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Actions chimiques de l'émanation du radium et de la lumière ultra-violette

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HAL Id: jpa-00242366

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242366

Submitted on 1 Jan 1909

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Actions chimiques de l’émanation du radium et de la lumière ultra-violette

H. Herchfinkel

To cite this version:

H. Herchfinkel. Actions chimiques de l’émanation du radium et de la lumière ultra-violette. Radium (Paris), 1909, 6 (8), pp.228-230. �10.1051/radium:0190900608022801�. �jpa-00242366�

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de Schone1 à savoir que 1 eau oxigénée su trouve dans l’eau de pluie et dans la neige, que sa quantité est plus grande dans le jour que dans la Huit et qu’il

ne s’en trouve pas dans la rosée.

Il est vrai que MM. Courmont, Nogier et Rochaix2.

en immergeant une lampe a mercure dans l’eau, n ont

pu constater aucune forniation d’ozone au moyen de la réaction bien connue sur l’iodure de potassium,

réaction que ai elllplofée aBec un résultat positif

pour trouver de l’eau oxygénée ; mais, dans les expé-

riences de ses auteurs, l’exposition n’a duré que

quelques minutes et la quantité d’eau oxygénée for-

mée a du être trop faible pour être déceléc.

. Les résultats indiqués ne sont pas contraires a

ceux de 1I. R. F. d’Arcy3, qui a observé la décompo-

sition de l’eau oxygénée dans des solutions concen-

trées en eau et en oxygène sous l’influence de la lumière solaire. En ell’et, lI, d’Arcy, pour accorder ses résul-

tats avec la supposition citée de M. ifiilson, admet lui-même que l’action des rayons ultra-violets peut

varier et changer de sens suivant la concentration de la solution et les conditions de l’expérience.

Des essais pour déterminer les courbes de dégage-

ment d’hydrogène en fonction du temps seront exé- cutés prochainement.

En terminait, je tiens al remercier Mme Curie

pour la bienveillance avec laquelle elle a lis les

moy ens de son lahoratoire à ma disposition et tout par-

ticulièrement, M. Debierne, pour ses précieux conseils

et ses encouragement.

[Reçu le 28 juillet 1UOU.]

Actions

chimiques

de l’émanation du radium

et de la lumière ultra-violette

Par H. HERCHFINKEL

[Faculté des Sciences de Paris. 2014 Laboratoire de Mme CURIE].

1

Sur le brouillard formé en présence de l’éma- nation du radium et les réactions chimiques qui les accompagnent.

Mme Curie a étudié les brouillards persistants qui se forment en présence de l’émanation du radium et a montré que les centres de condensation ne sont ni les molécules de l’émanation ui les ions gazeux

formés, mais que la production de ces centres est

plutôt liée aux réactions chimiques qui ont lieu en présence de l’émanation. Celte dernière manière de voir est confirmée par les résultats de mes recherches.

Sur la proposition de Mme Curie, j’ai analysé les

diBers produits contenue dans les ballons de verre qui

ont servi dans ses expériences.

Pour l’analyse et le transport des gaz je me suis

serv de la pipette Doyère légèrement 1110diHée, de ma-

nière à pouvoir effectuer des mesures de volumes.

Mes résultats principaux peuvent être résumés rapi-

denlent. Il y a formation d’uyde de carbone. a partir

du gaz carbonique: de composés nitrés dans l’air; et de traces d acide sulfureux ou sulfurique en présence

1. Berichte der Deutschen Chem. Ges. 1874,1695: (1877.

482, 561. 57 et IOi8.

"1. C. R. du 12 juillet iUOU.

3. Philosophical Magazine, 3 (1902) Í2.

de l’uir et du soufre. J’ai aussi effectué quelques expé-

riences sur la formation de brouillards en dehors de 1 action de l’émanation - sous l’inl1uence des réac- tions chimiques. J’ai d’abord choisi la formation de gaz chlorhBdrique à partir de ces éléments, réaction qui est lente (en absence de lumière). Ces gaz ont été

préparés dans les appareils usuels. Ils ont été intro- duits dans des ballons de 150cm3 avec une forte pro-

portion d’air; les quantités employées étaient très

faibles; le chlore, a cause de sa grande activité chi-

utique, n’a été introduit qu’après avoir été dilué d’ail’

(jusqu’à 10 pour 100 environ). Après avoir rempli

le ballon avec de l’air privé de poussières et dessé-

ché par l’anhydride phosphorique, on enlevait une quantité d’air nécessaire pour introduire l’hydrogène

et le chlore sans pression. L’hydrogène était toujours

l’ll excès et introduit toujours en premier lieu. Le

brouillard se formait aussitôt qu on introduisait le chlore. Comne on verra plus loin, l’hndrogèiie n’était

pas en général nécessaire pour provoquer la forma- tion du hruuillard dans ces conditions.

