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Submitted on 1 Jan 1904
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Examen des gaz occlus ou dégagés par le bromure de radium
Dewar, Curie
To cite this version:
Dewar, Curie. Examen des gaz occlus ou dégagés par le bromure de radium. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3 (1), pp.193-194. �10.1051/jphystap:019040030019300�. �jpa-00240864�
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EXAMEN DES GAZ OCCLUS OU DÉGAGÉS PAR LE BROMURE DE RADIUM;
Par MM. DEWAR et CURIE (1).
Un échantillon de 09",4 de bromure de radium pur desséché a été laissé pendant trois mois dans une
ampoule
de verrecommuniquant
avec un petit tube de Geissler et un manomètre à mercure. On avait,
au début de
l’expérience,
fait un vide trèsparfait
danstoutl’appareil.
Durant ces trois mois, il s’est
produit
spontanément dansl’appareil
un
dégagement
de gazproportionnel
au temps(à
raison de 1 centi-mètre cube de gaz à la
pression atmosphérique pendant chaque
mois).L’examen
spectroscopique
au moyen du tube de Geisslerindiquait
seulement la présence de
l’hydrogène
et celle de la vapeur de mer-cure. On peut admettre qu’en introduisant le sel dans
l’appareil
on aen même temps introduit une
petite quantité
d’eau, et que celle-ci a étédécomposée
peu à peu sous l’influence du radium (Giesel).Le même échantillon de bromure de radium a été transporté en
Angleterre
dans le laboratoire de M. leprofesseur
Dewar à la Royal Institution, dans le but de mesurer ledégagement
de chaleur à latempérature d’ébullition de l’hydrogène
liquide.
Là, le bromure de radium a été transporté dans uneampoule
en quartz, munie d’un tube de même substance. On a fait le vide dansl’ampoule, puis
on achauffé le tube de quartz au rouge,
jusqu’à
fusion du bromure deradium ; on a continué à faire le vide, et l’on a recueilli à l’aide de la pompe à mercure les gaz occlus dégagés pendant la chauffe. Les gaz
aspirés
traversaient, avant d’arriver à la pompe, troispetits
tubes deverre en U
plongés
dans l’airliquide, qui
retenaient laplus grande
partie de l’émanation du radium et les gaz les moins volatils.Lez gaz aspirés à la pompe à mercure et recueillis dans une éprou-
vette en verre sur le mercure ont été examinés par M. Dewar. Ces gaz
occupaient
un volume de 2cm3,G à la pressionatmosphérique;
ilsavaient entraîné une partie de l’émanation du radium, et ils étaient
radioactifs et lumineux. La lumiére propre
émise par l’éprouvette
con-tenant les gaz a donné, après trois jours
d’exposition
avec un spectros-, copephotographique
en quartz, un spectre discontinu: il consiste entrois
lignes
coïncidant avecl’origine
des trois bandesprincipales
de(1) Comptes Rendus de l’Académie des sciences, 25 janvier 1904, p. 910.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030019300
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l’azote 3800, 3580 et 3370 (1). Pendant ces
trois jours,
le tube de verrea pris une teinte violet foncé, et la moitié du volume du gaz a été absorbée.
En faisant passer l’étincelle au travers des gaz transportés dans un
tube de Geissler, on a aussi obtenu au spectroscope les bandes dÛ’
l’azote. En condensant l’azote dans
l’hydrogène liquide,
le vide estdevenu
grand
dans le tube de Geissler, et l’étincelleindiquait
alorsla présence de l’hydrogène et pas autre chose.
Le tube de quartz contenant le bromure de radium fondu et privé
de tous les gaz occlus a été scellé à l’aide du chalumeau
oxhydrique,
pendant que l’on faisait le vide, et ramené à Paris. M. Deslandresa bien voulu l’examiner au point de vue spectroscopique (vingt jours
environ après la fermeture du tube). M. Deslandres nous prie d’an-
noncer que le gaz intérieur, illuminé par une bobine de Ruhmkorff,
à l’aide de deux petites gaines de papier d’étain recouvrant extérieu-
rement les deux bouts du tube, a donné le spectre entier de l’hélium ; il n’y a pas eu d’autres raies que celle de ce gaz après une pose de trois heures avec un spectroscope
photographique
en quartz (2).La lumière propre émise spontanément par le tube de radium
(sans la bobine d’induction) a toujours donné un spectre continu sans
raies noires ou brillantes se détachant sur le fond, avec un spectros-
cope
qui,
il est vrai, était peu dispersif:LE TRAVAIL D’AIMANTATION DES CRISTAUX;
Par M. PIERRE WEISS.
L’aimantation induite dans un corps cristallisé par un champ de
grandeur
et de direction données a en général une direction différente de ce champLe problème expérimental qui se pose pour
chaque
cristal magné- tique comprend donc la détermination de trois fonctions de troisvariables, les trois composantes de l’aimantation lx,1
1y,
1.:, en fonction (1) Ces résultats sont à rapprocher de ceux trouvés par NI. et Mme Huggins, quiont montré que le spectre de la lumière propre émise spontanément par les sels de radium dans l’air est constitué par les bandes de l’azote.
(2) Ce résultat est en accord avec ceux obtenus par M. Ramsay sur la production
de l’hélium par les sels de radium dissous dans l’eau.