner-

gie des particules chargée émises par le radium repré-

sente une fraction notable de l’énergie totale mesurée par la chaleur produite. Je me suis servi de 2j inilli- grammes de bromure de radium débarrassé d’eau de cristallisation et abandonné à lui-même depuis long-

temps. Dans cet état, on peut considérer le sel comme un corps homogène bien défini. On a d"abord mis le radium tout selll dans le calorimètre, puis le même

radiun1 sous enveloppe de plomb, et on a mesuré dans

les deux cas la chaleur dégagée.

Le calorimètre était muni d’une enveloppe vide des-

tinée n faire protection comme dans les vases deDewar.

On a employé, pour les lecture,, des dénivellations calo-

l°imétriclues faibles, bien qu’on diminuât de la sorte les épaisseurs de plomb utilisables, parce qu’autre-

riment les perturbations auraient été trop i nlportantes.

On a tenu compte dans la manipulation du calorimètre de toutes les indications de Dieterici. Lu chaleur était mesurée par pesée du mercure aspiré. Tout le calori- mètre, y compris les deux chemises de glace, le tuhe capillaire et le vase de pesée, était enfermé dans un

grand réfrigérant à glace.

Malgré toutes les précautions, on n’a pu dépasser la précisiou du centième à cause de la petite quantité

de radium dont on disposait. Mais cette précision

suffit pour mettre nettement en évidence les résultats suivants :

Le bromure de radium, débarrassé d’eau de cristal- lisation, donne un dégagement de 122,2 calories par heure et, par gramme de radium. Ce dégagement de

chaleur augmente notablement si l’onenfermeleradium

Solls plomb. Pour une épaisseur de plomb de 1 milli-

mètre en chiffres ronds, la chaleur est 126,9 calories.

Pour une épaisseur de 5 millimètres elle est de 134,4 calories. Pour des épaisseurs plus grandes la chaleur

n’augmente pas.

Il suit de là que l’absorption du plomb augmente de 12,2 calories par heure et par gramme de radium la

quantité d’énergie rayonnée sous forme calorifique.

Comme on observe des ell’ets électriques et chimiques

au delà de l’épaisseur indiquée, il s’ensuit que l’é-

nergie correspondante à ce rayonnement est, aux

erreurs d expérience près, inférieure li 1/10e de calorie par heure.

Ce résultat permet de distinguer plus nettement qu’on ne l’a fait les rayons et les rayons y. Il serait

convenable d’appeler rayon y ce qui traverse 3 milli- mètres de plomb. Il est probable que la plus grande partie de l’énergie rayonnée par le radium en l’absence de plomb est due ii l’énergie cinétique des parti-

cules u.

La masse totale des rayons B émis en une heure est de 1,6.10-12 gramme (si l’on pose la vitesse moyenne

égale a 2,3.1010 centilnètres par sec.).

Il est remarquable que le coefficient d’absorption

du plomb déterminé par Paschen au moyen d’une mé- thode électroniétrique de charge spontanée prise par le

radium se soit montré constant et très petit pour des

épaisseurs de plomb dépassant 5,5 millimètres.

La comparaison des résultats obtenus ici avec des résultats antérieurs conduit à admettre que le bro-

mure de radium est un n1élange de deux fornles cris- tallisant l’ulte avec deux, l’autre avec six lnoléeules d’eau de cristallisation.

Traduit de l’allemand par LÉON BLOCH.

Analyse spectrale de la lumière propre

du bromure de radium cristallisé2

Par F. HIMSTEDT et G. MEYER, Professeurs à l’Université de Fribourg. i. Br.

LE présent rapport décrit la suite des recherches dont l’un de nous a déjà entretenu le Congrès

international de Liége1. On s’est servi du spec-

trographe en quartz utilisé précédemment en fixant à la

’1. Voir Le Radium. t. II. n° 12, dpcpmhro 4905.

cire sur la fente de l’appareil trois cristaux de Ra Br, 2

laissant nntre eux deux intervalles libre. La len-

1. Communication rail t’au Congrès de Stuttgart, septembre 1906.

2. Communication présentée au Congrès de Stuttgart.

septemhrp 1906.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01906003012035901

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tille collimatrice était hermétiquement mastiquée

dans le tube portant la fente, et ce tube a son tour

était m.astiqué hermétiquement dans un tube de verre présentant en face de la lente une fenêtre de quartz.

On pouvait faire le vide dans le tube de verre et en

même temps dans le collimateur au moyen d’une tu- bulure latérale a robinet. Le spcctrographe était en-

fermé dans une boite de fer-blanc présentant une

fenè re de quartz en face du collim;iteur ; il était pos- sib e de la sorte de projeter sur la fente de l’appareil

au moyen d’une lentille cylindrique en quartz 1 image

de la partie capillaire d’un tube de Geissler et d’obte- nir le spectre de comparaison de l’azote. Le specctro- graphe était, relié métalliqrement a la boite de fer-

blanc et celle-ci, par la conduite de gaz, au sol.