Dans trois ballons contenant 2Li"5 d’eau, on avait iii-

troduit respectivement 0, 4cm3 0,8cm3, 1,2cm3 de chlore,

un elcès correspondant d’hydrogène : des brouillards ,e

l’orlllèrent qui dîneraient dans leur durée et, surtout, dans lenr intensité. Mais cette durée n’excédait jamais quelques heures. Ull a remplacé alors l’eau par l’acide

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190900608022801

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229 sulfurique concentré. L’acide sulfurique concentré peu

a lui seul donner lieu, au contact de l’ail’, à un brouil- lard qui peut durer jusqu’à 24 heures et dont il faut attendre la disparition. On peu! d’ailleurs éviter ce

brouillard (’ll mettant l’acide dans un long tube an

lieu de le mettre directement dans le ballon. J’ai trouve que les brouillards qiii se forment, quand on intro-

duit de l’hydrogène et du chlore dans des ballons contenant de l’acide sulfurique, peuvent durer jusqu’à

huit jours. Quand, après la disparition du brouillard.

on met le ballon en comlunication avec iin petit vase

contenant du chlore dllllé jusqu’à 10 pour 100 cnyi-

ron d’air sec, on peut observer de nouveau l’appari-

tion d’un brouillard qui li(,rsiste 5 jours encore.

()n a aussi remplacé l’acide sulfurique par le ca111-

phre ; le brouillard ainsi forme a dure plus d’un jour.

Il se forme der I*acide chlorhydriquc qui se dépose

avec le hrouillard sur les parois du ballon. L’iode en

présence de chlore et d’hydrogène ne donne pas de brouillard sensible.

Dans toutes ces expériences, l’acide chlorhydrique

était produit a partir de ses éléments. Il était inté- ressant de vomir comment se comporterait l’acide chlor-

hydrique préparé par l’action du chlorure du sodium

sur l’acide sulfurique.

En ce cas, il ne sc formait pas de brouillard. Cette ahsence de brouillard m’a conduit a répéter toutes les expériences avec lu chlore seul, c’est-à-dire sans hydro- gène. Il m’a été démontré que l’hydrogène était inutile.

La grande activité chimique du chlore suffit pour pro- voquer en présence d’air, d’eau, d’acide sulfurique, de camphre, des réactions chimiques qui donnent lien à des brouillards.

1 [

Décomposition de l’acide carbonique

par les rayons ultra-violets.

J’ai étudié l’action de la lumière ultra-violette sur l’acide carbonique. M. H. Thiele1 a déjà constaté que cette lumière facilite, a la température ordinaire, la combinaison de l’oyde de carbone et de l’oxygène.

Au contraire, il n’a pu observer une action sur un mélange d’acide carbonique et d’hydrogène humide.

J’ai employé comme source de lumière ultra-vio- lette une lanlpe à 111mercure en quartz. L’appareil employé était camposé de deux parties de même

volumes (80 ciii’ environ); 1° un ballon en verre

l’puni i un tub? fin quartz ; 2- un autre ballon en

verre.

L’acide carbonique a été produit dan; un appareil Kipp et desséclié en partie par le passage sur l’anhy-

dride phosphariclue. On a pu vérifier, a la fin de r eB-

périence, que le gaz carbonique contenu dans l’appa-

1. Quelques réactions dans la lumière ultra-violette (Arch.

fur Hygiene (1909).

reil était très pnr. Les deux ballons de l’appareil

contenaient lln peu de mercure pour absorber l’oxy- gène de l’acide carbonique décompose. Les dieux parties, après avoir été remplies d’acide carbonique,

ont été séparées et scellées à la flamme. Le tube en

quartl (réuni au plus petit ballon) a été exposé ppn- dant 80 heures envirot) a l’action des rayons ultra- violeta. L’autre hallon sernait de contrôle.

J’ai constate une décomposition de l’acide carbo-

nique Ptl oxyde de carbone et oxygène par les rayons ultra-violets.

L’analyse du gaz a été faite avec M. Vicieux, d’après

sa méthode, qui est une des plus sensihles 1. La quan- tité formée était de 2()O mm3 environ. Le hallon de con-

trôle n’a donné aucune trace d’oxvde de carbone. Le

mercure exposé au rayonnement a été transformé superficiellement en oxyde jaune.

III

Décomposition de l’acide carbonique

par l’émanation du radium.

La décomposition de l’acide carbonique par l’éma- nation il été obervée par MM. Ramsay et Cameron.

J’ai fait sur le même sujet unc expérience qui con-

sistail à condenser dans des tuhcs étroits l’acide car-

honiquc et l’émanation si- multanément claies con- serrer sous nncfortepres-

sion. L’appareil qui a été

utilisé est representé sur la figure 1 . Il était réuni à

l’appareil Kipp. Le gaz était desséclié à l’anhydride phosphorique contenu dans

la partie large de l’appa-

reil. l,es communications

permettaient de vider à la

pompe indépendamment,

soit l’appareil 1Bipp, soit l’appareil à condensation.

