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Analyse spectrale de la lumière propre émise par des cristaux de bromure de radium

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HAL Id: jpa-00242158

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242158

Submitted on 1 Jan 1905

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Analyse spectrale de la lumière propre émise par des cristaux de bromure de radium

F. Himstedt, G. Meyer

To cite this version:

F. Himstedt, G. Meyer. Analyse spectrale de la lumière propre émise par des cristaux de bromure

de radium. Radium (Paris), 1905, 2 (12), pp.385-386. �10.1051/radium:01905002012038500�. �jpa-

00242158�

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Analyse spectrale de la lumière propre

émise par des cristaux de bromure de radium

Deuxième Année. N° 12 15 décembre 1905.

SIR William Iluggins et Lady Huggins 1 ont ana- lysé le spectre émis par des cristaux de baryum

radifère. A cet effet, ils plaçaient un cristal à

1 millimètre environ de la fente d’un spectrographe

en clnartz ; après une exposition variant de 72 à

216 heures, ils ont obtenu des clichés portant le spectre de bandes de l’azote positif, mélange de quel-

ques bandes de l’azote négatif. Ils n’ont obtenu au-

cune raie ni du radium, ni du brome, ni de l’hélium,

ni de l’oxygène. Le spectre de bandes de l’azote ne

dépasse pas les bords du cristal de radium, mais

se termine brusquement en même temps que le sel solide. On s’est servi de produits divers; le cliché le plus richc en raies provenait d’un échantillon de Paris.

Les résultats qui suivent ont été obtenus avec des

cristaux de Ra Dr dans différents gaz. On s’est servi d’un spectrographe en quartz renfermant un prisme de

Cornu de 60 degrés; la lentille collimatrice et l’objectif

de la chambre photographique étaient des lentilles

plan-convexes de quartz de 14 centimètres de foyer.

La fente était déplacée, de façon à présenter l’aspect

d’une coupure triangulaire. ,1u milieu de cette coupure

on a mis trois cristaux de Ra Br 2’ de telle façon que

sans se toucher ils envoient tous trois leur lumière par la fente sur la lentille collilnatrice. Un morceau de cire molle servait à fixer les cristaux, en même temps qu’il laissait libre le haut et le bas de la fente pour perlettre de prendre un spectre de comparaison.

Ainsi les clichés présentent en leur milieu les trois

spectres des cristaux et en haut et en bas le spectre de comparaison. L’ensemble du spectrographe était con-

tenu dans une grande boite de fer-blanc hermétique-

ment close et présentant une fenêtre de quartz en face de la fente. Par cette fenêtre on pouvait projeter sur

la fente du spectrographe au moyen d’une lentille

cylindrique l’image de la partie capillaire d’un tube

de Ceissler.

On a étudié la lumière propre du lia Br2 dans des atmosphères d air. d’hydrogène et d acide carbonique.

Les spectres de comparaison ont été fournis par des tubes à vide renfermant de 1 air, de 1oBBde de carbone, de l’hydrogène et de la vapeur de mercure. Dans les recherches faites avec l’air, la boite du spectrographe

était remplie d’air pris dans la chambre noire et

desséché par de l’anhydride phosphorique. Dans les

recherches avec CO2 l’air de la bote était longuement

chassé par un courant de CO2 et pendant la durée de 1. Proc. Roy. Soc. London 725. 136 et 409. 1904. t

l’expérience on faisait journellement passer pendant plusieurs heures un courant de ce gaz. Avant de

pénétrer dans la boite, le gaz traversait deux laveur à acide sulfurique. L’intérieur de la boite contenait

comme pour les expériences avec l’air un desséchant à

anhydrique phosphorique, Dans le cas de l’hydrogène

on employait un autre dispositif. La lentille collima-

trice était mastiquée à la gin marine dans sa monture, et le tube portant la fente était entouré d’un tube de

verre également mastique qui se terminait en face d’

la fenteparunefenétre de quartz. Un trou permettait

de faire communiquer l’intérieur du collimateur avec

celui dutube de verre, qu’où pouBait au moyen d’une tubulairc latérale vider et remplir d’hydrogène préparé

avec Zn et SO4 H2 purs. Dans tous les gaz, les temps d’exposition allaient de 7 à 10 jours.

Les détails des clichés se voient mieux si on les

projette en les agrandissant 10 fois et si 011 les re- garde dans la lumière incidente. Une règle nBee sur

la lame de verre permet de faire les mesures de

longueur d’onde. Chaque cliché a été refait au moins

une fois, toujours avec le même résultat.

Voici ce qu’on obtient dans l’air : trois bandes

parallèles séparées par des intervalles parfaitement

clairs s’étendant de 460 à 337 u.u. environ ; ce sont sans doute les spectres de fluorescence continue des cristaux’. L’intensité est maximum entre 460 et

380 ;).1)., sensiblement moindre et tendant vers zéro

lorsqu’on va de 580 à 337 11.:J.. Ces deux divisions se

distinguent encore mielm par les raies de l’azote qui

y sont visibles, Entre 460 et 380 uu, région on

l’action du spectre continu est relativement intense,

on n’aperçoit qn a peine des renforcements corres-

pondants aux bandes noires positives dans le spectre de comparaison de l’azote. Ces renfoncements ne

dépassent certainement pas le bord des cristaux, de

sorte que lïntervalle entre les trois spectres demeure

très clair.