1 e spectre de la lumière propre des cristaux de Ra Br2 a été pris avec des temps d’exposition de 7 à 10 jours, le tube collimateur était renipli de CO2’ CO, H,

d’air ou d’hélium. Les gaz étaient desséchés, et le collimateur vidé plusieurs lois au moyen de la trompe

à mercure avant admis ion dénnitivc des gaz.

Quel que soit le gaz, on obtient le spectre continu de phosphorescence des cristaux. Sur tous les clichés

ce specire apparait sous forme de trois bandes obscures

séparées par deux intervalles clairs et de hauteur cor-

respondant à la dimension des cristaux. Dans deux gaz, l’azote (air) et l’hélium, on observe, outre ces trois bandes, des bandes perpendiculaires qui traversent

tout le champ, y compris les intervalles entre les trois bandes parallèles, ce qui témoigne que le gaz est devenu luminescent dans le voisinage des cristaux. Sur

un cliché on a pu suivre cette luminescence jusqu’à

une distance de 5 millimètres d’un cristal long de 0,9 millimètres environ. De nombreuses expériences

nous ont convaincus, conformément aux résultats d’autres chercheurs, quc l’azole lumiuescent au voisi- nage d’un cristal de lla Br2 émet le spectre de bandas de l’aiote d ins un tube de Gei ster. On n’a fait qu’une expérience avec 1°héliuiii et les résultats doivent ètre donnés sous rés rves. Le gaz provenait de la clévéite,

avait été purifié, et reconnu exempt d’azote à l’ana-

lyse sp ctrale. Les clichés montrent, outre le spectre contiiiu, trois raies faiblI s traversant tout le champ, la plus forte voisine de 405 u03BC, et pouvant bien être dans les cond,tions de l’expérience la rair 402,6 03BC03BC de rheliuln. La faible intensité des autres raies ne

perm et aucune estimation (:e la longueur d’onde. Nlais

on peut dire avec certitude que les bandes de l’azote sont absentes. Elles n’existent pas davantage quand

les cristaux de Ha Br, SP trouvent dans CO2, CO ou H.

On peut donc dire que seuls l’azote et l’hélium émettent de la lumière ultra violette sous l’action de Ra Br, les autres gaz CO2, CO et H n’en émettent pas.

Cette propriété est sans rapport avec la sensibilité des gaz aux réactions spectrales dans les tubes de Geissler,

car CO, qui n’est pas excité par Ra Br2, est un des gaz

qui se décélent rr l’analyse spectrale à l’état de traces

infinitésimales.

L’émission lumineuse ne peut pas être produite par

une décharge consécutive ii la charge électrique que

prendraient spontanément les cristaux de Ra l)r,. C’est la un etl’et improbable puisque les cristaux sont pressés

contre les parois d’une fente reliées an sol. De plus nous

avons photographié au moyen d’un spectrographe en quartz le spectre d’étincelle entre pointes métalliques, produit par une niachine â influence dans ditlérents gaz, et nous avons trouvé que dans 1 hydrogène les deux poinles sont seules lumineuses, alors que dans 1 air et

dans CO, l’e·pace entre pointes seiiible également

lumineux. La décharge excite donc l’air et H de la

même manière que les cristaux de lia Br2, mais le

contraire se passe avec CI’.

Nous pouvons démontrer par les arguments sui-

vants qu’il s’agit d’une luminescence des gaz produite

par les rayons oc : :

10 Des expériences de B. W aller, concordantes avec

celle que nous avons entreprises, montrant que des lames rerouvertes de radiotellure suscitent dans l’azote l’émission d’un spectre de baiides;

2" L’émanation du radium mélangée à l’air excite

l’émission du spectre de bandes de l’azote. Dans un

flacon de 1/2 litre environ se trouvait de l’eau jus- qu’aux 2/5 de la hauteur, et cette eau contenait en suspension un peu de Ra CO3. Au bout de quelques

mois il s’était rassemblé dans l’air du flacon beaucoup

d’émanation et le flacon tout entier était vivement lumineux. Un cliché pris de telle façon que la moitié

de la fente se trouvait en face de l’eau et l’autre en

face de l’air, a montré que le spectre de l’eau était

un spectre continu alors que le spectre de l’air pré-

sente les bande s de l’aznte;

50 On a mis dans un tube de verre environ 20 mil-

ligrammes de Ra Br, avec de l’eau. Les gaz dégagés

avec l’emanation se rcndaient dans un tube de quartz étroit, ouvert par le haut. Le spectre de l’émanation dans le tube de quartz présentait les bandes de

l’azote.

Ces expériences montrent que les corps qui pos- sèdent seulement un rayonnement u, comme le radiott-Ilure et l’énianaiion du radium, excitent le spectre de bande de l’azote. Si nous combinons ce

,

résultat avec les indications de Lord et Lady Iluggins

que les rayons B n’excitent pas 1,- spectre de bandes

quand oa arrête par le verre l’action des rayons a,

nous arrivons à la conclusion suivantc : les rayons ce excitent la luminescence de l’azote et probablement

aussi de l’hélium, mais non celle de H, Cu2, CO.

Discussion.