On vérifiait la pureté de

l’acide carbonique en plon-

geant le tuhe dans l’air

liquide; le manomètre ne devait alors indiquer qu’une

Fi,,,. 1.

pression faible. Pour absorber 1 oxygène provenant de

la décomposition de l’acide carbonique, on avait in-

liodiiil dans l’appareil une petite quantité de phos- phore blanc. Le phosphore ne s’oxydait pas notable- ment, mais il se transformait en sa variété rouge iiioins active (fait découvert par Becquerel). Les expé-

riences étaient conduites de la manière suivante :

après s’être assuré (pie le manomètre indiquait une

1. Dopage de petites quantités d’oxyde de carbone dans l’air.

Anllale8 de Chimie et de Physique. VII-15 1898 . 306-575

(4)

230

faible pression, après imnlcirsion dans l’air liquide,

on faisait le vide dans l’appareil ; l’émanation salu- rée de 0,05 gramme de chlorure de radium était Introduite avec l’acide carbonique et laissé au l’Otl-

tact de l’anhydride phosphorique pendant un quart

d heure on une demi-heure ; on laissait alors le tube

pendant une heure environ dans l’air liquide pour condenser l’émanation ll’ mieux possible 1. Le capil-

laire de 1 mm. était alors fermé à la flamme. Quand

la plus grande partie de l’émanation était détruite

(après 15 jours environ), on soumettait 1t’ gaz a l’alla-

lyse. Les tubes étaient ouverts par le capillaire der O.OC5 mm. pour éviter l’écoulelnenfi trop rapide de

l’acide carbonique. Le gaz était introduit dans un

large tube rempli de mercure et der potasse très con-

centrée. Le résidu gflzell x non aborbe par la potasse

était laisse un certain temps au contact de la potasse, puis transporté dans un autre tube contenant du phosphore blanc et de l’eau. Après un temps suffisant pour l’absorption de l’oxygène, le résidu final était

transporté dans un tube gradué dans lequel on intro-

duisait du chlorure cuivreux ammoniacal. La dimi- nution de volume indiquait la quantité d’oxyde de

carbone formée; cellP-ci était faible et n’a jan1ais dépassé 0,1-0,2 cm3. J’ai essayé der déterminer le

volume d’oxyde de carbone par une méthode plus

sensible. M. Nicloux a eu l’obligeance dl’ m aider à

faire aussi cette analye d’après sa méthode. Nous

avons anahse le gaz provenant d expériences faites

avec ou sans phosphore. Avant l’essai, on vérifiait que l’air du laboratoire (lln demi-litre) ne contenail pas d’oxyde de carbone. La méthode est basée snr lu mise

en liberté de l’iode par l’action de l’oxyde de carbone

sur l’anhydride indique ; l’iode, formée est retenu par la potasse, puis mis de nouveau en liberté et

délayé dans le chloroforme. La sensibilité de la mé- 1 hodc esi très grande (elle permet de déceler environ

1/300 cme. d’oxyde der carbone) Pl, la méthode est

très sîire. Dans l’expérience faite avec le phospore,

le gaz contenait plusieurs fois la quantité d’oxyde de

carbone existant dans l’expérience sans phosphore.

La quantité formée ne dépassait pas 150 mm3 ; cette quantité, comparée au volume total de l’acide carbo-

nique, n’est qu’une fraction d’un centième. Toute-

fois, l’action de l’émanation sur l’acide carbonique

est rendue manifeste par ces expériences.

,le remercie Mme Curie et M. Debierne pour les conseils qu’ils m’ont dnnnés nu cours de ce travail.

[Reçu le 29 juillet 1909.]

Comparaison

entre les rayons 03B1

produits

par différentes substances

radioactives

Par L. BLANQUIES

[Faculté des Sciences de Paris. 2014 Laboratoire de Mme CURIE.]

Les travaux de Bragg et Kleeman conduisent à pen-

ser que chaque substance productrice de rayons a donne naissance â des particules u identiques entre elles, ayant toutes, en particulier, la même vitesse

initiale, capables par conséquent de traverser en l’ioni-

sant une même épaisseur d"air, sous une pression et

i une température déterminées. Toutefois, c’est seu- lement avec les substances actives disposées en couche

infiniment mince qu’on peut observer un rayonnement homogène, car, dans le cas d’une couche épaisse, les particules a venant de la profondeur pénètrent dans

1. Dans toutes ces expériences j’ai constaté que anhydride carbonique solide devenait phosphorescent sous l’action due l’émanation. (Jan... deux expérience" uette phophorescence a été particulièrement brillante.

l’air avec une vitesse d’autant plns faible qu’elles ont

, traversé une couche active plus épaisse. OH admet généralement que les particules émlses par les (liffé- rents corps difffirelt uniquement par leur vitesse de

projection. S’il en est ainsi, considérées à une même distance avant la fin de leur parcours, toutes les par- ticules x doivent présenter exactement les mêmes

propriétés. Sur la proposition de Mme Curie, j’aï essayé du vérifier ce dernier point.

Lorsqu’on étudie, suivant la méthode de Bragg,

l’ionisation en fonction de la distance, on constate que la forme de la courbe d’ionisation dépend, pour une même substance, de l’épaisseur de la couche active et de la forme de l’appareil. En ayant soin d’opérer tou- jours avec le même appareil et d’employer la matière

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