Le résultat est tout différent au delà de 380 uu.

dans la région où le noircissement est faible et tend vers zéro. Ici l’on peut identifier avec certitude des bandes positives de l’azote 337.7.337.1 315.9. et au groupe voisin de 330 correspondent dans le spectre du

radium quatre bandes. mais ces quatre bandes à la différence de ce qui se passait tout à l’heure, dépassent

les limites des cristaux et

ampiètent

sur l’intervalle 1. Il reste possible que les bandes

résultent

d’une agglem na-

tion de rares fines non resolues.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01905002012038500

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qui est occupa par la cire. Comme le spectre de bandes du cristal ne s étend pas au delà de j37 on voit la bande 515,5 tout à fait librement et également

noire du haut en bas. Ces quatre bandes doivent donc

provenir d’une luminescence créée par le cristal dans l’air avoisinant, et e*est surtout vers la longueur

d onde 557,7, etc., que les cristaux doivent exciter

une luminescence vice, puisque ces bandes sont les

seules qui empiètent sur tout l’intervalle des cristaux.

Pour que l’expérience réussisse, il faut que les cris-

taux aient été longtemps desséchés en présence d’anhydride phosphorique et qu’on n’elnploie au

moment d’opérer que de l’air également sec. Dans

l’air ordinaire on n’observe qu’une indication de bandes.

Dans 1 acide carbonique et Fhvdrogène nous n’avons

obtenu que les trois spectres continus séparés, sans

trace de renforcement. Ils s’étendaient jusqu’à 310 uu

environ, allaient donc plus loin que dans l’air, mais

ne présentaient pas trace de bandes traversant l’inter- valle. D après le noircissement des plaque, la lumi-

nosité est plus grande dans CO2 que dans II ou dans

l’air, ce que l’oeil nu confirme.

Le fait que nous avons démontré, savoir que l’azote devient lumineux au voisinage de cristaux de Ra Br2,

est en contradiction avec le résultat de Lord et Lady Huggins, qui affirment « avoir été incapables de

découvrir la moindre luminosité ou le moindre halo

en dehors des limites du bromure de radiuln solide )).

Indiquons que dans les expériences de Huggins la lar-

geur de fente était 0,05 millimètre, dans les nùtres, 0,4.

Des expériences ultérieures pourront expliquer le

désaccord.

lotre observation s’accorde parfaitement avec celle

de B. Walter’ sur le rayonnement du radiotellure; la

photographie d’un fil d’acier faite au moyen de ce rayonnement lui a fait voir que le radiotellurc rend l’azote luminescent et que la lumière énlise, comme le

montre l’interposition d’écrans absorbants, est com- prise entre 550 et 290 uu. Ce phénomène ne se pro- duit que dans l’azote. Le Ra Br, produit le même phé- nomène, un cristal ne produit de luminescencc que dans l’azote, et la lumière émise a les longueurs

d*onde 557,1,557,1,550 et 515,9. On peut donc dire

avec vraisemblance que le radiotellure et le bromure de radium excitent la mème luminescence dans l’azote.

F. Himstedt, G. Meyer,

Professeurs de physique à l’Université de Fribourg.

(Traduit de l’allemand par L. BLOCH.)

Application de l’émanation du radium

aux mesures de radioactivité

Ce sujet a souvent été cftleuré dans ce journal

chaque fois qu’il s’est agi des mesures de la

radioactivité des eaux minérales ou de la ra-

dioactivité atmosphérique, aussi bien dans les articles

originaux que dans la renue des travaux. Pourtant, il

ne parait pas indiffèrent de considérer dans le détail,

et au point de Bue pratique, de quelle manière se pré-

seine une expérience basée sur les propriétés de 1. é-

manation du radium, et comment il faut en interpréter

les résultats.

Sans insister sur les propriétés, souven t décriles,

de cette substance qui (1 émane » du radium et qui

se comporte comme un gaz, je rappellerai briève-

ment les phénomènes de transformations radioactives

qui relient entre eux les différents systémes : radium,

émanation du radium et radioactivité induite.

Un sel de radium, tl l’état solide, récemment pré- paré on qui vient d’être porté a une température i’lf,-

vée. ne manifeste qu une radioactivité très faible décelée uniquement par une émission de l’avons x:

puis. peu à peu. te radium produit, proportionnelle-

ment au temps de l’émanation qui s’accun1ule dans le sel et se tranforlle u chaque instant et successive- ment en différents corps, considérés comme solides, dont certains émettent des radiations diverses consti- tuées de rayons x, 8, y.

L’émanation en se transformant en radioactivité induite disparait suivant une loi exponentielle, telle

que en 1 jours une quantité donnée d’émanation a diminué de moitié. De même, les différents corps de la radioactivité induite se détruisent spontanément

suivant des lois exponentielles diverses.

Par ce mécanisme, un sel de radium récemment

préparé, c’cst-a-dire priné d’émanation, deviendra de plus en plus actif, par suite de l’accumulation due l’émanation jusqu’à ce qu’un état d’équilibre soit

atteint au moment où, a chaque instant. la quantité

d émanation produite sera précisément égale à celle qui se détruira spontanément2.

1.ANN. A. Phs. 17. 367. 1905.

2. On dit Luuramincnt -lit ull :el de radium parvenu a cette

iiiliite est ci) équilibre radioactif

.

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