STARK (Hanovre) : Je voudrais faire une remarque

sur les expériences et proposer une explication. Je

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crois qu’on est d’accord sur t’identité des raynns x et des rayons canaux. Quand les rayons canaux traversent

un gaz, ils l’ionisent toujours et celui-ci émet son

spectre de bandes. On deBrait s’attendre à la même chose avec les rayons x. En f’ait, ils ionisent tous les gaz qu’ils traversent; dans l’azote ils excitent en

même temps le spectre de bandes. Quand les rayons x traversent H et CO2 on n’a pas jusqu’ici observe de

spectre de bandes. Ce sont là les résultats expérimen-

taux. Voici maintenant l’exllication que je propose.

J’ai émis l’hypothèse que le spectre de bandes est à

la recombinaison des ions. Il faudrait alors observer

un spectre de bandes au.,si bien dans H, CO2 et CO

que dans Az ; tous ces gaz sont en effet ionisés et

devraient être le siège d’une recombinaison avec émis- sion de lumière.

A rnon avis, il doit en être ainsi effectivement, seu- lement l’effet est beaucoup plus dil’ficile à mettre en

évidence. Je crois qu’on l’obtiendra avec des temps de pose suffisants. Sur les photographies des rayons

canaux, le spectre de bandes de H et de CO2 est aussi beaucoup plus faible que celui de Az. Les rayons B

ionisent également les gaz, et s’ils ne produisent pas

de luminescence appréciable, cela tient sans doute à

ce que l’ionisation et la recombinaison qu’ils pro- duisent sont petites par rapport à l’action des rayons a.

Réponse : C’est à dessein que je n’ai pas donné

d’explication, tous lcs gaz n’ayant pas encore été étu- diés. Je remarque pourtant que le spectre de bandes

de CO s’obtient toujours très facilement et que juste-

ment dans ce cas les rayons x sont sans action.

STARK (Hanovre) : Ma remarque se rapportait à l’in-

tensité du spectre de bandes produit par les rayons canaux, non à la lumière positive d’un tube de Geissler

ordinaire.

MARCKWALD (Berlin) : Y a-t-il d’autres gaz que l’azote et t’hélium qui deviennent lumineux sous

l’action des rayons a? J’ai indépendamment de Walier

constaté la luminescence de l’air sous l’action du polo- nium, mais je n’ai pas poussé mes recherches plus

loin à cause de la publication du travail de Walter et

parce que j’estimais avec raison que les physiciens

éclairciraient cette question plus vite que nioi. J’indi-

querai seulement qne, pour décider si ce gaz émet de la lumière, il existe un dispositif permettant une réponse dans les 24 heures, c’est celui que j’ai décrit

dans les Verhandl. d. Phys. Geq. Naturellement, si

la réponse est positive, on n’a pas encore de spectre.

Reponse : Nous avons laissé les cristaux de Ra Br, pendant 20 jours dans l’hydrogène, sans obtenir le spectre de ce gaz. Tous les gaz ont au préalable été

reconnus exempts d’azote à l’analyse spectrale.

RUNGE : Je tiens pour improbable que vous ayez

photographié une raie de l’hélium. Si vous aviez

obtenu 4026, vous auriez aussi dù obtenir 4472 qui

est la première raie de la série D3 a laquelle appartient

402o. Si vous aviez olitenu le spectre de raies de l’hélium, cela serait intéressant, mais il me semble

prématuré de tirer cette conclusion de la pholographie

d’une seule raie très faible.

Repo nse : 11 y avait trois raies de l’hélium, mais trop faibles pour permettre des mesures. Une seule

d’entre elles a pu être déterminée et nous lui avons

assigné la longueur d’onde 405. Il faut ajouter que l’hélium était à la pression de 5/4 d’atmosphère.

RUNGE : J’ai ohtenu le spectre de l’hélium même

sous i/2 atmosphère. Si vous avez employé des plaques

sensibles aux couleurs, vous auriez dû obtenir Dg qui

est beaucoup plus intense que 4026.

MARX (Leipzig) : Le prof. lleyer croit que la lumi-

nescence tient nécessairement aux rayons «, Cela ne

me semble pas résulter absolument des expériences.

J.-J. Thomson a montré que le radium émet, à côté des rayons «, des rayons B très lents à pouvoir d’ioni-

sation intense. Ces rayons portent une charge con-

traire à celle des rayons a et empêchent, comme on sait, de montrer électrométriquement la charge des

rayons a, Celle-ci n’apparait, comme l’a montré Rutherford, que si l’on dévie mabnétiquement les

rayons cathodiques lents. La luminescence peut donc

aussi bien être produite par les rayons a lents que

par les rayons «.

Repo,ise : Je crois qu’il s’agit d’une action des

rayons (x. On peut suivre la luminosité dans le spec- troscope jusqu’à 5 millimètres des cristaux de bromure de radium. Dans les expériences de Walter et Pohl,

relatives au mème sujet, l’action lumineuse s’observe

encore à plusieurs centimétres, c’est-à-dire â une dis- tance qui est de l’ordre du parcours des rayons «. Je

ne connais rien de l’absorption des rayons cathodiques

lents.

Traduit de l’allemand par LÉON BLOCH.

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